De Maoria
Voilà maintenant plus d’un an que nous sommes arrivés avec nos bagages et notre chat sur le sol québécois.
En une année il s’en est passé des choses !
– j’ai trouvé du travail dans ma branche, avec mon expérience prise en compte une semaine après mon arrivée ! C’est une énorme chance. Au début j’étais à temps partiel puis je suis passée à temps plein durant l’été.
– nous avons trouvé l’appartement qui nous correspondait vraiment (à tel point que nos amis nous ont dit qu’il ressemblait à celui qu’on avait en France), et 9 mois après notre arrivée nous avons acheté un condo identique dans le même immeuble.
– j’ai appris à mes dépend qu’il n’était pas nécessaire pour un français d’avoir sa carte de RP pour sortir du territoire canadien (et y rentrer), merci à l’agent qui m’a reçu et expliqué ça gentiment alors que je commençais à pleurer comme une madeleine.
– maintenant je sais qu’une nappe carreautée n’a pas de carotte dessus, qu’on peut être magané un dimanche matin après une soirée bien arrosée et plein d’autres expressions fleuries !
– on a découvert de très beaux endroit : un superbe chalet dans les Laurentides, l’hôtel Sacacomie, l’hôtel des Premières Nations (merci les conseils du forum), l’hôtel La Ferme à Baie St Paul et plein d’autres … On se rend compte qu’on visite doucement, bien plus doucement que nos amis PVT (qui essayent de tout caser en un an !). Prochaine grande destination : une semaine à NY cet été !
– on a aussi perdu des amis « victimes » d’un non renouvellement de visa de travail … dur dur …
– mon activité de photo a bien démarré : j’ai fait de superbes mariages cet été (dont un … la personne se reconnaîtra), j’ai rencontré des personnes fabuleuses ! Ca démarre doucement mais je fais mon réseau petit à petit ! Demain je rencontre des mariés demain, croisez les doigts pour moi !
– on a bien mangé pendant cette année : hummm la cabane à sucre du Pied de Cochon, les food truck assis dans l’herbe, la poutine au porc effiloché …
On a aussi :
– pleuré la disparition de proches ou des animaux de la maison (la « maison » en France) sans pouvoir être présent pour les derniers jours
– on s’est inquiété lors d’examens de santé de nos proches, voir ses parents vieillir : quel sera le résultat ? Et si c’est grave ? Imaginer tous les scénarios possibles (surtout les pires) et déjà savoir comment on fera si un jour …
– on s’est inquiété quand nos parents nous on appelé à 3h00 du matin … en s’étant trompé sur le décalage horaire !
– a été absent pour l’accouchement de nos amies et on ne suit l’évolution du petit dernier que par Instagram
– on a senti l’éloignement de certains amis malgré toute la bonne volonté du monde, subir des réflexions aussi coupantes qu’un coup de poignard. Mais paraît-il cette vie on l’a choisie alors on trace un trait définitivement ou pour un moment pour continuer à vivre sa vie.
– pleurer sur Skype avec ses amies car elles nous manquent trop et qu’on aurait tellement besoin de les voir, là, maintenant, tout de suite.
Pour l’instant on n’a pas encore :
– pelleté la voiture (car on en a pas)
– été en dehors de la province de Québec (c’est pour bientôt)
– appris à faire du patin
– eu l’occasion de tester les urgences (je croise les doigts)
Bref nous sommes vraiment très heureux de cette première année, même si l’immigration n’est pas toute rose. Quitter son pays, ses repères, reste quelque chose de difficile. Nous n’avons rien fuit en partant de la France, nous n’attendions ni une vie plus facile, ni une vie plus dure. Nous avions décidé de prendre cette expérience comme elle vient et quand on nous demande combien de temps on veut rester on répond « Tant qu’on sera bien ! »
Enfin le meilleur compliment que j’ai a été d’une personne me demandant ce que je pensais des élections municipales. Je lui ai répondu que je ne suivais ça que d’un oeil étant donné que nous n’avons pas le droit de vote. Elle a répondu : « Ah oui c’est vrai, tu fais tellement québécoise que j’oublie que ça fait un an que tu es ici » (je devais porter une chemise carreautée ce jour là ^^).
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