Les rigueurs du climat québécois irritent les immigrants
Laurent
11-08-2007 à 8:25
CITATION
Les rigueurs du climat québécois irritent les immigrants
François Berger
La Presse
Le climat québécois est dur à supporter pour les immigrants nouvellement arrivés. Ils sont davantage irrités par le temps peu clément qui prévaut au Québec durant de longs mois que par les problèmes d’emploi ou d’intégration culturelle!
Une enquête de Statistique Canada, portant sur la perception que les immigrants ont de leur pays d’adoption, montre qu’un immigré sur trois, parmi ceux établis à Montréal depuis quatre ans, trouve que le climat est la chose la plus déplaisante, loin devant le manque d’emplois (un sur six) ou tout autre problème d’intégration.
À Toronto, un immigrant sur quatre trouve que le climat est la chose la plus déplaisante, au même rang que le manque d’emplois en tête de liste des griefs. À Vancouver, seulement un sur 15 se plaint d’abord du climat.
Plus de 85% des immigrants au Canada s’installent dans l’une ou l’autre des grandes agglomérations urbaines que sont Toronto, Montréal et Vancouver, les trois villes canadiennes de «classe mondiale» selon la description qu’en donne l’agence fédérale des statistiques.
L’enquête de Statistique Canada concerne les immigrés arrivés au pays en 2001 et interviewés la dernière fois en 2005. Elle analyse entre autres les difficultés auxquelles ont fait face ces nouveaux arrivants et leurs griefs à l’endroit du Canada.
Le climat canadien, l’un des plus rigoureux au monde, vient au troisième rang des plus grandes difficultés éprouvées par l’ensemble des nouveaux immigrants au pays, après l’obtention d’un emploi jugé approprié et l’apprentissage d’une nouvelle langue (anglais ou français). Cependant, l’irritation face au climat est plus importante à Montréal que dans les autres grandes villes. Seulement 10% des immigrants récents à Montréal disent y aimer le climat plus que toute autre chose, contre 14% à Toronto et 48% à Vancouver.
Montréal est la plus froide des grandes villes, avec une température moyenne annuelle de 6,2 degrés Celsius, comparativement à 7,5 à Toronto et 10,1 à Vancouver, selon le Service météorologique du Canada. La métropole québécoise est aussi celle qui reçoit le plus de neige, soit 215 centimètres par an en moyenne, comparativement à 123 à Toronto et 53 à Vancouver.
«Le climat est une réalité que l’on ne peut pas changer», a commenté le porte-parole du ministère québécois de l’Immigration et des Communautés culturelles, Claude Fradette. Toutefois, dit-il, le gouvernement québécois s’efforce de présenter à l’étranger une image «positive» de l’hiver, en mettant l’accent sur les plaisirs associés à cette saison, notamment les sports.
Les Québécois nés ici ont, vis-à-vis de l’hiver, une attitude semblable à celle des immigrants, signale M. Fradette. Il est rare qu’un Québécois d’origine ait «hâte que l’hiver arrive», note-t-il. En font d’ailleurs foi le demi-million de Québécois qui séjournent en Floride durant la saison froide…
suite et source : http://www.cyberpresse.ca/article/
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