Parler russe à Montréal
Ecrit par: laurence 21-04 à 10:22
Bonjour,
Aujourd’hui un article intéressant dans La Presse sur la communauté russe de Montréal.
QUOTE
21 avril 2005
Jusqu’au 28 avril, les portraits russophones qui ont marqué l’histoire de Montréal, dont la célèbre maman Franfreluche, Kim Yaroshevskaya, côtoient les oeuvres de peintres de la même communauté.
Parler russe à Montréal
Laura-Julie Perreault
La Presse
Il y a des passés qui marquent. Parlez-en aux 250 millions de personnes qui vivaient en ex-URSS dans les années 80. Ou aux 15 000 Montréalais qui ont décidé de quitter l’immense espace postsoviétique après la tombée du communisme.
«Je reconnais les gens originaires de l’Union soviétique à des milles à la ronde», dit en riant Levon Sevunts. Il a lui-même quitté son Arménie natale pour Montréal en 1992. Depuis, il travaille comme journaliste pour des journaux canadiens. «Je pense que nous porterons le sceau de notre expérience toute notre vie.»
Comment se reconnaît-on entre anciens Soviétiques? «C’est difficile à expliquer. C’est dans la démarche, le comportement, le fait que l’on sourie moins que les autres dans la rue. On se reconnaît, même si on est habillé en Versace. C’est peut-être la détermination à survivre qui a laissé des traces», tente-t-il en guise d’explication.
Présidente du Centre de référence de la communauté russophone du Québec, Svetlana Litvin abonde dans son sens. «Nous avons aussi en commun une manière de voir le monde, un certain rapport à l’autorité, aux médias, qui sont le résultat de notre vie sous le régime soviétique», précise celle qui aide les nouveaux immigrants russophones à connaître leurs droits dans leur pays d’accueil.
Une étude toute fraîche réalisée par Amélie Billette de l’Institut national de recherche scientifique (INRS) démontre que M. Sevunts et Mme Litvin ne sont pas les seuls à penser de la sorte.
La chercheuse, qui a étudié en profondeur les liens entre les immigrants de l’ancien espace soviétique, confirme qu’il existe bel et bien une communauté d’esprit entre les nouveaux venus, qu’ils proviennent de la Russie, de l’Ouzbékistan ou de la Géorgie. «Mais le contact n’est pas du tout le même avec les premières vagues d’immigration qui était surtout composées de Juifs, d’Ukrainiens, de Biélorusses et des minorités russes qui avaient été déplacées», souligne la chercheuse.
Mais comment définir cette communauté au passé commun? «On ne peut pas dire que c’est une communauté russe, parce que c’est beaucoup plus diversifié que ça. Il y a des juifs, des musulmans d’Asie centrale, des chrétiens, des gens de diverses origines ethniques. Le mot soviétique ne convenait pas non plus à cause de la connotation soviétique», soupèse Mme Billette.
Le terrain de rencontre est donc celui de la russophonie. «La grande majorité des immigrants de cette communauté avaient le russe comme langue maternelle et ce, même s’ils sont d’origine azerbaïdjanaise ou kirghize. Mais les liens sont beaucoup plus que linguistiques. Ils partagent d’abord et avant tout un passé commun, une expérience commune», souligne la chercheuse, qui partage elle-même sa vie avec un Montréalais d’origine ukrainienne.
«Ironiquement, ce sont les Ukrainiens qui prennent le plus leurs distances du reste des russophones», ajoute-t-elle.
Si la majorité de ces anciens citoyens de l’Union soviétique ont fait une croix sur le régime totalitaire qui les a vus grandir, la plupart ne sont pas prêts à mettre aux poubelles le souvenir de la grande Union qui unissait les 15 républiques.
Exemple probant: un récent concours de beauté organisé à Montréal a couronné une Miss «Coyouz» ou en français, une Miss Union.
Ces jours-ci, les Montréalais peuvent découvrir cette communauté russophone en se rendant dans le hall de l’hôtel de ville de Montréal. Jusqu’au 28 avril, les portraits des russophones qui ont marqué l’histoire de Montréal, dont la célèbre maman de Franfreluche, Kim Yaroshevskaya, côtoient les oeuvres de peintres de la même communauté. Encore une fois, la provenance géographique et l’origine ethnique des exposants sont des plus diversifiées.
Haute culture
Mais en dehors du passé soviétique, qui divise quelque peu les plus récentes vagues d’immigration russophone des plus anciennes, un autre point commun sert de ralliement à cette communauté bigarrée: la culture. L’ensemble I Musici a à sa tête Yuli Turovski. Alexandre Marine, dramaturge et metteur en scène qui a fait sa marque dans son pays d’origine, réussit depuis 10 ans à présenter des pièces fortement marquées par la signature scénique du pays de Tchekhov et de Stanislavski aux Montréalais.
Depuis le début, M. Marine a choisi de présenter son travail en français et ce, même s’il hésite encore à parler la langue de Vigneault en entrevue. «La communauté russophone ne nous déserte pas pour autant. Plusieurs lisent le texte de la pièce en russe et viennent voir le spectacle même s’ils ne comprennent pas le français», dit-il.
……
La petite russophonie
Pour se frôler à la communauté russophone de Montréal, vous pouvez limiter votre voyage à un seul quartier: Snowdon. Depuis près de 15 ans, les commerces de cette communauté y ont pignon sur rue.
> Russki souveniri (5321, boulevard Décarie) : ce club vidéo et disquaire a été l’un des premiers commerces russophones à ouvrir ses portes. On y trouve autant les derniers hits moscovites que les vieux classiques soviétiques pour cinéphiles russophones.
> La Petite Russie : ce magasin du 4953, chemin Queen Mary vend autant des poupées russes que des livres, des services de thé et des foulards fleuris.
> Taganka (5231, Décarie) et Bar Sova (3610, rue Goyer) : deux bons endroits pour prendre un verre en russe. Za zdorovie!
> Le Géorgia (5121, Décarie) : le seul restaurant géorgien à Montréal sert depuis trois ans les grands classiques de la cuisine géorgienne.
> Ermitage (5001, Queen Mary) et Astoriya (5405, Queen Mary) : ces restaurants servent les grands classique de la cuisine russe. Pour un voyage gustatif!
> Pogrebok (5184A, chemin de la Côte-des-Neiges) : cette ancienne pizzeria transformée en brasserie russophone sert des plats des quatre coins de l’ex-URSS.
> Tierem (5655, Décarie) et Magasin Saint-Pétersbourg (5462, Sherbrooke) : vous voulez des chocolats de l’usine Octobre rouge de Moscou, des biscuits de Saint-Pétersbourg, la bière Baltika ou la fameuse eau gazeuse de Borjomi en Géorgie: ces deux adresses vous permettront de faire le plein de prodoukti.
Et comment oublier le célèbre restaurant Troïka (2171, Crescent)? Même s’il appartient aujourd’hui à un Français, ce chic endroit fait toujours dans la gastronomie russe. Pour budgets extensibles…
source : www.cyberpresse.ca/actuel/article/a…,4230,0,042005,1002301.php
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Ecrit par: Ecureuil 21-04 à 13:37
ahhhhhhhhhHH DU RUSSE !!!!
Ya Natacha i ya lyoublou Rossiya !!!
J’ai étudié 2 ans le russe ( en 2003) par passion de la Russie. On me demandera bien pourquoi ? Eh bien c’est à cause de mon prénom. Depuis toute petite, je trouvais mon prénom « exotique » que je m’étais vite intéressée à ce pays niveau histoire en général.
Je suis allée à St Pétersbourg, que je vous conseille vivement d’y aller une fois et allez y sans crainte car les russes maîtrisent bien l’anglais et le français… (moi j’étais un peu vexée parce que j’essayais de parler russe et qu’ils me répondent tous en français )
J’ai quelques amis russes qui sont coachs / ou patineurs de niveau international… Eh oui, j’aime également le patinage artistique ( katanye en russe)…
Perso, j’ai mis dans mon CV que j’ai étudié le russe même fut il que 2 ans, en cours privé.
Il ne faut pas oublier que la langue russe est une des langues les plus parlées au monde et est également aussi une langue courante pour l’aviation, spatiale….
YA TEBLYA LYOUBLUY MOYA DROUK!!!! (je vous aime mes amis!!!)
PS : petite anectdote : En Russie, on m’a demandé si je venais de Moscou à cause de mon accent « chantant » nan , je viens du Sud de la Suisse hi hi hi
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