Battre le choc culturel ou essai psychologique sur l’immigration
Ecrit par: le constantinois 20-04 à 14:47
Une personne qui vit au sein d’une culture différente de sa culture d’origine traverse en général, quatre phases ;
1/ Phase initiale, ou la lune de miel…caractérisée par une grande attente, la recherche des points de similitudes avec sa culture d’origine et la tendance à apprécier toute différence avec cette dernière.
2/ Le choc culturelle, c’est la phase 2….commence souvent d’une manière presque subite ….les symptômes du choc culturelle incluent le mal du pays, sentiment d’inquiétude, de dépression, de fatigue…
Certaines personnes traversant cette phase tendent à se retirer de la nouvelle culture, dépensent la plupart de leurs temps libre dans la lecture de romans, dorment plus que d’habitude et préfère la compagnie des gens de même origine qu’eux…
3/ La troisième étape c’est celle de l’ajustement ; progressivement, la personne réalise qu’elle se ressaisit….et là, la vie devient plus confortable…on commence à observer ce qui se passe autour de soi, on commence à apprendre les modèles et les valeurs fondamentales de cette nouvelle culture. Et là, on se comporte plus naturellement, et l’on se sent plus à l’aise.
4/ La quatrième et dernière phase, celle du plein ajustement, prend plusieurs années…une phase que l’on achève pas toujours…elle dépend beaucoup de la personnalité de tout un chacun, et du sérieux dont on fait preuve dans cette ultime phase d’intégration.
Source ; Journal of the American oriental society (on the other side of the world)
voila ce que dit la théorie…qu’est ce qu’en pensent les gens du terrain???
et puis à quel étape êtes-vous?
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Ecrit par: freeman2000 20-04 à 19:10
Salut mon cher ami, le Constantinois je suis très heureux de te lire et je te remercie pour ton message j’ai pas encore essayé mais je vais essayer de surmonter et de battre le choc culturel une fois au Québec, n’oublier pas parfois qu’il y a une grande différence entre la théorie et la réalité pour moi il est nécessaire de créer sa propre théorie et de s’intégrer progressivement dans une société ouverte à tous les cultures.
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Ecrit par: Zogu 20-04 à 19:16
D’après les articles que j’ai lu sur le sujet, certaines personnes vivent aussi un premier choc avant la « lune de miel ». Une panique de 2-3 jours, assortie d’une grande confusion et d’un curieux détachement.
Après c’est l’euphorie, car ils se rendent compte de ce qu’ils sont en train de vivre et « réintègrent » leur propre vie
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Ecrit par: laurence 20-04 à 19:21
Bonjour,
C’est tout à fait juste tout cela.
Certains souffrent beaucoup dans la deuxième phase. Ce qu’il faut savoir c’est que c’est un état passager la plupart du temps.
D’autres ne vivent jamais de choc culturel, eh oui c’est possible.
L’immigration reste unre affaire perso.
Et vous, immigrant, dans quel phase êtes-vous ?
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Ecrit par: kzrystof 20-04 à 19:41
Cela fait près de 2 ans que je vis à Montréal avec ma femme. Je dois dire que je ai eu la chance *jusqu’à ce jour* de ne pas avoir subi de choc culturel. Dans mon cas, je pense que cela est dû au fait que ma femme est Québecoise et que nous avons vécu quelque temps en France avant de venir ici.
Je pense qu’une manière de réduire les risques de subir ce mal du pays serait de ne pas venir en faisant des suppositions sur ce que le pays semble. Un pays que l’on visite est bien souvent très différent de celui dans lequel on va vivre; un exemple à risque serait de venir au Québec via un voyage organisé pour se donner une idée. Inversement pour un étranger qui viendrait visiter la France.
Ma femme a subi un gros choc en venant vivre en France pendant une année avant qu’on décide d’aller vivre au Québec. Pourtant, elle était venue passer des vacances à deux reprises pendant 1 mois…
Comme l’a dit Laurence, l’immigration reste une affaire personnelle. Le but est peut-être de ne pas la prendre à la légère et de s’y péparer consciencieusement.
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Ecrit par: miss_hamzeh 20-04 à 20:55
Moi aussi ça me fait bien peur ce choc culturel et ce n’est pas moi qui immigre. Mais je suis allé à Beyruth en mars dernier et figurez vous donc que j’avais hâte de revenir pour manger ma super bouffe Québécoise, pour entendre parler français (toute sa famille parle arabe seulement, il n’y a que son cousin qui parle anglais) Je suis resté là, qu’une semaine et demie. Lui, ne parle qu’arabe et Anglais alors j’imagine ce que ça va être pour lui quand il va arriver… Je vais essayer de lui donner beaucoup d’amour pour compenser tout ça!
Bonne chance à tous ceux qui se retrouvent dans cette situation.
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Ecrit par: le constantinois 21-04 à 12:18
QUOTE(freeman2000 @ 20-04 à 19:10)
il y a une grande différence entre la théorie et la réalité , pour moi il est nécessaire de créer sa propre théorie et de s’intégrer progressivement
salut mon ami…je suis tout à fait d’accord sur le faite que la théorie ne peut pas répondre à toutes les questions sur ce sujet…
QUOTE(Zogu @ 20-04 à 19:16)
D’après les articles que j’ai lu sur le sujet, certaines personnes vivent aussi un premier choc avant la « lune de miel ». Une panique de 2-3 jours, assortie d’une grande confusion et d’un curieux détachement.
Après c’est l’euphorie, car ils se rendent compte de ce qu’ils sont en train de vivre et « réintègrent » leur propre vie
…salut zogu, ben il nous faudra dans ce cas prévoir une sou-phase préliminaire, précédant la première…et puis , place à l’euphorie..
bonjour Laurence…
et oui, ça serais bien que des immigrants viennet nous pofiner cette théorie..!!!
et puis, y aurait-ils ceraines personnes qui ne l’on jamais vécu ce « choc culturel » qui fait tellement peur?? et comment aurait-ils fait??
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Ecrit par: nat92 21-04 à 12:32
Moi je crois pas avoir subit de choc culturel, ou alors je m,en suis pas rendu compte
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Ecrit par: fredericfaure 21-04 à 13:25
et aussi l’age pendant lequel on immigre, on est plus perméable et moins ancré dans des habitudes à 20 30 40 ou 50 ans,
il y a quand même un côté fascinant dans une immigration choisie, c’est de pouvoir réapprendre à vivre ailleurs avec déjà des connaissances mais aucune de cette nouvelle vie. c’est vraiment cette exitation qui me fait sourire quand je pense au jour ou je partirais vivre au québec, c’est celle là aussi qui permet d’entrer dans de nouveaux cardes de références sans apriori.
J’ai hate d’observer, voir et rencontrer et surtout discuter, car l’habitude d’un lieu fait que parfois notre raisonnement ne diverge que peu, on est rarement remis réellement en question……………je me rappelle cette exitation que j’ai ressentie les fois ou je prenais l’avion pour un pays, sachant que quelques heures plus tard j’allais vivre avec d’autres repéres,
par contre comment savoir si réellement une fois les premiers mois et premiéres années passées, si ce type de vie nous plaira c’est bien difficile à dire avant, personnellement j’en ai l’intime conviction au fond de moi mais il y a toujours les aléas de la vie
mais je partage parfaitement les 4 phases plus ou moins longues et différentes pour chacun en fonction de l’age et de son expérience de vie
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Ecrit par: Ecureuil 21-04 à 13:45
Alors pour ma part, Je suis à la phase 1, celle de l’attente de savoir de partir ou pas à Montréal avec mon ami.
Nous attendons les nouvelles de la demande de la bourse, si c’est ok, nous pourrons « attaquer » aux visas.
Je partage entre l’inquiétude (presque une angoisse) et l’envie de découvrir le Québec, de connaître la culture, TOUT quoi!
Etant de nature très curieuse et aimant voyager, ca ne devrait pas poser trop de problème.
Mes « petits soucis » seraient l’éloignement de ma famille et de trouver un job qui me plaît.
Mais si je veux, je peux donc…
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Ecrit par: O’Hana 21-04 à 14:31
Salut la gang des phaseux
Pour ma part, je crois en toute subjectivité que je suis intermédiaire entre les phases 3 et 4 : après six ans ici, plus rien ne m’étonne dans le sens de choc culturel car chaque nouvelle chose que je découvre encore ici s’insère finalement avec logique dans la culture d’ici.
À la différence du début où chaque découverte était comme une pièce que je devais inclure dans un puzzle en pleine construction (ex : les cigarettes vendues dans les pharmacies à une époque). Cela ne veut pas dire que je suis blasé, bien au contraire. J’ai fini par faire mienne en partie de cette culture comme une sorte de seconde peau.
QUOTE
et aussi l’age pendant lequel on immigre, on est plus perméable et moins ancré dans des habitudes à 20 30 40 ou 50 ans,
Totalement en accord avec ce point : à 24 ans, j’étais dans une période de découverte totale du monde (et donc, de moi-même aussi par la même occasion), sans contraintes. Ma perspective ne serait pas vraiment la même aujourd’hui, à 30 ans, où je cherche plus de cohérence et de consistance dans ma vie.
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Ecrit par: arslan 21-04 à 15:02
Déjà dans le forum , on subit virtuellement le choc culturel de Zogu et on connaît un avant goût et un petit apèrçu ,delà à le rencontrer au Québec il y a un pas qu’on oserait pas franchir.
A prendre sur le ton de la plaisanterie bien sûr (histoire de tester la susceptilité de Zogu qui est un vrai representant de la culture québécoise et parmi ceux qui l’incarnent le mieux)
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Ecrit par: 2old4adventures 21-04 à 15:29
Bonjour
Cette histoire de choc culturel je suis tenté de la comparer au phénomène de dissolution d’une matière dans un liquide (ou dans l’air)…
La solubilité est une caractéristique pure au soluté. Mais le solvant, à son tour, a aussi son pouvoir de dissoudre.
Donc, d’un côté, cela dépend de l’immigrant; de sa disposition à fondre dans cette culture et de l’autre côté, la richesse, la non opacité et l’hospitalité de cette culture à cueillir en son sein un certain apprentissage culturel.
Cela revient à dire que si vous vous inquiétez d’un éventuel choc culturel en vous rendant au canada, il vous appartient dès maintenant de déterminer votre coefficient de solubilité et l’améliorer dans le cas où il serait en deçà des normes. Comment réussir à l’améliorer ? C’est simple. Il suffit d’apprendre le maximum de cette culture dans les bras de laquelle vous allez vous jeter. Cherchez, en terme de chimie, les bonnes molécules qui contiendront un jour vos atomes.
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