Des nouvelles d’une nouvelle, états d’âme d’une « pôv » abandonnée… :))
Voilà au moins une bonne dizaine de fois que je tente d’écrire un post rien qu’à moi. Seulement, que pourrais-je dire d’intéressant ? Bon, soyons honnêtes, ce n’est pas ça qui m’arrête en général (dixit l’homme qui dit m’aimer). Mais pire : à la relecture de mon message, mes traits d’humour qui me semblaient si spirituels au moment même où mes petits doigts boudinés les tapotaient sur le clavier m’apparaissent soudain d’un fadasse affligeant.
Bon qu’à cela ne tienne ! Il s’agira donc d’un message ni intéressant, ni rigolo …(mais au moins je finirai peut-être par avoir accès aux MP ! )
Ayé, a pu de mari….. Il m’a lâchement abandonné hier matin….. Chargé d’une valise (ou plutôt d’un sac de sport – misère, que d’heures de repassage pour rien !) et d’une valise de cabine (dans laquelle il n’y a rien qui se froisse – arf, les hommes !), mon bonhomme des cavernes a pris son avion pour Montréal ! Sans moi….
Je vous rappelle que dans l’histoire, c’est moi la québécoise, c’est moi qui sanglote à la seule évocation de mon pays-de-l’autre-côté de la flaque d’eau, c’est moi qui rêve (au sens propre comme au figuré) de revoir mes chers lieux dégoulinant de souvenirs émus mais pas toujours très rigolos, c’est moi qui ai encore, au fond des narines, les odeurs d’un petit magasin d’épices du marché d’Atwater, c’est moi qui fantasme sur « Bobino et Bobinette » de mon enfance (ah, ben non, ça n’existe plus ), c’est moi qui hurle de rire en songeant aux sketches de RBO de mon adolescence (ah, ben non, ça n’existe plus non plus ), c’est moi qui, c’est moi qui, c’est moi qui…. Mais c’est lui qui est parti….
C’est pour la bonne cause, me direz-vous. Entretien professionnel, tournée des popotes des cabinets de recrutement, découverte de la ville, de son climat, de ses habitants et patati, et patata…. N’empêche…. je suis de toutes les couleurs. Verte de jalousie (non mais, c’est vrai quoi, à la fin ! ), avec une peur bleue (et si, tout compte fait, ça ne lui plaisait pas ?), blafarde de trac (aura-t-il une réponse positive pour un poste ?), rouge d’excitation ( et s’il avait une réponse positive pour un poste ?), bref j’ai un teint épouvantable (et puis ce n’est pas facile à coordonner avec ses vêtements.)
Et que dire de cette merveilleuse invention communément appelée « enfants » ?
A vrai dire, ils me font payer très cher la défection de leur pôpa en organisant d’ors et déjà la révolution. J’ai affronté une véritable émeute ce matin, lorsque j’ai émis l’idée d’un tri-sélection-rangement des jouets des affreux. Marrant ce qu’une prise d’otages de petites voitures peut arranger les choses, dans ce cas…. Je pense que je vais bientôt cramer les ch’tiotes bagnoles des monstres, histoire redorer l’esprit chaleureux de la guérilla urbaine . Même le toutou s’y est mis (un clébard taille mini : un dogue allemand). Il m’a gentiment persillé le salon et la salle à manger de bouts de nonos à moelle. Les acheteurs potentiels de la maison vont A-DO-RER !
Une chose est sûre, c’est que je m’auto-prouve que je suis réellement motivée. Alors que je déteste voir mon bonhomme des cavernes loin de nous trop longtemps, je me suis surprise à lui coller pleins post-it aux couleurs flashies sur le plan de Montréal. J’avais d’abord songer à des miettes de pain mais je me suis souvenue de l’histoire du Petit Poucet….. Manquerait plus qu’il se perde, bâtêche ! D’autant qu’il devra faire usage de ses petite gambettes, et ce, de toute urgence. Le sac de sport contenant ses vêtements de rechange (repassés pour rien, aarrrgggghhhh !!!!) et sa trousse de toilette, est resté à Londres, lors du transit…. Bénis soient les magasins ouverts le dimanche !
Bon, faut que je vous laisse : les enfants fomentent un criss de complot avec les plantes vertes du salon contre moi (deviendrais-je parano ? )
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