C’est officiel, les étudiants internationaux et les étudiants canadiens hors Québec paieront plus cher et ceci dès septembre prochain pour étudier au Québec. C’est la fin d’un tarif avantageux pour les étudiants canadiens des autres provinces qui viennent étudier au Québec. Mais qu’en est-il des étudiants français et belges et ceux issus d’ententes qui veulent étudier dans la Belle province ?
Le gouvernement québécois, sous la direction de François Legault, a confirmé ce que nous avions déjà abordé il y a quelques temps, il y aura une augmentation imminente des frais universitaires pour les étudiants étrangers et canadiens hors Québec à partir de l’automne 2024. Bien que cette décision semble être un coup dur pour plusieurs, un souffle de soulagement est ressenti parmi les étudiants français et belges, qui, selon les informations récentes, seront exemptés de ces augmentations.
Ainsi, la première mesure introduite consiste à instaurer un tarif plancher pour tous les étudiants québécois de 1er et 2e cycles professionnels. D’autre part, les étudiants canadiens non résidents du Québec et les étudiants internationaux devront payer des tarifs reflétant respectivement le coût de leur formation pour le gouvernement québécois et un tarif encore plus élevé.
Selon les informations obtenues par La Presse auprès de sources du milieu universitaire, les droits de scolarité passeront de 9000 $ à environ 18 000 $ pour les étudiants d’autres provinces canadiennes qui choisissent de fréquenter une université anglophone (McGill, Concordia ou Bishop’s). Pour les étudiants étrangers, le gouvernement Legault va réguler à nouveau leurs droits de scolarité. Ils avaient été déréglementés sous l’ancien gouvernement québécois de Philippe Couillard et des Libéraux, permettant ainsi aux universités d’imposer le montant de leur choix.
Le gouvernement québécois entend ainsi corriger un déséquilibre financier qu’il perçoit entre les réseaux universitaires francophone et anglophone de la province. Les universités anglophones québécoises de McGill, Concordia et Bishop’s avaient cumulé 282 M$ de 2019 à 2022, grâce aux droits de scolarité des étudiants internationaux, contrastant fortement avec les 47 M$ alloués aux 10 établissements de l’Université du Québec. «Ça va faire progresser, de manière accélérée, le nombre d’effectifs qu’on va avoir dans le réseau universitaire francophone», estime la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, au Journal de Montréal.
Les étudiants issus de la France et de la Belgique, ainsi que d’autres étudiants internationaux inscrits dans certains programmes, seront épargnés par ces changements de tarif. Cette mesure s’aligne avec les ententes internationales existantes entre le Québec et certains pays, dont la France et la Belgique, afin de favoriser les échanges éducatifs.
De plus, les étudiants ayant déjà entamé leur cursus pourront aussi bénéficier des conditions tarifaires actuelles jusqu’à la fin de leur diplôme.
En résumé :
- Étudiant québécois en 2022-2023 : 2881$ CAN
- Canadien hors Québec actuellement : 8992$ CAN
- Canadien hors Québec l’an prochain (sept. 2024) : environ 17 000$ CAN
- Étudiants étrangers l’an prochain : 20 000$ et + (sauf exemptions, France, Belgique, etc)
- La mesure ne s’applique pas au 2e cycle (recherche) et au 3e cycle
Source : Radio-Canada, Journal de Montréal et La Presse
Crédit photo : immigrer.com, Université McGill, Montréal
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