Mangeons mieux
Ecrit par: K2
Ce matin, à mi-chemin entre la fin de ma nuit et le début de ma journée, je zappais mollement entre diverses stations de radio dans ma voiture. Le thème abordé lors d’une entrevue en direct m’a soudainement fait sortir de ma torpeur post-oreiller. Un éleveur québécois de bovins expliquait qu’il était en train de revenir à un élevage plus traditionnel, sans contredit meilleur pour notre santé.
Et oui, c’est qu’on en consomme des hormones, des pesticides ou autres petites délicatesses. Il suffit de regarder les étalages des supermarchés. La viande de bœuf est souvent plus rouge que la Ferrari de Schumacher et les pommes brillent tellement que, bientôt, il faudra faire son épicerie avec des lunettes de soleil ! Mais à qui la faute ? Aux producteurs ou aux consommateurs ? À vrai dire, aux deux.
L’agroalimentaire se trouvant partagé entre quelques grandes entreprises, la tendance est depuis longtemps à la rentabilité à outrance. Alors, il faut que le bœuf grandisse plus vite et à coût moindre avant de se retrouver sur une tablette de boucherie. Ceci est aggravé par le fait que la majorité de la production bovine se situe en Alberta. Je n’ai rien contre nos voisins de l’Ouest canadien, mais il faut bien dire qu’en terme d’écologie, cette province ressemble essentiellement à un éléphant dans un magasin de porcelaine. N’oublions pas non plus de remarquer que le gouvernement fait vraiment le minimum en terme de réglementation, l’affichage proposé au consommateur étant souvent réduit au strict minimum.
Tiens, puisqu’on parle du consommateur… une récente étude a montré que le but du consommateur nord-américain moyen est d’avoir la plus grosse quantité possible dans son assiette et ceci, pour le prix le plus bas possible. Ce qui fait dire à notre éleveur, qu’il reste avant tout un besoin d’éducation. Lorsqu’il a fait un test de marketing avec sa viande, les consommateurs ont été dérangés par le fait qu’elle ait une couleur un peu plus sombre qu’habituellement. Oups, auraient-ils perdu l’habitude de voir des produits naturels ? Je crois que, dans bien des cas, oui.
Heureusement, il reste des gens qui s’interrogent sur ce qui se trouve dans leur assiette. La route à parcourir reste longue, mais le débat a au moins le mérite de s’amorcer. J’en salive à l’avance !
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