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J’ai signé mon premier contrat de travail en 2 mois ! Programmeur Java

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J’ai signé mon premier contrat de travail en 2 mois ! Programmeur Java

Ecrit par: thai_duong 12-04 à 22:48

Bonjour à tous,

Comme je le disais en titre, j’ai décroché une vraie job. Je le dis tout de suite, j’ai été aidé et j’ai eu beaucoup de chance !
Beaucoup de choses ont été écrites sur le sujet, mais je voulais relater mon expérience avec un maximum de détails pour ceux qui seraient ou seront dans la même situation que moi, sans toutefois prétendre être un exemple, ni faire de statistiques abusives .

Je vous préviens que ça risque d’être assez long, j’ai donc pensé à résumer l’essentiel pour qui ne sont pas intéressés par les détails de l’histoire.

LA VERSION COURTE :

Ma job est une poste d’informaticien : « programmeur Java intermédiaire ».
J’ai eu ce poste grâce au réseau, mais j’aurais également pu trouver ce poste moi même et d’autres contacts sérieux obtenus pas d’autres moyens auraient également pu aboutir.
Chose importante, mon PVT n’a pas gêné mon employeur.
Mon salaire est dans la moyenne de la profession, malgré mon PVT et mon inexpérience québécoise. Mes heures supplémentaires sont payées.
Entre mon arrivée à Montréal et la signature du contrat, il s’est passé 2 mois.
J’ai répondu à de nombreuses annonces (une quinzaine) et fait pas mal de candidatures spontanées (une vingtaine). J’ai eu 4 contacts réels (entretiens). Je suis passé 3 fois en finale.
J’aurai peut être pu faire plus vite avec une meilleure organisation et moins d’erreurs.

J’avais pensé « convertir » mon PVT en permis de travail temporaire par mon employeur, mais il s’avère que ledit PVT est un obstacle. Il semblerait que le contrat de travailleur temporaire ne soit accessible qu’après annulation de mon PVT. Je dois encore éclaircir ce point avec lui.

Comparativement à la France, mon salaire a légèrement baissé, mais mon niveau de vie est maintenu. Mes heures supplémentaires étant payées, je ferai fortune si je travaille autant qu’à Paris ! (celui qui m’a réseauté double son salaire car il aime bosser comme un malade ).
Je change légèrement de voie (je ne fais plus de gestion de projet), mais mon expérience de 7 ans a été complètement prise en compte.

Voici maintenant la VERSION LONGUE…

CHAPITRE 1 : Le contexte

Je suis ingénieur en France. Avec 7 ans d’expériences, j’ai été développeur, assurance qualité et chef de projet. Ma techno dominante : Java.
Je parle anglais couramment sans pour autant être bilingue (TOEFL 590), ça a toujours été suffisant ici.

Je disais que mon salaire est dans la moyenne. Je tiens cette moyenne du site Monster qui référence les salaires par professions et par régions à partir de données fournies par les ressources humaines des entreprises participantes salary.monster.ca/. Dans mon cas, on m’a toujours proposé des salaires situés entre le minimum et le milieu de la fourchette de chiffres.
Le salaire que l’on m’a proposé repose sur une grille qui prend en compte mon poste et mon expérience.

Avant mon départ, je n’avais pris aucun contact (je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire, j’explique ce que j’ai fait) de peur d’avoir un rendez vous avant d’arriver sur place.

Mon CV était prêt dans les deux langues mais il n’a été réellement diffusé qu’une semaine après mon arrivée, le temps d’avoir un numéro de téléphone, une adresse et une connexion internet.

CHAPITRE 2 : La démarche de recherche

A ce stade, je vous détaille ma recherche de façon structurée et pas forcément chronologique car certains évènements se sont passés en parallèle.

LA RECHERCHE DE POSTES
Le réseau existe, mais où ?!! Dans mon cas, je ne connaissais qu’une seule personne, mais ça a été suffisant : coup de bol !
Il est temps pour moi de renvoyer l’ascenseur, je vais ajouter un message du côté des offres d’emploi sur le forum.

Pour les informaticiens, Internet est une mine d’or car la grande majorité des entreprises en informatique possèdent un site web.

Mes sites d’emploi préférés (avec possibilité d’inclure des agents) :
www.workopolis.com
www.monster.ca
www.jobboom.ca

Je suis également passé par des sites possédant des listes d’entreprises :
Entreprises enregistrées sur le site du Canada
strategis.ic.gc.ca/cgi-bin/sc_coinf/ccc/index_gen/company.pl?lang=f&profileId=82&tagid=025052
Cité du multimédia (Montréal)
www.citemultimedia.com/francais/repertoire/repertoire.asp
CRIM (mais attention, le crime ne paie pas ) web.crim.ca/oxygene/pages/memb-nos–membres.epl
Ou encore les pages jaunes canada411.pagesjaunes.ca/searchBusiness.do

Les « incontournables », c’est à dire les ténors du milieu ne peuvent pas être ignorés. Dans mon cas, IBM, Canon, HP-Compaq… peuvent être visités.

Les agences de placement possèdent des listes de postes et travaillent pour vous une fois que vous avez laissé un CV chez eux :
UNIXEL www.unixel.com/postes/Default.asp
TGC www.groupe-tgc.com/tgc_postes_canfr.php
Généralement les offres sont visibles ailleurs, sur les sites des clients de ce recruteurs.

Des recherches libres en ligne avec des mots clés choisis permettent de trouver des entreprises intéressantes :
Mots clés types (saisir les deux dans Google) : java montréal

J’ai également essayé le porte à porte. C’est très intéressant, car c’est très facile de se renseigner sur le secteur d’activité de l’entreprise, apprendre les noms des DRH, voire dans certains cas rencontrer directement un DRH ou un responsable technique (ça m’est arrivé une fois).

La plupart du temps, il n’y a pas de poste disponible. Il est d’usage de laisser son CV dans leur base. Si aucun poste ne correspond, ils effacent votre CV au bout de 6 mois.

Autre piste que je n’ai pas eu l’occasion de tester, j’ai vu dans une librairie du centre ville des livres de type « Les 1OO meilleurs employeurs » où les grandes entreprises du Canada étaient répertoriées avec une fiche détaillée pour chacun. On pouvait y lire le nom, le secteur d’activité, les adresses, les contacts, les conditions de travail…

LA RELANCE
90% du temps, ça ne servait à rien car ils n’avaient pas de postes à me proposer, pour les 10% restantes, cela a été bénéfique. On m’a toujours dit que mes relances avaient fait avancer ma candidature et on ne m’a jamais tenu rigueur de certains harcèlements (plusieurs messages téléphoniques par jour pendant plusieurs jours).

LA PRESELECTION TELEPHONIQUE
Certaines entreprises sélectionnent un ensemble de CV intéressant pour leur poste. Il présélectionnent ensuite par téléphone : vérification des informations fournies, vérification de votre élocution, et sans doute d’autres choses…

Ce genre de vérification est également pratiquée par les cabinets de recrutements, j’ai été convoqué par 2 cabinets différents. Mon apparence et ma personnalité les intéressaient plus que mes compétences. Je n’ai eu aucun test technique. Ils en profitent quand même pour récupérer les informations qui les intéressent, notamment vos prétentions salariales.

LES ENTRETIENS
Ici, tout dépend de l’entreprise.
Certaines ont des formulaires précis, d’autres font ça plus cool, mais aucune question n’est innocente. Par exemple « Comment trouvez vous Montréal ? » sonne pour moi comme « Vous qui venez d’arriver, allez vous vraiment rester ici ? ».

Pendant le cycle d’entretien, attendez vous à un test écrit à tout moment. Tous mes entretiens avaient un but précis. La plupart du temps, ils étaient techniques avec des programmeurs chevronnés qui fouillaient en détail tous les points de mon CV. Une fois, c’était une analyse comportementale par les ressources humaines.
L’orientation des questions est souvent « Que feriez vous dans cette situation ? » plutôt que de décrire ce que vous avez fait par le passé.

Une variante aux entretiens classique est la journée « porte ouverte ». C’est très sympathique : présentation de l’entreprise, petits fours, occasion de discuter avec des employés, voir la tête (et sonder leur compétences) de vos concurrents… C’est très instructif, mais dans la soirée, j’ai quand même eu le droit à une dizaine d’interrogatoires en règles sur mes connaissances !

Dans une des boites que j’ai fréquenté, le record était de 15 entretiens.

ENCORE LA RELANCE
Il peut y avoir des délais importants (1 semaine ou plus) entre les entretiens. Il est parfois bon de relancer avec un appel, un courriel.
Dites que vous avez d’autres contacts intéressants, si un employeur tient à vous, il fera avancer les choses plus rapidement.

Si je n’avais pas relancé mon employeur, je serai encore sans contrat aujourd’hui
et passerai encore des entretiens interminables sans perspective d’embauche… Certains s’imaginent que vous êtes en poste et que rien ne presse pour vous !

LA NEGOCIATION
Je m’estime suffisamment chanceux pour ne pas faire la fine bouche…
J’ai quand même 3 semaines de vacances, un salaire plus que dans la moyenne, des heures supplémentaires payées plus cher que les heures standard et le support de mon entreprise pour toute démarche administrative.

CHAPITRE 3 : Les conseils

Sans vouloir faire le malin, je vous propose ici quelques conseils tirés de mon expérience. Certains ont déjà été signalés à maintes reprises sur le forum et au cours de l’émission de Fréquence Caribou sur les informaticiens au Québec.

CONSEILS UTILES
Le CV et lettre de présentation doivent être disponibles en Français et en Anglais. Pour plus de détails, de nombreux sujets traitent de ce sujet sur le forum.

Votre CV doit être adapté au format de papier « Lettre » au niveau du réglage du traitement de texte mais aussi d’un point de vue esthétique. Pensez à le vérifier sur du papier et pas seulement à l’écran.

Révisez vos connaissances techniques même pour un poste de chef de projet. Un échec à un test est souvent synonyme d’élimination.

Préparez les questions classiques : « Pourquoi venez vous vivre ici ? », « Quelles sont vos qualités et défauts ? »…

La présentation est importante lors de l’entretien, le costume cravate à toujours été apprécié.

Avoir son NAS (Numéro d’Assurance Sociale) est important pour travailler. Lors des entretiens préliminaires, pas de soucis en disant que j’avais fait le demande de NAS, mais pour l’enquête de police, on m’a demandé le numéro. Pas de numéro = pas d’enquête = pas de contrat de travail. Ceci dit, toute entreprise fonctionne différemment… Je connais quelqu’un qui a commencé à travailler sans numéro de NAS.

Cacher son PVT est inutile quand on vous posera la question (pas la peine non plus de le crier sur les toits, et encore moins en 1ère page de votre CV), vous serez bien obligés de montrer votre permis de travail ! Il est évident que ce statut ne rassure pas un employeur sur votre stabilité.
Pour ma part, j’ai annoncé mon intention de m’installer de manière permanente au Québec. Je ne voulais pas tenir ce langage au départ, car je n’étais pas sûr de rester au Québec, mais après réflexion, j’en suis venu à la conclusion suivante :
– Si un job proposé me plait, que j’ai une vie après le boulot, que ma qualité de vie s’améliore alors je choisirai de rester.
– Si je me fais exploiter comme avant, je quitte la boite, PVT ou pas.
C’est ce qui me pousse à vous conseiller de trouver les mots pour rassuerer votre interlocuteur.

Voilà, merci d’être resté jusqu’au bout !
J’espère que cela pourra en aider certains.

————————————

Ecrit par: Titnini 18-04 à 22:00

Vraiment bien ton récit ça donne de l’espoir!

Mais petit question Vincent: as-tu + d’infos concernant la conversion de ton PVT?
Est-ce que ce n’est pas trop galère?
Ton employeur peut-il faciliter les choses?

Je te pose la question car j’ai mon PVT et même un emploi temporaire lors de mon arrivée à Montreal.
Je compte partir début Juillet. D’ailleurs s’il y en a qui doivent partir à la même date. N’hésitez pas à me contacter!

Enfin, je reviens à nos moutons! Le festival qui m’embauche temporairement (pour eux le PVT ça les arrangent) est organisé par une grosse boîte et apparement il y aurait des possibilités pour après…
Je ne sais pas encore si je resterai définitivement au Québec mais si j’ai une bonne proposition de boulot ça risque d’être une sérieuse éventualité!

La question que je me pose c: est-il + facile de faire une demande de RP de France ou du Canada? et n’y a-t-il pas de risque d’imcompatibilité et donc de refus?
Sachant que normalement le PVT n’est pas fait en vue de prolonger son séjour mais que de faire la demande avant de partir éviterait bien de devoir subir le délai d’attente pour l’obtention de la RP

Pb: j’ai besoin de mon PVT pour commencer (date de départ oblige) mais je voudrai éviter de me retrouver coincer une fois sur place (surtout si CDI).
Donc ceux ici qui ont commencé avec un PVT, vous pouvez p’tet me renseigner

————————————

Ecrit par: thai_duong 22-04 à 23:19

Salut Titnini,

J’ai mis un peu de temps à répondre car j’avais du mal à rassembler les éléments. Comme personne ne savait vraiment ce qu’était un PVT et si cela pouvrait causer des problèmes, je me suis renseigné .

D’après CIC (Citoyenneté Immigration Canada), il est possible, si ton employeur te fait une proposition d’embauche ferme, de demander un permis de travail temporaire. Cela viendrait remplacer ton PVT, pas besoin de la faire valider en sortant et réentrant dans le pays .

Il y a toutes les informations sur la manière de procéder à cette demande et les conditions à remplir sur le site du CIC :
www.cic.gc.ca/francais/travailler/i…

En résumé:
– Le permis de travail est fermé (spécifique à ton employeur)
– La durée du Visa dépend de l’agent qui valide ton dossier, pas possible de connaître la durée du visa à l’avance
– ATTENTION : Le poste proposé doit être approuvé par la RHDC (l’employeur doit prouver qu’il n’a pas trouvé de main d’ouvre locale pour cet emploi) pour que cette offre te permette de recevoir un permis de travail (pour cetaine professions « en demande », il existe un processus simplifié).
Voir le site de la RHDC : www.rhdcc.gc.ca/asp/passerelle.asp?…
– L’offre doit également être approuvée par le Québec !
Voir leur site : www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/
– Attention également, des frais de traitement s’appliquent. Je ne me souviens plus du montant exact, mais pour le fédéral et la province, c’est dans les environs de 400 à 500 $ pour une personne .
-Il faut faire la demande au moins trente jours avant l’expiration du PVT, si le temps de réponse dépasse la date du PVT, tu peux rester au Canada avec ton statut en cours jusqu’à la réponse du CIC. Si c’est un refus, tu dois quitter le territoire.
– La demande est à envoyer au Canada (dans un de leur bureau en Alberta).
– Le délai moyen de traitement est de 45 jours.

Dans ton cas, c’est difficile de prédire si tu pourras obtenir un visa de travail temporaire car ton employeur risque d’avoir du mal à faire valider son emploi par la RHDC.

Dans ce cas là, tu aurais également la possibilité de te tourner vers l’OMI (Office des migrations internationales) pour leur demander un visa « stage de perfectionnement » pour une durée d’un an, mais ça t’obligera à repasser par la France.

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