Existe-t-il une voie d’intégration dans le système éducatif québecois?
Ecrit par: pathos 30-06 à 14:01
Bonsoir,
J’aurais besoin de conseils et d’orientations concernant mon cas personnel. Je vais essayer d’être assez succinct, car mon perfectionnisme me force parfois à donner trop de détails, peut-être utiles pour recevoir une aide plus personnalisée. Ceux qui veulent lire directement la question posée peuvent se reporter à la fin du message
Voilà, d’origine russe, je suis né en France et le français est ma langue maternelle. J’ai effectué mes études en France jusqu’au début de Terminale S, stade où j’ai décroché pour travailler dans le domaine des télécommunications et d’Internet (start-ups de l’époque).
Mais j’ai malheureusement arrêté très vite la désillusion et j’ai alors souhaité reprendre mes études. Plus facile à dire qu’à faire; et quelques «problèmes» psychologiques et familiaux ont suffit à me donner une fainéantise dont j’ai du mal à me guérir parfois.
Maintenant je souhaiterais reprendre mes études au Québec, de par l’attrait que je porte à cette région depuis des années ajouté à des motivations bien plus personnelles 😉
Seulement voilà, je n’ai pas le Baccalauréat français – et même si je me suis mis sérieusement à niveau en étudiant aidé par des amis chercheurs en mathématiques et sciences physiques, et en travaillant tout seul les autres matières – la nature annuelle de cet examen m’oblige à perdre encore un an, or j’ai déjà 21 ans (entre mes années sabatique et maintenant j’ai étudié le russe en Russie pendant plusieurs mois).
J’ai essayé de m’auto-documenter sur les sites officiels des représentations québecoises, et il en ressort qu’il faut au moins disposer d’un diplôme pré-universitaire pour rentrer dans le premier cycle d’une université ou d’une école (type Polytechnique) au Québec, et si il ne justifie que de 12 années d’études, on est redirigé dans « une année de transition ».
Donc voici enfin ma question :
Existe-t-il une voie d’intégration dans le système éducatif québecois, sur examen, concours, ou sur entretien ?
(Par exemple : passer un DEC en candidat libre comme ça se fait pour le baccalauréat en France, ou pouvoir m’inscrire dans une année de transition ou en dernière année de CÉGEP, nonobstant mes 21 ans. Je suis prêt à subir toutes les préparations nécessaires, du moment que je ne me retrouve pas tout seul à 22 ans dans une classe moyenne d’âge 16 ans.)
À noter que j’ai un anglais correct, et que je serais prêt à suivre des cours en anglais, mais je préfèrerais rester dans l’éducation francophone dans un premier temps.
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Ecrit par: O’Hana 30-06 à 14:19
Salut Pathos alias le récepteur
Si je résume ta situation, tu désires effectuer des études universitaires au Québec mais tu ne possèdes par le diplôme minimalement requis (bacc français ou son équivalent le DEC québécois) pour y accéder.
Je pense qu’il est important tout d’abord de savoir si tu as un ou des programmes de formation précisément en tête : de ces choix peut en découler ce qu’on appelle ici des préalables (cours spécifiques dans des matières précises) qu’il faut obligatoirement avoir pour accéder à ces programmes. Surtout s’il s’agit d’aller en sciences pures ou techniques comme cela semble être dans ce qui t’intéresse.
Pour l’admission à l’université, il existe une voie d’accès qui s’appelle l’admission en tant que candidat adulte : personne qui ne possède pas le DEC ou son équivalent mais qui détient une expérience professionnelle pertinente et/ou suffisante pour compenser ce « manque ». Malheureusement, de manière générale, il est exigé d’avoir au moins 25 ans pour se prévaloir de ce type d’admission. Cependant, je t’invite vivement à contacter le responsable du département dont dépend le programme que tu vises pour lui exposer ton profil et tes compétences et évaluer avec cette personne ton admissibilité ou non.
Pour l’admission au cégep, il n’existe pas d’année de transition en tant que telle : encore une fois, je t’invite à contacter le service d’admission (et en particulier l’API ou aide pédagogique individuel en charge du DEC qui t’intéresse) pour voir s’il y a « moyen de moyenner »
Les avantages que tu possèdes selon moi est que le français est ta langue maternelle et que tu sembles posséder de l’expérience et des compétences dans le domaine où tu envisages d’étudier.
À ta disposition si tu as d’autres questions : il me fera plaisir d’y répondre si je suis en mesure de le faire bien évidemment.
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Ecrit par: Pat767 30-06 à 15:02
Privet Pathos,
Si tu as au moins 12 ans d’études (incluant quelques études préuniversitaires), l’Université de Montréal offre un programme de baccalauréat de 120 crédits incluant une année de transition.
Je ne sais pas si cela peut t’aider mais tu peux consulter ce lien:
www.futursetudiants.umontreal.ca/
et celui-ci:
www.etudes.umontreal.ca/index_fiche_prog/195019_desc.html
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Ecrit par: O’Hana 30-06 à 15:12
À ma connaissance, ces douze années d’études doivent être sanctionnées par un diplôme préuniversitaire (et dans le cas de la France, l’UM reconnaît le baccalauréat français).
Mais tu peux t’essayer quand même car le bacc en question est sur quatre ans (car il inclut l’année de transition).
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Ecrit par: pathos 30-06 à 19:15
QUOTE(O’Hana @ 30-06 à 20:19)
Si je résume ta situation, tu désires effectuer des études universitaires au Québec mais tu ne possèdes par le diplôme minimalement requis (bacc français ou son équivalent le DEC québécois) pour y accéder.
Tout à fait. En sachant que je suis prêt à faire autant d’effort que nécessiterait le passage du baccalauréat, ou alors prouver (ou échouer, le cas échéant à mes frais aussi, je ne demande pas le beurre et l’argent du beurre 😉 d’une quelconque manière mon niveau de manière officielle et reconnue.
QUOTE(O’Hana @ 30-06 à 20:19)
Je pense qu’il est important tout d’abord de savoir si tu as un ou des programmes de formation précisément en tête : de ces choix peut en découler ce qu’on appelle ici des préalables (cours spécifiques dans des matières précises) qu’il faut obligatoirement avoir pour accéder à ces programmes.
Des programmes donc à séléctionner sur le site de chaque université ?
Et sinon, l’École Polytechnique de Montréal (dépendante de l’université de Montréal), est-ce élitiste comme son homonyme français ? Envisageable dans ma situation ?
QUOTE(O’Hana @ 30-06 à 20:19)
Surtout s’il s’agit d’aller en sciences pures ou techniques comme cela semble être dans ce qui t’intéresse.
Oui, des sciences pour l’informatique et télécommunications, mais j’aimerais bien faire valoir aussi, ou alors seulement, ma connaissance approfondie du russe (et ne pas perdre le niveau que j’ai déjà si longuement acquis), et l’idée d’une solution de repli dans des études équivalentes au « LEA anglais/russe » que l’on trouve en France (Langes Étrangères Appliqués) ne me déplairait pas.
QUOTE(O’Hana @ 30-06 à 20:19)
Cependant, je t’invite vivement à contacter le responsable du département dont dépend le programme que tu vises pour lui exposer ton profil et tes compétences et évaluer avec cette personne ton admissibilité ou non.
Donc du cas par cas avec chaque université en espérant gagner la confiance d’au moins l’un des résponsables des programmes qui m’interessent.
QUOTE(O’Hana @ 30-06 à 20:19)
Pour l’admission au cégep, il n’existe pas d’année de transition en tant que telle : encore une fois, je t’invite à contacter le service d’admission (et en particulier l’API ou aide pédagogique individuel en charge du DEC qui t’intéresse) pour voir s’il y a « moyen de moyenner »
Merci. J’ai cru comprendre qu’il vallait mieux étouffer mon expérience de travail « au noir » (non déclaré) que j’ai pu avoir en France, car c’était plutôt mal vu au Québec.
Non pas que je me justifie, mais les conditions aux Québec où l’on paye plus d’impôt en contrepartie d’une societé sociale à service supérieur (de ce que j’ai cru percevoir du discours d’immigrant), il est mal vu de ruser sur ce point là, alors qu’en France des situations peuvent entrainer plus facilement ce mode de travail lorsqu’on ne peut pas faire autrement.
QUOTE(O’Hana @ 30-06 à 20:19)
Les avantages que tu possèdes selon moi est que le français est ta langue maternelle et que tu sembles posséder de l’expérience et des compétences dans le domaine où tu envisages d’étudier.
QUOTE(O’Hana @ 30-06 à 20:19)
À ta disposition si tu as d’autres questions : il me fera plaisir d’y répondre si je suis en mesure de le faire bien évidemment.
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Ecrit par: Boris 30-06 à 19:17
Bonjour Pathos,
Bienvenue parmi nous !
J’aimerais attirer ton attention sur un détail important : Pour pouvoir étudier ici tu dois soit avoir un visa d’étude mais tu pourras seulement travailler sur le campus je crois.
Ou bien un Visa de Résident Permanent. Les démarches peuvent prendre environs un an depuis la France. Durant ce temps tu pourrais peut-être passer un bac en France en candidat libre et poursuivre ici tes études.
Je ne sais pas si un bac technologique (ancien bac G etc…) ou technique est admissible ou si seul les baccalauréats généraux le sont. J’espère que quelqu’un ici pourra t’en dire plus.
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Ecrit par: pathos 30-06 à 19:24
Je l’ai bien compris ça .. mais je crois avoir compris aussi que la procédure de visa ne se lancait qu’à partir du moment où l’on était admissible par l’université, donc qu’il fallait le baccalauréat déjà en poche. Ceci dit je ne me suis pas très bien renseigné sur ce point précis.
D’ici là je pense quand même passer au moins un mois au Québec en tant que touriste pour découvrir le pays … ou même pourquoi pas demander un PVT ?
(on ne peut pas étudier avec un PVT par hazard ? )
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Ecrit par: Boris 30-06 à 19:31
Bon Je réponds à moi-même.
Oui Boris on peut être admissible ici avec n’importe quel Bac francais, peu importe qu’il soit général, technique ou pro.
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Ecrit par: pathos 30-06 à 19:55
Ptet’ bien que je ferais mieux de m’inscrire au bac pro ou tech alors 😉
Non pas que je les considère plus facile, mais pour quelqu’un qui revient aux études, la filière générale est un poil lourde … mais bon, j’ai une formation générale, je vais quand même continuer sur ma lancée je pense.
Ceci dit, pour ne rien vous cacher, j’ai une excuse pour aller au Canada : une québecoise de blonde rencontrée à Moscou Alors j’irais sans doute même sans études derrières. Et je continuerais les études éventuellement engagés au Québec, même sans blonde derrière
Je remarque aussi qu’on est envahit d’administrateurs système et réseau ! Je vais avoir une rude concurence dans ce domaine
De plus, pour les études derrières, j’ai entendu dire d’un français revenu du Québec, que la formation informatique en Europe se détachait plus des produits … J’ai peur de l’interpreter dans le sens «Études d’informatique au Québec = j’abandonne toute idée d’unices libres (FreeBSD, Linux)».
À bientôt, et merci ????? (Boris en russe). (tout ça pour montrer que j’ai un clavier russo-LaBonté avec les accents majuscules en touches non-mortes et la touche de passage en cyrillique 😉
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Ecrit par: pathos 4-07 à 8:28
Salut la gang,
O’Hana tu me conseilles de contacter les réponsables des différents corps éducatifs, mais j’aurais une question plus générale, qui pourrait en interresser d’autres ici : Comment s’adresse-t-on à un résponsable au Québec ?
J’entends par là que les mœurs ne sont pas forcement les mêmes partout
Par exemple, j’ai remarqué qu’il était courant, même par voie officielle, de tutoyer au Québec alors qu’en France un vouvoiement serait attendu.
Comment dois-je donc m’y prendre ? Il y a t’il des pièges dans lesquelles ne pas tomber, pour éviter de vexer l’interlocuteur ? (par rapport aux administrations françaises et russes, les deux principales que je connaisse)
En effet, j’ai peur de perdre en humilité en le tutoyant, de le vexer en le vouvoiant, ou de passer pour un prétencieux en évitant complètement la deuxième personne.
Aussi, il y a t’il des formules de politesses à respecter en fin de lettre, différentes des habitudes franco-françaises ?
Un dernier point important : je venais de terminer de rédiger cette question lorsque j’ai trouvé www.francais-affaires.com/usages/protocole/protocole.htm … (mais je poste quand même la question, cela pourrait faire prendre conscience si elles ont lieu des différences aux membres) et bien qu’il s’agisse d’un guide sur le français des affaires, on peut s’en inspirer pour contacter un directeur de département dans une université je pense. Ou bien vaut-il mieux être alors moins formel ?
Je vous prie de croire, Mesdames messieurs les Forumistes, à l’assurance de ma considération distinguée.
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Ecrit par: peanut 4-07 à 9:52
pathos, sois seulement naturel!
Si tu as l’habitude de vouvoyer les gens, fais le sans problème…sinon, ça ne sera pas naturel! Si on te demande de les tutoyer, alors là, tu pourras le faire!
De toute façon, quand on contacte des organismes par écrit, on utilise toujours le vouvoiement, mais ce n’est pas nécessaire de faire preuve d’envolées lyriques!
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Ecrit par: O’Hana 4-07 à 11:12
Salut Pathos,
QUOTE
O’Hana tu me conseilles de contacter les réponsables des différents corps éducatifs, mais j’aurais une question plus générale, qui pourrait en interresser d’autres ici : Comment s’adresse-t-on à un résponsable au Québec ?
Je n’aurai pas mieux répondu que Peanut
Par écrit (courriel ou envoi postal), sois formel en utilisant les expressions et tournures usuels et en vouvoyant bien entendu. Oralement (face à la personne ou par téléphone), c’est selon la personne qui te parlera : certaines seront très formelles, d’autres vont finir par te tutoyer rapidement voire même te diront dès le début qu’elles préfèrent le tutoiement.
QUOTE
on ne peut pas étudier avec un PVT par hazard ?)
De mémoire, aucun visa d’études n’est exigé si la formation visée dure moins de six mois : il faut seulement en aviser l’immigration pour s’assurer de rester dans l’entière légalité.
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Ecrit par: pathos 6-07 à 14:31
Salut Boris ! Une dernière petite question. Comment puis-je prétendre à un visa de RP, sachant que je n’ai encore ni bac ni expérience professionnelle déclarée valable ?
J’ai crû comprendre que l’immigration RP était plutôt déstiné à des jeunes cadres dynamiques plutôt qu’à des futures étudiants.
Bien que je préfèrerais évidemment venir étudier en tant que RP, cela me permettrait au bout de mes années d’études d’obtenir la citoyenneté Canadienne.
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Ecrit par: O’Hana 6-07 à 15:04
Je me permet de répondre (Boris complétera) :
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Comment puis-je prétendre à un visa de RP, sachant que je n’ai encore ni bac ni expérience professionnelle déclarée valable ?
À la limite, la formation est secondaire pour le processus d’immigration : pour preuve, le Québec demande au minimum six mois d’expérience professionnelle (seul critère éliminatoire) et le fédéral demande un an.
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J’ai crû comprendre que l’immigration RP était plutôt déstiné à des jeunes cadres dynamiques plutôt qu’à des futures étudiants.
Oui pis non : oui, car objectivement, c’est plus intéressant pour le Canada d’accueillir de JCD tant pour la formation que pour contrer le vieillissement de la population. Par ailleurs, un JCD est immédiatement fonctionnel et productif sur le marché du travail qu’un étudiant. Non, car l’immigration facilite l’obtention de la RP pour les étudiants qui étudient au Canada. Ceci étant dit, être vieux ne constitue pas un handicap pour immigrer jusqu’à une certaine limite
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Bien que je préfèrerais évidemment venir étudier en tant que RP, cela me permettrait au bout de mes années d’études d’obtenir la citoyenneté Canadienne.
Petite remarque : si tu te lances dans l’aventure de la RP un jour, ne mentionnes jamais que ton objectif une fois résident permanent au Canada est de retourner aux études. Si tu le fais, l’immigration risque de refuser ta demande de RP et de t’orienter plutôt vers une demande de visa étudiant. Ceci étant, une fois RP, rien ne t’empêchera effectivement de retourner aux études ici : l’immigration ne te surveillera pas et ne te retirera pas ton statut de RP pour cette raison.
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