De Millwall
Salut à tous!
Comme on peut le lire un peu partout, Le Québec a une culture bien différente de celle de la France, et bien sur de celles des autres pays d’où viennent beaucoup d’immigrants.
Je propose ici de recenser les traits caractéristiques de la culture québécoise, de noter les différences notables avec la France ou d’autres pays. Je pense que cela nous sera utile une fois sur place.
Si certains peuvent venir témoigner de leur propre expérience, ils seront les bienvenus.
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De Guinness
Une différence niaiseuse mais qui fait du bien : Jean-Philippe Smet est un parfait inconnu ici
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De Millwall
Le bonheur absolu!!!!!!!!!!
S’il meurt pendant quand je serai au Québec ,j’éviterai les deux mois d’hommage qui s’en suivront!!
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De geez
Ici, le « rebelle » à pantalon de cuir c’est Eric Lapointe, qui n’est pas plus connu de l’autre bord… Finalement ça s’équilibre !
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De Ensaimada
Eh bien quand j’étais jeune, je lisais « Salut les copains » (eh oui !). Je connais donc pas mal les vedettes françaises, dont Djeuny Mais c’est vrai qu’il n’est pas connu beaucoup ici; enfin, je pense qu’il laisse indifférent. On trouve certains de ses CD chez Archambault, sans plus. C’est vrai que lorsqu’il rendra l’âme, la France en a sans doute pour plusieurs jours de deuil et d’émissions spéciales en boucles … surtout si l’on considère ce qui a été fait pour Michael Jackson. J’étais à Barcelone au moment du décès de MJ et on pouvait voir la télé française : il n’y avait que ça partout. En fait, il paraît que c’était la même chose au Québec, mais MJ était connu mondialement.
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De Ensaimada
Bon, soyons sérieux Il faut que je laisse la place à ceux qui ont immigré afin qu’ils nous fassent part de ce qu’ils ont noté comme différences … et il y en a sûrement pas mal. À vos claviers !
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De Zelda
Quand quelqu’un t’offre quelque chose ici, il ne t’en fait pas cadeau, il fait juste te le proposer.
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De kobico
Tu m’essssspliques ça, stp, ma chère.
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De Millwall
Oui c’est une différence de vocabulaire plus qu’une différence de culture en elle-même. La premiers fois que j’ai pris le bus à Québec, j’ai mis du temps à comprendre ce que « offrir » voulait dire : sur le ticket de bus il était écrit que » quand le service était offert le dimanche, il était gratuit pour la personne nous accompagnant » !!
Je crois que l’apprentissage du vocabulaire québécois est une chose indispensable avant de venir ici.
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De Ensaimada
Tu m’essssspliques ça, stp, ma chère.
Euh … oui, Zelda, est-ce possible d’élaborer un peu. Merci
Je pense d’ailleurs que cette rubrique est très, très intéressante et peut être utile à beaucoup de gens. C’est une bonne idée d’avoir ouvert cette rubrique.
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De Millwall
Tu m’essssspliques ça, stp, ma chère.
En France, offrir signifie « donner quelque chose gratuitement » ; « faire un cadeau ». Alors qu’au Québec cela signifie « proposer » , ce qui est quand même assez différent!
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De geez
Exemple, dans un resto :
– en France, si on te dit « je vous offre l’apéritif », tu ne le verras pas apparaître sur ton additon
– ici, si l’apéritif est offert, c’est juste qu’il est proposé, mais sera facturé.
Edit : c’est pas possible, je tape avec mes pieds aujourd’hui…
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De helene7657
Ici les gens se tutoient beaucoup plus facilement, même les gens de 30-40 ans qui se feraient directement vouvoyer en France. Ca m’a fait drôle la 1ère fois au magasin qd on m’a demandé « Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? ». Je n’ai que 21 ans, mais je n’avais pas l’habitude !
Dans le même ordre d’idée, ici on tutoie nos profs et on les appelle par leur prénom !
Les gens parlent aussi plus facilement aux inconnus, que ce soit à l’arrêt de bus ou à la table voisine d’un café. Si on a l’air perdu dans la rue, un québécois va forcément s’arrêter pour proposer de l’aide !
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De geez
En France, tu peux voir de la pétanque à la télé. Ici, tu peux voir du curling…
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De sora
Ici on te dira pas bonjour si on te connais pas … Par exemple en France, lorsqu’on aborde un vendeur ou vendeuse on commencera par bonjour. Ici les gens vont directement demander ce qu’ils ont de besoins !
Tu remarqueras qu’ici les gens ne tiennent pas la porte, donc il faut faire gaffe si on veut pas la prendre en pleine tronche ! Et une des plus grande différence culturelle je dirais que c’est la bouffe ! On me mange pas les même choses ici qu’en France !
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De Millwall
Je voulais aussi avoir quelques informations sur la vie en société :
– Quels sujets de conversation sont plutôt taboos ?
– Les québécois sont-ils susceptibles, ou au contraire chambrent-ils facilement?
– J’ai cru comprendre que les québécois préfèrent s’inviter les un chez les autres plutot que de sortir dehors (bar, restaurant…) est-ce vrai? Si oui faut-il attendre d’être intime pour inviter/se faire inviter ou est-ce qu’on peut inviter quelqu’un chez soi des le début?
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De sora
Euh, ici pour qu’on vous invite à aller chez soi ça prends pas mal de temps … Et ça ne sera jamais à la bonne franquette … La personne qui vous invitera aura nettoyer sa maison de fond en comble et aura cuisiner plusieurs jours ( j’exagère à peine).
Vous sortirez rarement avec vos collègues sauf pour les 5 à 7. Bon quand on est plus jeune c’est différent, mais sinon dans l’ensemble il est difficile de devenir proche ici … Ça peut prendre des années et des années…
Pour le reste je sais pas … Moi je sais que je supporte pas les blagues sur moi même …
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De Ensaimada
Les sourires chez les marchands, dans les magasins, sont plutôt rares. En fait, il y en a, mais rien de comparable à ce que j’ai pu observer en France. D’ailleurs, là où je vais faire mes courses, c’est un ensemble de petits marchés (boucher, charcutier, boulangerie, etc.) … et s’il y a un endroit où je suis bien accueillie et que je me marre et où je discute, c’est bien avec mon boucher … français, ici depuis 4 ans environ. Son neveu est venu le rejoindre, il tient le fort avec sa femme … et lorsqu’il a le temps, on discute d’un tas de choses. Ses clients l’adorent et tout le monde est toujours de bonne humeur lorsqu’ils arrivent à son comptoir.
C’est la même chose d’ailleurs avec notre boulanger officiel, qui n’est pas au même endroit. On se salue chaudement, on discute de plein de choses … ce qu’on ne fait pas vraiment avec les vendeurs qui sont québécois, sauf exception.
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De Thedjack
Mais c’est que tu poses plein de questions…mais regarde la FAQ, car ce sujet est récurrent.
Ceci dit, moi aussi, je devrais bientôt les vivre ces différences culturelles.
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De Ensaimada
Tu as tout à fait raison, Sora. Ici, du moins de ce que je vois autour de moi depuis longtemps, inviter des gens, c’est y passer son week-end : on fait le ménage avant, on passe une partie de la journée à faire les courses et la bouffe, on est exténué au souper, et le lendemain on lave tout et on refait le ménage. Inviter les gens comme ça, à la bonne franquette, ça semble rare. Je ne sais pas pourquoi.
Il est vrai que les gens tutoient beaucoup, même des personnes âgées, ce qui me choque beaucoup. D’ailleurs, le tutoiement était devenu la mode dans les écoles mais ils ont changé les règles : désormais, on vouvoie le professeur et on l’appelle Monsieur ou Madame X. Le prof n’est pas un ami, mais bien un prof. Il a fallu resserrer un peu la vis du côté de la politesse chez les jeunes dans les écoles.
Les sujets tabous au Québec ? Je ne sais pas trop, mais je serais portée à croire que parler de séparation peut en défriser plusieurs. Et malheureusement, je le dis et je suis moi-même québécoise, c’est bien difficile d’avoir des conversations en profondeur avec les Québécois. On dirait qu’ils n’osent pas s’aventurer en terrain inconnu …
Pour les sorties avec les collègues, non, pas vraiment. Parfois on organise un dîner, plus rarement un 5 à 7 et ça se limite à ça. Pour différentes raisons … je pense que chacun veut préserver son intimité et ce n’est pas tout le monde qui a envie de montrer sa maison et de présenter toute sa famille à ses collègues.
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De helene7657
En tout cas faut pas stresser, les différences culturelles sont pas si importantes que ça et on s’y fait vite ! Pour l’instant je n’ai pas encore « mis les pieds dans les plats » alors que ça m’arrivait souvent en France, donc ce n’est pas très compliqué de s’adapter. Ca fait drôle les 2-3 premières fois, et après ça devient aussi une habitude ! Perso, je commence même à emprunter les anglicismes québécois et à oublier les français : je checke mes cours, je trouve les lapins cutes, et je ouhaite à tout le monde une bonne fin de semaine ! Et meme quand une différence culturelle pointe le bout de son nez, c’est l’occasion d’en rire avec les québécois et d’avoir des explications sur certaines différences entre nos 2 pays.
Conclusion : pas la peine de tout recenser, c’est plus marrant à découvrir au jour le jour !
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De Benoit6ft6
– Tu peux parler de tout mais pas avec n’importe qui…
– Les quebecois sont susceptibles avec les français, moins avec les autres origines.
– Le miexu pour inviter du monde, c’est l’ete. Tu organises un BBQ Tu auras toujours du monde pour des cotes levées ou des Tbones !
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De Millwall
En ce qui concerne le tutoiement, est ce qu’il ne vaut mieux pas commencer par vouvoyer les personnes que l’on ne connait par et attendre qu’elles nous autorisent à les tutoyer pour le faire?
Concernant les sujets en « profondeur » j’avais lu la même chose quelque part, les québecois sont plutôt réticents à parler de politiques ou de choses plus sérieuses, et qu’il ne valait mieux pas lancer de tels débat lors de repas ou autre… C’est toujours bon à savoir avant de partir, car c’est vrai que nous français on aime bien en parler (même si très souvent nos débat politique ne volent pas très haut…).
Je crois que je vais devoir apprendre à faire la cuisine si je veux recevoir des gens
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De Millwall
Oui c’est vrai que de toutes façons je verrai sur place mais c’est pour me faire une idée, bien me préparer et éviter de faire trop de bourdes ! Mais j’entends souvent que même si on parle la même langue, on a une culture très différente etc..
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De Benito
Bonjour,
C’est drôle, parce que parmi les différents témoignages, certains se contredise ! Il faut dire que chacun à ses propres expériences qui forgent son opinion.
Par exemple, au début je trouvais que tout le monde tutoyait tout le mopde, maintenant j’ai l’impression que c’est moins vrai. Je me fais régulièrement vouvoyer alors qu’avant c’était rare.
Aussi, il ne faut pas oublier, mais tout comme en France, suivant les régions les gens sont aussi différents. Lorsque je vivais à Québec je trouvais qu’il était plus facile de se faire des amis, alors qu’au Lac Saint-Jean, je trouve que cela prend plus de temps.
Mais ce n’est pas parce que les jeannois sont des ours, c’est juste qu’ils se connaissent tellement tous que le cercle d’amis est plutôt fermé… Par contre, lorque tu as fait tes preuves, ils sont très ouverts.
Et si vous êtes des touristes s’est encore différent… car un touriste c’est quelqu’un qui dépense dans l’économie locale et ne reste pas trop longtemps lol Les gens sont ici très régionalistes.
Sujet à ne pas aborder : Céline Dion lol
Bref, les québécois sont en général plutôt suceptibles, ils pèsent leurs mots avant de parler, font preuvent de diplomatie (un peu trop parfois)
Pour terminer, d’après moi la culture quÉbécoise ne s’apprend pas, elle se vit
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De sora
Moi je vouvoie toujours les gens que je connais pas, on m’a élevé comme ça … Mais il y a des personnes notamment des collègues qui me demandent de leur dire tu alors je le fais …
Effectivement la politique est un sujet a éviter … Oh une chose, tu peux avoir un collège de travail qui te dit bonjour tous les jours qui te demande comment vont les enfants tout sourire, mais en faite il te déteste. Il ne te le dira jamais de face parce qu’il ne veut pas détruire l’ambiance de travail … C’est genre de chose qui sont assez fréquente ici.
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De Millwall
Ce genre d’attitude se retrouve uniquement dans le monde du travail, ou est-ce courant dans la société québécoise? Remarque c’est plutôt logique, étant donné que les québécois sont sur leur lieu de travail pour travailler et seulement pour travailler, et laissent tout ce qui est personnel de côté (par exemple il me semble qu’il est mal vu de draguer une de ses collègue de travail).
Pourquoi il faut éviter de parler de céline dion? Ca doit les gaver que l’on les assimile tout le temps à elle je suppose? Comme si nous on nous parlait tout le temps de Johnny..
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De Benito
Ce genre d’attitude peut se retrouver partout, mais est davantage présente à la job.
J’ai régulièrement vu des couples temporaires ou permanents se former dans les différentes »entreprise » pour qui j’ai travaillé. On voit de tout ici.
pour l’histoire de Céline Dion, c’est qu’ici peu de monde d’ici qu’ils aiment, mais ses shows sont toujours noirs de monde…. Cherchez l’erreur !
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De geez
Personnellement, je m’adapte à mon interlocuteur : si la personne me tutoie, je tutoie, quel que soit son âge ou sa position.
Ici, je dirais que les rapports sont plus consensuels, voire lisses. Tout est fait pour éviter le plus possible le conflit, quitte à faire des tas de contorsions ou se détourner pour y parvenir.
Même si les gens sont très (trop ?) démonstratifs concernant les choses positives et s’enthousiasment (trop ?) facilement, c’est complètement l’inverse sur le négatif.
Tu peux te faire aborder très facilement par un inconnu dans la rue ou ailleurs. Après, c’est à voir si c’est mieux ou pas. Personnellement, je dirais que ça dépend du moment et de l’humeur.
Si ton accent montre que tu n’es pas d’ici, les gens vont être facilement curieux de savoir ce que tu fais là et comment tu y es arrivé. Après, c’est à toi de fixer les limites à ne pas dépasser dans la conversation et les gens seront, dans l’ensemble, plutôt respectueux de ça.
Le contact physique est aussi à éviter. Ce sont des points à ne pas négliger si votre mentalité est très latine et volubile.
Concernant la politique, c’est pareil partout, ça peut vite fâcher ! Et nulle part ça ne vole jamais très haut !
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De ouimais01
Pour résumer, les québécois sont des américains, avec tout ce qui s’en suit…
Je dirais, en essayant d’être le plus réaliste possible, que la grande majorité des québécois se méfient des français vivant ici en mettant une distance envers eux. Pas avec les touristes ! Ah oui, s’il y a une chose très importante à savoir ici pour les immigrants français : ici, business is business… le pognon est maître partout ici, c’est impressionnant, les gens ne vivent que par et pour ça.
Sinon, le Québec, c’est très beau ! (je suis sincère)
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De scrogn
Pouhahahahahaha !!! Tu es hilarant !
Fudge… Tu étais sérieux ???
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De JOOM
Les mêmes gestes ou comportements n’ont pas parfois la même signification:
Regarder directement son interlocuteur est trés valorisé ici, alors que dans certaines régions de l’afrique c’est un signe de défi et d’impolitesse si l’interlocuteur est plus âgé ou est en position d’autorité: parents, professeur, patron etc.
Certains signes de politesse à l’africaine sont considérées ici comme des signes de faiblesse et d’absence d’affirmation de soi.
Par contre, ici les rapports sont plus horizontaux et moins hiérarchisés.
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De Thedjack
Le pognon, le fric tout ca…ca rend pas les rapports un peu trop materialistes? Genre tu vas faire ami-ami avec lui parceque tu as un interet?
Je me trompe peut etre, d’ailleurs corrigez moi si c’est le cas
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De Guinness
Politiquement parlant, le Québec est la partie d’Amerique du Nord qui se situe le plus à gauche. D’après toi les délires de certains sur l’argent tout puissant ici est-il vrai ?
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De geez
Relativement au reste de l’Amérique du Nord, ça doit sûrement être vrai ! Mais ça nous emmène quand même pas très loin à gauche, hein ?
Disons de la gauche de centre-droite…
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De Sidji
Autant dire que c’est à droite.
Je suis étonné que le sujet de la gente féminine n’ait pas encore été évoqué ici : j’ai appris qu’au Québec les salutations se font par une acolade entre amis proche, ou par poigné de main dans le cas d’un accord. Mais quand est il lorsque l’on fait la bise a une fille que l’on connais préalablement ? C’est pourtant un signe de respect, mais cela peut il créer des problèmes ?
Aussi j’ai questionné ma correspondante de longue date, que je verrais enfin a mon arrivée au Québec : elle m’a apprit que ce sont les femmes qui font le premiers pas, les hommes le font parfois mais généralement ils préferent aller au bar pour se laisser séduire et hocher la tête sur un fond sonore qu’ils n’aiment pas du tout Alors ma question, comment ca ce passe lorsqu’un garçon fait le premiers pas ? Est ce que cela semble être une forme de prétention ou d’arrogance vis à vis des québécoises ?
Enfin mes dernières questions concernent la première expérience de travail : en France lorsque l’on fait des études universitaires/école de commerce ou d’ingénieur, en parlant du niveau master, on nous bourre le crane de notions et on nous apprend entre autres à prendre conscience que l’on fait partis de l’élite française. Cependant dans le cas d’une première expérience au Québec vaut il mieux partir à notre niveau licence ( baccalauréat) ou après l’acquisition de notre master ( maitrise ) ? Sachant que sur le majorité des offres d’emplois si ce n’est toutes celles que j’ai vu demandais au maximum un baccalauréat, la maitrise étant considéré comme un atout.
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De Thedjack
Enfin quelqu’n qui pose les vraies questions du moins en ce qui concerne la premiere partie…LOL
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De Guinness
Relativement au reste de l’Amérique du Nord, ça doit sûrement être vrai ! Mais ça nous emmène quand même pas très loin à gauche, hein ?
Disons de la gauche de centre-droite…
Le Parti Libéral du Québec est bien au centre, avec une petite tendance centre-droit.
Le Parti Québécois est centre-gauche.
Québec Solidaire est à gauche.
L’Action Démocratique du Québec n’est plus nulle part. Son ancien et ephémère chef (Gilles Taillon) voulait le mettre au centre.
Avec toutes ces nuances de centres, je m’y perds
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Le pourboire … dont on sait qu’il est calculé en fonction de la note (+/- le montant des taxes)
Les petits-déjeuners du dimanche au resto …
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De Redflag
Je dirais oui et non, tout est en nuances.
J’ai toujours trouvé les marchands Québécois plus souriants, mais ce sont des sourires professionnels. D’ailleurs les Québécois sont des gens professionnels : plus haut dans la sujet il est dit qu’on peut se faire sourire au travail même si on n’est pas aimé, juste pour garder l’ambiance. C’est vrai, ce comportement nord-américain est jugé pprofessionnel. Les Français foutront la merde ua boulot, et diront des nords-Américains qu’ils sont hypocrites.
Pour revenir aux commerçants : on n’obtiendra guère plus qu’un service professionnel au Québec. Il sera difficile de sympathiser comme c’est courant en France avec vos commerçants de proximité. Pour en arriver là au Québec, il faut vraiment être un super-habitué d’un place, genre un Tim Horton ou une binerie où vous mangez tous les jours.
Une des raisons toute simple : le commerçant québécois ne voudra pas faire attendre un client en papotant 2 minutes avec un autre, comme cela se fait dans n’importe quel commerce de village en France.
Concernant le mot « offrir » : simplement vrai, puisque ma coinjointe a accepté des services offerts par Bell, et j’ai dû lui demander de rappeler pour annuler les services en question, car ils allaient évidemment être facturés. On fait ça une fois et on comprend vite.
Pour ce qui est de la visite chez autrui, je me suis déjà exprimé sur le sujet, et c’est une des principales raisons de mon retour en Europe. Pour résumer, impossible d’entrer chez les Québécois, vous pouvez même assister à un BBQ et on vous gardera dehors, sauf en cas d’envie pressante. Le problème est que l’on croit que le temps arrangera les choses, mais rien n’y fera, c’est une vraie différence culturelle et il faut l’accepter ou être celui qui invite TOUJOURS.
Autre point : « l’improviste » ne s’improvise pas. Faut avoir moins de 25 ans pour réaliser un tour de force pareil.
Redflag
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De Benoit6ft6
Je me fais inviter regulierement par des quebecois depuis quelques années… merci de rien generaliser. en emigrant, on remet les compteurs sociaux a zéro. Il faut recreer son entourage et ceci en tenant compte des différences sociologiques. Le point principal est de ne pas comparer mais s’adapter.
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Oooohhhh oui comme je connais bien cette différence culturelle flagrante au travail Pas de vague, jamais, surtout pas…
Il faut éviter de dire ce qui ne va pas ou alors l’entourer de tout un cérémonial pour que tout se fasse en douceur, même si on est suuuper énervés !
C’est plus une différence Europe/Amérique en fait d’après ce que je peux observer là où je travaille. Tandis que l’Européen a gardé un petit côté révolutionnaire et voudrait crever l’abcès une bonne fois pour toute quand il faut régler un problème, le Québécois préférera régler ça à l’amiable, ce qui peut parfois être frustrant dans certaines situations où il faut que ça discute, que ça négocie etc.
La plupart du temps même si ca ne va pas, il ne dira rien tandis que nous, on a déjà les baïonnettes dans la main prêts pour l’affrontement
Pas toujours facile de refouler ses instincts de syndicalistes révolutionnaires ancrés dans ses gênes
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De Benoit6ft6
Tu peux te permettre d’avoir cette attitude plus vindicative, mais elle doit etre développée et argumentée. Et principalement, il ne faut jamais parler fort, cela ne sert a rien. Par contre tu peux etre acerbe sans aucun probleme, mais uniquement si tu es certain d’avoir raison, si tu as deja fait ta place au sein de la structure ou tu travailles. Cela peut devenir une qualité recherchée, qui te permettra d’acceder à des dossiers ou le politique a autant d’importance que le livrable…
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Evidemment elle est toujours argumentée et justifiée comme il se doit mais j’ai remarqué que les étrangers faisaient beaucoup plus souvent entendre leur mécontentement que les locaux dans les boîtes où je suis passée Les autres ont des problèmes identiques mais je sais pas, ils agissent peut-être différemment (pas écrit ?? ), on ne les entend jamais
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De Benoit6ft6
le principe est que tu regles un probleme d’abord avec la personne directement. si tu ne peux pas, tu essayes de le regler par ecrit, si tu peux pas, tu escalades a la gestion dont c’est le role. Comme il a ete noté un peu plus haut, la culture quebecoise n’en deplaise a certains, est essentiellement anglo saxonne. Les usages codés mais non écrit sont nombreux et la plupart des relations professionels et dans une certaine mesure personelle (de maniere inconsciente) sont reglés par des processus bien définis. Certains sont documentés, d’autres nons.
Tu peux arriver a bitcher qui tu veux, le tout est de savoir avec qui.
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De sora
C’est juste, jamais j’irais me plaindre de quoi que ce soit …
Exemple, j’ai eu très très très mauvais service par l’Université Laval ( réponse condescendante, on m’a limite raccroché au nez). J’en parle à mon chéri ( français) qui toute suite veut faire une plainte, moi ça me serait même pas venu à l’idée ! Pire je me dis même que si je me plains je vais avoir un encore plus mauvaise service. Donc je dis rien … Ça agace mon époux, mais que veux-tu ici c’est comme ça !
Quand je voyais mon mari s’engueuler avec des serveuse en France, je voulais fuir le restau tellement ça ma m’était mal à l’aise…
Pour ce qui est de la bise … Moi je me suis habituée à le faire en France bien que je déteste ça ! Donc pas question que je fasse chez moi sauf à ma grand-mère et à mes tantes que je vois rarement ! Donc qu’un étranger tente de me faire la bise… Je risque de faire comme la copine japonaise d’un ami … Reculez de 10 m ! XD J’ai vraiment horreur de ça !
Moi je draguais pas … J’aimais pas ça du tout … Surement pour ça que je restais seule XD En plus j’aime les hommes galants alors qu’ici quand on vous tient la porte c’est un étranger ! Mon mari quand il m’aide à mettre mon manteau tu as tout le monde autour qui font : Oh, mais qu’est-ce qu’il est galant ! XD
Donc pour ça je suis pas du tout une référence …
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Si ca peut te rassurer, engueuler une serveuse ou gueuler tout le temps pour rien, je suis pas capable non plus (c’est le côté de moi qui est intégré sans doute ) mais que tout le monde se taise et obéisse quand on nous demande de faire des heures supp non payées ou que y’a clairement des problèmes x ou y, je suis paaaaaaas capaaaaaaaaable L’Arlette en moi ressort immédiatement et monte aux barricades pour demander des explications comme il se doit
Autant y’a des trucs, je suis tout a fait capable de me dire : « ok ici c’est comme ça donc tu fais avec » pis finalement le temps passant, on y fait plus du tout attention, autant y’a des trucs sur lesquels ta culture prendra irrémédiablement toujours le dessus et ces petites choses sont différentes pour chacun
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De geez
Le Québec est donc l’endroit le plus à gauche d’Amérique du Nord, grâce à Québec Solidaire et son unique député à l’Assemblée…
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De Guinness
Le Québec est donc l’endroit le plus à gauche d’Amérique du Nord, grâce à Québec Solidaire et son unique député à l’Assemblée…
Tu oublies le PQ dans le décompte à gauche…
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De petiboudange
Hmm ça me rapelle pourtant bien des endroits où j’ai bossé en France… C’est sûrement juste du « professionnalisme ». Et je m’inclus dans ces gens, en passant, jamais je n’ai dit à S. la grosse bitch de service ce que je pensais d’elle et pourtant, je ne l’aimais vraiment pas.
C’est drôle, ça fait plusieurs fois que je lis ça et pourtant moi c’était tellement l’inverse. Quand je suis arrivée, j’ai trouvé les québécois extrêmement plus tactiles que aucun de mes amis français n’ont jamais été. Et je maintiens que c’est toujours le cas pour moi. J’ai eu plus de contacts physiques amicaux ici en 4 ans (je compte mon année d’université) qu’en 20 en France. Quand même ton boss te met la main sur l’épaule amicalement pour te remonter le moral, je trouve pas ça MOINS tactile qu’en France où ça ne m’est jamais arrivé!
Comme quoi, les expériences des uns sont souvent différentes de celles des autres comme le dit fort bien Benito.
En fait ici, ils s’en fichent un peu de ton diplôme. Ce qu’ils veulent, ce sont tes compétences réelles. Si tu as juste un diplôme et pas d’expérience du tout, tu peux toujours t’accrocher, mais ça va être long.
Cependant une bonne stratégie peut tout simplement être de postuler pour des postes qui ne demandent que ton bac (licence) et une fois en place rappeler discrètement et à propos que tu as un diplôme supérieur qui pourrait être avantageux pour la compagnie et que tu pourrais mettre en oeuvre via un projet spécial. Et monter les échelons de même. MAIS ceci est possible SANS diplôme et AVEC les compétences aussi. Bref, ici il faut faire tes preuves et pas juste ouvrir ta gueule
Effectivement. Par contre faut pas oublier que ici tu peux toujours avoir le droit de vote. Mais ça vient pas forcément avec le droit de décision. Alors râlez avec tact pour vous faire entendre, mais ne vous attendez pas à ce qu’on change pour vous pour autant.
Pour les invitations à domicile, je suis arrivée dans un autre contexte, c’est peut-être pour ça que je n’ai pas eu cette misère là à rentrer chez les gens, québécois inclus. Comme disait je ne sais plus qui, c’est peut-être effectivement plus simple quand tu arrives avant 25 ans, avant que les cercles amicaux ne soient quasi figés.
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De JOOM
Autre différence: l’obligation de développer des habiletés manuelles pour les travaux à la maison.
Fini le recours au bricoleur du coin moyennant quelques billets de FCFA.
On est obligé de se débrouiller tout seul pour ne pas se faire plumer par un professionnel. On apprend trés vite même si on fait des gaffes.
Je suis ébahi par la facilité avec laquelle les gens d’ici se débrouillent dans les travaux manuels.
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De Ensaimada
Vous avez raison, JOOM ! Même mon mari qui n’est pas bricoleur et n’aime pas bricoler … le fait de temps à autre (en lâchant quelques jurons), car faire faire des travaux coûte les yeux de la tête. Pour refaire notre sous-sol, qui était franchement mal foutu et avait été fait à la va-vite par un bricoleur du dimanche (tout tombait en ruines), mon mari a tout démoli, mais alors tout, jusqu’au ciment … et là, nous avons embauché un voisin, constructeur et rénovateur de son métier, qui a fait un boulot extraordinaire, mais que nous avons payé au noir … honte sur nous, mais ça faisait son affaire et ça faisait la nôtre également, car on a économisé pas mal.
Mais il est vrai que c’est incroyable de voir les voisins bricoler les fins de semaine … parfois ils commencent un peu trop tôt le matin d’ailleurs, surtout le dimanche, alors là …
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De sans-dessein
Les différences de culture entre la France et le Québec sont essentiellement de même nature que celles qu’on retrouve entre l’Europe latine et l’Amérique du Nord, voire des pays anglo-saxons en général.
Ainsi, au Québec, comme dans tous les pays anglo-saxons, les rapports sociaux sont « lissés » et codifiés ; on évite systématiquement les situations de conflits, on ne dévoile pas ses émotions et ses pensées et on se réfugie dans des attitudes et discours stéréotypés adaptés aux circonstances du moment. Il en résulte des rapports sociaux qui restent la plupart du temps superficiels, la personne ne s’impliquant pas réellement, sauf bien entendu s’il y a un intérêt $$$ à la clé pour elle. Les gens qui manifestent donc trop bruyamment leurs émotions, qui sont trop vindicatifs ou qui parlent juste pour le plaisir de discuter sont en général mal perçus en A.d.N., où l’on aime communiquer « pragmatiquement et utilement » $$$. Se faire des vrais amis comme on l’entend en Europe latine est aussi très difficile, les gens étant très attachés à leur « bulle » et ne laissant pas facilement les autres (surtout les étrangers) y pénétrer, sauf encore une fois s’ils y voient un intérêt direct.
Néanmoins, bien que souvent intéressés et superficiels, les rapports en A.d.N. sont plus souples et moins protocolaires qu’en Europe, avec notamment une plus grande souplesse au niveau du langage et des règles de politesse. Les rapports sont aussi moins hiérarchisés qu’en France et valorisent davantage les jeunes et les femmes, notamment lors de l’accès au marché du travail. Revers de la médaille, sous l’influence d’un féminisme parfois (souvent) excessif, le Québec est en train, gentiment mais sûrement, de se transformer en société où les femmes et les enfants-rois dominent, au détriment des hommes qui se retrouvent de plus en plus évincés. Les employeurs valorisent aussi davantage la motivation des candidats et l’expérience professionnelle que les diplômes, et avoir un parcours professionnel atypique est souvent vu comme qqch. de positif. On préfère aussi mettre l’accent sur les points positifs que sur les points négatifs, ce qui est agréable, même si cela vire à l’autruchisme dans certains cas.
C’est, selon moi, les principales différences culturelles qui existent entre la France et le Québec, le reste découlant directement ou indirectement de ça.
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De Thedjack
C’est fou tout ce qu’on apprend grâce à vous!!! Merci
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De geez
Non
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De kobico
Par manque de temps, je ne réagirai qu’à cette portion du texte. Un peu de réflexion par un spécialiste des relations France/Québec:
Avant tout, il faut préciser que si les Québécois semblent éviter les conflits ouverts, ils savent très bien défendre leurs intérêts et ils ont développé des stratégies adaptées pour y parvenir. Les principales stratégies mises de l’avant sont la recherche d’une forme de neutralité et de transparence dans les échanges, mais surtout la recherche de consensus. Si ces stratégies fonctionnent c’est que les Québécois partagent certains présupposés communs dont notamment une lecture égalitaire des rapports sociaux.
En appelant à la modération et à la bonne fois des interlocuteurs, en adoptant une attitude conciliante, on présume que des personnes peuvent se comprendre, voire s’entendre. Si une solution ne peut pas être trouvée, alors la personne concernée se retirera sans pour cela qu’il y ait un conflit ouvert. Ces stratégies de transparence et de bonne entente sont très présentes dans les milieux de travail.
Il demeure que la logique dominante qui explique l’évitement des conflits est la recherche du consensus : une bonne décision sera celle qui amènera l’adhésion du plus grand nombre. À deux ou à plusieurs, les Québécois n’auront pas tendance à imposer leurs vues ou leur solution à un problème, ils chercheront plutôt à définir une solution commune. Par leurs apports, ils participeront à l’édification de cette solution. Progressivement, ils renonceront à leur position de départ et feront leur la solution issue du consensus. Le respect, l’autonomie, les ajustements mutuels, le recours à des médiateurs sont des moyens pour maintenir une situation d’évitement des conflits.
Cette description très simple rend mal la capacité des Québécois à s’affirmer sans hausser le ton ou démontrer de l’agressivité. Ces attitudes sont d’ailleurs socialement proscrites. La tolérance à ce type d’attitudes est par ailleurs très limitée : un Québécois pourra ressentir un malaise en assistant à une discussion animée entre deux Français alors que ceux-ci y prennent plaisir.
Finalement, il ne faudrait surtout pas croire qu’une société qui cherche à éviter les conflits ouverts est une société sans rapports de force ou de violence. Les antagonismes demeurent, c’est leur expression sous la forme d’un conflit que l’on cherche à éviter. A ce titre, l’exemple de l’émission de variété Star Académie est éloquent. En France, les candidats doivent publiquement entendre les commentaires, pas toujours aimables, des formateurs et des autres candidats qui finalement se prononcent sur leur éviction possible. Au Québec, le concept de l’émission a été importé telle quel. Lors de la première semaine, les réactions négatives ont été si vives devant l’humiliation publique des candidats, que l’on a dû adapter le concept : la désignation du participant qui doit quitter se fait désormais par le biais d’un vote à bulletin secret. Le résultat est donc le même, mais les scènes comprises comme de l’humiliation ou de conflits ouverts sont évitées.
Auteur : Pierre-Olivier Saire
© Copyright OFII 2008
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De Ensaimada
Très intéressants commentaires, Sans-Dessein. Le fait que les Québécois ne s’engagent pas trop dans la discussion est quelque chose que j’ai lu très, très souvent de la part des Français.
Je pense que le fait que nous voulons éviter les conflits, qu’on lisse tout, vient de loin, du temps où nous étions des porteurs d’eau travaillant pour les anglais la tête baissée, pour des salaires de misère. Et il ne faut pas remonter bien loin pour retrouver cette époque. Mon propre père à travaillé extrêmement dur, de très longues heures, avec peu de vacances, pas de congés maladie payés, et c’était toujours pour des anglophones. Toute sa vie, il a travaillé pour des anglophones.
Il y a eu un changement de cap assez radical depuis et des hommes d’affaires francophones, des entreprises francophones, ça fleurit. Mais je pense que notre conditionnement est demeuré. Peut-être que la jeune génération de maintenant ne sera pas comme cela et sera plus revendicatrice, plus politisée, plus conscientisée et ouverte sur le monde. C’est du moins ce que nous essayons d’inculquer à notre fille.
Par ailleurs, je vous avoue que les meilleures discussions que nous avons et qui durent longtemps … sont avec deux amis français. Des discussions passionnantes, je vous jure !
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De geez
Pour schématiser, je dirais que les rapports au travail sont plus faciles ici que dans un pays de culture latine, parce que plus pragmatiques et moins émotionnels. A l’inverse, les autres sortes de relations, si on veut aller plus loin que la surface, sont plus longues à établir… peut-être pour les mêmes raisons.
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De Redflag
Tu te fais inviter « depuis quelques annnées »… Vue la date de ton arrivée, on peut déjà dire que ça a pris un certain temps !
Question subsidiaire : ces inviteurs sont-ils francophiles ? ou « normalement indifférents » au « maudit Français » lambda ?
Sinon, entièrement d’accord avec le dernier message de Geez : au Québec, les avantages des relations professionnelles sont les défauts des relations sociales/amicales.
Redflag
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De Guinness
Non
Pourtant, le Parti Québécois est clairement à gauche, centre-gauche, peut-être, mais à gauche.
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De Guinness
Il ne faut pas non plus oublier que la plupart des immigrants arrivent ici à l’age adulte. La plupart des amitiés se lient durant l’enfance ou les études. À L’age adulte c’est souvent plus long, que cela soit d’un coté comme de l’autre de l’Atlantique.
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De Benoit6ft6
Tu te fais inviter « depuis quelques annnées »… Vue la date de ton arrivée, on peut déjà dire que ça a pris un certain temps !
Question subsidiaire : ces inviteurs sont-ils francophiles ? ou « normalement indifférents » au « maudit Français » lambda ?
Sinon, entièrement d’accord avec le dernier message de Geez : au Québec, les avantages des relations professionnelles sont les défauts des relations sociales/amicales.
Redflag
en fait cela a pris 6 mois … sinon oui, c’est vrai ce sont des emigres qui m’invitent chez eux à Montreal…ils sont pour la plupart du Lac saint jean !
Dans ton message, tu resumes sur le fond pourquoi je suis resté et tu es parti. Nous avons chacun notre opinion personelle, elle est respectable. Le fait que mon experience ne retire rien a la tienne ne devrait pas t’affecter et pourtant tu essayes d’invalider ma prise de position : Tu ne peux pas accepter l’existence d’une opinion differente et reagis a celle ci au lieu de laisser les deux cohabiter.
Le Quebec, c’est pareil. On ne cherche pas l’opposition, on peut avoir plein d’opinions differentes, mais cela n’empeche pas d’accepter l’existence du point de vue de l’autre et de pas chercher à le detruire même si ce n’est pas le sien.
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De Redflag
6 mois ? ! Et ça fait plus de 10 ans que tu es au Québec ? Donc le « quelques années » vaut 9 ans 1/2 ? Les lecteurs jugeront.
Pour la suite : belle rhétorique, en effet. Et je ne nie pas ni ne cache que je suis sceptique face à ton affirmation. J’ai ce droit d’opinion et également le droit de le dire.
Si maintenant tu t’obliges à rester au Québec sur cette base-là, à savoir qu’on peut y dire ce qu’on veut sans jamais que quelqu’un d’autre n’ose critiquer ta position (ce qui ressemble pourtant à de la politique dans nos sociétés occidentales), c’est bien parfait.
Redflag
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De cassis
eh mais tu es de mauvais foi! lis bien ce qu’il a écrit. il dit bien, cela m’a pris 6 mois.
chacun son expérience et son point de vue mais tu n’as pas l’air d’apprécier ses propos. ça te dérange tant que ça?
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De sora
Ça dépend toujours des gens … Ma mère si on l’arrêterait pas inviterait la planète a bouffé chez nous … Et ben moi en 3 ans que j’ai vécu en France, j’ai invité personne à la maison … Je trouvais ça gênant et en plus je sais pas super bien cuisinée … Si c’est pour leur servir des pâtes je préfèrais oublier … Bien sur, des potes de mon mari passaient, mais ils se prenaient toujours des trucs à emporter … J’ai jamais invité ma belle famille ! Ah si quand ma mère est venue, elle leur a fait bouffer …
Pour moi inviter des gens ça restera cuisiner plusieurs heures et nettoyer la maison de fond en comble … Donc du coups je préfère pas les inviter … Je n’ai pas confiance en ma cuisine …
Vous me direz c’est dommage, mais bon je sais pas ça toujours été comme ça ici donc je vois pas les choses autrement …
C’est comme en France, j’avais horreur que mon mari se lance dans le Québec c’est mieux parce que … Il essayait toujours de me faire parler pour appuyer ses arguments, mais moi les débat animés je supporte pas … Je sais pas quoi dire, pas envi de déplaire donc je laisse tomber ! XD
C’est que mon opinion de petite québécoise, bien sûr on a tous nos différences, mais bon !
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De Benoit6ft6
Redflag, merci pour appuyer ma rethorique avec une si belle démonstration. cela va faire 10 ans et demi que j’ai un entourage social quebecois, ici (mais aussi canadien, estonien, algerien, hongrois, russe, ukrainien, français, suisse, belge, chilien, chinois, vietnamien, americain..je pense oublier personne…), je le precise car il semble qu’il faut t’expliquer longtemps.
pourquoi je reste au Quebec ?
professionelement, J’ai la stabilite d’emploi, un bon salaire, 35h/semaine,heures sup payées, 4 semaines de vacances, fond de pension, etc.
humainement, mes amis sont ici, ma femme vient d’Ukraine et on a choisi le Canada plutot que la France pour y vivre ensemble. J’ai rejoins le site car nous sommes en attente de visa pour elle.
logistiquement, j’ai un cadre de vie agreable a 2 min de l’ecole de mes enfants et à 20 minutes de mon travail.
Les seuls motifs que j’ai pour chialer ici sont le systeme de santé pourri et les cols bleus qui foutent rien l’hiver dans les rues de Mtl.
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De Silicon
Quand tu demandes l’heure a un Français , il t’explique comment marche la montre , un Quebecois te donne l’heure.
Une Quebecoise qui te demande l’heure veut savoir l’heure et ne te dragues pas…
Deux reflexions qui en disent long quand a moi…
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De Thedjack
Et quand elle veut te draguer la québecoise, elle dit quoi?
Elle te demande la permission?
LOL
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De geez
De par mon expérience personnelle, je dirais que c’est en partie vrai seulement. Tu peux très bien avoir des amis d’enfance avec qui tu réalises, un beau jour, que tu n’as plus grand chose à partager. Tout comme, tu peux découvrir ton ou tes meilleurs amis sur le tard, à un moment où tes goûts sont affirmés. Bien sûr, tu n’auras pas d’histoires d’enfance à partager, mais tu compenseras avec d’autres moments partagés, au fil du temps.
Là où on peut noter une différence de culture, c’est que, bien souvent, en France, lorsqu’on arrive quelque part, on va pouvoir inviter ses nouveaux voisins ou collègues, pour un apéritif de prise de connaissance, sans chichi, à la bonne franquette. Dans une société plus anglo-saxonne, c’est plus compliqué d’établir ce premier contact amical.
Ça a des bons et des mauvais côtés, comme pour tout. Dans un sens, ça t’évite de devoir te fader des voisins un peu trop encombrants. D’un autre tu peux passer à côté de très bons moments ou, du moins, cela prendra plus de temps à se mettre en place.
Et c’est vrai que ça peut paraître assez paradoxal, quand on compare cela à la simplicité avec laquelle les rapports professionnels s’établissent, avec beaucoup moins de poids mis dans la hiérarchie.
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Ben ça dépend quel Français Je me suis jamais faite bouler en demandant l’heure dans la rue
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De geez
Ben tu vois, même si j’adore bien manger, je préfèrerai toujours partager une assiette de pâtes ou une pizza à même le carton et passer une bonne soirée avec des potes, plutôt qu’une soirée où il faut se saper parce que la maîtresse de maison a décidé de sortir l’argenterie, cirer le plancher et enfiler sa plus belle liquette !
Ce genre de plan me gonfle royalement et, à la limite, j’aime autant ne pas y aller, quand ça se présente comme ça ! Parce que je ne vois tout simplement pas où se situe la convivialité là-dedans ! J’ai plutôt l’impression d’aller à une représentation du théâtre des apparences.
Pour moi, les meilleurs moments sont souvent ceux qui partent de rien, tout en spontanéité, quand ça débarque à l’improviste et que l’apéro s’allonge ! L’important étant qu’il y ait suffisamment de glaçons…
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Pour moi aussi et pour bon nombre de mes amis européens aussi mais chez les Québécois je reçois bien plus des invitations formelles avec table bien mise et tout le tintouin
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De kiki75
moi je fais ca avec des amis de longues dates, des amis en France que je connais que depuis 1-2 ans, ben je faisais mon menage a fond et un bon petit repas cuisine (et je n’aime pas faire la cuisine)
on est arrive l’ete dernier et cet ete ont a ete invite a souper chez des quebecois que je cotoie dans le train tous les jours, on a deja ete invite a boire l’apero chez nos voisins que nous avons invite a notre tour aussi. bref je pense que c’Est une question de caracteres simplement
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De cassis
Ben tu vois, même si j’adore bien manger, je préfèrerai toujours partager une assiette de pâtes ou une pizza à même le carton et passer une bonne soirée avec des potes, plutôt qu’une soirée où il faut se saper parce que la maîtresse de maison a décidé de sortir l’argenterie, cirer le plancher et enfiler sa plus belle liquette !
Ce genre de plan me gonfle royalement et, à la limite, j’aime autant ne pas y aller, quand ça se présente comme ça ! Parce que je ne vois tout simplement pas où se situe la convivialité là-dedans ! J’ai plutôt l’impression d’aller à une représentation du théâtre des apparences.
Pour moi, les meilleurs moments sont souvent ceux qui partent de rien, tout en spontanéité, quand ça débarque à l’improviste et que l’apéro s’allonge ! L’important étant qu’il y ait suffisamment de glaçons…
+1
c’est une longue discussion que j’ai eu avec la famille de mon chum et des amis. parce qu’on est français, ils ont « peur » de ne pas être à la hauteur au niveau cuisine et s’imposent presque un programme lourd lorsqu’ils nous invitent. du coup avec la pression qu’ils se mettent et le travail que ça nécessite, c’est pas du plaisir.
en France, entre amis, chacun amenait un p’tit truc ou alors on se retrouvait autours d’un plat de pâtes ou d’une pizza. ce n’était pas ça le plus important. le plus important,était de se retrouver pour passer de bons moments. c’est tout!
et pour être honnête, ici, j’ai aussi de la misère à inviter parce que je sens aussi une certaine pression et peut-être aussi, une certaine culinaire parce que je suis française! comme quoi………..
ah la simplicité, le bon plat de pâtes fait à la va-vite, la pizza achetée au coin de la rue, les manger sur le pouce sans avoir besoin d’inviter plusieurs jours à l’avance, ça me manque quand même.
du coup, j’invite pas non plus (pas envie de me prendre la tête) et du coup, tout se fait pratiquement à l’extérieur. finalement, pourquoi pas!
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De Cherrybee
Ah ben non! Pas du tout d’accord! On ne doit pas fréquenter les mêmes magasins! Moi, j’aborde les vendeurs en commençant par bonjour. Au moins,ils lèvent la tête de ce qu’ils sont en train de faire, et avec le sourire en plus! Aux promenades Saint-Bruno, pas plus tard qu’hier, un québécois a tenu la porte d’entrée à une mamie qui marchait à pas de souris, puis nous l’a tenue à nous pour qu’on entre avec un petit sourire entendu. On est passés à 3 grâce à la gentillesse de ce monsieur. Et ce n’est pas une exception, juste le dernier exemple en date!
Et pour la bouffe, ben mon chum réussis aussi bien son flan à la parisienne qu’en France et on a déjà fait 2 mégas partys, l’un avec couscous, l’autre avec paella.
Comme je disais l’autre jour, quand on sait cuisiner, on peut très bien manger au Québec!
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De Cherrybee
Ce genre d’attitude se retrouve uniquement dans le monde du travail, ou est-ce courant dans la société québécoise? Remarque c’est plutôt logique, étant donné que les québécois sont sur leur lieu de travail pour travailler et seulement pour travailler, et laissent tout ce qui est personnel de côté (par exemple il me semble qu’il est mal vu de draguer une de ses collègue de travail).
Pourquoi il faut éviter de parler de céline dion? Ca doit les gaver que l’on les assimile tout le temps à elle je suppose? Comme si nous on nous parlait tout le temps de Johnny..
Parce que Céline Dion, c’est comme Voici! Personne ne le l
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