Les beaux dimanches au Mont-Royal
Ecrit par: Flying Antoine
Le printemps est arrivé d’un coup à Montréal. Il était temps.
En cinq petits jours à peine, les arbres se sont parés de feuilles vert tendre. Un bonheur pour les yeux, après ces longs mois de froid et de neige grisâtre !
Le Mont-Royal, parc préféré des Montréalais, a lui aussi changé de planète : fini les sports d’hiver, et vive les grandes pelouses verdoyantes, ombrées juste ce qu’il faut, idéales pour les fondus de picniques (aye, l’orthographe) et de barbecue.
Cela fait donc quelques semaines que, avec notre groupe d’amis, nous « squattons » les dessous d’un érable situé à quelques dizaines de mètres du lac des Castors. Programme de la journée : footing (quand même), bouffe (bien sûr), glande (évidemment). Le tout entouré de nos enfants, encore très jeunes, et donc forcément accompagnés de leurs sacs à couches, à biberons et à joujoux.
Dimanche dernier nous nous sommes essayés, entre deux parties de frisbee, à la cuisson sauvage de côtes d’agneaux et de merguez… avec plus ou moins de succès. Mais bon, c’est le fun ! Et à notre âge, on digère encore pas trop mal !
Alors, un bref portrait : Pour ceux qui connaissent le bois de Boulogne à Paris, le parc du Mont-Royal offre une image radicalement différente. D’abord, c’est une petite montagne, au versant sud très raide (ah, le point de vue depuis le « chalet », sur le centre-ville) ; pour les vélos, hum, c’est un peu mazo.
Ensuite, c’est très propre. Les poubelles abondent… et les gens s’en servent ; pis je n’ai pas vu traîner une seule seringue, ouf. De nombreuses tables à pique-niques (re-aye, l’orthographe) sont à la disposition des promeneurs-mangeurs.
Depuis le lac, situé à l’entrée du parc côté ouest (quartier Côte-des-Neiges), des chemins de gravelle sinuent le long des pentes jusqu’au sommet, coiffé d’une énorme antenne radio (je crois) et d’une grande croix de métal (cf : « Jésus de Montréal » 1989) Par ailleurs, de vrais sentiers de montagne, souvent escarpés, courent dans les sous-bois ; ce qui permet de se croire, par moment, très loin de la grande ville.
Du côté est, à l’opposé donc du lac des castors (et côté « plateau »), le site est accessible par le parc Jeanne-Mance, très couru par les joueurs de tam-tam (autrement appelé « jumbé »), un loisir très populaire auprès de la jeunesse montréalaise.
Le versant nord du Mont-Royal est occupé par deux cimetières, immenses, qui rappellent à certains endroits le Père-Lachaise parisien. A long terme, il est question de les déménager afin d’agrandir le parc.
Inutile de vous dire que, comme partout à Montréal, les écureuils abondent, et prennent un malin plaisir à narguer les chiens (si si, ils sont autorisés dans le parc, et même tolérés sans laisse) qui, pour leur malheur, se révèlent incapables de grimper aux arbres.
Quoi vous dire d’autre… Le lac des castors permet de pratiquer le patinage en hiver et… le pédalo en été, qu’il est rempli de canards et de poissons rouges grassement nourris par les badauds et que… tout ça, le dimanche, sous le soleil québécois, c’est le pied !!
A la prochaine !
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