A 3 mois de l’heure du départ, il est intéressant pour nous de faire un petit bilan sur le projet d’immigrer et sur la proche famille.
En mai 2000, lorsque les CSQ sont arrivés, nous avons logiquement averti la proche famille de notre projet. Passé l’effet de surprise, notre projet d’immigration fait sourire, mais ne dérange apparemment personne.
Octobre 2000, réception des visas. Là, le ton est déjà moins à la fête. Les questions et les affirmations commencent sérieusement à être posées, du style: Qu’est-ce que vous allez faire là-bas? N’êtes-vous pas bien ici? Vous êtes complètement fous, Et les enfants dans tout ça…. et j’en passe.
Décembre 2000, nous vendons notre maison, à un instituteur qui rentre du Canada (le hasard fait quelquefois bien les choses), et plus rien désormai ne nous retient ici. Mais depuis ce moment, côté famille, c’est le mutisme total, il n’y plus personne, nous sommes catalogués définitivement dans la catégorie des fous. Depuis ce moment là le Canada est un sujet de conversation tabou, ils évitent et font comme si rien de tout celà ne s’était jamais produit. Il n’y aura certainement personne pour nous aider à déménager.
En 7 mois notre projet d’immigration est devenu la bête noire de la famille, A croire que le monde va s’arrêter de tourner.La réaction de la famille nous déçoit énormément, mais que voulez-vous…. C’est notre vie.
Alain et Sylvie
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De: Tin Express
Je crois que nous avons été nombreux à vivre cette expérience.
Dans mon cas, les avis ont été partagés. Certains (les plus jeunes) se sont montrés fort enthousiastes et planifient déjà une visite chez nous dans l’année qui vient.
Mes parents (surtout ma mère) l’ont plutôt mal pris. Le sujet n’a pratiquement jamais été ouvertement abordé. En revanche, aucune occasion n’a été manquée de nous faire des reproches pour d’autres motifs que l’immigration sur notre égoïsme et notre irresponsabilité vis à vis de notre fille, âgée de 3 ans.
C’est dur à vivre car je sais qu’ils sont peinés de notre départ. En même temps, c’est de notre vie qu’il s’agit et pas de la leur. Notre fille s’adaptara dix fois plus vite que nous et, si nous avons la chance de rester au moins quelques années, elle en retirera uen précieuse expérience.
Quant à nous, nous avions envie de le faire et nous l’avons fait. Tant pis pour les jaloux et les aigris de toute espèce. Je sais que certains n’attendent qu’une chose, c’est de nous voir nous planter. Eh bien si nous nous plantons, nous aurons au moins la satisfaction d’avoir pris ce risque et si cela fait plaisir à certains, tant mieux pour eux. Voilà ce que je me dit lorsque j’ai un petit coup de blues à 5000 km de chez moi.
Amicalement
Jean-Pierre
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De: Maxine
Bonjour,
En lisant ton message, je m’y suis retrouvée en partie.
Pour nous, nous venons d’avertir notre famille de notre projet en même temps que d’envoyer notre questionnaire préliminaire. Donc nous sommes encore loin de partir. Mais déjà, nous devons faire face à des commentaires du genre « tu ne te rends pas comptes, est-ce que tu as bien réffléchis, on ne se verra plus jamais, et les enfants (nous en avons 3), c’est de la folie……. »
Par contre d’autres personnes plus ouvertes, sont contents pour nous et nous encouragent dans notre projet. Je crois que chaque personne est différente et donc « encaisse le coup » différemment, mais ce qu’ils ne se rendent pas compte c’est que ce n’est pas facile non plus pour nous même si c’est notre décisions de partir.
@micalement
Maxine
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De: fmo
Bonsoir,
Nous sommes en train de faire nos démarches pour immigrer au Québec; mais avant d’arriver au but final et afin de faire une coupure avec la famille nous sommes partis vivre en Martinique. Une partie de la famille l’a bien accepté et une autre partis a fait la gueule pendant 3 mois au moins! Aujourd’hui nous avons repris contact et tout est rentré dans l’ordre.
Dites vous bien que c’est à vous de décider ce que vous voulez faire de votre vie.
La qualité de vie que nous attendons tous en voulant immigrer au Quebec, vaut bien des sacrifices. La famille a ces réactions à cause de la distance qui va vous séparer. Alors dites leur par exemple de se mettre à l’informatique, dites leur d’acheter une Web cam et vous aussi achetez en une. C’est génial on peut se voir à distance et on a l’impression d’être moins loin. Nous avons fait l’expérience avec des amis de métropole.C’est génial.
Bon courage, et bon déménagement. Nous on en est encore loin, hélas!
Profitez bien de votre nouvelle vie
Amic@lement
Fabienne
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De: emma
Bonjour !
C’est vrai que ce n’est pas drôle quand la famille ne comprend pas… Nous avons vécu cela aussi quelques temps. Mais vous êtes à 3 mois du départ et tout peut encore changer…!!
Quelques mois avant notre départ, mes parents avaient l’air d’accepter très bien notre décision et les parents d’Antony étaient comme votre famille… Eh bien 1 mois avant le grand jour, tout avait changé !!!! C’était presque l’inverse !!!!!!! Ma mère a commencé à être moins heureuse du départ et mon père à cacher ses sentiments et ne plus rien dire… On a fait nos bagages seuls, dans un coin de la maison, pendant qu’ils étaient dans un autre… Mais bon, quand une famille est habituée à ne jamais montrer ses sentiments et émotions à ses enfants, ça n’est pas en un jour qu’elle change… Mais on peut être communicatifs nous-mêmes et aider à faire changer les choses. À force de parler et de dire les choses, on a fait que certaines émotions se sont dites quand même…
La veille du départ, quand on a quitté mes parents, personne n’a rien dit… Les parents d’Antony nous ont emmenés à l’aéroport et l’ambiance était plutôt étrange… ils agissaient comme si nous partions en vacances et qu’on allait revenir bientôt… pas un mot sur notre décision… Ce sont les amis qui étaient là qui ont fait que nous sentions que c’était « un vrai départ »…
Mais bon, nous, à l’aéroport, on était supers excités et rien ne pouvait voiler notre bonheur de tenter l’aventure !!!
Bon courage à vous !!! il vous reste encore plein de choses à faire !…
emma
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