Les soins de santé au Québec
Ecrit par: JayJay 11/03, 14:44
Pour lutter contre mon humeur massacrante de la semain, j’aimerais vous raconter quelque chose de positif!
Vendredi dernier, Timothée, 8 mois, semblait grippé depuis quelques jours. Il avait un peu de fièvre, le nez qui coulait, il toussait pas mal et ne voulait que nos bras (surtout la nuit). Vendredi après-midi, courriel de mon mari : il faudrait aller chez le médecin. Je saute sur le téléphone pour essayer de trouver une clinique ouverte en cette semaine de relâche scolaire. On m’oriente vers la seule clinique. J’appelle mon frère pour qu’il vienne me chercher (sinon en bus, galère). J’arrive à la clinique vers 17 h 15. Je me dis « Tiens, je vais en profiter pour demander un rendez-vous pour moi également ». (Parenthèse : j’ai une maladie chronique d’origine endocrinienne pour laquelle je dois avoir un suivi régulier, or depuis mon retour au Canada, pas moyen de trouver un docteur qui accepte de nouveaux patients).
On a attendu, au plus, une heure. Dans la salle d’attente, il y avait une Française, et mentalement j’ai « switché » mon accent à l’accent français. Je ne sais pas pourquoi, est-ce par oubli, snobisme… j’ai oublié de revenir en québécois lorsque le docteur m’a appelée.
Il voit le carnet de santé français de Timothée. « Tiens, tiens, je connais ça ».
Moi : – Ah bon?
Lui : – Bien sûr, j’ai habité Paris pendant 4 ans.
Vous savez sur qui je suis tombé? Le toubib de l’Ambassade qui passait les visites médicales aux futurs immigrants, autrefois! J’ai bien rigolé. On a jasé un peu, il a examiné Timothée. « Il me semble correct », m’a-t-il dit. Timothée est un bon rigolard et même malade, il peut sembler relativement OK. Je lui ai donné mon opinion de mère : « Non, il n’est pas comme d’habitude, il est vraiment patraque ». Il m’a écoutée. Il l’a ausculté une deuxième fois, l’a couché pour examiner sa respiration. Je lui ai expliqué que notre pédiatre parisienne avait laissé entendre qu’il était sujet à l’asthme.
Et là, il m’a dit : « Je vais vous faire un papier et vous allez vous rendre aux urgences. Il a besoin d’examens complémentaires, et d’un traitement aux corticoïdes pour sa respiration. Je vais vous faire un papier pour que vous n’ayez pas à attendre aux urgences ». Moi (ne réalisant pas toujours bien) : « Ah oui, OK, et je peux y aller quand? En soirée, demain matin? ». Lui : « Non, vous allez y aller en sortant de mon bureau ».
D’accord. Gulp. « Vous vouliez également me parler de quelque chose? », dit-il alors. « Euh, ben oui, vous voyez, ma thyroïde… j’arrive pas à trouver de médecin… je ne me sens pas très bien… ». « D’accord. Vous allez faire des analyses sanguines lundi matin, en urgence. Vous n’attendrez pas. Nous ne pouvons plus prendre de nouveaux patients, mais vous avez une maladie qui a besoin de suivi, alors je vais vous prendre comme nouvelle patiente. On se voit dans 2 semaines ».
J’arrive aux urgences, vers 20 h. L’infirmière du triage examine Timothée. Il a 40 de fièvre maintenant. Je commence à angoisser grave. Elle nous dit « Allez vous inscrire. Vous n’attendrez pas. Vous passez en priorité ».
Dans l’unité, nous avons attendu environ ½ heure, mais des infirmières venaient régulièrement. Le médecin est arrivé. Léger accent français. Décidément! Il demande une radio, elle sera effectuée sans attente. Il fait donner un traitement aux corticoïdes (une pompe qu’on met devant le visage de Timothée pendant 5 minutes). Il revient tout de suite avec les résultats de la radio : Timothée n’a pas de pneumonie, ouf. Il a une bronchiolite, et par prévention, il aura des antibios.
A 22 h 30, nous sommes sortis des urgences et retournons tous à la maison.
Le lundi matin, je me rends à l’hôpital pour mes analyses. Mon mari me dépose et repart à la maison… 20 minutes plus tard, tout est terminé et je le rappelle pour qu’il vienne me chercher.
Euh… eh ben jusqu’à maintenant, je suis épatée. Rapides, efficaces, à l’écoute, tout le personnel très, très sympa – au moins la moitié du personnel des urgences a gloussé de ravissement devant notre amour de Timothée (c’est suffisant pour passer le test). Impeccable. Je m’attendais à une galère pas possible, eh ben je suis ravie. Et mon Timothée va nettement mieux. En prime j’ai trouvé un médecin pour moi!
———————-
Ecrit par: jenaipasdepseudo 11/03, 15:18
Eh bien, je suis très contente pour vous!!!
Cela fait vraiment plaisir de voir que coté soins ce n’est pas toujours le cauchemar…
D’autant plus que Gatineau est notre destination… et vraiment ce sujet m’inquiète au plus au point!
Merci pour ton témoignage… et bisous à Thimothée
Leave a comment