Reconversion
Ecrit par: jibé69 10-08 à 18:14
Bonsoir à tous,
En lisant différents témoignages, une question me viens.
On dit que le Québec est beaucoup plus ouvert envers les personnes avec très peu d’expérience ou sans expérience ;
mais avez vous vécu des expériences de reconversion confirmant ces dires?
Merci de vos témoignages.
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Ecrit par: Redflag 10-08 à 20:10
Salut,
À ta question, je répondrai oui et non Comme partout, pas d’expérience dans un domaine nuit à l’embauche dans ce domaine. En revanche, les employeurs sont ici plus ouverts à la reconversion de gens qui ont déjà une (autre) expérience professionnelle. Dans ce cas, il faut faire la preuve que l’on peut faire la job : ça se joue sur ton cv, mais aussi à l’entrevue, évidemment.
Mon témoignage: j’ai déjà vécu 2 reconversions partielles. Je dis partielles car elles concernaient des secteurs d’activité proches, mais les job en tant que telles étaient très différentes. J’ai été assistant de recherche/chercheur associé en biotechnologie, puis représentant des ventes en équipement de laboratoire de recherche bio/pharma, puis associé de recherche clinique (le gars qui « surveille » les essais cliniques de patients traités à l’hopital avec un médicament non encore approuvé).
Pour chaque transition, cela a été assez difficile. Je dirais surtout qu’une transition ne peut se faire sans avoir accumulé un certain nombre d’années d’expérience de travail dans la ou les job précédentes. Après quasiment 18 mois de stages non rémunérés en France, j’ai passé 3 ans en recherche à Montréal, puis un an en ventes. Pour une première expérience dans un nouveau domaine, il ne faut pas s’attendre à attirer les meilleures compagnies. J’étais probablement dans le top 3 des compagnies de vente les moins intéressantes de Montréal… Mais…. J’avais intéressé de bonnes compagnies (entrevue sans proposition de job), ce qui me laissait penser que ce ne serait qu’une transition. Après un an à travailler vraiment seul, bureau à la maison, j’ai trouvé que je n’étais pas fait pour être seul au travail. La paresse l’emportait, et en ventes, la paresse, c’est pas le mieux
J’ai donc choisi (choisi car j’ai eu 2 offres d’embauche : retourner dans le scientifique, ou tenter le clinique – la vente, ça ne s’est pas concrétisé à ce moment-là) un juste milieu avec le clinique : déplacements comme un vendeur, mais rien à vendre, et un aspect scientifique plus prononcé. En revanche quelle job de paperasse, c’est effrayant ! Mais j’ai bien aimé être associé de recherche clinique. J’étais dans une petite structure grandissante, en fait le bureau canadien nouvellement créé par une grosse compagnie très implantée ailleurs, donc de très belles conditions (salaire, horaires flexibles, avantages sociaux, collègues de travail intéressants…).
Je dis « ai bien aimé » car j’ai lâché cette belle job pour encore autre chose… Étant un passionné d’aviation depuis des lustres, j’ai entretemps réussi les tests de sélection pour la formation de contrôleur aérien. Encore une fois, le Québec/le Canada est plus ouvert par rapport à la France, par exemple : pas de limite d’âge, pas de prérequis de Math sup+spéciales, pas de concours débiles où il faut savoir résoudre une équation du 100ème degré alors qu’une fois sur la job, on parle de règle de trois en calcul mental, de prise de décision, bref, de toutes autres habiletés, qui étaient d’ailleurs celles mises à l’épreuve lors de la sélection.
Donc me voici à ma 3ème reconversion, celle-ci totale, puisque contrôleur aérien est assez éloigné du pharmaceutique. Comme toute reconversion, il y a un gros défi et une prise de risque : je peux être mis dehors à tout moment de la formation, même à la fin, si je ne passe pas les « normes », et ça dure en tout 18 à 24 mois, sachant que les premiers 8-11 mois sont non rémunérés… (je devrais pas rire, c’est pas drôle). En revanche si je satisfais à la norme, j’ai une belle job assurée ! L’autre point noir, c’est que je ne suis qu’au début du tunnel : j’ai commencé fin juin. Pour l’instant, aucun avion du simulateur ne s’est encore écrasé. Je croise les doigts.
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Ecrit par: aberdeen 11-08 à 5:20
Au quebec, le manque d’expérience est un atout. Le principal point que tu peux mettre en avant est ta motivation dans ton travail.
On ne juge pas sur les diplômes mais sur la compétence réelle des candidats. Le Québec est suffisamment dynamique pour proposer du travail à tous (ex : conseiller commercial) pour des salaires attractifs
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Ecrit par: jibé69 11-08 à 6:17
La motivation peut être un atout mais est ce qu’une entreprise du secteur agricole accepteras de mettre à l’essai une personne du secteur du bâtiment par exemple?
ou vis versa?
En tous cas, en France, la réponse est toujours la même: pas de d’expérience et pas de connaissance=pas d’essai!
Il faut avoir suivit obligatoirement des études dans le secteur où l’on postule.
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Ecrit par: Natauquebec 11-08 à 6:19
je sais pas si tu sais mais ici les gens dans le batiment gagne mieux leur vie qu’en France
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Ecrit par: Nicolas 11-08 à 6:20
Oui bah moi je dirai que ça dépend du type de la reconversion… il y a des reconversions qui nécessitent une formation ou des études, donc pour celle-ci tu es comme un nouveau diplômé. Sinon tu as la reconversion pour un boulot immédiat (genre certains postes de cuisiniers, plongeurs, commis…), généralement tu peux te faire ton expérience dans les places où c’est pas bien payé voire dures, généralement ils t’embaucheront vu qu’ils ont besoin de monde.
Donc ça me semble difficile de dire que c’est plus ouvert ou pas… ou tu es capable de le faire, ou pas. Ca dépendra surtout des personnes avec lesquelles tu es en compétition.
QUOTE(jibé69 @ 11-08 à 6:17)
En tous cas, en France, la réponse est toujours la même: pas de d’expérience et pas de connaissance=pas d’essai!
Il faut avoir suivit obligatoirement des études dans le secteur où l’on postule.
Ben ça c’est normal si tu as pas d’expérience ni le diplôme faut être suicidaire pour t’embaucher
Moi je fais un boulot de cuisinier mais je n’ai pas eu d’expérience professionnel dans ce milieu, je suis juste quelqu’un qui se débrouillait bien en amateur, et en plus on ne m’a pas demandé que d’être cuisinier sinon je pense que je n’aurais pas été pris.
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Ecrit par: Natauquebec 11-08 à 6:27
oui mais je pense qu’ici plus facilement on te donnera ta chance, car ils savent que si tu convient pas, ils peuvent te mettre dehors du jour au lendemain.
Maintenant faut pas croire que cela sera facile, et oui parfois il faut un peu reprendre des formations, mais les gens te regarderont pas d,un drole d’oeil parce que tu te reconverti, il y a moins d,étiquettes qu,en france
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