Rentrez chez vous!
mission.qc
28-10 à 22:47
Vendredi 13 heures, accompagné de mes fille, je me rends à l’aéroport Roissy-Charles de Gaule à Paris, afin de rentrer au Québec après un séjour en France pour voir la famille. Confiant davoir mon vol, on me lavait confirmé la veille, en me disant: Pas besoin de modifier votre vol, il sera opéré.
Arrivé devant lafficheur, je vois une foule de personnes, une foule qui envahit tout le hall 2E.
Mon vol est annulé…
On se dirige vers le comptoir pour échanger nos billets; 300 personnes attendent …Certains depuis la veille au soir.
Je vois quun vol part dans deux heures …..japproche du début de la file pour signaler ma présence, et mon envie de prendre ce vol.
On me répond dattendre….jattends une heure….
La grogne monte ….çà bouge pas, et on nous annonce que lon partira le lendemain, samedi , ou lundi et ensuite pas avant mercredi.
Entre en scène, le reste des agents d’accueil.
Lun dentre eux vient vers moi, et me demande ce que je désire. Euuuu partir.
Je leur signale que mes filles ont pas mangé, et quelles commencent à avoir vraiment faim . 14h30.
On me donne trois tickets pour manger, mais je leur dit qui va garder ma place dans la file.
Vu ma colère qui monte, un deuxième agent vient à la rescousse en me disant daller chez moi…….ils moffrent le taxi……
Et cest là que les embrouilles commencent, car ici , la France nest plus mon chez moi.
Mais comment croire une personne qui a un accent français.
Ils me disent de rentrer dans ma famille au pire…..je leur dit oui mais en avion, ma famille est à 500km.
Pour discuter, jai été obliger de sortir de la file…..Pourquoi ne veulent ils pas me croire que je ne vit pas ici…ça fait plus de 24 heures que je suis débout pour venir chercher mes filles. les filles ont faim et peur…une valise vient dêtre explosée…
Le vol pour Montréal est proche de partir … les solutions sont très minces.
Non seulement, on veut pas comprendre, mais en plus on essaie de me parler de la solidarité envers ce conflit, la grève à la française. Autour de moi , il ny a que des étrangers qui rentrent travailler. Le choc des cultures pour beaucoup. une prise dotages moderne….
Jessaie dexpliquer, à mes compatriotes, que les conditions de travail pour ses personnes qui attendent , sont pour certains sur le fil du rasoir.
Je maperçoit de mon décalage, aussi, avec cette vie française , cette langue de bois que lon croit plus grande ici au Québec. Mon décalage, qui fut vite combler par un excès dimpatience, qui a été pour moi le retour du maudit français.
Une fois la voie élevée, on mécouta. Non, je ne suis pas dici, non je les comprends pas, on veut juste rentrer passer un moment ensemble les filles et moi.
Toutes les 5 minutes qui ont suivi, je suis allé les harceler, avec des excuses plus ou moins bidons : possibilité de perte demploi, si je ne part que mercredi, ma situation pas facile au niveau de largent, mes filles, ma fatigue, et surtout ma sainte horreur de la ville, de la foule.
Ils ont senti en moi un potentiel de problèmes, aussi bien physique que psychologique. 16h30 une personne sapproche de moi et me demande de venir avec mes filles. Je refuse, je ne veux pas perdre ma place dans la file. La personne insiste et me dit de me taire et de la suivre. Trois billets sur le prochaine vol de Montréal qui a été retardé…..
On fonce, on est heureux, la sécurité est franchis avec beaucoup de facilité.
On monte dans lavion qui a 200 passages au lieu des 380.
Ces allées-retours en France sont à chaque fois un choc pour moi; le calme et la tranquillité que jai ici, sont incompatibles avec la vitesse et la non considération dautrui, la bas. Cette fois ce fut un choc, un carnage, un goût amer.
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