Alors que le taux de chômage de la population québécoise en général est à 7%, le taux de chômage des Maghrébins frôle les 28% pour les immigrants qui sont ici depuis moins de cinq ans.
Au Québec, les Maghrébins qui proviennent du Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Libye et la Mauritanie forment le groupe le moins choyé en ce qui a trait au marché du travail. Seuls les immigrants provenant de l’Afrique noire avec un taux de chômage de 20% et les Haïtiens à 17,8% s’approchent du chiffre des immigrants maghrébins.
En réaction à la sortie de ces chiffres, une poignée de «leaders d’opinion» maghrébins ont dénoncé le taux de chômage anormalement élevé de leur communauté. Elle comprend mal les raisons pour lesquelles un groupe à forte majorité francophone peine à se dénicher un emploi. La coalition demande au gouvernement de bouger afin d’aider ces immigrants à accéder à des programmes d’accès à l’égalité au sein de la fonction publique.
«La survie du français passera par la capacité du Québec d’intégrer de façon harmonieuse les immigrants francophones», lance Kamal El Batal, consultant d’origine maghrébine qui a gagné une lutte contre le racisme dans la sélection des CV.
Certains s’accordent pour dire que la communauté subit encore les contrecoups du 11 septembre, d’autres affirment que c’est la peur de l’inconnu, une méconnaissance de l’autre.
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