De Sarthois
Voila presque 10 mois (le 13 juin) que j’ai immigré au Québec et je voulais revenir sur ces mois en Abitibi.
Je suis arrivé avec mon ami le 13 août 2012 comme résident permanent. Il avait trouvé du travail en Abitibi lors des journées Québec de juin 2012.
Les premiers mois pour moi furent difficiles. Nous sommes arrivé avec chacun 23 kilos de bagage et notre chat. Pas de travail pour moi, pas d’amis. Le temps est long quand on est dans une petite ville un peu fermée aux étrangers, sans personne à qui parler. Pas de collègues sur place mais dans une autre agence à 70 km de chez nous. Pas simple de s’intégrer. Ma seule distraction était l’arrivée des circulaires les mardis et mercredis et la télé. Il m’arrivait de ne sortir que 2 ou 3 fois par semaine. Puis en octobre une collègue de travail de mon chum nous a invités à un souper avec un autre couple de québécois et là nous avons commencé notre vie sociale C’est fou comme on s’attache vite quand on est seul. enfin deux couples à qui parler (sans pour autant se plaindre de trop. Juste mettre des mots sur nos difficultés). Un coin de ciel bleu dans le gris de notre vie. Heureusement que notre couple était très fort sinon il y a longtemps que nous nous serions quittés.
Pourtant ce n’allait toujours pas. De mauvais conseils concernant des offres de jobs m’ont fait refuser des emplois (2 au total). Quand j’ai dit à mon ami mon intention de chercher du travail du côté de Montréal, il a, de son côté, envoyé des cv et a obtenu en quelques jours un poste. Malheureusement il devait commencer une semaine et demie après son entretien et pour moi impossible de tout quitter une nouvelle fois aussi rapidement et à 700 km de chez nous. Une immigration ça rend très fragile. Notre amie nous a aussi déconseillé de partir tout de suite à Montréal. elle nous conseillait d’abord d’obtenir l’expérience québécoise, de se familiariser avec les québécois. et de prendre le temps d’apprécier le pays. Son conseil était de déménager dans une ville plus grande que là où nous étions et surtout plus ouverte aux immigrants. Plus proche de chez eux aussi, du siège social de l’entreprise. Donc après avoir annoncé son départ a son DRH et son boss mon ami a demandé s’il pouvait rester. La réponse, à notre grand soulagement, fut positive. A partir du mois de février nouveau départ donc et c’est vrai que nous avons commencé à voir la vie différemment, l’envie de rentrer en France diminue. Pour moi elle est même inexistante.
Depuis notre déménagent j’ai trouvé du travail comme vendeur dans un magasin (bien que n’ayant aucune expérience dans le domaine) et aujourd’hui, 3 mois après l’embauche, je passe assistant gérant. L’ambiance entre mon ami et moi est revenue au beau fixe. On commence même à regarder des terrains et des maisons. Ça permet de rêver et peut être qu’un jour l’occasion se présentera.
Je voulais juste dire que tout n’est pas si simple même si on pense s’être parfaitement préparé. Bientôt un an et dans 2 années on passera le test de citoyenneté.
Bonne chance à tous.
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