De Muthsy
On a debarqué le vendredi 27 juin 2008 avec nos 3 valises et nos 2 chiens à 17h, en provenance directe de Bâle/Mulhouse avec air transat. On a jamais vraiment pris la mesure de ce que nous étions en train de faire, et encore aujourd’hui il arrive qu’on se dise « bein on est au Canada, je le crois toujours pas ». De la brune jusqu’au départ, on était dans l’euphorie et l’excitation. Dans notre tête on partait en voyage, c’est tout.
Peut-être qu’on a été chanceux aussi, mais notre expérience d’installation et d’intégration a été facile. On n’a pas vécu de choc culturel comme certain ont pu le vivre. Est-ce que c’est parce qu’on a une bonne capacité d’adaptation ou tout simplement parce qu’on voulait vraiment se fondre dans la masse et vivre a 100% l’aventure de notre vie ?
Côté logement, on était à l’hôtel les 3 premiers jours, puis on devait rentrer dans un appart meublé trouvé 2 mois avant via internet pour la période du 1er juillet au 1 er aout, le temps de trouver un logement pour 1 an. Finalement, le dimanche de notre arrivée on a trouvé un appart entièrement meublé, une sous-location pour 1 an, on a signé de suite puis rempli les documents de la régie pour la sous-location. Au final après 3 mois, on a apprit que la locataire n’avais pas payé son loyer alors que nous on le lui payer, la sous-location s’est révélée illégale (pourtant ce n’était pas faute d’avoir fait les démarches à la régie, mais bon, c’est le locataire qui a pas fait sa part en avertissant le proprio). Le point positif c’est qu’on a pu bouger et se rapprocher de nos jobs à Laval. Ca à évité de rester coincés un an à montréal et devoir subir les congestions 2h par jours et les 2h de transports matin et soir !
Côté emploi, mon mari a trouvé un job en 2 semaines comme commis aux pièces dans une concession (il a 10 ans d’expérience dans la même boîte en France, c’est assez « inhabituel »). De mon côté j’ai trouvé un poste d’analyste (recherche en biologie) après 2 mois de recherche, après avoir rencontré mon employeur sur un salon spécial biotechnologies. J’ai signé pour un contrat temporaire d’un an en remplacement de congé maternité, finalement j’ai eu ma permanence au mois de février dernier (chose que je n’ai jamais obtenu en France en 3 ans de vie professionnelle, je courrais de contrat temporaire en contrat temporaire, et j’enlevai mes diplômes du CV car trop qualifiée ?!?…). En ce qui concerne l’ambiance de travail, les relations sont plus saines et détendues. Il n’y a pas non plus cette hyper hiérarchisation qui mine tout. L’esprit d’équipe est plus développé, la communication facile. Quand le travail est bien fait, on nous le dit. Bref, que du positif.
Pour un bilan général, je peux dire que notre niveau de vie a été dépassé dès les 6 premiers mois (forcément quand on occupe un poste correspondant a ses qualifications et diplômes). On a la qualité de vie que l’on souhaitait, et 1 an jour pour jour après notre arrivée, nous sommes devenus propriétaires de notre petite maison de banlieue dont on a toujours rêvé mais que l’on a jamais pu s’offrir en France !
On est aussi plus serein et plus cool, on a beaucoup moins de stress même si on travaille plus qu’en France, on vit au présent on prend ce qui vient (on a accueilli mes beaux-parents 2 semaines début juin, mon dieu on était donc tellement stressés et chialeur il y a 1 an ? sad.gif )
Pour ceux qui disent que le rêve québecois n’existe pas, je leur dis qu’il existe seulement pour ceux qui veulent y croire et dans tous les cas nous et nous seuls en sommes les artisans. Et Oui ! on a trouvé une herbe plus verte au Québec.
Apres un an on a toujours le « Waouou !!!! » en arrivant à Montréal par la 720, on est toujours émerveillés comme 2 gosses (au sens français de France laugh.gif ) quand on se promène à Québec , qu’on se fait une virée dans les cantons de l’est ou dans les laurentides. On a notre routine boulot-métro-dodo, mais on ne l’a vie pas de la même manière qu’on a pu la vivre en France. Ce n’est pas une corvée de se réveiller le matin.
Fini aussi de pester en auto, on sait même plus ce que c’est que de se plaindre. Il y a la queue au supermarché, bein on s’en fout on s’ostinera pas à trouver la caissière la plus rapide, on prend notre temps.
Ce qu’on retient au regard de notre expérience c’est qu’il faut savoir faire preuve d’humilité et de patience (on a pas un employeur qui nous attend bras ouvert parce qu’on a été sélectionné- hélas c’est ce que certains pensent – il faut faire les démarches de recherche d’emploi et se prendre en main), il faut avoir confiance en soi et en ses compétences, être soi-même (le savoir être peut contrebalancer des compétences moindre- cela a été mon cas) et surtout avoir la « niaque » (mais la bonne niaque, la motivation, pas l’arrogance).
1 an après on regarde derrière nous et puis on se dit qu’on est bien ici. Pour combien de temps on ne sait pas. 5 ans, 10ans, toute la vie ? On profite du moment. On est venu au Québec pour raisons économiques essentiellement, et finalement on a trouvé le mode de vie et la société qui nous conviennent. Biensûr la famille nous manque, les amis aussi. Mais pour le moment on a trouvé notre équilibre, et ce que l’on a trouvé ici nous permet de compenser le manque.
Maintenant que nous sommes posés et épanouis dans nos vies professionnelles et que nous avons enfin notre « home sweet home », nous allons pouvoir nous centrer sur notre vie personnelle et envisager de repeupler le Québec, après tout on est aussi là pour ça tongue.gif
Pour finir je voulais remercier le site immigrer.com qui est une aide précieuse pour nous aider à franchir toutes les étapes de l’immigration, et remercier aussi tout ceux et celles qui ont su nous apporter les conseils et les réponses que l’on cherchait via le forum et le réseau social!
Bonne continuation à immigrer.com, et bonne chance à tous dans vos démarches et dans la concrétisation de vos projets quels qu’ils soient !
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