De Jean-Claude
A Sarita : Ingénieurs en électronique
Bonjour,
Le marché du travail au Québec semble très favorable aux spécialistes de l’électronique. Pas autant que pour les informaticiens, mais presque. Les électroniciens expérimentés sont rarissimes, mais les postes ne sont pas si courants non plus.
Mon expérience personnelle : J’ai eu énormément de chance, puisqu’avant de partir de France, j’ai rencontré le fils de mon futur patron. J’ai donc pu passer une entrevue pendant mes vacances à Montréal. Arrivé sur place, j’ai voulu tâter un peu le marché du travail avant de contacter l’entreprise que je connaissais. Je dois dire que j’ai été assez déçu, puisque je n’ai reçu aucune réponse aux 6 ou 7 CV que j’ai envoyé. Je suis resté deux mois sans travailler. Il faut dire aussi que je cherchais assez « mollement ».
Au bout de deux mois, j’ai contacté l’entreprise que je connaissais et, après quelques semaines d’attentes, j’étais embauché.
Dans le domaine de l’électronique, il semble que les salaires aient pas mal monté depuis mon arrivée, grâce à la pression du marché. Les postes les plus recherchés sont dans le domaine du numérique (exemple : conception de FPGA en VHDL). Pour se donner une petite idée du marché, il suffit de consulter les sites comme « monster » ou « jobboom », ainsi que ceux indiqués dans la rubrique « travailler » du présent site. Pour l’anecdote, j’ai vu il y a quelques temps une grande entreprise qui recherchait des électroniciens. Pour l’annoncer, cette entreprise a loué un panneau routier lumineux et l’a posé le long de l’autoroute. Ca montre un peu combien le marché nous est favorable.
En ce qui concerne les ingénieurs, c’est un titre que j’avais en France, mais je ne peux pas l’utiliser au Québec. J’ai dû lui substituer la dénomination « concepteur ». En effet, il existe ici une loi stipulant qu’on ne peut utiliser ce titre si on ne fait pas partie de l’Ordre des Ingénieurs du Québec. Pour un étranger n’ayant pas de diplôme québecois, c’est un vrai parcours d’obstacle, coûteux de surcroît, pour être reconnu par cet organisme. Pour mon travail, ça ne me gêne pas vraiment, le principal étant le chiffre inscrit en bas du bulletin de paye.
J’en profite pour exprimer mon étonnement : Le Québec cherche activement du personnel étranger qualifié, mais rien n’est fait au niveau des vieux mécanismes de protectionnisme professionnel. Encore un grand mystère pour moi…
Amicalement
Jean-Claude
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