Je me nomme Elvire Toffa Juteau originaire de la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest. J’ai immigré au Québec par parrainage, c’est à dire, je me suis mariée avec un Québécois de souche et par la suite, il m’a parrainée pour un regroupement familial afin que je le rejoigne dans son coin de pays. Nous nous sommes mariés le 12 août 2006 à Abidjan la capitale politique de mon pays la Côte d’Ivoire et sommes installés à Trois-Rivières depuis le 30 mars 2007. La procédure de regroupement familial n’a donc pas été trop longue bien que lorsque vous êtes séparés de votre amoureux, le temps paraît bien plus long qu’il ne l’est.
Je suis très heureuse de vous partager mon expérience de femme noire issue de l’immigration et vivant en région. Et d’autant plus que je vous partage cela sur immigrer.com, site que j’ai eu d’ailleurs le plaisir de consulter et de lire lorsque nous vivions la procédure d’immigration mon mari et moi-même alors fidèles visiteurs de ce merveilleux site. Aujourd’hui je suis au Québec, le temps passe si vite finalement, mon époux Sylvain et moi n’avons pas perdu de temps, nous sommes parents de trois merveilleux enfants de 8, 5 et 2 ans. Au travers de la maternité, j’ai terminé des études en communication écrite à l’université du Québec à Trois-Rivières, j’ai connu aussi mes premières expériences de travail etc… pour finalement me lancer dans l’entrepreneuriat.
Je suis travailleuse autonome, propriétaire d’une entreprise dénommée Casafriq, la Case Africaine du Québec qui offre une diversité de services culturels, de découverte et de loisirs d’inspiration africaine exotique. Je vous en parlerai plus en détails dans un autre article que je dédierai à l’entrepreneuriat féminin immigrant en région.
J’ai aussi fait du bénévolat et fréquenté la maison de la famille question de côtoyer d’autres mères et surtout me frotter à la réalité parentale d’ici, toujours dans un soucis d’intégration.
L’intégration, au mieux l’inclusion dans la société québécoise en région est une démarche de premiers pas et d’audace, j’aurai aussi l’occasion de vous en parler assurément dans un autre billet.
Toujours dans ce souci de réflexion sur une intégration réussie et épanouie pour les femmes et par les femmes issues de l’immigration, j’ai crée avec un groupe d’amies immigrantes le RAAM, entendez le Regroupement des Amazones d’Afrique et du Monde, un organisme à but non-lucratif qui oeuvre justement pour l’intégration socio- professionnelle des femmes issues de l’immigration en région avec un point d’honneur à l’entrepreneuriat féminin comme moyen favorable d’intégration. Un autre billet pourra vous en parler en détails de l’OBNL et sa soixantaine de membres, toutes des femmes comme moi qui croient en cette vision de solidarité, d’entraide et d’acceptation de l’autre d’où qu’elle vienne dans sa différence pour bâtir ensemble des moyens de contribuer à l’autonomie financière des femmes immigrantes et les reléguer comme actrices de développement économique et sociale de notre région d’accueil, notre nouveau chez nous.
Enfin, j’écris oui ma passion pour l’écriture ne tarit pas; l’écriture pour moi demeure une réelle thérapie, un chemin de liberté, un fleuve d’idées et de faits de vie observés ou vécus à raconter, à partager afin que le lecteur partage mon univers souvent imagé, romanesque et poétique mais combien empreint de ma couleur de femme et de femme immigrante ici au Québec, ici en région.
Merci aux administrateurs de ce site de m’offrir cette opportunité, c’est un réel plaisir. Merci à vous qui me lirez et de qui j’aurai aussi plaisir à lire les commentaires. Comme le dit une citation: « L’expérience que tu vis en ce moment est le résultat de tous les choix que tu as faits. »
Immigrer au Québec avec mon époux a été un choix qui a engendré et continue d’engendrer de gros dépaysements pour moi mais combien cette expérience est formatrice, valorisante voire vitale!
J’ai déjà très hâte à ma prochaine chronique qui s’intitulera: «Immigrer par parrainage…De l’ombre de mon époux à la quête de MOI »
Bonjour Elvire,
Merci de votre retour d’expérience. J’aurais souhaité entrer en contact avec vous.
Sonia
Bonjour Elvire, merci de votre retour d’expérience. Ma nièce va aller à l’Universite de Québec à Trois Rivières. Je sais que c’est différents mais j’aurais des questions.
Sonia