Salut
Un DESS français te donnera l’équivalent d’une maîtrise québécoise, ou d’un « Master » nord-américain. C’est le diplôme par excellence pour avoir un poste correct dans la biotechnologie. Je travaille dans ce domaine (biopharmaceutique).
Des débouchés existent, mais comme tu le sais, la recherche est un monde à elle seule, et la plupart des offres sont « cachées », c’est-à-dire qu’elles n’apparaissent pas dans la presse. Elles circulent de compagnies en compagnies, sur Internet, par le bouche à oreille.
Il semble malgré tout qu’il y ait beaucoup de candidats par rapport aux places, ou plutôt que les profils des candidats ne correspondent pas toujours à ceux des postes offerts. Pour être passé par une recherche d’emploi dans ce domaine au Québec, je peux dire que ce n’est pas facile, et que de l’expérience professionnelle (stages ou emplois) est nécessaire. Un an d’expérience semble être le minimum. Penser trouver en venant de l’étranger et sans expérience dans ce domaine est à mon avis assez utopique. Même si ce secteur marche fort ici, il marche fort « pour son domaine » c’est-à-dire que comparé au domaine informatique, ça marche pas fort du tout…
Je me souviens qu’en 1990 en France, on m’a fait croire (à moi et à tant d’autres…) à « l’explosion imminente » du secteur des biotechnologies. Que s’est il passé ? RIEN. La France est un des pays qui fabrique le plus de docteurs en biologie dans le monde depuis 10 ans, et combien d’entre eux sont dans la bio ? Moins de 10% probablement… Pas de secteur privé excepté le pharmaceutique qui exige des profils bien spécifiques et un secteur public qui n’embauche pas. Attendons la retraite des baby-boomers, ça devrait aller mieux.
Ici, il existe pas mal de petites compagnies qui fonctionnent sur du capital-risque, mais elles représentent un nombre peu élevé d’employés. La clinique marche très fort, le contrôle qualité aussi (en santé). L’agro-alimentaire est un domaine que je connais mal, et je ne sais pas s’il marche. Il représente moins de 1/3 des compagnies dites de biotechnologies, contre presque la moitié pour celles du domaine dit de la santé.
Seb Redflag
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Autre réponse :
L’anglais est ESSENTIEL dans notre domaine. Il faut pouvoir comprendre et s’exprimer en anglais, tenir une conversation téléphonique. En dessous de ce niveau, il me semble difficile de s’en sortir. Avoir un C.V. rédigé en anglais est également essentiel, même si la langue officielle est le français.
Les employeurs du domaine sont EXIGEANTS : formation élevée (DEA-DESS minimum pour les français) pour l’accession à un poste de recherche, expérience minimum impérative, anglais très courant, plusieurs entrevues avant l’obtention d’un poste, avec souvent présentation de travaux/séminaire fait par le candidat (en anglais dans ma compagnie qui est anglophone…), parfois même entrevue téléphonique préliminaire en français et en anglais (et pas deux minutes, mais un bon 30 minutes, ça m’est arrivé) !
Il ne faut donc pas venir ici la fleur au fusil, mais se préparer correctement. Les entrevues sont détendues mais serrées : questions directes, qualités/défauts, savoir parler de soi, avoir des questions précises, mises en situation… On ne vous demandera ni photo, ni votre âge, ni votre statut marital. Pas de tests à la con, pas de graphologie… On cherche quelqu’un qui peut prouver qu’il sait faire la job, c’est tout.
Je sais que le tableau peut paraître dur, mais il est assez proche de la réalité. Pour ici, c’est un secteur assez difficile. En France, c’est un véritable marasme… À vous de choisir…
Seb Redflag
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