Gozplay
Je vais entreprendre mon master en génie mécanique et puis aussi faire les démarches d’immigration. Et ses conseils sont:
- Se faire reconnaître par l’ordre des ingé (et ne pas avoir peur de débourser l’argent). Trouver un poste spécialisé et non ‘général’, tant que je ne suis pas reconnu par l’ordre, donc un poste ou ils ne demandent pas spécifiquement un diplôme d’ingénieur mais qui soit dans un domaine précis.
- Ne pas avoir peur de regarder plus large que dans mon domaine d’étude. Et mettre en avant ce que vous savez faire et non le diplôme que vous avez. (quand il a travaillé en tant qu’informaticien, on lui a demandé de montrer ce qu’il sait faire et c’est comme ça qu’il a décroché un premier emploi)
- Osez tout recommencer depuis zéro.
- Et être patient
PhilMP
Le 01/03/2018 à 17:52, StephaneP a dit :
Merciiiii !!! Tu es le premier à me dire ça….non sérieux !!!
(Re)merci pour la proposition, je te MP dans la soirée !!!
Je vais te répondre ici, sans donner d’infos personnelles évidemment, pour que cela serve à d’autres au cas où.
D’un point de vue général, il faut éviter
– les adresses email en .fr tout comme adresse ou téléphone étranger. Les recruteurs se posent alors trop de questions et il est plus facile d’écarter le CV.
– le statut migratoire. Ça ne les regardent pas pour l’entretien. C’est plus tard les RH qui peuvent le demander, mais on suppose que tu es au pays légalement et on ne doit pas de discriminer sur ton statut.
– le CV façon liste (toi) ou pavé (madame). Ils ne donnent pas vraiment envie de les lire. Il est de plus difficile de se retrouver dans les différentes sections.
– Mettez vous à la place du recruteur. Il a devant lui 50 CVs à éplucher. Il va faire un premier tri visuel, même inconsciemment ! Le votre DOIT ressortir.
Premier conseil : vous maîtrisez Word, alors montrez le !
– Choisissez une police de caractère qui se lit facilement, même à taille réduite. Par exemple, Calibri passe bien en 9pts, On peut ainsi changer la taille de police entre les titres, les contenus, les sections, pour pouvoir ainsi mettre l’emphase sur les choses importantes sans abuser du gras et du souligné qui ne font qu’embrouiller plus que clarifier un texte.
– Soignez la mise en page. Mettez un peu de couleurs mais pas criardes. Pensez au recruteur daltonien ! Vous cherchez par exemple dans la branche écologie ? Alors titrez les différentes sections avec différentes nuances de vert. Ça parait con, mais il faut aussi jouer sur la psychologie inconsciente du recruteur.
– On ne fait pas de CV à la française le plus court possible, ici, c’est une base fondamentale du recrutement.
– Essayer de séparer les sections par page : première page, l’expérience professionnelle, deuxième page, éducation/formation etc …
– clarifier la mise en page en utilisant par exemple un tableau invisible pour séparer des sections verticales plutôt que de galérer avec des tabulations. Ça permet d’aligner plus facilement les textes à gauche ou à droite
Deuxième conseil : contenu
– Idéalement, le CV commence par le nom du candidat accolé à d’éventuels titres de diplôme : Ing., Bsc, Msc, Phd, MBA etc …
– on met ensuite le titre de la profession pour laquelle on postule suivi d’un paragraphe résumant les qualité du candidat pour le poste convoité.
– Ensuite, on enchaîne l’expérience professionnelle, suivit de la formation/éducation, et on finit avec les spécificités liées au domaine professionnel. Toujours préciser la ville et le pays, autant pour les compagnies que pour les écoles.
– tout stage ou période en entreprise doit être cité dans l’expérience professionnelle, idéalement avec un titre de projet ou de poste et une courte description des activités et des missions réalisée. Par exemple, une période de PhD est une expérience professionnelle qui est comptée comme 3 années dans les calculs de rémunération (FYI : au Canada, on a le droit de faire des post-docs pendant les 5 années qui suivent l’obtention du diplôme. Ça peut être un bon moyen d’entrer dans le système et de se faire une première expérience Canadienne).
– Pour les diplômes, préciser les éventuelles spécialisations. Inclure ici toute formation en lien, même éloigné, avec la profession
– Pour les spécificités, soyez précis. Utiliser Excel, c’est bien, mais entre Excel 95 et Excel 2017, des fonctions ont été déplacées, ajoutées voire supprimées. Inutile de préciser si c’est de l’utilisation de base. Personne n’utilise toutes les fonctions d’un logiciel. Si vous savez l’utiliser dans le cadre de votre profession, vous êtes donc un utilisateur relativement expérimenté.
N’hésitez pas à mentionner toute qualité technique : vous savez utiliser tel appareil qui vous semble commun dans votre profession ? Mentionnez le ! Le recruteur n’est pas forcément quelqu’un du métier et il peut avoir pour mission de chercher des mots clefs. Il faut les fournir !
– Si vous avez encadré/formé des stagiaires, des étudiants, il faut le mettre en ajoutant le diplôme du candidat.
Pour finir et plus spécifiquement :
– Si on est ingénieur, il faut être inscrit à l’ordre et l’indiquer, sinon, hélas, ce n’est pas pris en compte. L’ingénieurat étranger n’est pas reconnu tant qu’on a pas passé les tests de l’ordre des ingénieurs.
– Je suggère fortement de terminer un CV par des référence de personnes à contacter ou au moins un « References available upon request »
-Spécifiquement pour toi, je ne suis pas du domaîne, mais je trouve ton CV un peu trop succinct dans le détail de l’expérience pro. Il me semble que ça mériterait un réarrangement pour inclure dans cette section tes « technical qualifications ». Ça permettrait notamment de savoir ce que tu as fait dans les partie où tu es frappé par le sceau du secret.
Ton « organizational », à la vue du contenu, devrait atterrir dans ton « profil » car ce sont des aptitudes acquises d’expérience qui font ta marque de fabrique.
Enfin, pour tes « patents », je te suggère pour chacun de mettre une courte description, même très technique et de les mettre en avant : ce sont des réussites et des aboutissements professionnels que tu dois mettre en valeur et qui témoignent d’un travail de recherche et développement au top.
Pour madame : Dans son CV, il n’y a aucune mention détaillée des techniques qu’elle maitrise. Elle doit absolument les détailler. L’expertise technique est la première chose recherchée. Si elle a l’habitude de faire des analyses statistiques poussées, ça doit figurer quelque part et bien visible.
Si on a des publications scientifiques, on ne met que celles qui sont acceptées, pas celles en préparation ou soumises. Les professionnels disent tous que ça ne veut rien dire, voire c’est même mal vu … Il faut qu’elle précise, pour les congrès, si c’était des présentations orales proposées, invitées, ou des posters. Quand on a peu d’articles publiés, ça peut valoir le coût pour chacun de préciser quelle a été le degré de participation (Wrote the manuscript, designed study and conducted experimental procedures …)
Pour l’expérience pro, elle doit préciser le nom de son PI et le nom du laboratoire
Pour les grants, elle doit préciser un peu plus l’origine.
Voilà, je pense avoir fait le tour.
J’espère que ça va vous servir et que ça ne parait pas idiot. C’est les conseils que j’avais reçu et ça m’avait pris pas mal de temps pour pondre un CV correct et que la personne qui me conseillait me dise « Voilà ! Ça, c’est un CV qu’on a envie de lire ! »
J’avais remarqué que les conseillers à l’emploi sont souvent trop multidisciplinaires pour connaitre les spécificité liées à certain métiers hautement qualifiés. Ils ont un réflexe de fuite et je le comprend.
qwintine
Le 02/03/2018 à 14:07, PhilMP a dit :J’avais remarqué que les conseillers à l’emploi sont souvent trop multidisciplinaires pour connaitre les spécificité liées à certain métiers hautement qualifiés. Ils ont un réflexe de fuite et je le comprend.
Oui, ils font de leur mieux! Et certains montrent une énorme disponibilité dans le suivi des immigrants qu’ils aident!
resterzen
Le 28/02/2018 à 21:17, StephaneP a dit :Je voulais partager avec vous un sentiment que j’ai eu aujourd’hui après des discussions avec une agence d’aide aux nouveaux arrivants spécialisée dans les « travailleurs qualifiés ».
Ma compagne et moi sommes arrivés il y a peu à Ottawa via « Express Entry ». Avec du recul Ottawa n’était pas le bon choix mais ça peut faire l’objet d’un autre post…d’ailleurs on bouge sur Montréal quand elle aura terminée ses cours de français
Pour ma part, j’ai 14 ans d’expériences en ingénierie aéronautique/conception de produits mécaniques avec de solides compétences techniques et humaines (sisi ), tout cela après avoir fait une école d’ingénieur en France et un Master en aéronautique (Ohhh le bôoo gosse !). Ma compagne possède un doctorat en environnement (Biotechnologie de l’eau) et aussi un master en Biotechnologie et Chimie (elle par contre elle compile vite !!).
re les critères d’immigration et un marché du travail (en tout cas la partie « visible »), sans parler des ordres professionnels et des délais de reconnaissance associés ($$$)
Contrairement à l’Ontario, le Québec lui a signé une entente avec la France pour la reconnaissance de plusieurs diplômes français grâce à l’ARM.
Faut vérifier avec l’ordre professionnel de votre profession si c’est le cas.
StephaneP
@PhilMP, avant tout merci beaucoup d’avoir pris le temps de jeter un coup d’oeil à nos CV et pour avoir posté ta réponse, qui je l’espère aussi pourra servir à d’autres.
Le 02/03/2018 à 14:07, PhilMP a dit :J’espère que ça va vous servir et que ça ne parait pas idiot.
Suite à tes conseils et aussi à ceux d’autres membres du forum, je pense qu’on commence à entrevoir les erreurs commises. Et je dirais encore plus dans mon cas que dans celui de ma conjointe dans le fait que je me suis reposé un peu trop « sur mes lauriers », dans le sens où y’a du monde sur le marché du travail et que ce n’est pas parcequ’en France et Allemagne tout roulait pour nous dans la reconnaissance professionnelle que les employeurs d’ici nous attendent …Merci pour la piqure de rappel !
Le nouveau CV pondu ce jour est beaucoup plus … percutant !
Qui sait avec un peu de chance (et beaucoup de travail et persévérance!) on restera peut-être plus longtemps que ce qu’on pensait après notre entretien avec notre « conseillère »
Encore merci !!!
StephaneP
Le 02/03/2018 à 14:15, resterzen a dit :Contrairement à l’Ontario, le Québec lui a signé une entente avec la France pour la reconnaissance de plusieurs diplômes français grâce à l’ARM.
Faut vérifier avec l’ordre professionnel de votre profession si c’est le cas.
Oui c’est bien le cas (heureusement !!!)…Le seul hic (encore une fois qui est dû à mon avis à la dissociation du processus d’immigration et la réglementation des Ordres) c’est que dans le processus d’immigration on fait évaluer ses diplômes pour avoir une équivalence Canadienne (ECA) et que l’Ordre redemande d’avoir les diplômes et notes renvoyés directement par les établissements universitaire…Quand je vois à quel point j’ai galèré la première fois pour les obtenir, j’imagine quand, dans quelques semaines, je vais demander à mes Ecoles de les renvoyer de nouveaux…...ils vont adorer !
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