Deux cabanes à sucre.
Il existe des dizaines de cabanes à sucre au Québec. Difficile de
choisir !
Et quand on ne connaît pas, on ne fait pas toujours le bon choix.
Parfois même on se plante, et on se dit qu’on ne nous y reprendra pas.
La première n’a plus rien d’une cabane à sucre, si ce n’est son
apparence extérieure soignée, en bois rond qui fait si typique. C’est
une véritable usine. Je n’ai pas eu le temps de compter, mais j’estime
la capacité à au moins 600 places. Envolés le merveilleux et le typique
vantés sur le site Internet !
Une fois entassés autour d’immenses tables, le repas, très moyen, nous
est servi à la vitesse de l’éclair. En fait, le service suivant pointe
déjà ! On s’entend avec peine tellement l’endroit est bruyant. Mettant
fin au vacarme, la tire d’érable est apparue telle une délivrance.
J’oubliais de parler de la « sono », avec scène et piste de danse, dont la
présence dans une cabane à sucre est totalement incongrue. Un chef
d’oeuvre de chétainerie.
Après une telle expérience, j’étais quelque peu désemparé. Mais comme
souvent, le bouche à oreille fait son travail, et me voilà dans un tout
autre monde. Ça ne paie pas de mine de l’extérieur. Une cabane quoi !
Pas un château ! L’intérieur est chaleureux, tout en vieux bois, plein
de coins et de recoins. La capacité d’accueil est limitée, la clientèle
familiale, et l’accordéoniste en chair et en os.
Notre petite table de quatre donne en plein sur l’atelier de
fabrication. Le maître des lieux nous explique les différentes stades de
la fabrication du fameux sirop. Pour ne rien gâter, le repas s’avère
délicieux, et les cretons maigres m’ont fait changer d’avis sur les
cretons ! 🙂
Le plus drôle, c’est que cette sympathique cabane n’est située qu’à
quelques kilomètres de l’infâme usine.
Comme on dirait dans mon jargon professionnel, « une seule expérience, ce
n’est pas statistiquement significatif ».
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