Comment se faire des amis…
par Guille le 31/3
Comment se faire des amis à Toronto.
Je ne suis pas forcément le meilleur exemple pour ce qui est de se créer un cercle d’amis à Toronto parce que d’une, je ne suis pas arrivée seule ici (donc moins d’urgence à rencontrer du monde) et de deux, j’avais déjà un petit groupe de connaissance canadienne qui ne demandait qu’à s’agrandir.
Pourtant, je dois dire que j’ai rencontré assez facilement de nouvelles têtes ici et que nouer de nouvelles relations (pour ce qui est de l’amitié, l’avenir nous le dira) n’est pas si compliqué que cela. Alors pour celles et ceux qui se demandent comment rencontrer du monde à Toronto, voici ma recette à la sauce Sophie :
Etape 1 : les immigrants
Même si vous ne voulez pas les rencontrer, vous ne pourrez pas leur échapper, surtout à Toronto, destination numéro 1 des immigrants. Voici donc une petite liste des endroits où les croiser … ou au contraire à éviter.
Comme tout nouvel arrivant, je me suis précipitée au YMCA de la rue Charles au centre ville. Là, on y trouve des ordinateurs, fax et toute l’information nécessaire pour la recherche d’emploi et les adresses utiles en tout genre. Vous y rencontrerez des gens de tous horizons, Europe de l’Est, Amérique du Sud, Inde, Chine…. Des ateliers sont également proposés, idéal pour lier connaissance avec des gens qui finalement même s’ils ne pas issus de la même culture, partage les mêmes craintes et mêmes espoirs que vous. Une bonne entrée en matière.
Le Centre Francophone de Lower Spadina. Comme beaucoup de français, j’y ai suivi les ateliers de recherche d’emploi. J’ai beaucoup aimé. La seule personne avec qui j’ai gardé contact : ma voisine rencontrée par hasard et qui est installée à Toronto depuis 20 ans…. !!
Le COSTI de la rue Collège. J’y ai pris des cours de conversations anglaise. J’y ai rencontré des italiens, iraniens, mexicains, philippins, chinois…. pour la majorité installés depuis plusieurs années. Le mexicain m’a donné les meilleures adresses de Club de Salsa de la ville, on aurait du y aller tous ensemble, seulement voilà, j’ai trouvé du travail et les cours le samedi matin, ça ne me tentait pas du tout, alors forcément, je n’y suis pas retournée….
Le site immigrer.com. Y’a pas à dire mais pour créer des liens, c’est l’endroit idéal. Quand je suis partie, je me suis promis-jurée de ne pas rencontrer un seul de ces maudits-français une fois sur place (même si je les trouvais bien sympas en papotant avec eux sur le site). Quelques entorses à mon propre règlement plus tard, je dois avouer que j’en rencontre certains assez régulièrement. Il faut dire qu’entre français on se comprend bien. Pas de barrière de la langue, pas de problèmes culturels : ça fait du bien de se donner rendez-vous sans programme précis et de refaire le monde autour d’un verre.
Ce qui m’amène donc logiquement à l’étape numéro 2.
Etape 2 : les canadiens
Bon il faut bien avouer que quitte à vivre au Canada, on aimerait bien avoir des amis canadiens. Le problème est que même s’ils sont partout, ils sont difficilement approchables. La plupart ont un emploi du temps digne d’un Villepin en pleine campagne pour le CPE et la majorité n’a pas forcément le temps pour ajouter un nouvel ami à leur liste déjà bien fournie.
Le plus facile : rencontrer des canadiens qui viennent d’arriver à Toronto.
Et oui ! La mégapole ne se contente pas d’attirer des gens de l’étranger, mais elle séduit aussi beaucoup de canadiens des autres provinces ou de petites villes de l’Ontario.
Seulement voilà, vous ne les trouverez pas dans les centres réservés aux immigrants et accoster les gens dans le bus ou en faisant mon épicerie, j’en suis bien incapable, alors voici, rien que pour vous, mon petit guide du « Comment se faire des amis canadiens à Toronto ».
Faites du sport !
Si vous aimez le sport, vous pouvez pratiquer votre activité favorite tout en liant de nouvelles connaissances, avec un centre d’intérêt commun, c’est toujours plus facile. Les salles de sports sont nombreuses, il y a également des clubs de boxe, arts martiaux, yoga, pilates….
Si vous cherchez une ambiance jeune et aimez les sports d’équipes (toujours mieux pour rencontrer du monde !) je vous conseille le TCSSC (Toronto Central Sport & Social Club)
J’ai personnellement essayé le Floor Hockey. Non seulement j’ai beaucoup aimé le jeu en lui-même, mais j’ai adoré mon équipe (je ne connaissais qu’une seule personne quand je me suis inscrite). On a régulièrement été boire des verres après les matchs et ceux qui organisent des soirées pensent toujours à inviter les autres. Donc vous l’aurez compris, de fil en aiguille (de soirées en soirées, de verres en verres….), vous finirez par rencontrer pas mal de gens. A vous de faire le reste !
Le TCSSC organise d’ailleurs l’Urban Quest sur plusieurs dates en 2006, il faut s’inscrire en équipe de 4 et résoudre des énigmes ainsi que des épreuves « sportives » (oui l’épreuve de papier-pierre-ciseaux était probablement très éprouvante physiquement).
Devenez bénévole !
Si vous aimez les bonnes causes, là aussi il y a de quoi faire. Sur ce site www.volunteertoronto.on.ca vous trouverez toute les associations recherchant des bénévoles. Vous pouvez devenir Policier auxiliaire (oui oui, avec l’uniforme et tout), construire des maisons, distribuer des repas, récolter de l’argent pour diverses causes, aider des enfants, des personnes handicapées….
Tout en aidant votre communauté, vous pourrez rencontrer des gens et bien sûr, lier de nouvelles amitiés.
Pour ma part, j’ai fait du volontariat dans la construction d’habitation. Casque de chantier sur la tête, j’ai passé la journée à couper du bois, poser des plinthes et des entourages de fenêtre. Comme cette journée était proposée en relation avec mon entreprise, je me suis retrouvée avec mes collègues de travail, mais je me suis promis d’y retournée. Notre chef d’équipe, un monsieur à la retraite, nous a d’ailleurs suggéré de faire les nocturnes du mercredi soir, très « jeunes » nous a-t-il dit…. et devant notre regard incrédule, il a ajouté « disons que j’ai entendu dire que les gens y vont surtout pour rencontrer des amis ou même des petit(e)s ami(e)s ». Ahhhhhhhhhhh….. !!! Vous êtes donc prévenus.
Les activités disponibles à Toronto sont nombreuses et variées, celà dépasse même les frontières de l’imaginaire. Par exemple, si votre hobby c’est le tricot (très à la mode chez les stars en ce moment), il y a un club sur la très branchée rue Queen, si vous êtes plus club de lecture, toutes les bibliothèques de la ville propose des réunions régulièrement.
Une seule obligation : vous trouvez au minimum un centre d’intérêt, après, vous aurez la possibilité de le partager avec de nombreuses personnes et ainsi rencontrer pas mal de nouvelles têtes.
Etape 3 : oui mais après ?
Finalement, le plus dur ce n’est pas de rencontrer de nouvelles personnes, mais bien réussir à garder le contact.
Personnellement, j’ai rencontré la majorité de mes amis à l’université, voir même avant pour certains, donc forcément, j’ai un peu perdu la main pour ce qui est de créer de nouveaux liens. Puis des amis, ça ne se trouve pas dans un uf surprise (dommage parce que c’est bientôt Pâques) et l’amitié c’est quelque chose de précieux qui met des années à se construire, qui s’entretient, qui fait que l’on pense aux gens souvent, qu’on aime partager des moments avec eux. Alors ce n’est surement pas en moins de 2 ans que je vais pouvoir parler beaucoup de l’étape numéro 3.
Donc pour l’instant parlons de copains-copines, pour celles et ceux qui aiment les nuances et j’en fait partie. Les français étant finalement les plus faciles à apprivoiser puisqu’en quelques heures passés ensemble on en sait pas mal sur l’autre, tout simplement parce que j’ose me permettre des questions que je ne pose pas encore aux canadiens de peur du faux-pas. Donc les petits français que je vois régulièrement ici (ils se reconnaitront), on peut dire que ce sont eux qui sont placés en haut de ma liste (oui oui dans la « oui mais après ? » rubrique) !
Ensuite, il y a quelques canadiens. Ceux sur qui je peux compter, que je vois régulièrement et que j’arrive à déchiffrer sans trop de problèmes et je ne parle pas linguistique là. Je vais éviter de trop me lancer sur les détails, ça risquerait d’être très long, mais je vais vous donner un petit exemple qui parle de lui-même :
Lorsqu’on est arrivé au Canada, on a été hébergé par un ami (copain-connaissance, ça devient compliqué tout ça) canadien que l’on avait rencontré pour la première fois quelques mois auparavant à Paris. Pour la petite histoire, c’est le meilleur ami d’une très bonne amie à nous.
On s’est tout de même dépêché de trouver un logement pour ne pas squatter trop longtemps et depuis (ça fait plus d’un an maintenant) pas trop de nouvelles.
J’ai beau lui laisser des messages, lui répéter à chaque fois que je le croise en soirée, qu’il est le bienvenu chez nous, qu’il doit venir visiter notre maison etc etc etc …. rien. RAS. Aucun signe de vie. Il ne rappelle jamais et pourtant est toujours très heureux de nous rencontrer en soirée et promet de passer dès qu’il sera moins occupé.
Tout ça pour dire que d’une, bien sûr j’ai arrêté de chercher à le joindre, de deux, j’ai abandonné l’idée de trouver une explication rationnelle à ce comportement.
Conclusion : le choc culturel est bien là !
Conclusion 2 : Je n’ai pas encore de réponse à l’étape 3. Je ne sais pas toujours si je dois rappeler, si les gens sont gentils par nature ou par excès de politesse. Mais bon, je viens juste d’assimiler la nuance entre « the guy I am dating » et « my boyfriend », donc avec un peu de patience, une bonne dose d’humour et en acceptant de ne pas tout comprendre du premier coup, je devrais bien réussir à franchir l’étape. Vous aussi.
Salut Guille c’est très compliqué car j’ai l’impression que les canadiens sont beaucoup plus occupés par leur boulot que des relations ,vois tu j’aime faire du sport,courir ou marcher dans l’espoir de trouver un ami avec q qui discuter ou un homme qui m’accosterait juste pour discuter ,mais hélas pendant une semaine que j’ai passé a Toronto, rien de spécial prochainement je suivrai tes conseils j’aimerais trouver une vie qui m’amènera à donner des palpitations ?
Ah c’est mon cas je suis à Toronto bientôt 1 an et voilà pas d’amis peut être mon anglais est mauvais
jaime des voyages et des rencontres merci
On peut pas dire que l’auteur de cet article a une fenetre ouverte sur le monde. Comme ici , on doit faire semblant d »etre courtois(e), je me dois de me reserver , mais sale-ra*iste-petite-francaise( on vous voit trop ici, degage)