Une situation jugée « complètement inacceptable » par Monsef Derraji, porte-parole en matière d’immigration pour le Parti libéral du Québec (PLQ), est en train de se dérouler au Québec. En date du 13 octobre 2023, plus de 122 000 personnes attendaient leur résidence permanente dans la province selon les informations obtenues par Radio-Canada
Parmi ces demandes, 38 400 appartiennent à la catégorie de la réunification familiale. Ces chiffres représentent des familles, souvent des conjoints et parfois des enfants, séparés et en attente de rejoindre un proche au Québec.
L’exemple de la québécoise Marie-Claude Simard, 39 ans, illustre la complexité de cette situation. Partie au Brésil il y a sept ans pour rejoindre son conjoint, elle a entamé en 2019 les démarches de réunification pour revenir au Québec. Cependant, trois ans plus tard, elle attend toujours avec son conjoint et leur enfant de trois ans.
Le PLQ dénonce les actions du gouvernement Legault qui, tout en organisant des missions de recrutement international et en faisant face à une pénurie de main-d’œuvre, néglige de résoudre l’accumulation des dossiers de réunification familiale.
Me Stéphanie Valois, coprésidente de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI), souligne un déséquilibre dans la compréhension et la gestion des demandes de réunification familiale par le Québec. Elle s’alarme des délais de traitement qui pourraient s’étendre à 10 ans, considérablement plus longs que la moyenne nationale.
Le cabinet de la ministre de l’Immigration du Québec, Christine Fréchette, reconnaît les défis liés aux inventaires mais pointe du doigt la responsabilité fédérale dans le traitement des dossiers.
Statistiques Clés
- Immigration économique : 34 600 demandes
- Regroupement familial : 38 400 demandes
- Réfugiés et personnes en situation semblable : 36 400 demandes
- Autres immigrants : 13 000 demandes
Source MIFI
Apparemment ceux qui franchissent les frontières illégalement, ceux qui viennent d’Afghanistan ou d’Ukraine, sont mieux traités que ceux qui essaient de rejoindre légalement leurs familles en suivant les règles migratoires. C’est frustrant car cette pratique n’est pas nouvelle et en plus elle diminue la confiance dans l’institution elle-même. Ce qui frustre le plus c’est le comportement des représentants du bureau de l’immigration quand on les appelle ils vous traitent comme des intrus qui viennent leur troubler leur paix intérieure.