Loin des valeurs de Justin Trudeau, le ton risque de changer dramatiquement si une certaine Kellie Leitch est élue au poste de première ministre du Canada lors les prochaines élections canadiennes. Mais pour arriver à ses fins, elle doit d’abord être élue à la tête du Parti Conservateur du Canada avec son slogan « Immigrants should be screened for anti-Canadian values », autrement dit: « Nous devons dépister les valeurs anti-canadiennes chez les immigrants ». L’élection du nouveau ou de la nouvelle chef du parti conservateur se fera en mai prochain et plus de 10 personnes briguent la chefferie.
Kellie Leitch aimerait devenir la nouvelle chef du Parti Conservateur du Canada. Les conservateurs, dirigé par Stephen Harper, ont gouverné le pays pendant presque de 10 ans à partir de 2006 et ceci jusqu’à l’élection de Justin Trudeau en 2015, chef actuel du Parti Libéral à Ottawa. Née à Winnipeg, au Manitoba, elle a vécu sa jeunesse à Fort McMurray, en Alberta, où son père avait une entreprise de construction dans cette ville des sables bitumineux. Elle est aujourd’hui chirurgienne orthopédique pédiatrique et travaille bénévolement comme chirurgienne orthopédique pédiatrique à l’Hôpital pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO).
C’est une personne engagée dans la communauté et qui a été la première à déposer sa candidature pour accéder au poste de chef du Parti Conservateur, on peut donc y voir une personne déterminée à faire passer ses idées. Mais quelles sont-elles ?
En dehors des considérations économiques et budgétaires, ce que nous retenons le plus est donc son fameux slogan concernant les immigrants. Elle considère qu’il est nécessaire de favoriser une identité canadienne unifiée, fondée sur les valeurs canadiennes historiques. Bien que beaucoup de politiciens soient opposés à cette politique, elle maintient que tous les immigrants, les réfugiés et ainsi que tous les visiteurs au Canada doivent passer une entrevue, en personne, avec un agent d’immigration formé, afin de les tester sur les valeurs « anti-Canadiennes ».
Une position qui ne pas manquer de créer une vaste polémique, également au sein même de son parti, autour des ces valeurs « anti-Canadiennes ». Voici ce qu’elle a répondu par communiqué de presse : « Filtrer les immigrants potentiels pour détecter des valeurs anti-canadiennes qui pourraient inclure l’intolérance envers les autres religions, cultures ou orientations sexuelles, les comportements violents et/ou misogynes, ou encore le manque de respect envers notre tradition canadienne de libertés personnelles et économiques constitue une position politique qui me tient très à coeur ».
Mme Leitch a précisé que, pendant la campagne à la chefferie, elle « mettra en avant des politiques qui rendront le Canada plus sécuritaire, plus fort et qui consolideront une identité canadienne unifiée ». Le mot « unifiée » n’est pas anodin. Dans son sondage initial, Mme Leitch demandait aussi si les politiciens « devraient encourager le multiculturalisme qui célèbre nos différences » ou s’ils « devraient encourager une identité canadienne unifiante fondée sur les valeurs canadiennes historiques ». Ce qui tranche clairement avec ce qu’on a l’habitude d’entendre à Ottawa, où il y a, jusqu’à maintenant un consensus sur ce fameux multiculturalisme canadien.
Après l’arrivée de Donald Trump chez nos voisins du sud, serions-nous aussi sur une nouvelle tangente ?
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