Selon le journal québécois Rue Frontenac, beaucoup d’infirmières françaises intéressées à immigrer au Québec hésitent à venir s’installer parce que leurs compétences ne seraient pas reconnues à leur juste valeur dans la Belle province. En effet, une infirmière titulaire du diplôme d’État (IDE) en France est considérée au Québec comme titulaire d’un diplôme de Cégep (institution pré-universitaire), et ceci même si elle a suivi 1 395 heures de formation de plus qu’offre le programme québécois de niveau collégial. Selon le quotidien, en venant au Québec, l’infirmière française doit donc composer avec une baisse de salaire, moins de responsabilités et un accès difficile à des postes décisionnels.
Du côté des vétérinaires français, malgré la pénurie dans ce domaine au Québec, ces derniers se plaignent d’un blocage pour l’accès à la profession. Selon Rue Frontenac, l’État leur impose des examens qu’ils mettent jusqu’à trois ans à réussir. Selon le porte-parole de l’Assemblée des Français à l’étranger, François Lubrina, lui-même vétérinaire, “même s’ils sont en partie formés en sol québécois, ils doivent se soumettre à une série d’examens une fois leurs études terminées”. Selon lui, plusieurs jeunes Français repartent parce que le processus est trop long. 9 % des membres de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec ont été formés à l’étranger.
Le Québec et la France ont signé en 2008 une entente afin de faciliter la venue des membres des ordres professionnels de chaque côté de l’Atlantique.
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