Comment l’annoncer aux enfants ?
FYL
16-02-2007 à 6:43
Nos 3 enfants sont en primaires, comment leur annoncer qu’il faut abandonner leur copains, leur école … vous avez fait comment, et surtout comment ont-ils réagis ?
MARTIAL-Gwada
16-02-2007 à 8:07
Bonjour,
S’ils ne connaissent pas le Canada, il faudrait leur vendre le produit avec la multitude de chose à faire, donc les nombreuses acitvités, les paysages magnifiques, la gentillesse des gens, la neige (faites en sorte qu’il en reste en avril, sinon j’aurais des déçus à la maison), les miens en rêvent.
La proximité des USA les fait rêver aussi.
Je leur ai aussi dit qu’ils rencontreront beaucoup d’enfants comme eux, qui viennent d’arriver et qui ne connaissent personne. Il sont rassurés car ils ne veulent surtout pas être regardés comme des bêtes curieuses mais au contraire se fondre dans la masse.
Surtout ne pas leur annoncer qu’ils vont abandonner leurs copains, mais qu’au contraire ils resteront en contact, qu’ils en rencontreront d’autres.
Lors de l’annonce les notres ont bien réagi car ils connaissent le Québec et ils adorent.
C’est idiot mais j’ai dit à l’ainée que c’était pas l’année où il fallait tomber amoureuse comme nous partions et finalement c’est au niveau du plus petit que ça coince parce que lui du haut de ses 4 ans a une amoureuse, les 2 autres non.
Mais malgré toutes les précautions, les enfants sont différents et je sais que le 2ème de 10 ans aura le plus de mal. Il a toujours des difficultés à déménager, il est très sociable il n’y a pas de souçi mais il regrette toujours ce qu’il quitte, en partant il idéalise les endroits qu’il laisse. Un exemple nous avons une année déménagé dans la même rue nous étions au n°26 et nous sommes partis au n°4, dans un lotissement, maisons toutes identiques, et bien il nous en a parlé pendant un an de la maison qu’il avait laissé et pourtant il retrouvait la même.
Zelda
16-02-2007 à 12:27
Pourquoi abandonner ?
Nous avons pris un chemin différent. Nous avons toujours été dans l’optique de quitter la France, nous enfants ont toujours entendu « quand on sera là-bas… » donc le départ n’était pas une surprise. Ils savaient que cela se ferai, ils savaient que cela ne serai pas en plein milieu d’une année scolaire. A tel point qu’un jour notre fille qui devait avoir 4 ans est allée dire à sa directrice qu’elle devait la rayer de sa liste pour la rentrée parce qu’elle habiterai au Canada à la rentrée … sauf que nous n,avions même pas encore entâmés nos démarches loool.
Et puis en 2004 nous nous sommes fixé comme objectif été 2006. Nous avons fait un voyage de prospection avec eux en 2005 et nous avons même pu leur faire passer chacun une journée à l’école dans une classe correspondant à leur âge.
Et nos enfants n’ont pas perdus leurs copains, ils en ont gagnés d’autres. Avec internet ils éechangent avec leurs copains de France.
FYL
16-02-2007 à 12:55
Merci pour vos réponses. Nous ne leur avons encore rien dit car notre dossier pour le fédéral est parti début février, nous attendons pour leur annoncer d’avoir franchi le cap de la VM. Et surtout parceque dès qu’ils le seront, nos employeurs en auront vent rapidement, donc motus et bouche cousue pour l’instant.
J’essaierai de leur vendre le QC effectivement, mais je m’attend à des moments difficiles…
sirine
16-02-2007 à 13:04
Nous avons également 3 enfants dont 2 en primaires et 1 au collège. Nous parlons de notre projet d’immigrer depuis maintenant un peu plus d’un an à nos enfants. Nous y avons été en juillet dernier pour leur faire découvrir ce meilleur pays qui ont adoré ! Suite à ce séjour nous avons commencé le début des longues démarches administratives…
Nos enfants savent qu’aujourd’hui nous sommes dans l’attente de nos CSQ pour en parler assez souvent d’ailleurs ils aiment aller au courrier. Ils savent qu’ils auront d’autres amis et garderons le contact avec ceux d’ici. Nous en parlons régulièrement faut dire que le Canada est très souvent cité : publicités, gags à la télé… et ça nous fait vraiment plaisir !
stefalex
16-02-2007 à 13:08
Bonjour ,
Je comprends que vous soyez dans une situation délicate, car ne pas pouvoir le dire aux enfants à cause de vos employeurs est un peu beaucoup ennuyeux !
Il va falloir faire un choix, car leur annoncer le départ au moment des visites médicales est un peu juste. C’est vrai que les enfants sont bavards. Les miens sont emballés par le départ. Pour eux la VM faisait partie du processus. C’est plus le déménagements qui m’inquiète car ils ne verront pas leurs affaires pendant quelques semaines
Est ce que cela pose un problème si vos employeurs sont au courant de vos projets ?
@+
brigit
16-02-2007 à 14:10
Fyl, chaque cas est différent mais il me semble que c’est un peu délicat de ne rien dire aux enfants.
Ils peuvent se braquer et la dernière ligne droite devenir un enfer. Il ne faut pas sous-estimer le poids de l’univers scolaire ni l’environnement bouleversé. Pour ma part, mes deux grands ados, bien que très branchés, n’ont en rien été séduit par la vie « à l’américaine. De plus, le syndrome « passe ton bac d’abord » n’est pas à négliger, même si je leur ai expliqué en long et en large le système canadien, les passerelles et les avantages.
Pour des gamins en primaire, la question ne se pose pas encore mais il faut quand même préparer le terrain.
Pourquoi pas laisser l’idée venir d’eux en faisant une visite « touristique » bien préparée ? c’est peut-être eux qui ne vous lacheront plus pour y aller ! Rien ne vous empêche aussi de leur donner des livres ou de voir des films, mine de rien. Où d’aller dans des expos sur le thème du Canada (l’Ambassade organise de temps en temps des journées dans certaines villes).
D’ailleurs il me semble tout aussi délicat de les prévenir trop tot.
Quant aux employeurs… on peut toujours démentir les reves des enfants, non ? Le fait d’avoir fait un voyage peut aider à justifier qu’ils en parlent et s’ils sont jeunes, les employeurs ne devraient pas les prendre très au sérieux.
Béaviane
16-02-2007 à 16:39
Sophie, j’en ai un comme ça aussi, il est très sociable et a beaucoup de copains et copines, ça lui coûte énormément de les quitter, ils sont tout son monde. Même si je sais qu’il se fera d’autres amis, je ne sous-estime pas le déchirement que ça représente pour lui. Etant donné qu’il a 15 ans, nous lui avons annoncé dès le début, l’année dernière, mais il ne voulait pas en parler. Depuis quelques mois, c’est mieux, car on lui a dit qu’il ne perdrait pas ses copains, qu’à leur âge ils pourraient venir, même seuls, le voir. En outre, nous lui avons dit que ce choix que nous faisions en tant qu’adulte, d’ici quelques années il pourrait le faire dans l’autre sens s’il le souhaite, et il se raccroche à ça. Ensuite, nous laisserons faire le temps et nous verrons…
Nini
16-02-2007 à 18:08
Fyl, vous pouvez prendre l’exemple de camarades qui déménagent aussi, certes moins loin mais l’argument est bien passé pour nos deux enfants (10 et 8 ans).
Lors de l’attente des différents étapes, nous en parlions sans en parler comme une éventualité, Papa et Maman aimeraient bien aller vivre au canada, on pourrait avoir une maison, chacun sa chambre, bref des choses qu’ils n’ont pas aujourd’hui, une sorte de rève familiale, cela marche très bien. La visite médicale a été le premier pas réel et le fait d’aller dans une école francophone les rassure.
Et puis le jour ou le visa est arrivé on a dit, les enfants la rentrée prochaine 2007 sera au Canada, là c’est sûr. Ils ont fait ha bon et les grands parents ont fait la tête et de l’intox contre évidemment, mais nous soutenons la lutte fermement, et de toute manière on y va pour les vacances de Paques en reconnaissance.
Moi aussi je me suis bien garder pour l’instant de prévenir mon employeur mais la distance me préserve de toute fuite indiscrète. Mais je comprend, dites tout simplement à vos enfants c’est un rève (car c’est un rève au départ) et donnez toutes vos raisons, ils sont beaucuop plus réceptifs au bonheur de la famille (eux et leurs parents) qu’on ne le pense, et seront prèts à vous suivre dans l’aventure.
pinsaule
17-02-2007 à 18:58
bonjour brigit
comme tu sembles bien au courant concernant la scolarité au Canada,nous aimerions ton avis sur un point :
notre fille sera au lycée au moment de notre départ et nous nous demandons s’il faut attendre qu’elle passe son bac ou si elle peut terminer ses études secondaires en Colombie britannique, sachant qu’elle envisage des études supèrieures ( en BC ou de retour en France ).
merci pour tes réponses toujours très instructives
pascal et odile
FYL
19-02-2007 à 6:55
Je suis vraiment coinçée … tans que nous n’aurons pas prévenu nos employeurs mutuelles, nous ne pourront rien leur dire… d’un autre coté, à leur age, la notion du temps est différente. Nous ne comptons pas faire de voyage préalable, car nous vivons déjà dans un autre pays que le notre, et nous savons très bien, que venir en tant que touriste ou en tant que travailleur ca n’a rien a voir. Ce qui manque quand on quitte son pays, pour moi, c’était les odeurs, les gouts, les répères, j’avais l’impréssion que lorsque je parlais, on ne comprenais pas veritablement ce que je disais, ce n’était pas un problème de compréhension mais de codes.
Toutes ces choses on les découvre une fois sur place. Et puis j’ai déjà fait l’expérience de penser qu’en france tout est mieux, et j’ai compris ( j’ai le crane dure) que lorsqu’on quitte son pays, il faut se dire qu’on a tout à apprendre et non l’inverse.
ZEMIDA
19-02-2007 à 8:58
Personnellement, depuis le début nous avons partagé ce projet avec les enfants ! Nous sommes une famille et c’est dans cet esprit que nous le vivons, pleinement, ensemble ! C’est des tas de questions aux quotidien auxquelles il faut répondre mais aussi des recherches qu’ils font par eux-même (15 et 12 ans pour les deux qui sont avec nous actuellement).
C’est vraiment un projet en commun, avec les bons et les mauvais moments. Mais çà leur permet de voir la réalité de la vie et de mieux comprendre le processus.
Pour des enfants plus petits, cela peut être plus difficile comme approche, il faudrait peut-être leur présenter çà comme une éventualité, un futur possible, à partir de photos, de livres, de DVD, en leur disant « c’est un endroit qui nous plait, on aimerait sans doute s’y installer un jour » et y revenir de temps en temps. Comme çà ils seraient moins surpris au moment de la décision finale !!
Bon courage … Mais parfois, on se complique et les enfants eux le vivent « comme çà » tout simplement, sans se poser de questions !!!
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