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L’immigration et le mal du pays

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L’immigration et le mal du pays

Ecrit par : ok’back 19-08 à 14:19

salut tout le monde

ne vous inquiétez pas, c’est très grave mais lisez la suite…

Depuis le début on parle que du processus d’immigration ( ses obstacles, les aventures, la motivation) tout ça c’est bien jusqu’a maintenant.. l’étape suivante c’est avoir le visa dans la poche.. étape suivante, on est sur le point de quitter notre pays pour plusieurs mois, voire plusieurs années, et de faire notre vie à l’étranger ( étudier, travailler, suivre votre conjoint, ou autre raison).

Une fois là-bas, la vie va continuer comme elle est supposé de l’être.. Soudains, c’est le Mal du Pays qui vient ajouter un peu d’épice à la vie .. j’ai lu que Le mal du pays se manifeste généralement quelques semaines, voire quelques mois après l’arrivée. En effet, une fois la découverte d’un nouveau pays passée, la routine s’installe et la nostalgie du pays natal commence à se faire sentir. j’ai appris aussi qu’ il entraîne néanmoins des symptômes plus ou moins graves qui proviennent tous d’un déséquilibre psychologique provoqué par un changement de repères et de façon de vivre( hum il ne faut pas le sous estimer).
le mal du pays = nostalgie, mélancolie, +/- une dépression( renfermement sur soi, une tristesse permanente, anorexie). peut on y échapper et comment s’en sortir?

L’immigrant(e) est souvent présenté comme cet ou cette intime étranger (ère)
J’aimerais bien savoir comment ça se passe une fois on a le Mal du Pays! y a t ils des solutions, ou plutôt des remèdes?
Partager avec nous vos intimes expériences!

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Ecrit par : Grominet 19-08 à 14:27

… c’est pas une maladie. Il n’y a pas matiére à dramatiser. Il y a une très bonne chronique publiée il y a quelques semaines par Petiboudange sur les différentes phases d’humeur rencontrée par les nouveaux immigrants.

« www.immigrer.com/chroniques/1242.ht… » par Petiboudange

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Ecrit par : maestro 19-08 à 15:24

C’est vrai que c’est un problème sérieux et il faut ce pencher sur la question. Après avoir fait toutes les démarches et après avoir réussit à passer toutes les étapes, on arrive surplace
Tout est beau, tout est bien ! On commence par la visite du pays, on fait la comparaison avec son pays d’origine et tout va bien. Ensuite ! il faut ce mettre au travail et on admire encore l’efficacité de l’administration (pas toujours) et la courtoisie des autochtones (pas tous). De temps à autre, on a tellement envie de partager ces moments avec des proches qu’on claque des fortunes au téléphone : « j’ai vu ça, j’ai fait ça, j’ai trouver du travail, je me suis fait des amis… ». Peu à peu on commence à rentrer dans l’engrenage, c’est la routine, c’est là qu’on ce pose généralement les première questions « qu’est ce que je fais là ? Est ce que je ne rate rien dans mon pays d’origine ? Combien de temps je pourrais tenir sans voir ma famille ? … » et ça ne s’arrête jamais, on devient irritable et au moindre petit pépin on en fait toute une histoire surtout quand on tombe sur des racistes qui vous invitent à rentrer chez vous
C’est généralement à cette période qu’on commence à s’équiper pour garder un contact toujours plus fort avec son pays (TV, radio, presse, spécialités alimentaires…). Lorsqu’on appel la famille pour prendre des nouvelles, il y’a toujours des événements qu’on rate et auquel on aurait aimer assister, c’est soit le mariage d’un ami, un décès, la fête pour notre équipe qui remporte le championnat… En ce qui me concerne c’est la naissance d’un enfant dans la famille qui me fait réfléchir « cet enfant est né et va grandir sans que je ne le connaisse… », mais il y’a aussi les décès, le grand départ de ces personnes qu’on a connu autrefois et qui ne sont plus de ce monde. En résumé c’est peut être l’envie de vivre ces changements et le sentiment d’être exclu. Même quand on trouve le temps d’y faire un tour quand on peut, j’ai l’impression que je ne connais plus rien, tout a changé et on reconnaît peu de monde. Quand on rencontre des connaissances du quartier et qu’on ce fait la bise, y’en a d’autres à côté qui demande qui je suis ?
C’est vrai que le degré de nostalgie n’est jamais le même et cela dépend surtout du pays d’où l’on vient et de sa culture. Elle sera moins importante pour les français par exemple qui n’ont pas des attaches très fortes avec leurs familles après avoir fondé sa petite famille (pas tous, mais…), du moins pas de la même manière, quant aux relations avec les voisins ou les habitants de son quartier on en parle même pas.
Le mode de vie aussi change ainsi que les relations avec les gens, pour les ressortissants européens ça ne choque pas vraiment, c’est presque la même chose à quelque détails près, mais pour des africains, et je pense que c’est ton cas tu va tomber dans un coma profond au début quand tu va voir certains comportements. Des exemples ? je me rappel au début (en France), quand j’étais avec des amis français et qu’il y’en a un autre qui arrive et que je ne connaissais pas, il serre la main à tous le monde sauf à moi, et dieu seul sait qu’en Algérie c’est une insulte très grave mais bon, puisque c’est comme ça, on fait avec.
J’ai aussi été choqué par le comportement de certains automobilistes qui klaxonnent comme des malades quand un autre est en panne et qu’il gêne la circulation; Plusieurs fois avec des amis, on descend de ma voiture pour pousser avec le pauvre gars et on ce faisait incendié. Rare sont les personnes qui peuvent t’offrir un peu de leur temps et c’est des choses que tu vas intégrer avec le temps. J’en ai encore d’autre mais c’est pas le sujet Juste pour dire que ça aggrave le mal du pays.
Le retour au pays est toujours un bonheur, mais quand les vacances ce terminant on a un petit pincement au coeur (un gros en ce qui me concerne) et c’est pour cela que tout bêtement je n’aime pas y aller

Je voulais juste rajouter que c’est mon expérience personelle et ce n’est pas une théorie ou une loi à appliquer pour tous. Beaucoup peuvent enréchir cette disscussion avec ce qu’ils ont vécu sans être spécialement d’accord avec moi, mais sans prendre mal ce que je dis non plus

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Ecrit par : Equinox 19-08 à 17:10

Bah, le mal du pays c’est une invention de forumiste.
Si tu recherches systématiquent dans ton pays d’accueil les repères que tu as quitté, autant rester chez toi.
Il faut ouvrir ton esprit, et essayer de recevoir un maximum de choses sans forcément critiquer et comparer.

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Ecrit par : maestro 19-08 à 18:01

Non c’est loin d’être une invention de forumiste. On ne recherche pas notre pays d’origine dans le pays d’acceuil mais c’est vrai qu’on cherche des repéres et c’est loin d’être une preuve de fermeture d’esprit, je ne comprend pas du tout ton raisonnement ?

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Ecrit par : stephanelinda 19-08 à 20:34

Je rejoins Maestro….

Pour moi, les premières semaines, j’ai eu le mal du pays…arrivée sur Montréal, j’ai appris que ma mère était gravement malade….et là, le manque de repères, le manque des siens m’ont déstabilisés. Je me demandais ce qu’on faisait là. Maintenant, les repères se mettent en place et je m’adapte à mon nouveau pays. Mais, je n’ai jamais cherché des similitudes entre mon pays d’origine et mon pays d’accueil. Et, je suis heureuse d’être ici et de me créer de nouvelles habitudes

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Ecrit par : babougne 20-08 à 3:05

salut,

bon ben moi quand j’ai immigré en 94 au debut tout etait super, bon je me suis vite retrouvee seule, car mon ex travailler et moi j’avais pas encore ma carte (8 mois d’attente j’etais parrainee) bref, je passais mes journee au centre ville de montreal j’avais 19 ans, je venais d’une petite ville, alors ben c’etait hollywood……

puis l’hiver est arrivee, et je connaissais le centre ville par coeur, toute les boutiques de st catherine et ce qu’il y avait a chaque etage du centre eaton (a l’epoque encore ouvert), alors ben je restais chez moi, je m’empiffrais (+28 kilos), je passais mes journee sur palace a parler avec des français….je passais ma vie au tel avec mes cops de france (bonjour la facture d’inter urbains), et puis apres j’ai bossais, super c’etait cool……..

puis mon couple a commence a se dégrader, mon ex mari etait devenu violent verbalement et me menaçais, il n’arretait pas de me dire que de toute façon je n’etais qu’un immigree et que pendant 3 ans je ne pouvais demande de l’aide a personne ni même les autorites, alors ben j’avais pas le choix de subir….

j’ai recommence a fumer (j’avais arreté), et là ben tout a commençais a me manquer même les plus petites conneries : les bonbons haribots, la lessive (j’avais l’impression que le tide ne lavait rien), le fromage, la mer, les biscuits etc.. et puis cette sensation ou on ne peut rien mesurer..je m’explque, j’en avais assez des choses démesur », des routes a 4 ou 5 voies, des immeubles de je ne sais combien d’etage, des coursses, ou il faut aller là pour tels trucs et là pour tels autres trucs..bref un ral le bol general…..

et donc je suis revenue en france..je pense sincèrement que le mal du pays existe bien, mais d’une personne a une autre , selon son caractère, sa situation familiaale, le rapport qu’elle entretenait avec ses proches etc..font que ce mal apparait a un moment ou un autre, plus ou moins fort etc…..

puis je suis rentree en france pour 15 jours de vacances…..bon c’etait paradisiaque, j’ai revu ma mere apres 10 ans, j’etais gatee,je me sentais en securite, je faisais ce que je voulais (fumer)sans me prendre une baffe, j’etais en provence, aller a la mer tous les jours etc…..

bref je suis revenue a montreal un dimanche…et le lundi j’appellais ma mere pour lui dire que je voulais rentrer…….

voilà..

et aujourd »hui!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ben je veux repartir, j’ai grandit, murie, je suis pleines d’espoirs, je veux m’epanouir car je sais que je le ferais plus la bas qu’en france, je veux offrir a mes filles toutes leurs chances, et en plus je serais avec mon mari (actuel) qui je sais ne me fera jamais aucun mal……(de toute façon maintenant je sais me defendre ) , mais je sais qu’a certaines periodes ben le mal reviendras, mais il suffira de le gerer et de se souvenir pourquoi on est venu…….

voila pour ma part

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Ecrit par :Equinox 20-08 à 3:26

Alors définissez le mot « repère »

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Ecrit par : petiboudange 20-08 à 4:00

Equinox, et si un repère c’est juste l’ensemble des savoir être savoir-faire et savoirs dans la société?

Si un repère c’est savoir où aller pour t’acheter des pneuis d’hiver, savoir faire un dépot avec la petite enveloppe à trou, savoir comment entrer en contact avec les gens?
Un repère ça peut-être un lieu, une personne, des ressources, la signification de la saint jean-baptiste, celle de l’épluchette de blé d’inde et pourquoi le premier lundi de septembre est chômé?

Bref, ce sont ces petits trucs culturels et sociaux « naturels » pour un québécois qui permettent de se repérer dans le temps, dans la vie sociale (on t’invite à une fête tu dois apporter ton alcool), dans la vie professionnelle etc.

Pour moi un repère c’est juste ça. Savoir quoi faire, où aller, qui voir quand tu as besoin de faire, savoir quelque chose. Ca revient avec le temps mais au départ …

Je sais pas trop pour maestro ou stephanelinda, mais de mon expérience personnelle, le manque de repères c’était juste ça, cette ensemble de choses que tu découvres tout le temps, c’est énivrant mais comme toute chose enivrante à l’excès ça fait tourner la tête…

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Ecrit par : mayara 20-08 à 4:11

salut
alors moi aussi je pense que le mal du pays existe et je pense qu’il dépend comme ‘la dit babougne des liens qu’on a de notre educaion du caractére etc…
quand on a un lien d’amour avec son pays , sa familee …etc ils ne peuvent que nous manquer !!! et partir immigrer c’est pas systématiquement une fuite ou un détachement …. on part pour une raixon X ou Y : persepective professionelle, qualité de vie … etc mais cela ne veut pas dire que l’amour qu’on porte au fond de nous est  » du passé »
moi je redoute ce moment !!! mais c’est vrai qu’il faut etre mure savoir pourquoi on part et surtout crée des amis de la famille autour de nous pour avoir des liens solides.. de l’amour.. et nous aider et survivre au mal du pays

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Ecrit par : ok’back 20-08 à 4:33

pour moi, un repère c’est une identité foçonnée par le temps et l’espace. c’est ne pas être débousolé dans la société, au millieu de l’inconu et l’incertitude. c’est connaitre ton passé et l’utiliser comme une balise parmis tes repères, vivre ton présent et l’utliser comme le repère éminant et être conscient de ton future qui pourra etre un autre repère.
on à pas besoin d’un seul repère, mais plutot de plusieurs repères. c’est comme la cartographie, plus tu utilises plusieurs repères, moins tu es perdu.. c’est ça le but du repère dans la vie

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Ecrit par : maestro 20-08 à 7:13

Je n’ai pas grand chose à rajouter concernant la définition du mot « repère », l’essentiel a été dit.
Tout être humain est angoissé dans une situation qu’il ne contrôle pas. En arrivant dans un nouveau pays, on a l’impression qu’on ne maîtrise presque rien, on ne sais pas par où commencer. C’est vrai que c’est la personnalité ou la culture de chacun qui font la différence. Chaque personne qui ce trouve face à cette situation va essayer de retrouver son équilibre, et pour cela; il faut qu’il trouve ses repères, mais pas forcément le mêmes que dans son pays d’origine. Moi par exemple, en arrivant au Québec; je vais plutôt comparer avec la France qu’avec l’Algérie.

« La philosophie est en fait le mal du pays,
c’est le besoin de se sentir partout chez soi. »
Novalis

Il y’a aussi une autre notion à laquelle je tiens particulièrement c’est « l’amour de la patrie », c’est peut être abstrait ou dépassé pour certains mais mois j’y crois profondément.
Beaucoup de nos chanteurs locaux (pour ne pas dire tous) ont chanté l’exil dans toutes les langues et les styles. Beaucoup d’écrivains ou de poètes français l’on fait aussi :

C’est lorsque nous sommes éloignés de notre pays que nous sentons surtout l’instinct qui nous y attache Chateaubriand

Pour ceux qui prétendent que leur patrie et le pays qui leur donne à manger et qui leur offre une situation, Fenelon a répondu :

La patrie d’un cochon se trouve partout où il y’a un gland.

Et si tu pense toujours que le mal du pays est une invention de forumiste, je veux bien prendre encore un peu de temps pour en parler.

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Ecrit par : Tartine 20-08 à 8:57

Moi je dirais que ce qui nous manque, cela peut être à plusieurs niveaux:

– le quotidien, les habitudes du pays, comme le dit Petiboudange. Ce point peut être plus ou moins facile à « absorber » selon la personne et son origine (je suppose que le choc culturel n’a pas été « aussi pire » pour moi qu’il pourrait l’être pour un Africain ou un Algérien).

– et puis il y a la famille, les amis, etc. qui parfois me manquent beaucoup (je dois dire qu’à certains moments je voudrais bien pouvoir aller passer une fin de semaine chez mes parents ou chez mon frère, passer la moitié de la nuit à discuter de tout et n’importe quoi avec mes soeurs… même s’il y a le téléphone et internet, c’est pas pareil).

Et ça, ce n’est pas un problème qui va disparaître… même si je suis relativement bien intégrée ici et que je ne passe pas mon temps à m’apitoyer sur mon sort. C’est juste un fait avec lequel il faut vivre le mieux possible.

Dans mon cas, je ne dirais pas « mal du pays »… ce n’est pas tant le pays qui me manque que certaines personnes!

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Ecrit par : kitou 20-08 à 9:29

je pense que sa peu etre aussi a sense inverse ! le regret de pas l’avoire fait peu etre une sorte de dépressions un mal etre etc….
je pense aussi qu’une fois la bas se que l’on recherche c la différence par rapport a sont pays !

mais c vrais que peu etre trop dans un idéal et qu’apres quelque temp on peu etre decus heuuu je crois

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Ecrit par : Petitcanard 20-08 à 17:01

Le mal du pays est peut être l’étape de « deuil » de son ancienne vie, ce qui permet de faire une transition et de construire la nouvelle.

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Ecrit par : Lachtite 21-08 à 0:56

Je ne sais pas si le manque de repere c’est le mal du pays; mais ça ne facilite pas les choses, et ça peut amplifier le mal du pays, mais je pense qu’on ne doit pas les confondre.. le mal du pays, arrive svr au moment où on trouve nos reperes.. non ??
Moi aujourd’hui, arrivée depuis 4 jours, je n’ai plus de reperes, c’est le fait de se retrouver démunie face à des bétises; davoir l’impression de ne pas pouvoir prendre de décision, parceque tu ne maitrises aucun parametre..

je pense que le mal du pays, c’est normal, et c’est même sain… il vient un moment où certaines choses te manquent; mais ça ne veut pas dire que tu vas tt laisser et repartir, tu apprivoises juste ces manques, la vie est faite de choix, non ??

Je connais un couple qui vit ici depuis 5 ans, et qd ils sont à Montreal, ils n’ont qu’une envie : rentrer en France, et qd ils arrivent en France, ils sont bien, mais qd ils repartent chez eux, ils sont bien à nouveau, puis l’hiver arrive et la France leur manque… Vivre comme ça pdt 5 ans, etre tjrs ds le regret, dans le manque, ça doit rendre un peu aigri, non ?? Moi je pense que je prendrais une décision, c’est pas une vie pour moi ça..

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Ecrit par : Benito 21-08 à 6:16

Après trois ans d’exposition au « mal du pays », je n’ai toujours pas été affecté ! Je l’attends toujours…. Y’aurait-il des souches résistantes à ça …

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Ecrit par : Nicolas 21-08 à 7:40

Moi je pense que le mal du pays existe, tout simplement parce que dans le nouveau pays on ne retrouve pas les choses et les gens qu’on aimait « ailleurs ». Après si tu n’aimes personne (ou pas vraiment) dans le pays que tu quittes et que les biens d’ici remplacent ceux de là-bas il y a peu de chances d’avoir le mal de pays. Comme pour Benito qui doit être un sans-coeur comme moi

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Ecrit par : Dariane 21-08 à 8:49

Hé bien babougne, c’est drôle mais j’ai vécu à peu de choses près la même chose que toi (euh le mari violent en moins) mais à l’inverse… Moi c’est Paris que j’avais eu le temps de découvrir en 9 mois d’inactivités… Au début c’est cool (je suis arrivée en avril donc j’ai bien profité de mon été) mais après on déprime grave! Et moi mon chum à l’époque refusait de m’épouser pcq’il « n’était pas prêt » alors qu’on s’était pourtant entendus que j’interrompais mes études et je vendais tout à Montréal pour le suivre et faire ma vie en France avec lui (le mariage était la seule possibilité rapide pour me donner un statut en France)…

J’ai aussi connu ces gros coups de cafard où on en vient à détester le pays d’accueil, où tout nous manque et était tellement mieux « chez-nous » … Oh boy! Ce n’est pas facile!

Par contre mon chum avait fini par m’épouser et je suis restée 6 ans… mais il y avait déjà qq chose qui c’était brisé entre-temps (le refus de m’épouser, être restée 9 mois en stand by alors que lui avançait professionnellement parlant…) et nous n’avons jamais vraiment pu le réparer. Ce ne fut pas faute d’avoir essayé cependant…

Maintenant je suis rentrée à Mtl mais ce n’est pas par amerturme envers la France… C’est simplement qu’après ma séparation il allait de soit que je voulais recommencer à neuf et en ce cas (re)changer de pays me paraissait une évidence…

… et après mes études (ou voire même au Docotorat) j’aimerais bien y retourner pour y travailler! Elle me manque même parfois cette belle France!

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Ecrit par : Jade 21-08 à 10:30

En te lisant, Dariane, je ne peux m’empêcher de penser à mon collègue de travail québécois et montrealais de surcroît.
Il a connu sa femme française au Canada. Ce fut le coup de foudre. Ils s’installèrent à Montréal.

Quelques mois après, « l’euphorie » passée, le quotidien installé, sa compagne devenait de plus en plus taciturne, nostalgique de son « doux midi », en manque de sa famille. Elle dépérissait jusqu’à être en overdose du Québec.

Après de longues discussions, ils décidèrent de venir vivre en France, dans un petit village, entre garrigue et mer, non loin de la famille de sa compagne. Et, pour que Christian est un statut officiel, ils se marièrent. C’était il y a près de 2 ans.

Aujourd’hui, c’est mon collègue qui se sent mal. Le couple bat de l’aile. Les reproches fusent d’une part et d’autre. Lui, trouvant sa femme trop famille jusqu’à en perdre une certaine autonomie, une indépendance et un certain dynamisme. Elle, le trouvant trop baroudeur, pas assez « tranquille », toujours avec pleins de projets en tête. Ils ne se reconnaissent plus. Les efforts laissent la place aux reproches. Les bonnes périodes s’estompent. Les jours de « grise mine » sont plus présents.

Bref, ils s’éloignent de jour en jour, l’un de l’autre. Les tensions s’accentuent. Du coup, Christian préfère être en déplacement, travaille de plus en plus, s’épanouit à l’extérieur de chez lui. Et, à son tour, devient nostalgique de son pays.

Il aime la France, qu’il découvre un peu plus, de jour en jour. Il apprécie notre manière d’être. Et, de part son travail, il parcours les régions et les pays limitrophes. Il est avide de découvertes et se passionne pour notre culture. Mais, le Québec et Montréal lui manque aussi.

Pas facile !

Actuellement, il s’interroge de plus en plus. Les relations difficiles avec sa femme ne sont pas étrangères à cette situation. Ici, il est à la fois bien et mal. Repartir lui permettrait, selon lui, de prendre un nouveau départ avant de revenir en France, dans d’autres conditions.

Finalement Babougne et Dariane, vos histoires sont assez similaires et elles pourraient arriver à chacun de nous. On peut aimer un pays mais à un moment donné, ne pas s’y sentir bien pour différentes raisons. Mais, c’est parfois, pour mieux y revenir.

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Ecrit par : ok’back 21-08 à 12:51

coucou

c’est vrai c’est pas facile d’être éloigner de son pays. mais c’est pas une raison qui doit empecher la vie de continuer.. il y a des gens sensibles, d’autres non. les sensibles en soufrent un peu plus. il y a aussi le ratachement , ces relations profondes qu’on a developpé depuis l’enfance et qui nous manquent de temps en temps. mais le mal du pays ne survient pas comme ça par hazard, si notre esprit est vraiment occupé , on a pas le temps d’y penser. la solitude aussi c’est grave, et plus on es seul, plus notre conscience fasse un flash back dans les souvenires et refait les larmes sortir . c’est un peu personnel, ça arrive à certains et pas à d’autres.
moi personnellement, je prends le mal du pays comme une chose qui donne du charme à ma vie une fois éloigner de mon pays, et le jour ou je verrais tout ce qui me manquait, c’est une joie innoubliable.

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Ecrit par : jrmd99 21-08 à 13:58

-On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s’y accroche une certaine nostalgie
-La nostalgie, c’est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir
-La nostalgie ? Ca vient quand le présent n’est pas à la hauteur des promesses du passé

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L’immigration et le mal du pays

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L’immigration et le mal du pays

Ecrit par : ok’back 19-08 à 14:19

salut tout le monde

ne vous inquiétez pas, c’est très grave mais lisez la suite…

Depuis le début on parle que du processus d’immigration ( ses obstacles, les aventures, la motivation) tout ça c’est bien jusqu’a maintenant.. l’étape suivante c’est avoir le visa dans la poche.. étape suivante, on est sur le point de quitter notre pays pour plusieurs mois, voire plusieurs années, et de faire notre vie à l’étranger ( étudier, travailler, suivre votre conjoint, ou autre raison).

Une fois là-bas, la vie va continuer comme elle est supposé de l’être.. Soudains, c’est le Mal du Pays qui vient ajouter un peu d’épice à la vie .. j’ai lu que Le mal du pays se manifeste généralement quelques semaines, voire quelques mois après l’arrivée. En effet, une fois la découverte d’un nouveau pays passée, la routine s’installe et la nostalgie du pays natal commence à se faire sentir. j’ai appris aussi qu’ il entraîne néanmoins des symptômes plus ou moins graves qui proviennent tous d’un déséquilibre psychologique provoqué par un changement de repères et de façon de vivre( hum il ne faut pas le sous estimer).
le mal du pays = nostalgie, mélancolie, +/- une dépression( renfermement sur soi, une tristesse permanente, anorexie). peut on y échapper et comment s’en sortir?

L’immigrant(e) est souvent présenté comme cet ou cette intime étranger (ère)
J’aimerais bien savoir comment ça se passe une fois on a le Mal du Pays! y a t ils des solutions, ou plutôt des remèdes?
Partager avec nous vos intimes expériences!

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Ecrit par : Grominet 19-08 à 14:27

Et c’est contagieux ? Ca se soigne ? Ca s’opére ?

… c’est pas une maladie. Il n’y a pas matiére à dramatiser. Il y a une très bonne chronique publiée il y a quelques semaines par Petiboudange sur les différentes phases d’humeur rencontrée par les nouveaux immigrants.

« www.immigrer.com/chroniques/1242.ht… » par Petiboudange

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Ecrit par : maestro 19-08 à 15:24

C’est vrai que c’est un problème sérieux et il faut ce pencher sur la question. Après avoir fait toutes les démarches et après avoir réussit à passer toutes les étapes, on arrive surplace
Tout est beau, tout est bien ! On commence par la visite du pays, on fait la comparaison avec son pays d’origine et tout va bien. Ensuite ! il faut ce mettre au travail et on admire encore l’efficacité de l’administration (pas toujours) et la courtoisie des autochtones (pas tous). De temps à autre, on a tellement envie de partager ces moments avec des proches qu’on claque des fortunes au téléphone : « j’ai vu ça, j’ai fait ça, j’ai trouver du travail, je me suis fait des amis… ». Peu à peu on commence à rentrer dans l’engrenage, c’est la routine, c’est là qu’on ce pose généralement les première questions « qu’est ce que je fais là ? Est ce que je ne rate rien dans mon pays d’origine ? Combien de temps je pourrais tenir sans voir ma famille ? … » et ça ne s’arrête jamais, on devient irritable et au moindre petit pépin on en fait toute une histoire surtout quand on tombe sur des racistes qui vous invitent à rentrer chez vous
C’est généralement à cette période qu’on commence à s’équiper pour garder un contact toujours plus fort avec son pays (TV, radio, presse, spécialités alimentaires…). Lorsqu’on appel la famille pour prendre des nouvelles, il y’a toujours des événements qu’on rate et auquel on aurait aimer assister, c’est soit le mariage d’un ami, un décès, la fête pour notre équipe qui remporte le championnat… En ce qui me concerne c’est la naissance d’un enfant dans la famille qui me fait réfléchir « cet enfant est né et va grandir sans que je ne le connaisse… », mais il y’a aussi les décès, le grand départ de ces personnes qu’on a connu autrefois et qui ne sont plus de ce monde. En résumé c’est peut être l’envie de vivre ces changements et le sentiment d’être exclu. Même quand on trouve le temps d’y faire un tour quand on peut, j’ai l’impression que je ne connais plus rien, tout a changé et on reconnaît peu de monde. Quand on rencontre des connaissances du quartier et qu’on ce fait la bise, y’en a d’autres à côté qui demande qui je suis ?
C’est vrai que le degré de nostalgie n’est jamais le même et cela dépend surtout du pays d’où l’on vient et de sa culture. Elle sera moins importante pour les français par exemple qui n’ont pas des attaches très fortes avec leurs familles après avoir fondé sa petite famille (pas tous, mais…), du moins pas de la même manière, quant aux relations avec les voisins ou les habitants de son quartier on en parle même pas.
Le mode de vie aussi change ainsi que les relations avec les gens, pour les ressortissants européens ça ne choque pas vraiment, c’est presque la même chose à quelque détails près, mais pour des africains, et je pense que c’est ton cas tu va tomber dans un coma profond au début quand tu va voir certains comportements. Des exemples ? je me rappel au début (en France), quand j’étais avec des amis français et qu’il y’en a un autre qui arrive et que je ne connaissais pas, il serre la main à tous le monde sauf à moi, et dieu seul sait qu’en Algérie c’est une insulte très grave mais bon, puisque c’est comme ça, on fait avec.
J’ai aussi été choqué par le comportement de certains automobilistes qui klaxonnent comme des malades quand un autre est en panne et qu’il gêne la circulation; Plusieurs fois avec des amis, on descend de ma voiture pour pousser avec le pauvre gars et on ce faisait incendié. Rare sont les personnes qui peuvent t’offrir un peu de leur temps et c’est des choses que tu vas intégrer avec le temps. J’en ai encore d’autre mais c’est pas le sujet Juste pour dire que ça aggrave le mal du pays.
Le retour au pays est toujours un bonheur, mais quand les vacances ce terminant on a un petit pincement au coeur (un gros en ce qui me concerne) et c’est pour cela que tout bêtement je n’aime pas y aller

Je voulais juste rajouter que c’est mon expérience personelle et ce n’est pas une théorie ou une loi à appliquer pour tous. Beaucoup peuvent enréchir cette disscussion avec ce qu’ils ont vécu sans être spécialement d’accord avec moi, mais sans prendre mal ce que je dis non plus

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Ecrit par : Equinox 19-08 à 17:10

Bah, le mal du pays c’est une invention de forumiste.
Si tu recherches systématiquent dans ton pays d’accueil les repères que tu as quitté, autant rester chez toi.
Il faut ouvrir ton esprit, et essayer de recevoir un maximum de choses sans forcément critiquer et comparer.

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Ecrit par : maestro 19-08 à 18:01

Non c’est loin d’être une invention de forumiste. On ne recherche pas notre pays d’origine dans le pays d’acceuil mais c’est vrai qu’on cherche des repéres et c’est loin d’être une preuve de fermeture d’esprit, je ne comprend pas du tout ton raisonnement ?

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Ecrit par : stephanelinda 19-08 à 20:34

Je rejoins Maestro….

Pour moi, les premières semaines, j’ai eu le mal du pays…arrivée sur Montréal, j’ai appris que ma mère était gravement malade….et là, le manque de repères, le manque des siens m’ont déstabilisés. Je me demandais ce qu’on faisait là. Maintenant, les repères se mettent en place et je m’adapte à mon nouveau pays. Mais, je n’ai jamais cherché des similitudes entre mon pays d’origine et mon pays d’accueil. Et, je suis heureuse d’être ici et de me créer de nouvelles habitudes

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Ecrit par : Equinox 20-08 à 0:26

Alors définissez le mot « repère »

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Ecrit par : babougne 20-08 à 3:05

salut,

bon ben moi quand j’ai immigré en 94 au debut tout etait super, bon je me suis vite retrouvee seule, car mon ex travailler et moi j’avais pas encore ma carte (8 mois d’attente j’etais parrainee) bref, je passais mes journee au centre ville de montreal j’avais 19 ans, je venais d’une petite ville, alors ben c’etait hollywood……

puis l’hiver est arrivee, et je connaissais le centre ville par coeur, toute les boutiques de st catherine et ce qu’il y avait a chaque etage du centre eaton (a l’epoque encore ouvert), alors ben je restais chez moi, je m’empiffrais (+28 kilos), je passais mes journee sur palace a parler avec des français….je passais ma vie au tel avec mes cops de france (bonjour la facture d’inter urbains), et puis apres j’ai bossais, super c’etait cool……..

puis mon couple a commence a se dégrader, mon ex mari etait devenu violent verbalement et me menaçais, il n’arretait pas de me dire que de toute façon je n’etais qu’un immigree et que pendant 3 ans je ne pouvais demande de l’aide a personne ni même les autorites, alors ben j’avais pas le choix de subir….

j’ai recommence a fumer (j’avais arreté), et là ben tout a commençais a me manquer même les plus petites conneries : les bonbons haribots, la lessive (j’avais l’impression que le tide ne lavait rien), le fromage, la mer, les biscuits etc.. et puis cette sensation ou on ne peut rien mesurer..je m’explque, j’en avais assez des choses démesur », des routes a 4 ou 5 voies, des immeubles de je ne sais combien d’etage, des coursses, ou il faut aller là pour tels trucs et là pour tels autres trucs..bref un ral le bol general…..

et donc je suis revenue en france..je pense sincèrement que le mal du pays existe bien, mais d’une personne a une autre , selon son caractère, sa situation familiaale, le rapport qu’elle entretenait avec ses proches etc..font que ce mal apparait a un moment ou un autre, plus ou moins fort etc…..

puis je suis rentree en france pour 15 jours de vacances…..bon c’etait paradisiaque, j’ai revu ma mere apres 10 ans, j’etais gatee,je me sentais en securite, je faisais ce que je voulais (fumer)sans me prendre une baffe, j’etais en provence, aller a la mer tous les jours etc…..

bref je suis revenue a montreal un dimanche…et le lundi j’appellais ma mere pour lui dire que je voulais rentrer…….

voilà..

et aujourd »hui!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ben je veux repartir, j’ai grandit, murie, je suis pleines d’espoirs, je veux m’epanouir car je sais que je le ferais plus la bas qu’en france, je veux offrir a mes filles toutes leurs chances, et en plus je serais avec mon mari (actuel) qui je sais ne me fera jamais aucun mal……(de toute façon maintenant je sais me defendre ) , mais je sais qu’a certaines periodes ben le mal reviendras, mais il suffira de le gerer et de se souvenir pourquoi on est venu…….

voila pour ma part

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Ecrit par : petiboudange 20-08 à 4:00

Equinox, et si un repère c’est juste l’ensemble des savoir être savoir-faire et savoirs dans la société?

Si un repère c’est savoir où aller pour t’acheter des pneuis d’hiver, savoir faire un dépot avec la petite enveloppe à trou, savoir comment entrer en contact avec les gens?
Un repère ça peut-être un lieu, une personne, des ressources, la signification de la saint jean-baptiste, celle de l’épluchette de blé d’inde et pourquoi le premier lundi de septembre est chômé?

Bref, ce sont ces petits trucs culturels et sociaux « naturels » pour un québécois qui permettent de se repérer dans le temps, dans la vie sociale (on t’invite à une fête tu dois apporter ton alcool), dans la vie professionnelle etc.

Pour moi un repère c’est juste ça. Savoir quoi faire, où aller, qui voir quand tu as besoin de faire, savoir quelque chose. Ca revient avec le temps mais au départ …

Je sais pas trop pour maestro ou stephanelinda, mais de mon expérience personnelle, le manque de repères c’était juste ça, cette ensemble de choses que tu découvres tout le temps, c’est énivrant mais comme toute chose enivrante à l’excès ça fait tourner la tête…

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Ecrit par : mayara 20-08 à 4:11

salut
alors moi aussi je pense que le mal du pays existe et je pense qu’il dépend comme ‘la dit babougne des liens qu’on a de notre educaion du caractére etc…
quand on a un lien d’amour avec son pays , sa familee …etc ils ne peuvent que nous manquer !!! et partir immigrer c’est pas systématiquement une fuite ou un détachement …. on part pour une raixon X ou Y : persepective professionelle, qualité de vie … etc mais cela ne veut pas dire que l’amour qu’on porte au fond de nous est  » du passé »
moi je redoute ce moment !!! mais c’est vrai qu’il faut etre mure savoir pourquoi on part et surtout crée des amis de la famille autour de nous pour avoir des liens solides.. de l’amour.. et nous aider et survivre au mal du pays

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Ecrit par : ok’back 20-08 à 4:33

pour moi, un repère c’est une identité foçonnée par le temps et l’espace. c’est ne pas être débousolé dans la société, au millieu de l’inconu et l’incertitude. c’est connaitre ton passé et l’utiliser comme une balise parmis tes repères, vivre ton présent et l’utliser comme le repère éminant et être conscient de ton future qui pourra etre un autre repère.
on à pas besoin d’un seul repère, mais plutot de plusieurs repères. c’est comme la cartographie, plus tu utilises plusieurs repères, moins tu es perdu.. c’est ça le but du repère dans la vie

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Ecrit par : maestro 20-08 à 7:13

Je n’ai pas grand chose à rajouter concernant la définition du mot « repère », l’essentiel a été dit.
Tout être humain est angoissé dans une situation qu’il ne contrôle pas. En arrivant dans un nouveau pays, on a l’impression qu’on ne maîtrise presque rien, on ne sais pas par où commencer. C’est vrai que c’est la personnalité ou la culture de chacun qui font la différence. Chaque personne qui ce trouve face à cette situation va essayer de retrouver son équilibre, et pour cela; il faut qu’il trouve ses repères, mais pas forcément le mêmes que dans son pays d’origine. Moi par exemple, en arrivant au Québec; je vais plutôt comparer avec la France qu’avec l’Algérie.

« La philosophie est en fait le mal du pays,
c’est le besoin de se sentir partout chez soi. »
Novalis

Il y’a aussi une autre notion à laquelle je tiens particulièrement c’est « l’amour de la patrie », c’est peut être abstrait ou dépassé pour certains mais mois j’y crois profondément.
Beaucoup de nos chanteurs locaux (pour ne pas dire tous) ont chanté l’exil dans toutes les langues et les styles. Beaucoup d’écrivains ou de poètes français l’on fait aussi :

C’est lorsque nous sommes éloignés de notre pays que nous sentons surtout l’instinct qui nous y attache Chateaubriand

Pour ceux qui prétendent que leur patrie et le pays qui leur donne à manger et qui leur offre une situation, Fenelon a répondu :

La patrie d’un cochon se trouve partout où il y’a un gland.

Et si tu pense toujours que le mal du pays est une invention de forumiste, je veux bien prendre encore un peu de temps pour en parler.

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Ecrit par : Tartine 20-08 à 8:57

Moi je dirais que ce qui nous manque, cela peut être à plusieurs niveaux:

– le quotidien, les habitudes du pays, comme le dit Petiboudange. Ce point peut être plus ou moins facile à « absorber » selon la personne et son origine (je suppose que le choc culturel n’a pas été « aussi pire » pour moi qu’il pourrait l’être pour un Africain ou un Algérien).

– et puis il y a la famille, les amis, etc. qui parfois me manquent beaucoup (je dois dire qu’à certains moments je voudrais bien pouvoir aller passer une fin de semaine chez mes parents ou chez mon frère, passer la moitié de la nuit à discuter de tout et n’importe quoi avec mes soeurs… même s’il y a le téléphone et internet, c’est pas pareil).

Et ça, ce n’est pas un problème qui va disparaître… même si je suis relativement bien intégrée ici et que je ne passe pas mon temps à m’apitoyer sur mon sort. C’est juste un fait avec lequel il faut vivre le mieux possible.

Dans mon cas, je ne dirais pas « mal du pays »… ce n’est pas tant le pays qui me manque que certaines personnes!

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Ecrit par : Petitcanard 20-08 à 17:01

Le mal du pays est peut être l’étape de « deuil » de son ancienne vie, ce qui permet de faire une transition et de construire la nouvelle.

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Ecrit par : Lachtite 21-08 à 0:56

Je ne sais pas si le manque de repere c’est le mal du pays; mais ça ne facilite pas les choses, et ça peut amplifier le mal du pays, mais je pense qu’on ne doit pas les confondre.. le mal du pays, arrive svr au moment où on trouve nos reperes.. non ??
Moi aujourd’hui, arrivée depuis 4 jours, je n’ai plus de reperes, c’est le fait de se retrouver démunie face à des bétises; davoir l’impression de ne pas pouvoir prendre de décision, parceque tu ne maitrises aucun parametre..

je pense que le mal du pays, c’est normal, et c’est même sain… il vient un moment où certaines choses te manquent; mais ça ne veut pas dire que tu vas tt laisser et repartir, tu apprivoises juste ces manques, la vie est faite de choix, non ??

Je connais un couple qui vit ici depuis 5 ans, et qd ils sont à Montreal, ils n’ont qu’une envie : rentrer en France, et qd ils arrivent en France, ils sont bien, mais qd ils repartent chez eux, ils sont bien à nouveau, puis l’hiver arrive et la France leur manque… Vivre comme ça pdt 5 ans, etre tjrs ds le regret, dans le manque, ça doit rendre un peu aigri, non ?? Moi je pense que je prendrais une décision, c’est pas une vie pour moi ça..

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Ecrit par : Benito 21-08 à 6:16

Après trois ans d’exposition au « mal du pays », je n’ai toujours pas été affecté ! Je l’attends toujours…. Y’aurait-il des souches résistantes à ça …

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Ecrit par : Nicolas 21-08 à 7:40

Moi je pense que le mal du pays existe, tout simplement parce que dans le nouveau pays on ne retrouve pas les choses et les gens qu’on aimait « ailleurs ». Après si tu n’aimes personne (ou pas vraiment) dans le pays que tu quittes et que les biens d’ici remplacent ceux de là-bas il y a peu de chances d’avoir le mal de pays. Comme pour Benito qui doit être un sans-coeur comme moi

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Ecrit par : Nanne 21-08 à 8:06

Pareil pour moi, vous êtes pas tout seul les gars

Aucun mal du pays après 1an et demi

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Ecrit par : Dariane 21-08 à 8:49

Hé bien babougne c’est drôle mais j’ai vécu à peu de choses près la même chose que toi (euh le mari violent en moins) mais à l’inverse… Moi c’est Paris que j’avais eu le temps de découvrir en 9 mois d’inactivités… Au début c’est cool (je suis arrivée en avril donc j’ai bien profité de mon été) mais après on déprime grave! Et moi mon chum à l’époque refusait de m’épouser pcq’il « n’était pas prêt » alors qu’on s’était pourtant entendus que j’interrompais mes études et je vendais tout à Montréal pour le suivre et faire ma vie en France avec lui (le mariage était la seule possibilité rapide pour me donner un statut en France)…

J’ai aussi connu ces gros coups de cafard où on en vient à détester le pays d’accueil, où tout nous manque et était tellement mieux « chez-nous » … Oh boy! Ce n’est pas facile!

Par contre mon chum avait fini par m’épouser et je suis restée 6 ans… mais il y avait déjà qq chose qui c’était brisé entre-temps (le refus de m’épouser, être restée 9 mois en stand by alors que lui avançait professionnellement parlant…) et nous n’avons jamais vraiment pu le réparer. Ce ne fut pas faute d’avoir essayé cependant…

Maintenant je suis rentrée à Mtl mais ce n’est pas par amerturme envers la France… C’est simplement qu’après ma séparation il allait de soit que je voulais recommencer à neuf et en ce cas (re)changer de pays me paraissait une évidence…

… et après mes études (ou voire même au Docotorat) j’aimerais bien y retourner pour y travailler! Elle me manque même parfois cette belle France!

———————————-

Ecrit par : Jade 21-08 à 10:30

En te lisant, Dariane, je ne peux m’empêcher de penser à mon collègue de travail québécois et montrealais de surcroît.
Il a connu sa femme française au Canada. Ce fut le coup de foudre. Ils s’installèrent à Montréal.

Quelques mois après, « l’euphorie » passée, le quotidien installé, sa compagne devenait de plus en plus taciturne, nostalgique de son « doux midi », en manque de sa famille. Elle dépérissait jusqu’à être en overdose du Québec.

Après de longues discussions, ils décidèrent de venir vivre en France, dans un petit village, entre garrigue et mer, non loin de la famille de sa compagne. Et, pour que Christian est un statut officiel, ils se marièrent. C’était il y a près de 2 ans.

Aujourd’hui, c’est mon collègue qui se sent mal. Le couple bat de l’aile. Les reproches fusent d’une part et d’autre. Lui, trouvant sa femme trop famille jusqu’à en perdre une certaine autonomie, une indépendance et un certain dynamisme. Elle, le trouvant trop baroudeur, pas assez « tranquille », toujours avec pleins de projets en tête. Ils ne se reconnaissent plus. Les efforts laissent la place aux reproches. Les bonnes périodes s’estompent. Les jours de « grise mine » sont plus présents.

Bref, ils s’éloignent de jour en jour, l’un de l’autre. Les tensions s’accentuent. Du coup, Christian préfère être en déplacement, travaille de plus en plus, s’épanouit à l’extérieur de chez lui. Et, à son tour, devient nostalgique de son pays.

Il aime la France, qu’il découvre un peu plus, de jour en jour. Il apprécie notre manière d’être. Et, de part son travail, il parcours les régions et les pays limitrophes. Il est avide de découvertes et se passionne pour notre culture. Mais, le Québec et Montréal lui manque aussi.

Pas facile !

Actuellement, il s’interroge de plus en plus. Les relations difficiles avec sa femme ne sont pas étrangères à cette situation. Ici, il est à la fois bien et mal. Repartir lui permettrait, selon lui, de prendre un nouveau départ avant de revenir en France, dans d’autres conditions.

Finalement Babougne et Dariane, vos histoires sont assez similaires et elles pourraient arriver à chacun de nous. On peut aimer un pays mais à un moment donné, ne pas s’y sentir bien pour différentes raisons. Mais, c’est parfois, pour mieux y revenir.

Prenez soin de vous

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Ecrit par : jrmd99 21-08 à 13:58

-On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s’y accroche une certaine nostalgie
-La nostalgie, c’est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir
-La nostalgie ? Ca vient quand le présent n’est pas à la hauteur des promesses du passé

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