Chalet 3 saisons…
Ecrit par: _Romain_ 24-04 à 5:43
salut à tous,
me promenant sur certains sites internet immobiliers, j’ai vu plusieurs chalets à la vente pas trop loin de montréal pour des prix imbattables ex 40 000 $ca ?!?
1/ Ce sont des chalets « 3 saisons ». Mais qu’est ce que c’est ? La 4e saison, c’est l’hiver où il fait trop froid pour y passser la fin de semaine ? Pourtant c’est pas loin de stations de ski.
2/ Ca conviendrait pour des fins de semaine hors de la ville ?
3/ quels sont les pièges à éviter dans de tels achats ? eau courante ? assurance fondation, pilotis, frais additionnels etc…
4/ possibilité de location saisonnière à des touristes ?
Amis québecois, j’apprécie si vous avez des conseils à me donner . Bien sûr je visiterai pour être sur d’un tel achat mais pour l’instant je me reseigne .
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Ecrit par: bencoudonc 24-04 à 7:05
Bonjour,
Ouf, c’est une vaste question !
Un chalet 3-saisons, c’est un chalet qui ne peut pas être utilisé en hiver parce qu’il n’est pas isolé. Dans certains cas il y a moyen de les transformer en chalets 4 saisons mais pas toujours, tout dépend de la technique de construction et des fondations (si elles existent car souvent le chalet est construit sur une simple dalle de béton).
Souvent il s’agit de bâtiments plus anciens, construits avant que les municipalités n’imposent certaines normes dans la construction, alors on trouve de tout : du très bien bâti, mais (plus souvent) des trucs construits de bric et de broc, qui tiennent mais pas plus (qui tiennent « de peur » comme on dit ici).
Si vous voulez acheter un chalet de ce genre, vous avez intérêt à vérifier quels sont les règlements municipaux (si le bâtiment déroge aux règlements mais jouit d’une tolérance parce qu’il est ancien, vous n’avez peut-être pas le droit de l’agrandir, ou de faire certains travaux) ; à le faire inspecter par un pro (ingénieur, architecte ou autre – quelques centaines de dollars mais un bon investissement) ; à vérifier, notamment, la qualité de l’eau potable s’il y en a, et l’état de la fosse septique et du champ d’épuration s’il y en a. Faire ou refaire une fosse septique, c’est un gros investissement – on peut parler facilement de 4 à 6 mille dollars.
S’il n’y a pas de fosse septique, il est possible qeu le chalet soit connecté au réseau de la municipalité (excellent pour vous) ou qu’il fonctionne encore par l’ancien système des puisards. Dans ce dernier cas vous devrez peut-être fuire en courant. Si le terrain est bordé par un cours d’eau, il doit avoir une superficie d’au moins 40000 pieds carrés (un acre) pour que vous ayez le droit d’y installer une fosse septique avec champ d’épuration; sinon vous devrez faire installer une fosse sans champ d’épuration et la faire vidanger une fois par année (cher et assez dégoûtant). De plus, le terrain pourrait être considéré comme faisant partie d’une « zone humide », auquel cas vous ne pouvez rien faire.
Normalement, vous ne pourrez pas obtenir une hypothèque conventionnelle (75% de la valeur) pour un tel chalet. Les Caisses populaires prêtent jusqu’à 50% de la valeur, et pour obtenir ce montant il faudra payer les services d’un évaluateur agréé. Il est possible aussi que le vendeur vous demande de couvrir les frais d’arpentage, de cadastrage et de certificat de localisation qui peuvent être exigés par la Caisse ou par la municipalité.
Pour avoir le droit de louer votre chalet, vous devez maintenant obtenir un permis après l’avoir fait « classer. » Je ne suis pas trop familière avec cette démarche parce que j’ai vendu mon propre chalet avant que la loi ne soit en vigueur, mais il y a un système d’étoiles pour la classification, et il me semble qu’il existe des pénalités assez substantielles pour ceux qui choisissent de louer au noir.
Quoi d’autre? Ah oui. Si vous recherchez la quiétude et la nature, assurez-vous bien que votre chalet ne soit pas situé près de pistes de motoneige et de VTT (l’horreur, croyez-moi) et posez-vous des questions si le lac près duquel il se trouve est classé « voie navigable ». Passer votre été à crier pour couvrir le bruit des moteurs de bateaux et pire, de motomarines, ce n’est pas trop agréable.
En général, vous avez tout intérêt à demander s’il existe ou non une association de propriétaires autour de votre lac, et à essayer de savoir quels sont les règlements de cette association (s’ils autorisent les bateux à moteur ou pas). Enfin, si vous voyez qu’il y a beaucoup de constructions autour du lac et que les gens ont dégagé de grands espaces en bordure du lac, visitez-le en été, pas seulement au printemps. Il se peut qu’à cause des pelouses et du manque d’arbres autour du lac, celui-ci soit étouffé par les algues, ce que vous ne pourrez pas voir au printemps.
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Ecrit par: Zogu 24-04 à 11:07
100% d’accord avec Beaucoudonc.
Un chalet 3 saisons, on ne peut pas y habiter à l’année car il n’est pas équipé pour l’hiver. Dans bien des cas, le chauffage est nettement insuffisant (poêle à bois dans un coin), le système de pompage d’eau doit être vidangé et débranché pour l’hiver car il sera soumis au gel, l’isolation (plancher et fenêtres surtout) sera déficiente, etc. En plus, dans certains cas, les chemins d’accès ne sont pas du tout dégagés l’hiver alors c’est impossible de circuler dans le secteur.
J’ajouterais que le sujet a déjà été traité dans des anciennes discussions sur le forum.
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Ecrit par: bencoudonc 24-04 à 11:49
M’ouais, je me relis et je me trouve un petit peu trop décourageante. Dans certains cas et certaines conditions, ça peut être un très bon plan que de s’associer entre copains pour acheter une bicoque et en profiter l’été, quitte à la retaper un peu !
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Ecrit par: Inukshuk2403 26-04 à 12:36
Voici quelques compléments à ceux déja apportés et bien complets
Tout d’abord deux petites corrections par rapport au message de bencoudonc
QUOTE
Normalement, vous ne pourrez pas obtenir une hypothèque conventionnelle (75% de la valeur) pour un tel chalet. Les Caisses populaires prêtent jusqu’à 50% de la valeur, et pour obtenir ce montant il faudra payer les services d’un évaluateur agréé. Il est possible aussi que le vendeur vous demande de couvrir les frais d’arpentage, de cadastrage et de certificat de localisation qui peuvent être exigés par la Caisse ou par la municipalité
Il est possible d’avoir une hypothèque standard à 25% apport, ce n’est toutefois pas systématique. Souvent le truc c’est de passer avec une banque ou caisse locale qui connait la région et qui peut fonctionner avec ce système. Par contre, souvent si vous passez par votre banque ou caisse personnelle, en ville, le chalet étant loin, c’est un domaine ou ils ne voudront pas prendre de risque.
Le certificat de localisation est à payer par le Vendeur et non pas par l’acheteur (mais effectivement tout ce négocie).
Pour la location, s’il s’agit de locations à la fin de semaine ou à la semaine, il faut effectivement être enregistré auprès de Tourisme Québec qui va délivrer un numéro (gratuit) ensuite c’est la CITQ, Corporation de l’indutrie Touristique du Québec qui prend le relais, ils vont classer le chalet (environ $230 par année)
Ensuite, point important, ils vont exiger une assurance responsabilité civile de 2 millions et aucunes assurances personnelles n’acceptent ca (desjardins, wawanessa etc..) il faut passer par une assurance commerciale, qui peut être relativement chère (entre $700 et $2000)
Par contre si la location se fait au mois uniquement, il n’y aura pas besoin d’être agréé tourisme Québec
Pour le reste, les autres ont déja bien détaillé tout ca.
Si j’ai vendu mon chalet 3 saisons(résidence secondaire) est ce que l’acheteur peut déclarer un vice caché, car l’isolation n’est pas conforme. Il doit refaire l’isolation.
Merci à l’avance