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La criminalité au Québec en 2011 : principales tendances
Ce bulletin d’information présente les principales tendances de la criminalité au Québec en 2011. Celles-ci ont été dégagées à partir des données sur les infractions enregistrées par les services policiers dans le Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire (DUC 2)1. Ces données sont les plus couramment utilisées pour tracer le portrait statistique de la criminalité au Québec et au Canada.
Cinquième baisse consécutive du taux global de criminalité
Depuis 2006, le taux global de criminalité enregistré au Québec diminue annuellement. En 2011, le taux, qui s’établit à 4 376 infractions par 100 000 habitants, est de 6 % inférieur à celui de 2010. Pour ce qui est du nombre, les 349 166 infractions au Code criminel, excluant celles relatives à la conduite de véhicules, représentent un recul de 17 801 infractions comparativement au nombre de l’année précédente.
Graphique 1 : Évolution du taux de criminalité, Québec, 2002 à 2011
a : données actualisées
p : données provisoires
Source : Ministère de la Sécurité publique. Données du Programme DUC 2.
Cette baisse de la criminalité s’explique en partie par le fait que certaines formes de criminalité récentes sont moins visibles, plus difficiles à détecter et davantage sophistiquées, notamment tous les crimes commis dans le cyberespace. Même si ces nouvelles formes de criminalité ne sont pas toutes détectées par les corps policiers et enregistrées dans le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (Programme DUC 2), les données issues de ce programme demeurent parmi les indicateurs les plus fiables et les plus couramment utilisés pour tracer annuellement le portrait statistique de la criminalité partout au pays.
Soulignons que, parallèlement à la baisse du nombre d’infractions criminelles enregistrées annuellement par les policiers, le nombre d’appels de services ayant nécessité leur déplacement, non seulement pour une infraction criminelle, mais aussi pour différents événements comme une dispute de couple, une disparition, un problème de santé mentale, affiche aussi une tendance à la baisse. Toutefois, sur une même période de comparaison, la baisse du nombre d’infractions criminelles est deux fois plus importante que celle du nombre d’appels de service2. Ainsi, les baisses de la criminalité plus traditionnelle au profit de nouvelles formes de criminalité ont amené une répartition différente du travail policier entre le maintien des services de protection de la population et la lutte contre une criminalité moins visible, mais aussi nuisible.
En matière de grandes catégories d’infractions, la baisse globale du taux de criminalité en 2011 est surtout influencée par le recul des infractions contre la propriété, dont le taux par 100 000 habitants a diminué de 8 %. Les infractions contre la personne contribuent aussi à cette baisse, leur taux reculant de près de 2 %. Quant aux autres infractions au Code criminel, entre 2010 et 2011, elles ont augmenté de moins de 1 % (0,6 %).
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