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Né en 1975 dans le belle ville d’Amiens, célèbre pour sa superbe cathédrale et moins célèbre pour ses macarons, je ne suis néanmoins qu’un pur produit de la "Chti’ Culture" pour avoir grandit et vécu à Calais pendant mes 18 premières années. Bercée par les vents d’Ouest et fouettée par les bourrasques du Nord, mon enfance heureuse passée sur la Côte d’Opale a été marquée très tôt par de nombreux voyages en France comme à l’étranger.

Mes parents, avides de découvertes, y sont pour beaucoup. Je fus ainsi trimballé à droite et à gauche en train ou en avion par-delà le monde au rythme des vacances scolaires. Les voyages forment la jeunesse disent-ils, dans mon cas, ce sont eux qui ont fait la mienne. J’ai donc naturellement toujours été attiré par le monde et ce qu’il avait à offrir. Mais aucun voyage n’aurait autant changé ma vie que mon premier séjour aux États-Unis.
C’était en 1984, et j’en suis revenu transformé. Quand d’autres gamins voulaient être pompier ou pilote de chasse, moi je ne pensais qu’à de m’installer là-bas, pour y rester et y vivre. Alors après avoir visité ce magnifique pays d’Est en Ouest et du Nord au Sud, ma décision était prise : Il fallait y étudier, me fondre à la foule et m’y faire un nom. Juste après une certification universitaire de "Business English" à Boston, mon année en Faculté de Droit en France qui fut désastreuse mais haute en événements me conduisit à m’inscrire à The American University of Paris pour y faire des études en gestion des affaires. Premières prises de contact, premières immersions véritables. Paris était alors américain à mes yeux, et tout le monde y parlait anglais avec l’accent du Midwest ou de Nouvelle-Angleterre. C’etait magique, extraordinaire et j’étais sans le savoir un des leurs.

Après un début prometteur, qui rassura mes parents, départ et transfert de mes cours à The American College of London pour y étudier pendant un an. Sympa Londres. On y socialise facilement, les pubs y sont très accueillants et c’est une ville qui bouge à la mesure de mes ambitions. Mais l’Amérique du Nord était encore trop loin. Mes études se poursuivant je me lance dans l’inconnu, fais mes valises, et débarque en ’98 à Los Angeles, la "cité des anges". Et vous savez quoi???? Je m’y sentais chez moi à la minute ou l’avion a atterri.
Fin des études, des parents très fiers, un fils reconnaissant, premier travail, premier appartement a l’angle d’Armacost Avenue et Santa Monica Boulevard, et une vie faite de rencontres et de découvertes inoubliables. Los Angeles restera pour moi la ville de mes premières ambitions, la ville où tout aurait pu arriver. Mais j’ai toujours été passionne par ce qu’il y avait ailleurs..What if? Alors quatre ans après me souvenant de mes fréquents voyages au Canada, de la beauté du pays et connaissant les opportunités qu’il offrait, je fais ma demande de résidence permanente, que j’obtiens très rapidement.

Me voila ainsi le visa en poche, et je m’installe à Vancouver, pour ne pas rompre brusquement avec la côte ouest que j’ai appris à aimer, et vivre dans cette ville qui m’attire, posée là, entre mer et montagnes. Je recommence tout a zéro. Appartement dans l’Est de Vancouver premier poste de responsable en ventes dans une société .COM, premières amitiés francophones (certains se reconnaîtront), et premières remises en question. J’y suis bien, je m’y plais… Mon envie constante de nouveaux horizons m’attendra encore plus tard, au hasard d’une rencontre. Ce fut à Moscou l’été dernier, et j’y ai rencontré celle qui deviendra mon épouse, celle à qui je dois désormais mon véritable bonheur.

Cela fait maintenant deux ans que je me suis fait Vancouverite, et tout va pour le mieux. La suite me direz-vous??? La suite nous la continuerons à deux, ici, là ou ailleurs. L’avenir nous tend ses bras et la vie est pleine de promesses. Je ne serai jamais Maréchal de France, je ne recevrai jamais le Prix Goncourt, je ne serai jamais devenu guide de chasse en Afrique, ni Premier Ministre du Canada ou président du MEDEF, mais qu’importe. J’ai fait ce que peu de personnes font, et je pense l’avoir bien fait. Maintenant accompagné de celle qui partage ma vie, tout est possible et tout reste envisageable.

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