De immigrer.com
Extrait d’une chronique de Pierre Foglia, célèbre chronique d’origine française de La Presse de Montréal.
Aurait-on une nouvelle génération de Français au Québec ?
LES FRANÇAIS – Avez-vous noté qu’il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de Français au Québec en ce moment? On les entend à la radio, à la télé, dans la rue, sont étudiants, scientifiques, journalistes, y en a un million et demi juste à La Presse, ils fuient la morosité française. Je vais dire une énormité: ils sont tous pareils ou presque, on dirait qu’ils ont été calibrés à l’aéroport avant de prendre l’avion pour venir ici. Vous savez, avec le truc pour calibrer les bagages à main au comptoir des compagnies aériennes, faut que ça fitte ou on ne les prend pas. Sont tous pareillement jeunes, gentils, discrets, intelligents. Toi, tu rentres pas, t’as une trop grande gueule; toi non plus, tu rouspètes trop. Ceux qu’on retient sont ensuite envoyés dans un camp où ils reçoivent une formation Québec-101 enrichie.
Si ce n’était de leur accent, on ne saurait pas qu’ils sont Français: ne chialent pas, ne veulent pas jouer au soccer avec un turban. Je n’en reviens pas, tous pareillement gentils et discrets.
Je suis arrivé au Québec au début des années 60. À cette époque, c’était gênant d’être français; à cette époque, c’était vraiment les plus cons qui venaient, surtout des baroudeurs au sens colonial du mot. Ils se tenaient dans les cafés de la rue de la Montagne, donnaient un ou deux cours à Berlitz, travaillaient dans les restos. Moi? Qu’est-ce que vous croyez? Je donnais des cours à Berlitz, je travaillais au restaurant de Blue Bonnets, je me tenais dans les cafés de la rue de la Montagne.
J’ai été un maudit Françâ. Les nouveaux ne le seront pas. Bienvenue, jeunes gens.
extrait : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/201306/08/01-4659171-le-moment.php
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De felipe
C’est le point que je défends,
c’est important que Foglia le soulève pour les jeunes expatriés,
qui représentent une vraie vague importante depuis 10 ans, un vrai groupe, qui veux vivre au Québec, qui donnent un plus, qui qui se sacrifient pour vivre à l’étranger, qui consomment différemment et apportent des choses. Et pas des « Maudits français ».
Un exemple,
en France les Québécois tripent sur l’histoire, les américains autres étrangers rachètent des chateaux que les français ne veulent pas voiret les sauvent de la ruine…
Au Québec les activités nautiques et de plein air, observation d’animaux….
sont pleins de ces nouveaux français en groupe avec des québécois. Kayak, skidoo… Surfeurs sur le fleuve, kite-surf… ils s’investissent.
juste une nouvelle génération de jeunes, plus des baroudeurs, des gens normaux.
par ce que parallèlement il y a aussi une nouvelle génération de jeunes Québécois assumés qui ont franchit ou non quelques frontières mais qui constatent aussi leurs endettement et l’absence d’emploi, de couverture social…
et le partage avec les jeunes du monde entier, ils se sentent libre de dire si le Québec va mal sans avoir peur d’être anti-nationaliste.
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De Kweli
À mon avis, tu n’as rien compris au style de Foglia :biggrin2:
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De felipe
Ouais je comprends le style foglia… ça prend pas la tête a « Papineau » Le style Foglia, si on peut dire, c’est pas vraiment très compliqué…
Est ce que t’es sur d’avoir compris?
« Toi, tu rentres pas, t’as une trop grande gueule; toi non plus, tu rouspètes trop. Ceux qu’on retient sont ensuite envoyés dans un camp où ils reçoivent une formation Québec-101 enrichie.«
des petites blagues, avec du fond, c’est pas un grand auteur russe…
mais dans l’ensemble le point c’est que les immigrants aujourd’hui ne sont plus les mêmes que ceux de son époque..
non ?
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C’est vrai qu’on est trop formaté… C’est le propre de notre génération. On nous a élevés dans la peur de l’échec, du chômage, de la crise. Donc au final on essaie de faire ce qu’on nous dit dans l’espoir de réussir. Et c’est pire quand on immigre où on se dit que si on a pas lu le manuel du parfait québécois on réussira jamais à s’intégrer.
Limite si tu dis que t’aimes pas la poutine à l’aéroport, on va te tomber dessus.
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