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Ah, l’hiver, ce cher hiver !

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Aujourd’hui, j’ai envie de parler de l’hiver. Parce qu’on est en plein de dedans. Parce que je n’ai jamais vu autant de neige à Lyon, ni vu les températures descendre sous 0 si longtemps. Parce qu’au Québec, en ce moment, au contraire, il pleut. Parce que mes amis de part et d’autre de l’Atlantique me disent que j’ai piqué / ramené la neige avec moi dans mes valises. Et surtout parce que l’hiver, le froid, la neige sont des mots qui reviennent souvent quand on parle du Québec. Je ne compte plus les fois où mes amis en France, quand ils m’appelaient, me lançaient en guise de salut : alors, quel temps il fait chez toi ? Tu gèles pas ? Euh, ben écoute, dans mon appartement, il fait présentement 20 degrés, c’est super ! Et chez toi ?

J’en ris mais je dois bien avouer si l’hiver québécois peut être génial, il peut tout aussi devenir vraiment pénible. Je pense que la plupart des immigrants passent par les périodes que j’ai connues. Quand on débarque au Québec et que se pointent les premiers flocons, on bombe le torse et on se dit : pff, même pas peur ! Amenez-le-moi votre hiver, je suis prêt ! On s’achète un manteau qui nous couvre des pieds à la tête, on s’emmitoufle et on sort. Et c’est vrai que c’est génial. Les paysages sont magnifiques, le ciel est d’un bleu limpide et les pistes de ski ne sont jamais très loin. Le facteur vent, le grésil, la poudrerie, la glace, les tempêtes, les routes et les écoles fermées, on s’en fout. On aime l’hiver ! Eh oui ! Je l’ai aimé, mon premier hiver ! Vraiment ! J’ai skié, j’ai fait de la raquette, j’ai patiné, j’étais conquise.

Le deuxième a été un peu moins féérique. J’étais quand même encore sous le charme, mais je l’ai surtout trouvé long. Ce n’est que pour lors du troisième que j’ai commencé à voir l’hiver tel qu’il est, sans le charme de la nouveauté et de la découverte. Je ne l’ai pas trouvé horrible, je n’ai pas fait de dépression à cause du manque de lumière, je n’ai pas voulu prendre le premier avion pour la Floride et y rester jusqu’en mai. J’ai juste compris que l’hiver, ce n’est pas seulement les sports d’hiver et les paysages enneigés.

Mon troisième hiver a comme par hasard était l’un des hivers les plus neigeux de Québec avec plus de 5 mètres de neige. Une tempête n’en attendait pas l’autre et la ville ne savait plus où mettre la neige qu’elle ramassait tellement les dépotoirs à neige débordaient. Tout le monde ne parlait que de ça ! Et, évidemment, il a aussi fallu que je m’achète une voiture à ce moment-là, alors que je n’avais pas de stationnement chez moi.
Pourquoi ce détail a-t-il une importance ? Parce que quand on n’a pas de stationnement, on se gare dans la rue, logique. Ce qui, soit dit en passant, n’est pas gratuit. Mais, quand on se gare dans la rue et qu’il neige, on se doit de surveiller les interdictions de stationner quand la ville déneige la nuit sous peine de voir sa voiture se faire remorquer et de payer une amende salée. Que fait-on quand on ne peut pas se garer dans la rue ? On emmène sa voiture dans un stationnement payant le soir, on revient à la maison à pied et on la récupère le matin avant 7h s’il vous plait. Et quand il tombe 5 mètres de neige en 5 mois, croyez moi, on refait ce petit manège souvent !

Voilà pourquoi je pense que l’hiver doit se préparer. Quand on a une voiture, avoir un stationnement privé en bas de chez soi devient, si ce n’est essentiel, au moins très pratique. Avoir une pelle en métal (essayer de déblayer 50 centimètres de neige compactée avec une pelle en plastique, vous m’en donnerez des nouvelles !), un balai, un grattoir, un produit pour dégeler les serrures, du lave glace dans son moteur (Ça devient vital quand une voiture sur l’autoroute vous envoie de la neige sale et fondue, communément appelée sluch sur votre par brise) des pneus neige (obligatoire depuis un an ou deux, il était temps !) et un réservoir au moins à moitié plein quand il fait très froid peut également nous sauver la vie. Je suis aussi adepte des démarreurs à distance parce que c’est vraiment désagréable de rentrer dans une voiture qui a passé la nuit dehors par -30 mais par pitié, ne démarrez pas votre voiture 15 minutes avant de partir, pensez à l’environnement ! Et ne la laissez pas tourner pendant que vous faites vos courses ! Oui, oui, ça m’est arrivé plusieurs fois de voir ça.

Sur ce, je vous laisse ici. Je n’ai pas fini de parler de l’hiver, loin de là, mais ce sera pour la prochaine fois ! Sachons cultiver le plaisir !

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