Salut,
Je suis arrivé au Québec il y a un peu plus de 4 ans avec deux valises, 500 dollars en poche et un visa de travail de 5 mois en poche. Il faut dire que je suis arrivé fin mars et en 99, le printemps a été exceptionnellement chaud et magnifique ce qui a facilité mon arrivée ici (cela aurait beaucoup plus déprimant d’arriver au début de l’hiver).
Je suis maintenant immigrant reçu et si c’était à refaire, je le referai sans hésiter. Une phrase dit « l’immigrant n’a pas le choix : il doit survivre » : sans tomber dans l’extrême de la survie physique, il y a du vrai dedans. Car immigrer, cela signifie être confronté à ses propres limites, être dans l’obligation d’exploiter toutes ses ressources psychologiques pour s’adapter, se reconstituer un cercle social, intégrer les règles locales, s’accomoder de la mentalité, etc
Avec le temps, on relativise beaucoup de chose (si j’ai été capable de passer au travers de ça, je suis capable de nuancer mes futures épreuves et les prendre pour leur juste valeur et non les dramatiser), ce qui est très significatif. Évidemment, l’esprit s’ouvre, apprend (parfois durement mais souvent agréablement), ressent et apprécie.
L’image du baluchon et s’en aller les mains dans les poches, ce n’est plus tout à fait vrai pour l’immigrant contemporain : les autorités d’immigration auront tôt fait de te ramener à la réalité :-)) Et c’est tant mieux ainsi, car c’est l’équilibre entre le rêve soutenu par des risques calculés !
Bonne chance,
O’Hana
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