Comment vivez-vous les différences culturelles France-Québec?
Ecrit par: claire 11-11 à 2:45
bonjour, je suis très curieuse de connaitre un peu plus dans le détails les différences culturelles entre la france et le québec. j’ai pu voir quelques points en y allant quinze jours , en discutant, et aussi bien sur sur ce forum, comme par exemple relation plus franche au niveau boulot, respect des règles plus respecter,.. mais j’en veux plus, lol.
je lis souvent dans le forum, j’adore le québec ou bien j’aime pas ou je préfère la france mais en quoi, sur quel point notez vous une différence du point de vue du comportement ou alors de manière de penser…avez vous des situations précises? et finalement comment vous faites avec tout ça? faites vous un mix entre les deux cultures? y a til des choses qui font vraiment mal qui vousmanquent , et inversement?
un témoignage que j’ai pu lire ici qui m’avait un peu étonné par exemple: lors de soirée ou journée rencontre chacun apporte des petites choses a manger et boire (jusque la je connais aussi ça c’est plutot sympa aussi) mais il paraitrait que chacun mange ou boit ce quil apporte. est ce vrai ? et pourquoi? comment expliquer sans juger?
je dois préciser que tout ceci mintéresse particulièrement, et que c’est renforcé en ce moement par un livre que je viens de trouver a la fnac que vous connaissez surement: « français et américains, l’autre rive » de pascal baudry , auteur aussi de « les frenchies » bd sur le meme thème que j’ai feuilleté a la fnac qui parait drole et intéressante dinfos.
voila, ben c’est parti pour le débat j’espère
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Ecrit par: bencoudonc 11-11 à 9:02
Mais pas du tout… dans ce genre de soirée où tout le monde apporte quelque chose, eh ben chacun se sert ce qu’il veut. …!?!?
Je vais vous dire ce qui me semble constituer la différence majeure entre les deux cultures : nous sommes une minorité, avec des réflexes de minorité. Ici, ce ne sera pas forcément bien vu de discuter à propos de tout ou de discuter d’une certaine façon – la préservation d’une certaine harmonie apparente, d’un certain concensus, est très importante. C’est un des grands malentendus culturels entre nous je pense.
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Ecrit par: Redflag 11-11 à 10:06
Salut,
À l’évidence : moins de cynisme et moins d’ironie ici. Donc les esprits 100% ironiques comme ils en existent en France devront penser à l’envers avant de parler…
Autre évidence : les québécois sont chaleureux et serviables, mais ne deviennent pas vos amis en 30 secondes. En France, on a tendance à croire que quand on rencontre quelqu’un de « super sympa », eh bien, ça y est on s’est fait un ami, ce qui est peut-être vrai, on va s’inviter et lui aussi. Pas ici. Ici, on peut aller voir son voisin à qui on n’a jamais parlé pour lui demander un vrai service : une clé pour démonter une roue d’auto par exemple (ça m’est arrivé récemment). 99% de chances que le voisin en question se mette en 4 pour vous aider. Mais il n’est pas, par cette rencontre et ce « lien » nouvellement créé, devenu un ami.
Autre point : les québécois font plutôt connaissance d’étrangers (au sens de gens qu’ils ne connaissent pas) à l’extérieur de chez eux : resto, école, rue, lors d’une activité sociale. La maison est plus réservée à la famille, et aux amis de vos enfants. Les parents ne s’y pointeront que rarement, à moins qu’une vraie relation soit déjà établie.
Au boulot : pas ou peu de phrases assassines directes, affrontements directs quasi-inexistants.
Pour revenir à ton exemple : lors d’un BBQ par exemple, il est rare que les invités se pointent les mains vides, mais la bouteille de vin ne vient pas forcément en tête de liste Ça dépend des gens, du type de party (souper, BBQ en extérieur, goûter…). Les invités apportent de la bouffe si on est nombreux et que c’est un repas d’été, certains apportent leur bouffe il est vrai, mais ils sont toujours prêts à la partager. C’est un point culturel important : on n’aime pas être frustré ici. Donc, si un invité est un maniaque du Sprite diète par exemple, et qu’il doute fortement que son hôte en ait dans son réfrigérateur, il va apporter son Sprite diète… Cet été, un collègue de travail de ma blonde a apporté des saucisses de bison bio, par exemple; je suis certain que c’était aussi pour lui, mais il en avait prévu pour quasiment tout le monde, sans oublier des petits pain santé au blé entier… De mon côté, je me souviens avoir réussi de cette manière à faire goûter du magret de canard grillé à quelques Québécois / néoquébécois. C’était leur première fois pour la plupart. L’andouillette en revanche, est arrivée à 100% dans mon estomac, n’ayant pas eu le succès escompté (pas difficile à prévoir, je les ai tous dégoutés avec ça ).
Voilà ce qui me venait en tête…
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Ecrit par: O’Hana 11-11 à 10:35
Pour faire du pouce sur ce qui a été écrit précédemment :
Cela dépend aussi de la relation qu’on développe avec les québécois. Ex : hier soir, je suis allé à un souper pour la fête d’une amie. Chacun devait amener son alcool et sa viande (fondue chinoise). On avait tellement de bouffe et de boisson que je n’ai même pas eu à utiliser ce que j’avais amené. Mais c’est parce qu’on se connaissait tous très bien (on était neuf) qu’on partage tous lorsqu’on se voit.
À la différence d’un BBQ cet été chez des gens que je ne connaissais beaucoup moins et d’autres pas du tout : sans être strictement chacun mange et boit ses affaires, c’était moins le « partage collectif » mais tout aussi correct
Parlant de fête : au Québec, lorsqu’arrive le jour de votre fête, normalement, ce n’est pas vous qui devez organiser le party mais vos amis. Une façon de souligner l’importance que vous représentez pour eux dans leurs vies.
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Ecrit par: cherry 11-11 à 10:59
Pour en ajouter, ici on ne ressent pas le besoin irrépressif de TOUT nommer, il y a beaucoup de non-dit. Nous sommes plus émotifs que cérébraux. Donc, imprégnez-vous de l’ambiance, vivez au présent et ne vous attendez pas à ce que tout soit souligné avec des phrases « savantes ». Vous pouvez tenter le coup, mais soyez à l’écoute de la réaction de votre interlocuteur et sachez vous arrêter quand ça « ne mord pas ». Tout est dans la subtilité et cette subtilité peut parfois échapper au Français qui vient d’arriver car il est habitué à ce que tout soit souligné, il aime la concision. Ici, on ne se formalise pas du flou, on est plus instinctif. Si vous avez un sens inné du langage du corps (regard, ton, gestes), vous avez une longueur d’avance. Vous verrez, ça fait du bien de se servir différemment de son cerveau, d’être plus sensuel, d’embrasser l’énergie ambiante. Ça relaxe vachement…
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Ecrit par: Redflag 11-11 à 11:15
C’est tellement vrai ! J’ai déjà entendu à quelques reprises des Québécois me charrier en disant « ah, ces Français verbomoteurs… »
Faites le test : prenez des Français, en famille ou entre amis, mettez-les dans une file d’attente à un endroit qu’ils ne connaissent pas : nouveau cinéma, site touristique. Le verbiage est permanent. Tout est commenté, du sol au plafond.
Prenons maintenant des Québécois en situation identique : ça parle peu, et si ça parle, ça parle pas de la même chose, me semble… Tout ceci est parfois difficile à décrire !
C’est parfois dur d’appréhender les situations. Comme le dit Cherry,
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se servir différemment de son cerveau, d’être plus sensuel, d’embrasser l’énergie ambiante. Ça relaxe vachement…
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Ecrit par: fortsympa 11-11 à 11:36
je dirai qu,il y a pas de grand changement mais des petits ajustements dans tout les domaines
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Ecrit par: ulysse 11-11 à 13:10
sur les soirées proprement dite, perso moi je m’y fait pas au régime québecois.
Je deteste le chacun apporte quelque chose. quand j’invitais en France, bien sur tu participe en amenant du vin, mais j’aime offrir le fruit de mon travail culinaire.
a une soirée on m’a fait la remarque que je prenais une bière que j’avais pas emporté, j’étais scié !
le coup aussi des soirées qui commencent à heure pile avec le stress de la ponctualité, ca fait bizarre. et également les soirées qui finissent à 9h ! ca fait bizarre.
mais bon c’est pas le même pays !
mais outre ça les différences culturelles sont légions. J’en parle souvent sur mon site web, c’est un sujet intarissable et c’est bien ça qui est intéressant ! on part par pour vivre la même chose que dans son pays !
je précise quand même que le côté francais de tout nommer , tout analyser et d’etre volubile, peut être une grande force ici. dans une négociation, on peut avoir une longueur d’avance ! j’entend toujours parler de manière négative sur l’aspect maudit français de nos conversations. mais dans ma réalité, il se trouve que beaucoup de québécois m’ont dit admirer la qualité des discours que nous sommes capable de pondre spontanément. ma femme qui est québécoise, insiste pour que nos futurs enfants aillent à l’école francaise. et j’ai pas mal réfléchi à la question, je pense que notre mode de pensée, trés critique basé sur les principes cartesiens. Le fait qu’on nous force toujours a defendre une chose et son contraire durant toute notre scolarité, nous rend parfois hautain, mais faut également le voir comme un développement formidable de l’esprit critique et d’analyse !
c’est vrai qu’il faut faire attention parque qu’il m’arrive de faire des affirmations tranchées dans une conversation, et je m’attend à une répartie vive, et le lancement d’un débat, et c’est pas dans la nature québécoise. donc faut être modéré quand les gens vous connaissent pas pour ne pas heurter leur sensibilité.
en lecture je te conseille aussi le guide de survie d’un europeen à montréal ça va t’amuser et d’instruire
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Ecrit par: rotur74 11-11 à 15:20
Comme Ulysse, j’avoue que la pratique avec laquelle je me sens le moins à l’aise c’est sur la question des partys. Je précise que lorsque je dis que je ne me sens pas à l’aise avec ça, ca ne veut pas dire du tout que je trouve cette pratique mauvaise, ou moins bien qu’autre chose! C’est juste que je n’arrive pas trop à me positionner vis-à-vis de ça, j’ai toujours l’impression d’en faire trop ou pas assez. Le modèle auquel j’etais habitué (pour un party), c’est chacun mene quelque chose, le pose sur la table, et à partir de là ça appartient à tout le monde, n’importe qui prend ce qu’il veut sans la moindre gene. Je ne veux pas dire qu’ici les gens ne partagent pas, bien au contraire, mais ca se fait differement. Par exemple, ici si je prend une biere sur la table que je n’ai pas apportée, c’est parce que tel ou telle personne me l’aura offerte. Ca reste X qui offre à Y. Alors qu’en France lorsque quelque chose est posé sur la table, tu ne te poses meme pas la question de qui l’a portée. Ce n’est pas X qui t’a offert une bière, tu t’es simplement servi dans les affaires qui appartiennent à tout le monde.
Je sais pas si mon explication est claire ou pas ? Mais je tiens à préciser encore une fois (c’est jamais de trop!) que je ne prétend pas qu’une manière soit meilleure que l’autre, chacune a ses avantages et ses inconvénients, et encore ce qu’on qualifiera d’avantage ou d’inconvienents dépendra de notre vision du monde! Par exemple, un des gros avantages que je trouve à la manière québécoise, c’est que ça évite les comportement de « resquilleur », celui du fameux bon collègue qui vient toujours aux soirées les mains vides (ce qui est assez agaçant, car en general c’est toujours les memes!)!
Voila, tout ça pour dire que je n’arrive pas encore à trouver la bonne mesure par rapport à ça. Mais ça viendra!
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Ecrit par: O’Hana 11-11 à 16:01
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Le modèle auquel j’etais habitué (pour un party), c’est chacun mene quelque chose, le pose sur la table, et à partir de là ça appartient à tout le monde, n’importe qui prend ce qu’il veut sans la moindre gene.
C’est sûr que ça déstabilise un peu au début – moi le premier – mais à la longue, on s’y fait. Et je le répète : entre personnes qui se connaissent bien depuis assez longtemps (gang de chums), c’est vraiment comme tu l’écris. Chacun apporte quelque chose et tout le monde se sert indifféremment.
Après, c’est une question de respect : par exemple, ne pas venir avec que de la liqueur (Sprite, Coke, etc) et vider à soi tout seul deux bouteilles de vin apportées par quelqu’un d’autre.
Par contre, rapporter chez soi son lait à demi-entamé (bu avec du Kalhua) ou son paquet de chips ouvert durant la soirée, ça, ça fait dur même au Québec …
Autre exemple de party bien amusant : à la veille des fêtes de fin d’année, faire un 5 à 7 entre collègues de travail (mais je l’ai surtout vécu entre étudiants à l’université) et apporter un cadeau qu’on se distribue au hasard. C’est pas grand chose : un signet de livre, un petit truc acheté au Dollarama, juste histoire de marquer le coup. Souvent, c’est suivi d’activités ludiques. Celle que j’ai vu le plus souvent est de faire un concours de rapidité pour ouvrir un cadeau énorme composé de plusieurs emballages difficiles à défaire (bien serrés, du scotch partout) avec un truc minuscule au fond … Ouvrir le tout, bien entendu, avec des mitaines aux mains
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Ecrit par: claire 11-11 à 16:06
ben du coup , et pour éviter justement tout jugement et essayer de comprendre, comment expliquer cela? comment expliquer que le partage doit se faire de x a y? et non pas collectif et plus anonyme? peut etre que les québécois dorigine auront une réponse?
qu’en est il d’autres différences? je pense a l’éducation par exemple..les relations entre hommes et femmes? quels sont les tabous au québec? etc… bon allez j’arrete la, ….
au fait elles viennent dou les étoiles qui sont devant le sujet, ça fait quelques temps que je vois ça apparaitre, merci pour lexplication
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Ecrit par: wind 11-11 à 19:46
C’est aussi ce qui rend detestable les Francais dans le monde,ce frivole intellectualisme qui a comme principal objectif l’auto-satifaction de l’orateur.
Un livre que je conseillerais a certain Psychologie collective et analyse du moi de freud.
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Ecrit par: Vannille68 11-11 à 23:01
bon moi je bosse dans un resto et je » placote » beaucoup avec mes clients
ce qui m’a frappé au debut lorsque j’ai commencer à bosser c’est que les gens au resto demande plusieurs factures – s’il y a le pere la mere le fils et sa femme il y aura 2 factures des fois meme entre mari et femme !!! en 6 mois de presence ici j’ai jamais fait autant de factures !!!
le fils apporte sa bouteille et le pere aussi ds les restos « apporter votre vin »
la grande difference c’est les gens sont gentils , courtois et surtout patient ici pas de critiques et je trouve -beaucoup plus de rapport humain!!!les horaires de repas ça commence à 17h et à 10.00 max je rentre -le Quebecois ne traine pas à table alors que le serveur attend depuis 1h pour partir !!!
on m’a aussi dit que les taches à la maison sont vraiment partagées – fait que les gens habitués à manger dehors !!!
ce que j’aprécie chez mes collegues pas de grands mots pour te parler et pour t’expliquer pas de discours et de blabla bla – rien n’est grave – pas de stress bref que du bonheur …………..
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Ecrit par: cherry 11-11 à 23:42
Je n’ai rien contre les débats d’idées! Mais quand c’est rendu que vous vous écoutez parler et vous vous complaisez là-dedans, ça devient franchement désagréable. En fait, vous avez les défaut de vos qualités et idem pour les Québécois. Les Français ont été éduqués à avoir une opinion sur tout et, SURTOUT, sont encouragés à la partager avec tous. C’est bien vu de TOUT commenter, de TOUT analyser, d’étaler son pseudo-savoir sur la place publique. Or, il arrive que votre opinion ou le sujet sur lequel vous vous penchez ne nous intéresse pas (ben oui, ça arrive… ). Et ça, certains Français ne le comprennent tout simplement pas. Ils persistent dans leur monologue, alors que tout le monde est passé à un autre sujet. Il faut aussi ÉCOUTER, dans tous les sens du terme. SVP laissez le temps à votre interlocuteur de placer un mot, soyez sensible au non-dit, respirez par le nez et arrêtez de vous prendre la tête pour tout et n’importe quoi! Quand l’essentiel est dit, en général, on passe à un autre appel. La couleur de la tapisserie et la teinture utilisée pour l’obtenir nous importe peu, si tu vois ce que je veux dire…
Quant aux Québécois, c’est le contraire. Ils n’aiment tellement pas la « chicane », sont tellement amateurs du consensus, qu’ils passent à côté de bonnes discussions, de bons débats. N’ayant pas l’habitude, ils ne sont pas aussi rapides à « dégainer » quand l’occasion se présente et c’est parfois décousu. Ça peut être frustrant parfois, je vous le concède. Le plus surprenant, c’est qu’on se comprend quand même, car le peu de mots résume la pensée générale. Et parfois, ça nous SUFFIT.
Cela dit, moi et mes amis ne sommes pas comme ça. Nous sommes sensuels ET amateurs de débats d’idées quand l’occasion se présente… Et les Français qui immigrent ici et qui s’imprègnent bien de notre culture aussi. Ils apprennent à RELAXER, comprennent que les idées c’est bien, mais que la vie est trop courte pour focaliser QUE là-dessus. S’il y a quelque chose que vous pouvez apprendre ici, c’est ça. Et je vous le souhaite fortement. Apprendre à faire la part des choses et ne pas trop se prendre au sérieux est TRÈS libérateur…
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Ecrit par: Nemesis 12-11 à 5:12
Oulala Cherry, je crois que tu fréquentes trop de Français, te voilà partie dans un laïus digne d’une discussion franco-française sur l’art de disserter d’un sujet qui pourrait être synthètisé en quelques mots seulement
Je plaisante…
D’accord sur l’ensemble de ce qui est dit. Les différences culturelles sont bien présentes d’un côté et de l’autre. Ces différences sont des richesses qu’il faut savoir utiliser intélligement. Vivant dans un pays qui à l’origine n’est pas le nôtre mais va le devenir, inutile de s’accrocher à ses habitudes de vie, autant profiter de celles qui nous sont offertes (c’est pour ça que nous quittons notre pays d’ailleurs).
Pour avoir passé beaucoup de temps avec des Québécois pendant mon séjour à Montréal et à Trois Rivières, je dois avouer avoir été extrêment enthousiaste des différents échanges que j’ai eu avec des purs laine. Ce que j’ai retenu de ces différentes rencontres, c’est une grande simplicité dans la vie de tous les jours, des échanges d’idées trés enrichissants, d’un côté ou de l’autre. Chacun apporte sa petite pierre à l’édifice dans une discussion, sans confrontation (que c’est agréable …), personne n’ayant comme objectif de vouloir avoir raison, juste sur le principe. Pour comprendre les choses, quelques fois, il suffit simplement d’écouter la personne que l’on a en face de soi. Une réelle révélation je pense qui me sera bénéfique pour la suite.
Ce fut l’occasion également de jeter à l’eau quelques fausses idées reçues sur les uns et l’autres, pour au final s’aperçevoir que nous avons beaucoup de traits communs.
Je dis oui à la différence, qu’elle soit culturelle ou non, l’uniformité m’ennui
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Ecrit par: claire 12-11 à 7:22
j’ai souvent entendu dire que les relations entre les gens étaient plus superficielles, très amérique du nord parait il? pouvez vous m’expliquer?? car je souhaite bien me faire de bon amis quand meme, sinon la vie doit etre triste…. .
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Ecrit par: bencoudonc 12-11 à 8:20
C’est un commentaire que j’ai assez souvent lu ou entendu de la part de Français installés ici. J’ai l’impression que le côté relativement cordial des interactions quotidiennes avec les gens est une source de malentendus. Il y a aussi des malentendus liés au fait que certains sujets ici se discutent très librement, entre gens ne se connaissant pas très bien, sans que ce soit pour autant une marque d’intimité. L’inverse est probablement vrai aussi, chaque culture ayant ses zones de tabou.
Mais bon, ici comme en France, l’amitié est quelque chose qui se construit avec le temps, sur une base d’affinités, de souvenirs communs, d’intimité progressive. Des vrais amis, ça ne se fait pas en cinq minutes et si vous faites le décompte de vos amis en France, vous verrez probablement que ce sont des gens que vous avez connus à l’école ou à la fac, ou avec qui vous avez travaillé quelques années, bref des gens avec qui vous finissez par bâtir un passé commun.
Des bons amis, évidemment vous allez finir par vous en faire, mais il faudra y mettre le temps et accepter que les codes culturels ne sont pas exactement les mêmes.
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Ecrit par: touareg 12-11 à 10:13
oui je crois si je comprends bien qu’au québec on s’approche du vrai sens de l’amitié qui es celle d’avoir une certaine histoire commune , comme celle du travail , ou de l’école , et générer une histoire commune demande biensur du temps , mais ça n’empeche pas pour des raisons pratiques de la vie d’avoir des rapports faciles et cordiaux , ainsi pas la peine d’etre vraiment amis pour s’aider ou se rendre service ou converser de tout et de rien .
je crois que c’est un mode de relations trés pratique qui permet de tisser des relations trés rapidement au cas de bensoin avec tout le monde et de reserver son amitié a un degrés plus sélectif de personnes ou ça consécration dépasse le seul aspect pratique d’entraide ou de sollicitation.
en bref pour etre amis il faut développer une certaine affinité et symbiose entre les personnes concernées mais ça n’empeche pas d’avoir toujours des liens cordiaux et rapides avec les autres sans passer par le canal de l’amitié
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Ecrit par: coccynel 12-11 à 10:30
Au sujet des relations hommes-femmes, je trouve ca vraiment tres complique ou tout du moins different car les Quebecois sont tres frustrés par les Quebecoises. De ce que j en ai vu les Quebecoises sont assez directes (voir meme un peu trop dans certaines soirees etudiantes) et decident de la proie !!!! Les hommes « subisent » et n ont pas le charme latin que l on a en France !!! C est un peu dommage je les trouve vraiment trop timides et attendent trop que les femmes les invitent.
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Ecrit par: rotur74 12-11 à 10:53
C’est sur qu ca change des traditions latines ! Mais bon, ça fait partie de leur culture, je n’y vois rien de choquant. Les roles sont simplement renversés par rapport à ce qu’on connait en France. Mais je te conseillerais d’y aller avec un poil plus de tacte pour parler de ça, tu risques de te faire taper sur les doigts par des québécois qui apprécieront pas forcément que tu les décrivent comme ça Puis, le charme local, c’est justement que ça se passe pas pareil que chez nous, sinon, à quoi bon venir
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Ecrit par: coccynel 12-11 à 10:58
justement c est peut etre de la provocation pour qu ils viennent me voir !!!!!
et je ne trouve aucun charme a ce que ce soit moi qui fasse tout le travail et puis je viens aussi au canada pour repeupler le pays, je fais comment moi ??????
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Ecrit par: cherry 12-11 à 11:50
Oui, les Québécoise sont directes, peut-être trop parfois. Mais il faut ce qu’il faut: si on attendait que les hommes fassent un « move », on attendrait longtemps! C’est fou comme on les intimide…
Pour ce qui est de la frustration engendrée, désolée mais c’est LEUR problème. Ils nous en veulent car ils sont coincés, alors qu’ils n’ont qu’à… se décoincer. On ne va pas les prendre par la main quand même! Ce sont des hommes, des vrais? Ben qu’ils le prouvent et qu’ils l’assument.
J’ai fréquenté quelques Français dans ma courte vie, et j’appréciais leur côté mâle dragueur et chasseur, ainsi que leur côté protecteur. Or parfois, la drague à la française peut être franchement lourde! Il y a une limite à enrober. On se demande alors s’ils ne prennent pas les femmes pour des connes tant ils manquent de subtilité! Et nous ne sommes plus des fillettes, ce qui fait que le ton paternaliste de certains peut être un vrai turn off. Un juste dosage est donc fort apprécié…
D’après ce qu’on m’a dit, les hommes français aiment les femmes « chieuses ». Or, les Québécoises sont plus simples, plus directes. Paraîtrait que c’est apprécié, mais désarçonnant…
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Ecrit par: touareg 12-11 à 12:03
pauvres québecois , je crois que les français devrais proposer a leur amis québecois de faire un stage en france ou ouvrir une école de drague pour leur apprendre l’art de partir a la chasse des québecoises et ne pas etre chassé par elles !!!!
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Ecrit par: Eric.M 12-11 à 18:23
Bonsoir a tous,
Decidement, je crois de plus en plus que je vais vraiment me plaire au Quebec.
Les caricatures qui y sont decrites, ne sont pas non plus appreciées ici, tout le monde fuit l’intello raseur qui a tout vu et tout lu, quand au dragueurs de secondes zones…
Ca me rassure … je suis normal
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Ecrit par: ulysse 12-11 à 21:03
au sujet des restaus. Faut dire que pas tous mais une bonne proportion de restau du moins dans les milieu – bas de gamme ont quand même pour but de vous mettre dehors le plus vite possible. Moi je suis pas trop à l’aise avec ça. Exemple des techniques pour te mettre dehors que j’ai vécu :
servir l’entrée et le plat en même temps.
demander si on veut un café avant la fin du plat.
poser vite fait l’addition sans même demander si on veut autre chose. et le meilleur de tout
t’enlever ton assiette même pas finie dés que tu prend une pause dans ton repas et que t’a le malheur de ne plus avoir ta fourchette en main !
Je finirai bien par m’y faire, mais ça me mets souvent mal à l’aise.
le truc qui me rend fou aussi c’est cette manie de mettre les prix hors taxe, hors service. Je sais on m’a déjà dit que ca permet de pas mettre de pourboire si on est pas content du service, mais qui le fait ?
Autre différence culturelle sous-estimée: le small talk nord-américain! Je rebondie sur les propos de Cherry qui sont justes.
En tant que Québécoise, j’ai vécu des irritations auprès d’Européens sur l’art de la conversation. Apprenez à écouter avant de parler, sans monopoliser la discussion ou balancer vos opinions d’emblée en choquant ou blessant les gens. Il y a aussi une situation à l’opposé qui dérange et rarement citée qui peut éviter des faux pas.
Si un Québécois/Canadien/Américain, vous fait la conversation en personne ou par texto, vous devez répondre quelque chose AKA faire le « small talk ». Gardez le silence et ne pas interagir est mal vu, avec un inconnu ou pas. Car vous envoyer le signal à votre interlocuteur qu’il n’est pas important ou que vous vous sentez supérieur à lui. L’effort ne doit pas être à sens unique, soit les locaux vers vous. Ici, la conversation conviviale entre individus est un marqueur d’égalité sociale dans l’inconscience collective.
Et surtout, faire la conversation doit être d’abord positive. Tout commenter négativement ou simplement se lamenter va agacer les gens. Les nord-américains arrivent très bien à s’adapter à leurs interlocuteurs et à parler de tout et de rien. Ils posent des questions pour trouver des sujets et intérêts communs, en plus encore. On fera un effort de curiosité, même si on ne gravite pas totalement dans le même univers. J’ai trouvé que des Européens francophones (pas tous bien sûr) ont tendance à rester indifférent ou à juger plus facilement dès que tu partages pas exactement leur style de vie. Un avocat et un commis d’épicerie peuvent converser, au même pied d’égalité. Les classes sociales n’existent pas tant au Canada. Alors, arrêter de vous la péter parce que vous avez rencontré le président machin chouette ou vous êtes directeur de… ça va pas nous impressionner, lol. Exemple. Si je rencontre une personne qui me dit aimé le country (même si c’est pas mon style de musique préféré), je lui dirai que j’aime certaines chansons de néo country pour alimenter la discussion. C’est ça faire du small talk ou de la jasette comme on dit au Québec. On démonte une écoute et une ouverture à l’autre.
De plus, bien que les parents d’ici sont tous aussi fiers de leur enfants, les activités parascolaires sont réservées souvent à la sphère familiale immédiate. Donc, invitez des Québécois à les rencontrer à une pratique de soccer de vos enfants le samedi à 14h les laisseront perplexes. Sauf si ceux-ci sont passionnés de soccer ou leurs enfants en font. Si les gens n’ont pas d’enfants ou sont étudiants, allez-y molo dans les sujets de conversation sur vos enfants… Faites un effort de varier la conversation sur des sujets « d’adultes ». Parlez de vos plans de vacances ,comment ça se passe au boulot, si vous avez été voir un festival ou essayer un nouveau resto, de la météo etc. Parents ou pas, la conversation ne tourne pas uniquement autour de la vie de famille ici (ni du soccer/football), hehe 😉
Le temps libre est sacré pour les nord-américains qui le réservent d’abord à leur couple, famille proche et occupations/hobbys. Les Québécois sont chaleureux, mais ne sont pas non plus un « club social d’immigrants ». Ils ont déjà leur vie établie, et souvent bien occupée. Nous ne sommes pas latins sur ce point, mais plus anglo-saxons. Même entre Québécois, nous nous réservons de l’espace et une intimité. Une fois adulte et dans la vie active, on peut voir des amis 1-2 fois par an et c’est normal. Nous ne remplacerons pas l’absence de vos familles et amis. La patience sera de mise pour construire des relations amicales plus profondes. Faudra l’accepter, sans nous reprocher d’être des êtres anti-sociaux. C’est un gros malentendu culturel. On sociabilise autrement. Il existe plusieurs blogs sur comment faire du small talk pour aider.