Elections et réflexions
Hier, nous avons reçu deux grosses enveloppes envoyées par le Consulat Général de France. À l’intérieur, nous y avons trouvé les programmes électoraux des candidats à l’élection présidentielle française. « Ah oui, c’est vrai ! », nous sommes nous exclamés. Même si nous savions que l’échéance approchait, je dois avouer que 3 ans plus tard et 6000 kilomètres plus loin, ce n’est pas vraiment notre centre d’intérêt principal !
Après tout, nous n’avons aucun projet de retour vers la mère patrie à court ou moyen terme et, par conséquent, la façon dont le futur gouvernement gérera les affaires internes ne touchera pas notre vie quotidienne. Cependant, par notre droit de vote, nous conservons (toutes proportions gardées) un certain pouvoir d’influence…. mais sans devoir en supporter les conséquences !
À l’opposé et à quelques semaines de pouvoir demander la citoyenneté canadienne, je peux dire que les orientations prises au Québec et au Canada nous touchent beaucoup plus directement au quotidien. De plus (et sans vouloir jouer au contribuable chialeux), nous finançons le système avec nos impôts. Par contre, sans droit de vote, c’est le phénomène inverse : les conséquences sans l’influence !
Et là, je me demande s’il n’y a pas un paradoxe. Bien sur, la tradition veut que le droit de vote soit attribué en fonction de la nationalité. Toutefois, nous savons que la main d’œuvre est de plus en plus mobile internationalement. D’autre part, beaucoup de pays riches encouragent la mondialisation au sens large. Toutefois, ils ne semblent pas aussi pressés lorsqu’il s’agit de modifier leurs lois, surtout celles touchant des points sensibles.
Je ne veux absolument pas démarrer un débat sur la mondialisation car ce n’est pas l’objectif du site. Toutefois, je me pose une simple question : est –il réaliste d’espérer que des immigrants s’intègrent pleinement lorsqu’on les maintient à l’écart de la vie civique ?
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