Pourquoi avoir choisi la ville de Québec
par Benito le 26/4
Pourquoi avoir choisi ce petit coin de province ?
Le printemps québécois s’en vient. Le soleil commence doucement à réchauffer l’atmosphère. Nous pouvons commencer à retirer des couches de vêtements. Il sera bientôt possible d’aller humer les odeurs du printemps.
Au travers de cette chronique, je vous propose d’aller visiter un village peuplé d’irréductibles Québécois….. situé à 250 km au nord de Montréal. Ce gros village, comme se plaisent à dire certains, c’est la ville de Québec. A titre de comparaison : 600 000 âmes y vivent, tandis qu’à Montréal nous comptabilisons 3,4 millions d’habitants….
De nombreux immigrants, sans doute trop essoufflés par leur voyage en avion, n’osent s’aventurer au-delà de Montréal. Certains iront éventuellement sur la rive sud de Montréal. Et d’autres comme moi, poursuivront leur périple jusqu’à Québec, la capitale nationale de la province.
Là-bas, rares sont les édifices de plus de 20 étages privant la rue de l’ensoleillement. Ce sont plutôt des bâtisses de trois ou quatre étages et des maisons individuelles, en briques rouges ou multicolores, en pierres ou encore couvertes de bardages bois ou plastique. Désolé pour ceux qui y cherchent des chalets en bois rond, eux ont leur place dans des lieux un peu plus éloignés en forêt !
Comme toutes villes, Québec abrite un quartier historique, « le vieux Québec ». Il s’étale de la haute-ville où se situe le célèbre Château Frontenac surplombant le fleuve jusqu’au « vieux port » situé en basse-ville. Maisons en pierre, souvent centenaires, côtoient arbres et rues pavées. Les boutiques de souvenir fleurissent à tous les coins de rues…. le tourisme est une activité plutôt lucrative ! En périphérie, différents arrondissements s’étendent dont Sillery le quartier huppé, Ste Foy le territoire étudiant (environ 50 000), Limoilou, au loyer modeste, ou encore Beauport le secteur résidentiel en plein expansion.
De grands boulevards desservent les quatre coins de la ville, eux-mêmes desservis par les autoroutes construites autour de Québec. Chaque autoroute rallie un des quatre points cardinaux : au nord vers Chicoutimi/Lac St-Jean, à l’ouest vers Montréal, au sud vers Sherbrooke, à l’Est vers la Gaspésie. Ainsi, de Québec, nous pouvons rapidement nous évader vers les destinations convoitées.
En effet, outre l’aspect architectural, l’implantation géographique de Québec m’a séduit, d’ici nous sommes loin de nulle part, l’autoroute pour Chicoutimi, pour Tadoussac, pour la Gaspésie et pour Montréal.
Mais au départ, ce n’est pas pour ces raisons que je suis allé vivre à Québec. La première raison est l’obtention d’un stage à Beauport (arrondissement de Québec). Et j’avoue que ce n’est pas aux premiers jours d’installation que mes yeux ont été captivés par ce nouvel environnement. Je m’attendais pas à une ville aussi grande. Je voyais plutôt une ville avec la forêt à ses pieds. Néanmoins, au bout de quelques semaines, j’ai réussi à apprivoiser Québec et je suis littéralement tombé en amour pour ce gros village. Contrairement à une grande ville d’Amérique du Nord, les gens ne sentent pas oppressés par l’environnement urbain. De mon appart, les bruits de la villes ne me nuisent aucunement.
Le seul reproche que j’aurais à faire, c’est la mauvaise organisation du transport. Etant donné, qu’aucun métro n’a été construit, il faut se rabattre sur les bus qui ne sont pas toujours très fréquents dès que l’on sort des circuits qui traversent le centre-ville. Et la fin de semaine, les bus sont encore moins nombreux….
Pour finir je vous propose un petit tour à bicycle en suivant une des nombreuses pistes cyclables qui sillonnent la ville. La ville de Québec est parsemée d’espaces verts pour satisfaire les citadins en soif de promenade. L’espace incontournable est immanquablement les plaines d’Abraham, situées en haute-ville, elles s’étendent à partir du Château Frontenac, et plus précisément de la Citadelle sur une superficie de 108 hectares. D’un bord, les quartiers résidentiels, et de l’autre bord, le Fleuve St-Laurent défile sous nos yeux.
Aujourd’hui, ce n’est plus le théâtre de Batailles Franco-Anglais, mais plutôt un immense espace de détente (6 000 arbres répertoriés sur le site) et de festivités. En effet, de nombreux spectacles y sont organisés, et notamment le Festival d’été, où se produisent des groupes de tous genre, pour tous les publics durant deux semaines. Outre, cet événement récurrent, les plaines sont le point de rendez-vous de nombreux québécois, le 24 Juin pour la fête nationale du Québec. En dehors de ces festivités, les Québécois s’y promènent, y pique-nique, y jouent au base-ball et l’hiver y pratiquent le ski de fond, mais ça on verra ça l’hiver prochain
A quelques kilomètres de là, le Bois-de-Coulonge, au sein du quartier Sillery, comme son nom l’indique, les sentiers sinueux traversent des bosquets plus ou moins denses. Ensuite en route vers le Parc du Maizeret, sans oublier bien entendu de faire une halte au vieux port, j’aime flâner le long de la Marina pour voir les voiliers. L’an passé, j’avais assité au départ de la transat Québec/St-Malo. Puis, je m’arrête au Marché du Vieux-Port, où sont étalés produits locaux, fruits et légumes. A côté, pour les jours de pluie, je peux visiter le musée de la marine ou encore le musée de la civilisation qui accueille tous les ans des grandes expositions à thèmes.
Après cette petite halte, j’enfourche mon bicycle, direction le fameux parc du Maizeret. J’affectionne particulièrement ce lieu de verdure, qui toute l’année est animé. L’hiver je m’y rend nourrir écureuils et passereaux. L’été, j’y suis bercé par le chant des parulines et mésanges, que l’on peut capturer des yeux au travers des arbres.
En poursuivant la piste cyclable, j’emprunte le Corridor du Littoral, utile de préciser qu’il longe le fleuve et la baie de Beauport. Je me rend jusqu’à Beauport, au parc des Cascades qui abrite les chutes de la rivière Beauport dans une vallée étroite, au printemps on y réalise un lâché de truite à l’occasion de la fête de la pêche. J’affectionne tout particulièrement ce parc, puisque j’y travaille l’été depuis trois ans. J’ai participé notamment à la construction des sentiers pédestres en amont. Le nouveau tracé, permet de découvrir le Corridor Vert, zone où la végétation évolue librement, les interventions humaines y sont minimes.
Pour cette fois, je m’arrête là, j’ai assez roulé comme ça pour une première sortie printanière. J’espère vous avoir donné envie de venir visiter Québec. Je pourrais davantage étayer le sujet dans une prochaine chronique !
En attendant profiter bien du soleil.
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