De retour avec des nouvelles
Ecrit par: Cynderella 10-05 à 20:17
Coucou!
Comme tout va très vite sur ce forum, j’imagine qu’il y a eu beaucoup de changement et qu’on compte beaucoup de nouveaux depuis mon atterrissage en terre canadienne.
Voilà, cela fait déjà depuis Novembre que mon Nicolas et moi sommes au Canada, le premier hiver bien que frisquet je dois l’avouer n’a pas été aussi rigoureux que nous le pensions, nous avons affronté les moins -30,-40 et au-delà avec le facteur vent avec force et courage! Toutefois on dit que c’est souvent les 2ème et 3ème hivers qui commencent à peser, lassitude oblige!
Côté activités! Nous avons mené jusqu’à maintenant nos équivalences pour le barreau des avocats du Québec et le boulot d’un même front. Nous aurons fini ces équivalences universitaires en avril prochain. Côté job, nous sommes tous les deux professeurs de Français (langue seconde) pour les hauts fonctionnaires du gouvernenement dans deux écoles de langues distinctes à Ottawa.
J’incite pleinement les titulaires de diplômes universitaires à cours d’idées du point de vue recherche d’emploi à se diriger vers ce domaine où l’on peut gagner un salaire de 20$ et plus par heure, même si je reconnais que certaines écoles paient moins, cela garantit une certaine souplesse du point de vue emploi du temps, pour se consacrer à ses recherches à long terme ou à ses autres activités.
Pour le reste, les beaux jours commençent et nous profitons au fur et à mesure des merveilles du pays. Dans l’ensemble nous sommes plutôt contents d’avoir franchi le pas, nous allons de l’avant sans trop regarder derrière nous. Nous avons laissé beaucoup de gens et de choses qui nous sont chers et qui nous manquent. Dans le même temps notre vie a tellement changé! En bien? En mal? En mieux, en pire? Il y a tellement de pour et de contre que l’exercice en devient trop difficile et presque sans intérêt!
Je crois que de tous les points positifs que ce projet nous apporte, le plus stimulant est sans doute cette impression de pouvoir à nouveau se fixer d’autres objectifs et se dire que quelque part tout nous est permis, encore faut-il pouvoir s’en donner les moyens!
En ce moment comme chaque année en mai, les « Tulipes de l’amitié » parsèment par millions les jardins et plates-bandes d’Ottawa. Le Festival canadien des tulipes vient juste de commencer et c’est vraiment magnifique de se promener au milieu de ces mosaïques de couleurs. Cette tradition témoigne de l’amitié entre le Canada et les Pays-bas depuis l’exil de la princesse Juliana de Hollande au Canada pendant la deuxième guerre mondiale. On en redemande!
Je vous souhaite à tous plein de réussite dans vos projets, à ceux qui partent, ceux qui arrivent et ceux qui repartent.
Ayant désormais un peu plus de temps libre, je passerai vous faire un petit coucou de temps à autre.
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Ecrit par: clap 10-05 à 20:33
ET BIEN ecoute, les nouvelles sont plutot bonnes
Peux tu nous donner des infos complémentaires sur les possibilités d’enseigner la langue française, démarches, etc, ca serait sympa
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Ecrit par: peanut 10-05 à 21:09
Contente d’avoir de tes nouvelles cynderella! ça faisait un bout!:o)
Justement, y’a 2-3 personnes ici qui se posaient des questions sur la profession de juriste au québec, avec une formation d’ailleurs… comme toi!:o)
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Ecrit par: Cynderella 10-05 à 22:06
Salut Peanut!
Contente aussi d’avoir de tes nouvelles. Concernant ces messages relatifs à la profession d’avocat au Québec, je viens justement de les lire et de renvoyer un message à ce sujet.
Pour Clap, il faut savoir que les écoles de langue sont devenues pléthores à Ottawa et connaissent un véritable essor, notamment en raison des obligations imposées par Ottawa aux gestionnaires de la fonction publique en matière de bilinguisme.
Ce sont surtout les enseignants de français qui en bénéficient, la plupart des fonctionnaires francophones ayant déjà évidemment une bonne maîtrise de l’anglais, langue de travail au quotidien au sein du gouvernement et de l’administration. C’est essentiellement dans la haute fonction publique que le bilinguisme est exigé et, naturellement, c’est surtout dans ces hautes sphères que le Français est le plus parlé, les francophones ayant alors plus de poids pour faire respecter ce qu’ils considèrent à la fois comme un droit et un devoir.
Pour ce qui est des conditions d’exercice, il faut posséder au minimum l’équivalent d’une licence universitaire (mais la plupart de mes collègues ont des troisièmes cycles ou des maîtrises canadiennes), une maîtrise solide du français et, de préférence, une première expérience de l’enseignement du français (idéalement comme langue seconde). Certaines écoles sont très exigeantes (celles qui paient le mieux, bien entendu), d’autres sont moins regardantes et peuvent permettre de se constituer une première expérience dans ce domaine.
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Ecrit par: O’Hana 10-05 à 22:11
Salut Sandra !
Très heureux de te revoir donner signe de vie sur le forum : comme l’écrit Peanut, ça faisait un bout en effet que tu avais « disparu ». Heureux aussi de constater que tout semble se passer pour le mieux pour vous deux.
QUOTE
C’est essentiellement dans la haute fonction publique que le bilinguisme est exigé et, naturellement, c’est surtout dans ces hautes sphères que le Français est le plus parlé, les francophones ayant alors plus de poids pour faire respecter ce qu’ils considèrent à la fois comme un droit et un devoir.
Pourrais-tu développer un peu plus sur ce point s’il te plaît ?
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Ecrit par: Cynderella 10-05 à 22:47
Salut O’Hana, comment vas-tu? Cela fait effectivement un bail, il faut dire qu’entre les équivalences et le travail, je n’ai pas eu beaucoup de temps à moi.
Toute personne qui veut faire carrière au sein de l’administration et obtenir un haut niveau de responsabilité, j’entends être directeur général, sous-commissaire, commissaire ou sous-ministre (c’est pareil pour toute personne qui veut entreprendre une carrière politique durable) se doit de maîtriser le français pour être apte à traiter de problèmes relevant de tout domaine dans les deux langues officielles. Il s’agit là d’une exigence gouvernementale qui s’incrit dans la nécessité de maintenir le bilinguisme dans les institutions canadiennes.
De ce fait les gestionnaires de haut rang de la fonction publique canadienne doivent être capable de s’exprimer lors de réunions ministérielles et inter-ministérielles tant en français qu’en anglais, pour être à même d’offrir les meilleurs services aux canadiens et afin de mieux les représenter.
Ainsi si un fonctionnaire unilingue est parvenu à monter en hiérarchie sans avoir eu à démontrer des compétences dans l’autre langue officielle, sa carrière pourrait s’en trouver plafonnée, une fois ce fonctionnaire arrivé à un certain niveau de hiérarchie.
De nombreux fonctionnaires peinent à apprendre tardivement le français et mettent leur poste en jeu de cette manière. Il arrive qu’on leur donne une période de sursis d’un certain nombre d’années pour obtenir un niveau de bilinguisme élevé. Ils vont alors en formation souvent à temps plein pour des durées pouvant aller jusqu’à deux ans, jusqu’à ce qu’ils parviennent à réussir leurs examens. Certains n’y arrivent pas. D’autres alternent entre périodes de formation et travail, de manière régulière. Ce n’est pas évident!
J’espère avoir répondu à ta question!
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Ecrit par: laurence 10-05 à 22:47
Bonjour Sandra,
Ça fait plaisir d’avoir de tes nouvelles. Je vois que tu travailles sur tes équivalences, c’est une bien bonne affaire.
Alors tu aimes Ottawa et sa région ? Nous avons peu de témoignage de ce côté de la rivière des Outaouais.
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Ecrit par: Cynderella 10-05 à 23:52
Bonjour Laurence,
Cela me fait toujours autant plaisir de lire tes messages et de voir ce forum s’aggrandir de jour en jour. Quel succès!
Concernant Ottawa et sa région, nous sommes plutôt satisfaits de notre choix, pour l’instant à tout le moins.
J’ai déjà comme d’autres sur ce forum insisté sur le côté biculturel/bilingue de la région, qui fut notre première motivation pour venir nous installer ici, avec la possibilité d’étudier à la fois le droit civil et la common law, à la frontière entre trois mondes (le Québec, l’Ontario et le fédéral).
Aujourd’hui, c’est plutôt la qualité de la vie dans cette région que j’aimerais mettre en avant. C’est vrai que certains Québécois de Montréal peuvent trouver cette ville par certains aspects un peu « plate », mais pour beaucoup d’autres elle représente avant tout la ville riche en histoire, en culture, en monuments et en promenades. Samedi soir, en nous balladant dans le quartier riche en restaurants et très animé du marché By, par le temps très agréable que nous avons eu, et dimanche en marchant au milieu des plate-bandes de tulipes le long du Lac Dow et de la Promenade de la Reine Elisabeth, nous nous sommes dit que c’était vraiment agréable d’habiter cette région.
Les gens sont calmes, ouverts, souriants, peu stressés et pas agressifs. Il y a très peu de circulation, les rues sont sûres pour les enfants – et très propres! Surtout, on sort du centre-ville en à peine 5 minutes en voiture, pour se retrouver au milieu de la nature (notamment le Parc de la Gatineau).
Pas étonnant alors d’entendre les habitants d’Ottawa dire qu’ils sont heureux d’y habiter, la plupart ne voulant en partir pour rien au monde! Ils sont tellement habitués à leur train de vie, passant invariablement (si ce n’est du fait des saisons) du jogging du midi, à la randonnée, la partie de golf, de soccer, le match de hockey, le barbecue, leurs piscines de jardin ou leurs skis de fond, le kayak, le bateau, etc. que c’est en presque déroutant. C’est presque trop.
Alors oui, la vie à Ottawa/Gatineau est très agréable. A condition bien sûr que les conditions soient réunies pour trouver un emploi qui permette de bien vivre. Car une bonne partie de ces habitants travaillent pour le gouvernement et ne sont donc pas les plus à plaindre côté salaires, temps libre, congés ou autres avantages. C’est d’autre part une région magnifique pour y vivre en famille, mais ce n’est pas forcément le lieu le plus excitant pour venir y vivre en tant que célibataire, par exemple.
Enfin, on n’y trouve pas le même choix qu’à Montréal ou à Toronto, question manifestations culturelles, soirées et restaurants (quoique…), cinémas et, bien sûr, shopping et vêtements. Mais Montréal n’est qu’à deux heures de route. Et côté emploi, d’après mon expérience ou celle de mes relations, il est plutôt facile d’y trouver un emploi pour démarrer, beaucoup plus facile qu’à Montréal à ce qu’on m’a dit. Et les mentalités sont apparemment plus ouvertes et les gens plus tolérants, bien que la ville soit peut-être moins multiculturelle que Montréal. Il est certain cependant que dans bien des domaines (notamment le secteur industriel), chercher un poste à un certain niveau sera beaucoup plus aisé à MTL. Nous serons peut-être nous-mêmes amenés à y déménager une fois nos équivalences effectuées, ou même avant.
Bref, pour ceux qui souhaitent ou envisagent de s’installer dans cette région, ou pour ceux qui sont tout simplement intéréssés par cette possibilité, il est bon de venir la visiter avant pour être sûr que ce cadre est celui que l’on recherche. Car on peut très bien ne pas y trouver son compte non plus. Mais cela serait dommage de ne pas y réfléchir. Pour ma part, bien avant que mon projet d’immigration ne se concrétise, j’avais déjà été conquis par cette ville en venant au Canada pour la première fois.
En tout cas, aucun regret quant à notre choix.
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Ecrit par: laurence 11-05 à 10:00
Bonjour Sandra,
J’ai pas pu résister et j’ai mis ton message sur Ottawa en message du jour, tu sais c’est la quatrième destination des immigrants au Canada après Toronto, Montréal et Vancouver donc je crois que cela va intéresser plus d’un potentiel immigrant ou autres.
Ah oui, depuis quelques temps, nous avons une nouvelle chroniqueuse JayJay qui est installée du côté de Gatineau. Je ne sais pas si tu as encore des nouvelles de PecketOttawa, sa fille s’installait auprès de lui.
Voilà. Merci encore pour tes nouvelles.
Et à une prochaine.
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