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Le mal du pays,

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Le mal du pays, « How to cope »

JayJay Ecrit le: 21/01, 23:22

Depuis mon retour au Canada (il y a deux mois), je suis devenue accro à ce forum car j’ai vraiment besoin de lire des avis positifs sur le Québec et de me rassurer sur le bien-fondé de ma décision de revenir. C’est pas tous les jours facile. Ce matin dans le bus, j’ai discuté avec un voisin militaire qui a passé 3 ans en Allemagne. Il m’a dit « Tu ne trouves pas que la réadaptation à ton propre pays est plus difficile que l’adaptation à un nouveau pays? ». Il m’a confié qu’il avait mis des mois à s’en remettre. Je crois que ce sera mon cas. Il reste que je suis quand même chez moi, près de ma famille, et qu’a priori, ce retour aidera mon développement professionnel (pq en France ça stagnait grave). Cela dit j’ai souvent besoin de vous lire car vous m’encouragez dans cette décision. Mais…
… Comme je voudrais réussir à persuader mon mari de vous lire! Qd on s’est connus, il aimait l’idée de marier une Québécoise. Il me disait qu’il avait toujours rêvé de s’installer au Québec. Mais maintenant qu’on y est… c’est pas la joie. Même pas 2 mois après notre arrivée, il a un gros mal du pays. Il a regardé un film qui se passait à Paris l’autre soir, et il a passé le lendemain complètement démoralisé. Il s’ennuie de la « grande ville », de ses monuments historiques, son architecture… Je ne sais plus quoi dire pour lui remonter le moral. Il faut dire qu’il adore Montréal et que pour des raisons familiales et professionnelles, j’ai choisi Ottawa.
C’est pas toujours « tout noir » : un coup il est tout fou pq il trouve les prix super bas, puis la minute d’après il râle que tout est cher. Je ne le connaissais pas comme ça (vraiment pas), mais il critique beaucoup… (on consomme trop, on parle mal, les transports sont mal organisés, on ne peut pas se faire soigner…). J’avoue que ce soir je suis un peu découragée. Sur le plan des relations professionnelles, je lui ai mentionné que lorsqu’il pourra travailler, il finira par trouver des bons côtés. Il me répond qu’il ne trouvera jamais de travail ici… Je ne comprends pas son pessimisme, nous avions déterminé que nous ne pouvions vraiment plus continuer à vivre à Paris (trop cher, trop pollué, trop peuplé, trop de taxes, horaires de fous…). Pourquoi ce changement? Je suis plutôt désemparée car si mon long séjour en France n’a pas été toujours jojo, je n’étais pas si pessimiste et si blasée 2 mois seulement après mon arrivée.
Vous qui êtes ici depuis un moment, êtes-vous passés par cette phase? Comment avez-vous dealé avec la nostalgie? Si vous avez vécu ces moments d’idéalisation du pays d’origine, qu’auriez-vous voulu entendre de vos proches???
(Excusez les fautes éventuelles, je suis crevée).

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Redflag Ecrit le: 21/01, 23:53

Salut Jay Jay,
Ton mari est dans un cas spécial : en fait il n’immigre pas vraiment au Québec, il te suit, ce qui, à mon avis, peut rendre l’acceptabilité du nouvel endroit plus difficile.
Deuxième truc, ça fait juste 2 mois : faut lui laisser du temps. Parle-lui du facteur temps, dis-lui qu’il va s’habituer, qu’il ‘est normal qu’il puisse être désemparé.
Avant d’immigrer, j’avais beaucoup lu sur le Québec pratique, mais peu sur l’histoire du Québec. Quand je suis arrivé, le français parlé ici fut pour moi un choc terrible. J’avais entendu parler québécois en France, mais c’était les Charlebois et autres, qui se surveillaient chez Drucker, c’est-à-dire pas du vrai québécois ! Et je ne comprenais pas pourquoi on parlait si différemment d’en France. Les fautes de français m’arrachaient littéralement les oreilles. Les offres d’emploi truffées de fautes sur Internet me faisaient capoter. Ça a été pour moi le principal obstacle au début. Puis, en en apprenant plus sur l’histoire du Québec, j’ai compris le pourquoi du comment.
Avec des collègues de travail et ami(e)s québécois(e)s, j’ai eu aussi quelques accrochages tant sur le langue que sur d’autres « travers » typiquement québécois, comme le gaspillage d’eau et d’électricité par exemple… Mais ces discussions m’ont en fait aidé à mieux comprendre pourquoi c’est comme ça, encore une fois.
Le fait de ne pas travailler, aussi, est assez dévastateur, spécialement quand on arrive. On ressent malgré notre joie d’être ici une certaine frustration de ne pas arriver aussi vite qu’on le voudrait à atteindre tel ou tel objectif. Et c’est à ce moment que la tentation d’exprimer cette frustration en critiquant le Québec est grande.
Dernier point : ton chum est Français, je le suis aussi. Un des messages importants que j’ai reçu pendant mes 27 ans en France, de ma famille (mon père notamment) et de l’école, c’est que la France est le meilleur pays du monde, la référence, dans tout. Ailleurs c’est inférieur, et y’a juste les Américains pour se comparer à nous. On les déteste cordialement parce qu’ils sont la grosse puissance actuelle, et que la France, « à l’origine du monde moderne et d’où tout est parti », est en fait sur le déclin. Ton chum a peut-être reçu le même message, et même s’il pense que le Canada est un bon endroit pour vivre, le message est possiblement bien ancré.
Voilà pour mon sentiment sur la question.
Fais-lui lire mon message. Qui sait…
Redflag

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Brigitte Ecrit le: 22/01, 00:21

Jay-Jay,
Ben tu vois, je suis là depuis 1 mois et quelques jours maintenant, comme touriste comme tu le sais, et je ne travaille pas moi non plus, c’est évident, mais je ne suis pas venue dans les mêmes circonstances que ton chum. Moi, je viens pour ma blonde, c’est évident, mais aussi pour le pays et tout ce qui vient avec. Je comptais de toute manière venir au Québec, même avant de connaitre Passemots. Ce qui fait que je n’ai pas du tout les mêmes soucis qu’il peut avoir. Hummm, il va finir par devenir un « maudit français » à force de chiâler comme ça…
Je pense qu’il va finir par s’habituer, avec le temps. Laisse lui un peu le temps de s’aclimater et de se trouver des intérêts…comme par exemple la nature proche, même s’il est de Paris, il va certainement trouver quelque chose qui va lui plaire. Sortez, voyez des amis, je ne sais pas moi, mais il y a une solution à tout.
On va dire qu’il a le « cul entre deux chaises », ni marrant pour toi, ni marrant pour lui. Mais bon, avec le temps, ça devrait s’arranger un peu. Pis le visa ne va pas tarder à arriver..
Vous en êtes où ?????
Bon, allez lâche pas là !!! pis fais lui lire nos messages. Il verra que le Québec, c’est pas le paradis comme on peut croire, mais que c’est un super pays avec ses bons et mauvais côtés, mais comme partout. Le paradis sur terre n’existe pas.
Amitiés

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peanut Ecrit le: 22/01, 00:26

coucou Jayjay!
Je vais te rassurer en te disant que ta situation ressemblait un peu à la mienne au début! Mon ami français est venu lui aussi au québec pour me retrouver!:o) Par contre, il n’a jamais capoté sur le québec comme la plupart des forumistes ici!;o) Moi aussi, j’ai parfois envie de lui faire lire les messages de ses compatriotes français, mais ça ne l’intéresse pas vraiment… Je lui raconte parfois les niaiseries qu’on écrit et il est ben découragé! hihihi!
Il a passé plus d’un an sans travailler et je peux te dire que ça commencait à être difficile pour lui aussi… en fait, il est arrivé en octobre 2001 et a reçu son visa de résident permanent en février 2002. A cette époque, nous demeurions en Beauce, et les transports en commun y sont inexistants… surtout que je demeurais à la campagne. Il n’avait pas son permis de conduire et a du passer le cours de conduite ici(minimum 8 mois avant de l’avoir) Nous avons donc décidé de déménager à québec pour l’accès plus facile au transport en commun(novembre 2002) et 1 mois et demi plus tard, il avait sa première job!;o) Et un an plus tard, il achetait son premier « char »!;o) Entretemps, j’avoue qu’il a trouvé ça difficile de ne pas travailler et d’être coincé à la maison… Lui aussi, il n’aime pas bcp la campagne(il vient de la région parisienne) et voulait rester en ville…
Il s’est maintenant adapté, mais il me dit souvent qu’il retournerait en France si on se laissait! La plupart des forumistes ici viennent surtout pour le québec, lui c’est pour la québécoise!! hihihi! Donc, nos chums ne seront jamais en amour fou avec le québec, mais on est chanceuses: ils nous aiment mieux que le québec! hihihi!
Tu vas voir jayjay, quand il va se mettre à travailler, ça va changer bien des choses! Il va se mettre à cotoyer d’autres personnes, il sera valorisé par son travail, etc. Sois patiente et ça va s’améliorer avec le temps!:o) Au pire aller, si la ville lui manque trop, ben il sera toujours possible de déménager à Montréal!
Bon courage!
peanut

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totof06   Ecrit le: 22/01, 04:04

Bonjour Julie,
C’est toujours avec beaucoup d’interêt que je lis tes messages… D’une part, parce j’aime beaucoup ce que tu dis (et la maniere dont tu le dis) et d’autre part, parce que la situation de votre couple est très proche de la nôtre : couple « baguette de pain-sirop d’erable » ayant vécu 6 ans en France et revenant au Québec.
Comme tu le sais (et un certain nombre d’autres forumistes), vivre au Québec n’est (n’était ?) pas mon rêve contrairement à beaucoup ici… Nous habitons une region où beaucoup aimeraient vivre et où il est possible dans la même journée de faire du ski dans les Alpes et de la plongée dans la Méditerranée (le faites pas, hein, c’est très dangereux ! ). Dans mon cas, la montagne est ma grande passion depuis l’âge de 4 ans.
Au début de ma reflexion sur l’immigration au Québec (que je connais bien pour y aller une à 2 fois par an depuis 6 ans), je savais que tout cela aller me manquer énormément… Et je ne parle même pas de la famille et des amis ! J’ai donc commencé par me connecter sur ce forum, pour savoir quelles démarches administratives effectuer mais aussi (et surtout) lire les avis des diffèrents intervenants sur l’immigration au Quebec afin de me forger une opinion…
Et c’est ainsi que j’ai commencé à peser le « pour » et le « contre »… Et ma foi, je dois avouer que la France n’en sort pas gagnante : carriére professionnelle à l’arrêt et démotivation complète (bon cela me laisse du temps pour aller sur le forum), pour ma conjointe : harcélement moral et crises de larmes régulieres, aucun espoir de pouvoir s’acheter une maison à moins de gagner au loto ou de participer à « Qui veut gagner du pognon ? », sur-population, crise économique, violence, égoisme et individualisme des gens, etc, etc. Le Quebec a aussi des inconvénients : nous devrons tout reconstruire là-bas, c’est horriblement plat (à mon goût ! ), il fait froid l’hiver… Mais d’un autre côté… Quelle qualité de vie !
Et puis surtout, ai-je le droit de laisser partir celle que j’aime (parce que cela finirait comme cela, c’est certain) sans même essayer ?
Bref, je vais arrêter ici de vous raconter ma vie… Juste pour te dire, Julie, que je pense que tu devrais demander à ton conjoint de se forcer à dresser le bilan… Il ne travaille pas ? Il devrait venir faire un tour par ici… Le forum a bien fait changer d’avis une tête en bois comme moi alors pourquoi pas lui ? Et comme les autres je pense qu’un boulot arrangera grandement les choses !
Garde le moral. Au plaisir de te lire.
Christophe… …Laurence, tu me diras combien je te dois pour la psychotherapie hein ?

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Djoolaya Ecrit le: 22/01, 04:30

Ben moi je suis pas Québécoise, et je suis même pas encore allée de toute ma vie au Québec mais ce sujet m’interpelle énormément car j’ai peur de ce coups de blues…
Je rejoins Seb dans ce qu’il dit de notre « conditionnement » c’est vrai que nous sommes éduqués et élevés dans l’amour de notre pays, si riche en variété géographique, climatique, culturelle, historique, etc… mais j’arrête là vous allez croire que je suis à fonds là dedans…
Et pourtant qu’est-ce qu’on peut le critiquer ce pays, le rabaisser plus bas que terre, et ses habitants n’en parlons pas, les Français seraient des boeux, des imbéciles, des vaches à lait etc…
Alors arrogance peut-être, mais, entre nous, les touristes, qu’ils soient Français, Allemands, Anglais, Espagnols, Russes, etc… sont en génral moyennement agréables à vivre car ils manquent très souvent de respect pour la terre qui les accueille même provisoirement (et pis des cons y en a partout hein )
Donc on cultive l’amour de la France chez nous, oui, et aussi tous les petits détails qui deviennent sentimentaux.
Une fois nous avions parlé de l’intrusion des Starbuck chez nous et j’avais rappelé ds un post cette odeur si particulièe qu’il règne dans nos cafés, le plaisir d’en boire un dans une tasse en porcelaine, sur le zinc, à côté d’un pilier qui lui boit son petit canon de blanc sec, le plaisir des tartines de pain beurré trempées dans le chocolat ou le café au lait, la tronche que fait le serveur qui est aussi crevé que vous, etc…
Bref une accumulation de petites choses qui sont finalement attachées à toute notre vie, comme cette madeleine de Proust qui réveille les souvenirs…
Moi depuis que j’ai décidé de partir, je me délecte de tout ça, j’ai mis mon ouïe, mon odorat, ma vue en effervescence et j’emmagazine tout ça pour ne plus garder que ces bons côtés (et pis je suis sur un nuage alors je ne vois plus beaucoup les mauvais – je filtre ), pour que ces souvenirs soient une joie pour les moments difficiles qui m’attendent, et aussi un soutien, et puis je fais plein de photos du Paris comme je le vois, pour pouvoir les regarder plus tard quand j’aurais peur de l’oublier car il aura disparu car si en France les choses bougent peu, elles changent quand même et j’ai bien conscience que mon pays et ma ville ne seront plus jamais comme je les aurais aimés…
Bref tout ça pour dire que c’est normal d’avoir le blues, surtout que vous êtes arrivés en plein hiver si je ne m’abuse, et c’est un choc climatique en quelque sorte… et puis suivre quelqu’un n’est pas la même démarche que partir pour un pays…
Jayjay laisse-lui du temps pour trouver un emploi, qui le positionnera dans sa nouvelle société, et si il a le blues en voyant des films sur la France et a fortiori sur Paris (elle nous envoûte cette ville moi même ici les films sur Paris me touchent bcp), laisse-le avoir son coup de coeur, tout ça prend du temps, sois confiante.
Prenez bien soin de vous trois en tout cas c’est important d’être soudés dans ces moments-là.
Becs.
Julie

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JayJay Ecrit le: 22/01, 05:52

Merci pour toutes ces réponses, je ne peux pas élaborer car je dois aussi me préparer pour le travail (couche d’anti-cernes requise aujourd’hui!) mais j’apprécie bcp votre feedback. Vous êtes adorables – si seulement Zhom se laissait convaincre de venir faire un tour ici…
P.S. : Aaah les odeurs de café et de croissant… Mmmmmmmmm… C’est qd même autre chose que l’eau de vaisselle beige et les donuts Tim Horton non?

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scanlolo Ecrit le: 22/01, 07:27
Salut Jay-jay
Je crois qu’il est normal de ressentir des coup de blues lorque l’on immigre sans l’avoir vraiment voulu. Même si je me suis éclaté lors des séjours au Québec ( 2 fois 3 mois) j’avoue que j’ai eu des moments de déprimes tout seul..
De plus, comme Christophe j’adore mes montagnes (je les voit depuis mon burau ).
Par contre, si on doit faire une comparaison entre les deux pays, le Québec est sort gagnant et je pense que c’est la ou je vais finir par aller.
A+
Laurent

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Monikebek Ecrit le: 22/01, 07:34

C’est drôle, personne n’a évoqué le choc culturel, parce que selon moa, Dr Momo, c’est de ça qu’il souffre, ton chum, ma Julie. L’Europe et l’Amérique du Nord, ce sont deux mondes bien différents. Au début on compare tout et tout est mieux « chez nous ». Puis, petit à petit, le « chez nous » (ou « chez moi ») s’estompe, revient moins souvent, n’est pour sur les lèvres du « patient » à toutes les 5 minutes. Lui aussi a laissé sa famille et ses amis, comme toi auparavant. Et oui, comme te l’ont dit plusieurs, les Français grandissent très fortement avec l’idée que la France et les Français devraient en fait être les vrais maîtres du monde parce qu’ils sont les meilleurs. Ils sont très bons dans beaucoup de domaines, c’est vrai. Mais ils n’ont certainement jamais appris l’humilité…
Laisse-lui du temps. Deux mois, ce n’est rien. Votre amour t’aiders, VOUS aidera à passer le cap qui selon mon expérience personnelle se situe quelquepart entre 3 et 12 mois. Essaie de lui montrer les bons côtés de sa nouvelle vie. Côté occupation, pourquoi pas l’orienter vers le bénévolat ? En plus de l’occuper, il connaîtra une tonne de monde.
Courage, Julie, sommes de tout coeur avec toi !
Monika

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Bouh Ecrit le: 22/01, 08:25

Salut Jay Jay.
J’ai l’impression que ton mari n’a pas encore pris la mesure de cette nouvelle vie.
Avait-il déjà été au Québec avant ? Il a l’air de tout découvrir.
Je pense qu’il y a plusieurs problèmes (mais bon, attention, ce n’est qu’un avis subjectif dans la mesure où je ne vous connais pas bien !)
– Le rythme de vie est complètement différent de celui de Paris (c’est le moins qu’on puisse dire!). Et il ne s’est pas habitué au rythme plus cool et plus relax du Québec. Il doit avoir l’impression de s’ennuyer, que rien ne bouge autours de lui. Alors qu’il est si bon de se faire porter par ce rythme tellement plus vivable que celui des horaires de fous à Paris ! Mais il faut qu’il arrive à prendre conscience qu’il doit ralentir son rythme « intérieur ». C’est vrai qu’Ottawa… c’est vraiment calme pour une ville…
– A Paris, il avait un travail et un salaire. Il avait l’impression d’être « utile » à quelque chose. C’est bien connu, en France, le travail, c’est la vie, la reconnaissance sociale. . Là, il doit se sentir dépendant de toi et ça le rend nerveux et aigri. Je rejoints l’opinion de Monikebek qui serait de l’orienter vers le bénévolat. Ca ne peut être qu’une bonne chose pour aider à l’intégration.
– Le fait qu’il ait quitté sa famille et ses amis ne devrait pas encore rentrer en ligne de compte (à mon avis). Ca, ce sera pour plus tard. A moins qu’il ait été du genre « fétard » à passer des soirées de folie avec ses potes auparavant. Donc, là, ça doit déjà lui manquer.
– Il faut absolument que vous sortiez pour voir « du pays ». Fais-lui visiter toute la province. Emmène le à Québec s’il ne connait pas. Il verra des vieilles pierres, une architecture différente qui lui rappelera l’europe… mais au Québec.
– Pour le problème de la langue…. Je suis comme RedFlag. La première fois que je suis venue au Québec, les fautes de français m’ont arraché les oreilles (du style le traditionnel « tu-veux-tu… »). Et les fautes d’orthographe aussi ! Au début, je reprenais les gens systématiquement (enfin les amis !). Et puis j’ai laissé tomber. J’étais en train de passer pour une « maudite française » moralisatrice ! Alors au lieu de critiquer, et bien je prévois de faire du bénévolat quand je serai là-bas pour donner des cours d’orthographe à ceux qui le voudront bien. Avec un peu d’humilité et l’envie de rendre service. Et puis je me suis rendue compte que les gens étaient tellement pleins des qualités humaines que j’avais oubliées en France que je préfère qu’ils gardent ces qualités plutôt qu’ils écrivent sans faute !
– Et je pense qu’il faut aussi que tu essaies de le comprendre et de faire des concessions. Comme le dit RedFlag, il est venu au Québec pour te suivre. Ce n’est donc pas un choix par rapport au pays. Pour ça, il faut lui en être reconnaissante. Tu dis que tu as choisi Ottawa pour des raisons professionnelles et familiales. Lui as-tu laissé le choix ? Tu dis qu’il adore Montréal. Pourquoi ne pas chercher du travail par là-bas ? Tu ne serais qu’à deux heures de ta famille (et lui toujours à 6500 kilomètres de la sienne). Il faut que tu accèdes à certaines de ses envies et écouter ses besoins. Il faut que tu essaies de lui faciliter la tâche en somme. Il faut que vous arriviez à vivre en fonction de ses loisirs, de ses passions, de ses centres d’intérêts, en plus des tiens.
– Et bien sûr, essaie de le convaincre de venir nous rencontrer sur le forum. Mais ne le force pas, ça va l’énerver….
Je viens de relire mon message, j’espère que tu ne le trouveras pas trop moralisateur. Ce n’étais pas mon intention en tout cas.
Je te souhaite beaucoup de courage et je te soutiens de toutes mes lointaines forces !
Katy

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frampol Ecrit le: 22/01, 09:14

Bonjour Jay Jay,
Tu vois je suis un peu dans le cas de ton mari, je suis là depuis environ 3 mois et je ne suis pas venue pour le Quebec mais pour suivre mon mari dont c’était le reve. Et c’est vrai que c’est difficile. Il n’y a pas de recettes miracles.
En France j’avais arrêté de travailler pour mes enfants, ici je me suis dit qu’il fallait que je me trouve un travail car sinon j’allais trop déprimer à passer mes journées en pensant à tout ce que j’avais laissé en France. Et puis c’est là que j’ai déprimé, ou plutôt culpabilisé, car j’avais emmené mes enfants dans un autre pays loin de leur famille et de leurs amis et en plus je m’occupais moins d’eux (en quantité pas en qualité). Maintenant je ne travaille plus (la boite est en train de fermer), mes enfants ne vont plus en garderie le soir et je vais mieux. Tout est relatif.
Je pense que ton mari a décidé de voir tout en noir pour l’instant, c’est juste un état d’esprit. Mon mari et moi avons eu un tres mauvais debut d’année 2004 (enceinte j’ai perdu mon bébé + licenciement) et evidemment j’ai commencé à tout voir en noir, limite déprime, je voulais ma famille, mes amis…, mais j’ai décidé de me reprendre en main, je regarde mes enfants heureux d’aller à l’école (le grand ne voulait jamais y aller en France), le petit tout content de nous chanter les chansons en anglais qu’il apprend et mon mari époustouflé par tout ce que lui permet professionnellement le Québec. J’en arrive même à aimer l’hiver (et pourtant moi et la neige ce n’était pas gagné).
Donc juste un message un peu long et un peu flou pour te dire que tout commence par des petits riens, je ne suis pas encore tombée en amour complet du Québec mais de pleins de petites choses qui s’ajoutent jour apres jour. Mais cela ne se peut que si ton mari accepte vraiment de donner une chance au Quebec. Et peut etre comme le dit Bouh peux-tu tenter de trouver un travail vers Montreal pour lui.
Voilà, c’est enfin tout
Anuta

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Foxy Ecrit le: 22/01, 09:39

La France et les français, Une histoire de vieux couple ça Ca se déchire, ca se critique mais au fond ca s’adore
Personnelement, j’aime la France pour ses paysages, mais c’est ma foi bien la seule chose que j’en retiendrai..
Je ne me suis jamais senti à ma place dans ce pays et pourtant c’est la terre de mes ancêtres, mes racines, j’y suis né et j’y ai vécu 33 longues années. Mais tout ceci n’est pas suffisant pour me faire aimer « l’esprit français ».
Les deux petites semaines que j’ai passé en immersion totale au Québec m’en ont convaincu.
Bien souvent quand je raconte que làbas la France ne m’a pas manquée une seule seconde et que depuis que j’ai reposé le pied à Paris, le Québec me manque, au point de parler de « mal du pays », bien des français pure souche me regardent avec des yeux ronds et ne comprennent pas.
Pourtant làbas, je me suis immédiatement senti « chez moi », sans pour autant etre entouré, chouchouté ou autre, mais juste apprécié pour ce que j’étais, pour qui j’étais.
L’important est de trouver où est sa place

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laurence Ecrit le: 22/01, 10:24

Rebonjour,
Je suis contente que tu as lancé cette question parce qu’elle touche au coeur de l’immigration, en fait, une certaine réalité de l’immigration. Je pense que les avis de d’autres participants comme Seb, Brigitte, Christophe et les autres te donnent un bon début de réponse.
Jay Jay, en effet, ce n’est pas facile de vivre 6 ans à l’étranger en France et de revenir dans ton pays d’accueil. Il y a aura une acclimatation, tu vois tu considères ton mari comme un immigrant mais toi aussi tu dois t’adapter et c’est d’autant plus vicieux qu’on sous-estime l’adaptation de celui qui rentre au pays. Après quelques années, la personne est transformée, elle a évolué et le frottement avec son pays d’origine n’est pas facile.
Ton mari en effet comme dit Redflag n’a pas choisi le Québec : il a suivi sa Québécoise. Toute une nuance. Il disait qu’il rêvait du Québec mais du rêve à la réalité, y’a tout un monde. Je ne sais pas si il avait fait plusieurs séjours au Québec avant votre immigration. Ce que tu me décris est tout simplement un CHOC CULTUREL, il vit des hauts et des bas, les émotions sont fortes, il est à fleur de peau, il réagit fort….son organisme est confronté à une réalité qu’il ne connaissait pas et qu’il avait peut-être sous évalué. Il doit s’adapter alors qu’il pensait peut-être que cela allait alller plus vite, plus facilement, parce qu’il a une longue d’avance, il a épousé une Québécoise, une interprète de son pays d’accueil. Mais le problème c’est que toi aussi tu en as sur les épaules, tu redécouvres le Québec et tu dois AUSSi t’adapter. Le choc culturel est parfois la première étape de certains immigrants, le défi c’est d’en sortir, de sortir de la comparaison constante et surtout du doute ou bien du dépit dans le cas de certains.
À ceci, s’ajoute le fait qu’il n’a pas de travial : le travail C’EST l’intégration. Sans travail, on a beau trouver le Québec extraordinaire… y’a un gros manque. Et lorsqu’il trouvera un travail, les choses vont évoluer, il découvrira un aspect du Québec ou d’Ottawa qu’il développera par lui-même, il volera de ses propres ailes.
Une autre difficulté lors de l’immigration est le niveau d’intégration de chaque membre du couple. Tu as une longue d’avance, tu es Québécoise et tu travailles déjà. Ainsi ça va créer un deséquilibre dans vos rapports. C’est un homme, il sent peut-être qu’il doit être le pourvoyeur. Là, il est à la maison à chercher du travail, il se sent dévalorisé, démoralisé et sa réaction afin de se protéger c’est de réagir ainsi. C’est tout à fait normal. Certains spécialistes affirment que lors d’une immigration le couple prendra 5 ans à retrouver un équilibre. Pas nécessairement cinq ans de questionnements comme aujourd’hui mais d’adaptation. Je ne te cache pas que certains couples ne supportent pas le choc de l’immigration. Encore une fois, je peux te dire que c’est un défi à relever. C’est pas facile pour celui qui suit l’autre, surtout s’il est à la maison.
Si le temps passe, et malgré un travail intéressant, il reste sur ces questionnements, il faudra peut-être songer à déménager où il se sentira mieux. Tu parlais de Montréal. Je crois que tu veux éviter de revenir en France.
Je pense que tu dois te donner du temps à toi comme à lui. Plus le temps passera plus les variations de ces humeurs seront rares, c’est là que tu verras qu’il commence à s’adapter. Si il a envie de s’exprimer sur la question, il faut pas le bloquer, il faut que ça sorte. Il veut verser une larmer en voyant un beau film qui se passe à Paris, ben qu’il le fasse. Il ne faut pas qu’il refoule ce sentiment. Mais il faut lui faire voir les bons côtés de son installation, ce qu’il fait par lui-même déjà.
J’espère t’avoir un peu aidé.
Laurence

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JayJay Ecrit le: 22/01, 11:29

Montréal, Dieu sait si j’adore Montréal et que j’aime y vivre. J’y suis allée il y a 2 semaines pour le dédouanement, et j’étais ravie. Mais… c’est là que je suis obligée de tout vous réléver mon égoïsme et mes honteuses ambitions. Montréal, j’ai fait le tour. Je suis encore relativement jeune, mais c’est vraiment le moment pour moi de penser un petit peu plus à mon parcours professionnel. J’ai trouvé mon expérience française très enrichissante. Sauf que j’ai sacrifié énormément en partant en France rejoindre mon mari. Je devais entrer à la Fac de droit (suite à des résultats éblouissants à l’examen LSAT). J’ai laissé tomber ça. Pas grave, je ne regrette rien, c’est ma décision à moi. En France j’ai mis 3 ans à me « reconstruire » un métier. J’en ai bavé, vous n’avez pas idée – à la petite cuillère, mon mari me ramassait. Ce n’est que durant les 3 dernières années que j’ai fait qq chose qui me plaisait réellement : ma boîte m’a payé des formations Photoshop, Dream, Flash, et j’ai créé toute leur doc. C’était l’fun, mais je ne veux pas faire ça encore 10 ans. J’ai vraiment besoin d’apprendre, d’avoir des challenges. Pour rendre mon retour plus facile, mon frère m’a trouvé un boulot d’office manager (plaaate). Mais mes boss m’ont fait la surprise de m’upgrader dès mon arrivée car ils me voient faire quelque chose de beaucoup plus stimulant. Ils ne savent pas encore quoi, c’est pour ça que passe du jour au lendemain d’Exec assistant, à marketing officer, à bid writer, à webmaster, mais peu m’importe. J’ai plus d’avenir ici. Je suis bilingue, et à Ottawa c’est un atout crucial. Mon frangin bosse pour une boîte gouvernementale, son directeur lui a dit que mon profil les intéressait beaucoup, bref, j’ai plus d’opportunités ici. L’argent, c’est moi qui le gagne en effet, et je ne pourrai pas continuer longtemps à faire vivre une famille de 4 à ce niveau salarial (sans compter que mon mari a des enfants à faire venir au Qc pendant les vacances…) (je dois préciser qu’en France, c’était pratiquement pareil). Mon homme a toujours dit que ça ne le dérangeait pas de s’occuper des enfants, qu’il trouvait stupides les gens qui trouvent ça dévalorisant car c’est le job le plus important au monde. S’il veut bosser, qu’il y aille, mais il ne semble pas le vouloir (il rejette tout ce qu’on lui propose). Je dois penser à l’avenir. Je sais que c’est vachement égoïste, mais je n’ai plus le choix maintenant. Et puis nous sommes venus à Ottawa pour nous occuper de ma mère qui n’est pas très bien. Mon frère et moi habitons à 10 maisons l’un de l’autre, nous comptons l’un sur l’autre, et je peux enfin bénéficier de babysitters (mes nièces) pour sortir un peu. Je ne vais pas encore m’éloigner d’eux et me retrouver complètement isolée, sans soutien familial, même si ça plairait bien à mon mari d’aller se balader sur Ste-Catherine (je n’ai plus d’amis à Mtl non plus). Le problème actuel est que nous n’avons pas de bagnole, ça désespère mon mari, mais c’est un problème qui va s’arranger avec un petit peu de temps – il faut être patient. Il doit s’occuper des enfants, il ne peut pas trop s’engager dans des activités de bénévolat. Je lui ai dit d’inscrire l’aîné à des activités, comme ça il rencontrerait des gens – mais il trouve le transport trop compliqué, surtout qu’il doit aussi emmener notre bébé. Autrement, le choc culturel, il devrait s’être atténué un peu, non? Il vit avec moi depuis 7 ans, il a fait 10 voyages au Québec en 6 ans… ce n’est plus totalement inconnu quand même. Mais… comme dit Redflag, les fautes de grammaire lui écorchent les oreilles, il hurle en lisant les offres d’emploi, le langage des ado le dégoûte (l’accent outaouais est particulier), il est découragé de penser que nos fils parleront peut-être comme ça. Après avoir « pensé » qu’il trippait sur le Québec, capoté sur Charlebois, Dufresne, etc., les grands espaces, eh ben maintenant il réalise notre « manque » de culture, d’histoire, etc. Aussi, c’est vrai qu’il a laissé ses grands enfants en France. J’ai offert de les parrainer mais elles ne parlent pas anglais et il pense qu’elles en baveraient ici. J’ai même offert de retourner en France dans qq mois qd j’aurais refait nos finances un peu, mais il dit que c’est trop tard pour revenir sur notre décision. En fait, il en a eu vraiment marre de la France un moment, et bien souvent il m’a dit « Qd est-ce qu’on se barre ». Il en était écoeuré, mais il s’est remis à l’idéaliser. Je le comprends. Been there, done that. Peut-être qu’il m’en veut de vouloir me concentrer sur mes aspirations professionnelles. Enfin je sais pas, mais je vais lui imprimer tous vos posts, on ne sait jamais. Mais j’ai bien peur qu’il soit dans un mood en ce moment où il ne veuille pas entendre d’avis positifs sur le Qc. Je sais que plusieurs couples ont vécu difficilement une expatriation. Parfois je me demande si on n’en sera pas victimes aussi. Je viens de lui demander « comment vas-tu » et il me répond « pas bien mais tout le monde s’en fout ». Alors que c’est vraiment pas vrai, je ne m’en fous pas. D’accord je suis préoccupée ces temps-ci par le boulot, la famille, mais je voudrais vraiment qu’il trouve sa voie ici… Je lui ai tellement dit souvent qu’il n’était pas un « vrai Français » et qu’il serait mieux ici… J’espère qu’il lira vos messages. Merci. Excusez-moi pour cette tartine, ça défoule et ça fait du bien!!!

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iaovai Ecrit le: 22/01, 11:53

Jay, excuse-moi de cette question, est-ce que votre mari est bilingue aussi ??

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laurence Ecrit le: 22/01, 11:54

Rebonjour,
Ce qui est intéressant dans ton histoire c’est qu’elle en dit long sur l’immigration et le choix du lieux de résidence. Les immigrants choissisent des endroits où ils ont des contacts. C’est tout à fait naturel ce que tu vis présentement, tu as choisi un endroit où tu seras épaulée, où tu as des contacts et des ressources. Une autre réalité, c’est qu’avec des enfants en bas âge, on est bien content d’avoir des gens pour s’en occuper de temps en temps. C’est ce que tu as trouvé à Ottawa, en plus d’une job.
Tu dis qu’il était pourtant prêt au Québec… mais d’y vivre c’est pas la même chose que d’y passer ou même de partager sa vie avec une Québécoise. Là c’est toute la société québécoise avec laquelle il doit vivre. Le danger c’est justement de sous-estimer cette adaptation. Je vais me répéter mais pour moi tant qu’il n’aura pas un travail, son intégration n’aura pas encore vraiment débuté.
Pour ce qui est de l’idéalisation, c’est un piège dans lequel certains immigrants tombent facilement mais c’est aussi très naturel. Encore une fois, ça fait partie du choc culturel. Il passe son temps à comparer et la France devient un endroit idéal à ses yeux, ok mais il faudra qu’il passe à une deuxième étape à un moment.
Dis-toi que deux mois c’est très jeune encore dans votre histoire d’immigration. Comme je te dis, le temps sera votre meilleur ami.
Mais dis-moi il n’a pas de permis de travail puisqu’il attend encore les papiers ? Donc voilà aussi la source de son ennui, il est dans une période d’attente pas facile.
Bonne chance.
Laurence

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peanut Ecrit le: 22/01, 12:09

Rebonjour jayjay et Laurence!:o)
Je peux confirmer que le plus dur pour mon ami français a été de ne pas pouvoir travailler durant le temps qu’il était ici… à un point tel qu’il a regretté d’être venu avant, car ça a compliqué bcp de choses du point de vue financier… disons que s’il avait su, il aurait attendu d’avoir son visa de résident permanent en main avant de venir… et plus le temps passait sans travail, plus il perdait confiance en ses capacités de s’en trouver un un jour… mais heureusement, c’est maintenant derrière nous tout ça… Tout ça pour dire que si vous pouvez attendre votre visa avant de venir, c’est bcp moins compliqué ensuite!
peanut

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JayJay Ecrit le: 22/01, 12:32

QUOTE
est-ce que votre mari est bilingue aussi ??

Are you kidding? Non, pas du tout, ça fait partie du problème. Enfin, si, il est bilingue français… allemand! En 6 ans, j’ai aidé mon ex à apprendre l’anglais, j’ai offert de nombreuses fois d’aider mon Français, mais il ne veut pas. l’autre jour je l’ai entendu dire sa 1è phrase en anglais « Not the right man in the right place », je suis tombée par terre de surprise. Mais de là à pouvoir tenir une conversation, jamais.
J’aurais bien voulu qu’on attende son visa à Paris, mais il fallait que je commence à bosser tout de suite…

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iaovai Ecrit le: 22/01, 14:29

Jay, je pense que t’as deja bien compris ou est le probleme aussi … C’est sur que sans anglais, il aura moins de chance pour trouver un bon boulot. Y a pas de magie. Il faudrait qu’il accepte de s’y mettre. S’il parle deja l’allemand, ca veut dire qu’il est tres doue pour les langues. L’anglais est si simple a cote et bcp moins douloureuse. It’s simply much more fun … En qq mois, il pourrait le maitriser et se sentir plus a l’aise. Il ne faut justement pas qu’il se bloque dessus.
Des cours du soir feraient l’affaire …
BON COURAGE!!

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Bouh Ecrit le: 22/01, 15:54

Oui, mais j’ai comme l’impression qu’il fait un blocage sur l’anglais…
Encore une chose dont il dépend de JayJay… Enfin, c’est sans doute comme ça qu’il le ressent.
Il y a aussi la peur de se rendre ridicule en parlant… typiquement français…. Je suis un peu pareil. Je n’arrive pas à parler anglais avec des amis proches par peur d’être ridicule à leurs yeux (et donc de baisser dans leur estime…). Avec des inconnus en revanche, ça ne me dérange pas du tout.
Toute une thérapie déjà pour m’en rendre compte !!
Quant à sa première phrase en anglais………… C’est très révélatuer de son mal de vivre actuel…

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Petit-Prince Ecrit le: 22/01, 16:14

À job, j’ai eu le temps d’écrire un texte… que voici ! Bonne lecture
Très intéressant débat, ou devrais-je dire plutôt intéressante discussion, sur ce que l’on pourrait appeler la patrie-nostalgie.
Il est clair qu’en tant qu’immigrant, loin de son pays d’origine, de ses amis et de sa famille, nous sommes plus susceptibles d’avoir les bleus. Surtout les premières années de son installation. Ceci est amplifié par le fait que le cercle social est souvent inexistant et qu’il est parfois difficile de surmonter seul les soucis associés à l’immigration : emploi difficile à trouver, l’hiver parfois difficile à supporter (je ne parle pas pour moi là !), le choc culturel, la bouffe…
Il est certain que l’absence de repères aggrave le phénomène. Dans son ancien pays, nous avions nos petites habitudes, notre routine qui, même si on la combat souvent, fini toujours par s’installer plus ou moins, les gens qu’on a l’habitude de croiser et, comme je le disais plus tôt, les « petits plaisirs » de la vie qui font souvent partie d’un art de vivre associé à votre ancien pays.
Mon plaisir à moi, c’était à partir du mois de juin, lorsque les beaux jours revenaient (ben… parfois en tout cas), lorsque le soleil était levé de bonne heure et que j’allais lire mon journal à une terrasse de café près de Champs-Élysées. Peu de monde, la balayeuse passant sur les trottoirs répandant de l’eau dans un bruit presque sympathique. Le garçon de café, en nœud papillon noir avec la chemise blanche qui vous apporte un petit noir avec deux croissants croustillants. C’est certain que cela fait partie des choses qui me manquent. Tout comme les bons gueuletons que certaines mauvaises langues qualifieraient de « franchouillards » que je prenais au Café du Dôme près du Champs-de-Mars : rillettes du Man… (texte tronqué)

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