La ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec, Kathleen Weil, imposera sous peu des tests de français aux immigrants avant leur sélection afin d’identifier les nouveaux arrivants qui ne connaissent pas suffisamment le français pour exercer leur métier ou leur profession. En effet, le gouvernement du Québec veut identifier les nouveaux arrivants afin de leur recommander de suivre un cours de français pour intégrer le marché du travail.
En 2010, 65 % des personnes admises au Québec ou 77 % des travailleurs qualifiés sélectionnés déclaraient connaître le français. Or, paradoxalement, de plus en plus de ces nouveaux arrivants qui disent avoir une connaissance du français ne maîtrisent pas suffisamment cette langue pour exercer leur métier ou leur profession. Selon certaines données du ministère, le quart de ces immigrants “francophones” seraient dans cette situation, ce qui pourrait bloquer ces derniers à occuper un emploi dans leur domaine à leur arrivée dans la Belle Province.
Selon le Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), représentant 73 conseillers chargés de traiter les quelque 80 000 demandes annuelles d’immigration, la nouvelle grille de sélection entrée en vigueur en octobre 2009, favorise de façon «disproportionnée» les candidats qui possèdent une formation dans un domaine privilégié au détriment de la connaissance du français. Ainsi selon le SPGQ, une infirmière, un chimiste ou un statisticien dont la connaissance du français est sommaire ou nulle sera tout de même sélectionné de façon «quasi automatique» même s’il ne peut pas exercer sa profession avant plusieurs années.
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