Bonjour à tous. On fait dans l’humour et la philosophie ces dernières heures sur le forum. On parle souvent sur ce forum des démarches pour l’immigration, un peu de ce qui nous pousse à immigrer et pas beaucoup de ce que l’immigration implique vraiment psychologiquement.
Selon moi, le candidat à l’immigration doit s’attendre à être remis en question, à voir ses valeurs, ses références, ses repères partir en fumée. Il faut qu’il travaille sur lui-même. Ce n’est pas à la société dans laquelle il arrive qui doit s’adapter mais à lui de se plier. Je crois qu’une grande majorité d’immigrants qu’ils soient de langue française ou autres, un jour ou l’autre, vive le choc culturel. Le choc culturel lorsqu’on ne l’a jamais vécu, on ne le reconnait pas. Et du coup, on mets la faute sur les autres. C’est très fatigant de vivre un choc culturel. C’est même épuissant. Je l’ai déjà vécu et je n’ai pas eu à aller en Inde ou à l’autre bout du monde pour cela, juste en France.
Comment le reconnaître? Si vous sentez que vos comportements, votre humour, vos idées ne sont pas recus comme dans votre pays, qu’ils ne suscitent pas la réaction que vous aviez prévu mais plutôt qu’ils tombent dans le vide, qu’ils ne collent pas. Vous avez l’impression d’être incompris, vous vous butez à des détails (comportements sociaux, paroles…), vous voulez changer les gens autour de vous ou la société. Vous critiquez constamment, vous comparez avec votre ancien pays. Vous vous réfugiez dans des exagérations, vous avez des sauts d’humeur excessifs, vos généralisez à partir de détails, et finalement vous ne comprennez pas la société dans laquelle vous vivez. Ce qui est fatiguant, c’est que vous avez l’impression d’être en lutte constante. En fait, ce que vous faites c’est que vous résister, votre être est remis en question et cela vous dérange profondément. Vous ne l’acceptez pas.
Comment en sortir? Vivre comme les habitans de votre nouveau pays. Je ne pense pas qu’on peut immigrer sans changer. L’immigration est une remise en question. Certains ne veulent pas l’accepter et préfèrent vivre en décalage ou rejetent catégoriquement la faute sur les autres.
A+ Laurence
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