Des étudiants belges et français au Québec ont été récemment surpris par des factures de droits de scolarité beaucoup plus élevées que prévu. Ces étudiants, qui travaillaient temporairement au Québec et ont repris leurs études, ont été piégés par une mécompréhension entre les niveaux de gouvernement fédéral et provincial. Décortiquons le mécanisme qui a conduit à cette situation.
Selon un article du journal Le Devoir, Robin Poliakov, étudiant français de 23 ans à l’Université de Montréal, a été choqué de voir sa facture de droits de scolarité passer de 2000 $ à 13 000 $. Malgré des ententes spéciales entre le Québec et la France et la Belgique qui exemptent généralement ces étudiants de droits élevés, Robin a découvert qu’il avait besoin d’un Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) et d’un permis d’études pour bénéficier de cette exemption.
La confusion provient d’une nouvelle mesure du gouvernement fédéral qui permet aux détenteurs d’un permis de travail de s’inscrire dans un établissement d’enseignement sans CAQ ni permis d’études. Cependant, pour bénéficier de droits de scolarité réduits, le CAQ et le permis d’études restent essentiels. Pour Robin, cela représente un manque de communication entre les niveaux de gouvernement.
Le Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a clarifié que pour bénéficier de l’exemption des droits de scolarité pour étudiants étrangers, il est impératif d’avoir un CAQ et un permis d’études valides. Si un étudiant étranger choisit d’étudier sans ces documents, il devra payer le plein tarif.
L’Université de Montréal a également reconnu ce problème et travaille actuellement avec une douzaine d’étudiants affectés pour trouver une solution. Robin Poliakov souligne que l’Université a été très aidante, en reportant par exemple la date limite de paiement de ses droits de scolarité.
Pour Robin et d’autres étudiants dans la même situation, cela signifie maintenant qu’ils doivent obtenir le CAQ et le permis d’études. C’est un processus coûteux et chronophage, avec des implications potentielles pour d’autres plans, comme la demande de résidence permanente.
En outre, la Politique d’intérêt public temporaire du gouvernement fédéral (PIPT), une mesure pilote de trois ans, stipule que ceux qui en bénéficient peuvent étudier à temps plein. Cependant, Robin note une contradiction puisqu’il est obligé d’étudier à temps plein pour conserver un permis d’études.
Source : Le devoir
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