Au bout du chemin : la citoyenneté canadienne - Immigrer.com
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Au bout du chemin : la citoyenneté canadienne

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Le moment tant redouté est arrivé. Quelques minutes auparavant elle nous avait prévenu, mais je n’osais y croire. Sous nos yeux captivés par la mémorabilité du moment, son doigt exerce une pression sur le bouton. Un air musical légèrement connu résonne dans la grande salle. Oh non ! Je ne vais tout de même pas être obligé de pousser la chansonnette. Moi qui haïs déjà chanter en public, pis là en plus je ne connais même pas la moitié des paroles.
Autour de moi, de timides voix s’élèvent, guidées par le juge et les agentes d’immigration. Des « Ô Canada » emplissent l’atmosphère tant dis que ma bouche reste close. J’en suis incapable. Je regarde le plafond en me persuadant que personne ne me regarde. A peine finie la version francophone, la version anglophone prend le relais.
J’espère ne froisser personne par le fait de m’évertuer à rester muet sous les retentissements de l’hymne national, mais c’est comme ça. Je précise tout de même que ma teinte rougeâtre trahissait ma gêne lors de cet épisode musical.

Quoiqu’il en soit, nous sommes le 11 mai 2010 et je suis citoyen canadien ! Que de chemin parcouru depuis le 19 mai 2003, date à laquelle mes poumons se sont emplis de leur premier litre d’air québécois ! Je me souviens encore de cette arrivée à l’aéroport, de cette attente pour la bus qui me mène à l’auberge de jeunesse rue Mackay, de cet interminable trainage de valise. Durant deux jours je déambule dans les rues de Montréal, de découvertes en découvertes. Mon appareil photo est sollicité à chaque instant. Ensuite, je poursuis mon épopée à Québec. À cette époque, je possède simplement un visa de travailleur temporaire en poche.

Le 24 octobre 2003, je m’envole pour le vieux continent et je reviens en Amérique le 30 mai 2004 à nouveau comme travailleur temporaire, mais tout en ayant débuté ma demande de résidence permanente.
Le 11 novembre 2004, un souvenir mémorable reste gravé dans ma tête et est inscrit sur mon passeport, je deviens résident permanent. Une nouvelle étape de franchie.
Logiquement, l’étape suivante aurait dû être enclenchée en mai 2007, d’autant que le mois de mai est mon mois attitré aux changements. Mais le défilement tumultueux de la vie et ma légère paresse à l’idée de me replonger dans la paperasse repoussèrent l’enclenchement de cette étape jusqu’au 24 octobre 2008. Date à laquelle j’envoie ma demande de citoyenneté canadienne.
Encore une fois, les documents exigés sont précis, tout comme les caractéristiques de la photo. Et bien entendu une contribution financière doit accompagner la demande : 200 $ CAN ajoutés aux dépenses liées à l’immigration !

Comme à l’accoutumée, je photocopie chaque papier que j’envoie et je poste l’ensemble avec accusé de réception. C’est plus dispendieux, mais au moins je n’attendrai pas dans la crainte que mon courrier se soit perdu.
Les mois s’égrènent les uns après les autres. Je sais simplement que mon courrier a été réceptionné par monsieur untel, mais pour en savoir davantage cela reste lettre morte.

Près de 5 mois après, le 03 mars 2009, alors que le printemps virtuel cogne à nos portes, une lettre atterrie dans ma boite à malle. C’est le fameux accusé de réception stipulant que mon dossier est en cours. Traduction : à partir de maintenant je dois patienter 6 mois pour l’étude de mon dossier. Par la suite, 12 à 15 mois devraient s’écouler avant une convocation à l’examen pour la citoyenneté. L’accusé de réception est accompagné du document : « Découvrir le Canada », destiné à me préparer au dit examen. Je ne vous cache pas que cet ouvrage à plutôt pris la poussière que de m’abreuver de connaissances. D’autant que je n’avais aucune idée de la date de l’examen. La petite phrase : « on verra ça plus tard le concernait régulièrement ! »

Le 16 avril 2010, une nouvelle enveloppe brune à l’effigie de Citoyenneté et Immigration Canada m’offre un large sourire. La date de l’examen est fixée au 11 mai 2010 à Jonquière, soit dans ma région au lieu de m’expatrier à Québec pour l’occasion. À cet instant, mon regard se dirige vers le dernier endroit, où j’aurais pu abandonner le fameux guide « Découvrir le Canada ». Où ai-je foutu cette affaire là ! Après quelques dépilages et empilages de divers papiers, je mets la main dessus ! Selon les consignes, je dois étudier les quelques 52 pages énumérant les différents travers du pays aux érables. Mais par quoi commencer ? Que veulent-ils que j’apprenne ? C’est un joyeux fouillis dans ma tête. L’histoire du Canada, le système d’élections et de justice, les symboles canadiens, l’économie, les provinces se répartissent les pages suivant leur importance. Au lieu d’apprendre l’ensemble de ces informations, j’opte pour un entrainement sur site internet dédié à la citoyenneté canadienne où les différentes questions possibles sont énumérées sous forme de questions et réponses à choix multiples.

Les semaines passent et mes exercices sporadiques m’infligent un léger stress.

Le temps passe, les lignes d’écriture s’amassent. Je vais donc en rester là. Je vous compterai la suite dans ma prochaine chronique.

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