Voilà, tout est dans le titre.
Je m’adresse aux personnes qui exercent ce beau métier d’enseignant, québécoises ou immigrées.
Je cherche à mieux connaître ce métier, tel qu’il est au Québec.
En vrac :
– Quel diplôme pour pouvoir exercer ? (Pour moi, ce serait en CEGEP, DEC commerce)
– Quelle est la procédure de recrutement ? Les contrats sont-ils à l’année, ou a durée indéterminée ?
– Comment se déroule une semaine de travail type ? Est-ce comme en France ou la présence est-elle requise dans l’établissement tout au long de la semaine ?
– Qu’en est-il des congés ? leur durée, leur périodicité ? J’ai vu un extrait d’Elvis Graton critiquant les CEGEP et je me pose des questions.
– Quelle est la rémunération ?
– Est-ce facile de trouver un emploi dans ce secteur ?
J’ai d’ores et déjà parcouru les programmes du DEC gestion de commerce, le contenu me semble très proche de ce que j’enseigne en France. Mais j’enseigne aussi les techniques bancaires (je forme des conseillers pour certaines banques), existe-t-il des perspectives dans ce domaine ?
Plus généralement, toutes vos anecdotes, tranches de vie, conseils… peuvent m’intéresser. Donc, chers collègues, n’hésitez pas !
———
De Azarielle
Pour pouvoir enseigner au primaire et au secondaire, un enseignant doit obtenir une qualification légale d’enseignement (brevet) qui est remis après l’obtention d’un baccalauréat en enseignement (études universitaires de 4 ans).
Pour donner des cours au collégial, le professeur doit avoir une maîtrise dans la discipline enseignée. Pour donner des cours à l’université, il doit avoir un doctorat dans la discipline enseignée.
Évidemment, il arrive parfois qu’une personne n’ayant pas la qualification habituelle puisse être engagée. Je pense entre autres au collégial ou à l’université où on peut avoir une charge de cours sans avoir les qualifications indiquées plus haut. Seulement ces personnes sont alors dans des situations plus précaires.
Pour enseigner en formation professionnelle (DEP), il faut avoir être formé dans le domaine et suivre ou avoir suivi une formation en pédagogie à l’université.
Pour le recrutement, tout dépend de l’employeur. Il faut alors s’informer auprès des commissions scolaires ou des écoles. Le recrutement dépend beaucoup de la convention collective locale. Parfois les syndicats mettent en ligne leur convention collective, ça peut être utile d’aller fureter sur ces sites, ils sont des mines d’informations.
Les contrats dépendent d’un lot de facteurs : ancienneté, qualifications, besoins de l’employeur (ex.: y a-t-il pénurie ou surplus d’enseignants dans cette matière dans ce milieu?)
Là encore, ça peut aussi varier d’une place à l’autre.
Si tu as un poste à temps plein, tu seras à l’école du lundi au vendredi et toute la journée. Tout dépend du contrat que tu auras. Les cours se donnent du lundi au vendredi en avant-midi et en après-midi. L’année scolaire compte 200 jours de travail, dont 180 jours de cours. C’est ce que prescrit la loi de l’instruction publique.
Selon les écoles, puisque c’est le conseil d’établissement qui détermine ce type de paramètres, l’horaire peut être civil (ex. : chaque lundi après-midi, l’élève aun cours de musique), mais l’horaire peut aussi être rotatif et contenir un certain nombre de jours dans un cycle (ex. : horaire de 9 jours, jour 1 en après-midi tu as de la musique, parfois le jour 1 est un lundi, parfois un mardi, parfois un mercredi et ainsi de suite).
Il y a 180 jours de classe répartis entre fin août et fin juin. Il y a quelques journées fériées dans le calendrier dont certaines où les élèves ont congé, mais pas les enseignants. Il y a 2 semaines de vacances à Noël et une semaine de relâche qui a lieu lors de la dernière semaine de février ou la première semaine de mars selon les secteurs. Parfois, il y a des journées pédagogiques, l’enfant est à la maison, mais le personnel travaille (réunions, travail personnel, formations, etc.).
Le salaire des enseignants est le même pour tous les enseignants qui travaillent dans le public. Pour les écoles privées, il peut varier. Certaines suivent le salaire du public, certaines offrent un salaire inférieur et certaines, beaucoup plus rares, offrent un meilleur salaire.
Échelle salariale
Ça dépend des régions et de la discipline enseignée. Nous vivons actuellement une période de décroissance démographique dans le milieu scolaire. Certains secteurs sont plus affectés que d’autres. Il existe aussi des matières où les enseignants disponibles sont plus nombreux que le nombre de postes diponibles et il y a aussi l’inverse.
D’une façon ou d’une autre, vous aurez à obtenir une autorisation légale d’enseigner. Vous aurez peut-être à refaire certains cours à l’université pour obtenir cette autorisation.
Autorisation légale d’enseigner
Voilà un bon début pour vos questions, du moins je l’espère.
———
De Azarielle
Je viens de relire ton message et je vois que tu voudrais enseigner au cégep. Alors il te faudra communiquer directement avec ces cégeps. Je sais aussi que dans certaines institutions collégiales, le réseau de contact est très important. Ce sont souvent les profs déjà en place qui choisissent les nouveaux profs.
———
De Azarielle
Il y a plus d’un syndicat d’enseignants du collégial. Voici le salaire selon une des conventions collectives:
http://www.fneeq.qc.ca/fr/cegep/convention-2010/convention-collective-2010.pdf
voir la page 289
———
De DID974
Bonjour,
Je suis professeur d’allemand à la Réunion. Je voulais savoir ce que vous aviez fourni comme justificatifs d’expérience professionnelle, puisque je rassemble tous les papiers pour la DCS .
Pour ma part, j’ai fourni les photocopies certifiées conformes de mon attestation d’obtention du CAPES et mes procès verbaux d’installation de chaque rentrée. Est ce suffisant?? ou dois je donner aussi tous mes bulletins de salaire?
———
De tohonu
La vision que j’en aurais de l’immigration d’un enseignant au Québec.
A coté de l’enseignement en lui-même, qui est le coeur de métier de l’enseignant, je pense que pourrait intervenir également ce que l’enseignant fait à coté pour ses élèves. Est-ce la ligne « Rayonnement » dans les notations (si elle existe toujours) ? C’est une tendance que je ressens pour le métier en France, et j’imagine aisément qu’elle doit aussi être présente dans un pays à politique plus libérale.
Est-ce que l’enseignant fait juste ses heures au bahut et basta, rentre chez lui ? Est-il disponible pour ses élèves ? Monte-t-il des projets avec ses élèves ou avec l’équipe pédagogique, en s’investissant et non pas simplement être présent aux réunions ? Cherche-t-il à faire des formations, quitte à ce que ces dernières soient sur son temps de vacances ? … toutes ces questions entrent pour moi dans la définition de « rayonnement » et permettent de savoir, prévoir, penser qu’un enseignant d’un pays aura éventuellement plus de facilité à s’intégrer dans un autre système scolaire.
Du coté des justificatifs, j’imagine également qu’avoir sous la mains les même papiers qui seraient à fournir lors d’une expatriation pourraient être grandement utile. Cela inclut les résultats des inspections, l’impression que donne l’enseignant vu de l’administration (le principal/proviseur, le rectorat …). Fournir le CAPES/CAPET/PLP… et les bulletins de salaires ne donnent qu’une image du statut de l’enseignant en France, cela ne dit pas comment il enseigne.
Vision d’un non-enseignant
———
De Azarielle
Là-dessus, je ne peux pas aider, je n’ai pas eu à fournir de justificatifs puisque je suis Québécoise et que j’ai fait toute ma formation au Québec.
Il faudra attendre les réponses des courageux et courageuses qui ont fait ces démarches. J’utilise cette épithète puisque plusieurs changent d’orientation professionnelle quand ils s’aperçoivent qu’ils doivent retourner aux études.
Pour enseigner au Québec, vous devez avoir un diplôme d’études professionnels dans le domaine que vous désirez enseigner. De plus, vous devez avoir travaillé un certains nombres d’années dans de métier. Enfin, pour avoir un contrat à plein temps, vous devez être inscrit et suivre une formation universitaire en enseignement professionnel. Notez que celle-ci peux se faire à distance ou dans un établissement universitaire.
Bonjour, je souhaite trouver un poste de professeur de français au Canada depuis la France. Je suis professeur en France et possède tous les diplômes requis pour enseigner au Canada au niveau secondaire comme au niveau collégial: j’ai une licence de Lettres Modernes (équivalent et plus de votre baccalauréat, qui octroie 180 ECTS) ainsi que deux Masters 2 (équivalents de la Maîtrise). Est-ce que j’ai des chances de trouver un poste depuis la France? Le métier dans ma matière est-il en demande comme il est indiqué sur votre site ‘immigrer.com »? J’ai recueilli des avis divergents certains me disent que je ne trouverai qu’en Alberta et d’autres me disent qu’il y a pleins de postes vacants au Québec et en Ontario et que les professeurs diplômés d’universités françaises sont très recherchés… Je suis un peu perdue dans ma recherche… Par où dois-je commencer? Envoyer directement ma candidature au cegeps ? Sachant que je voudrais travailler de préférence dans l’enseignement public canadien et non pas dans les établissements français. Je souhaite vivre pleinement mon expérience du pays et non pas me croire encore en France 😉