Pourquoi immigrer ?, … ensuite, pourquoi le Québec ?
Patrick Ecrit le: 1/02, 20:13
Bonsoir,
Dans l’ensemble des posts « existentiels » que je lis ces jours-ci (et auxquels je participe) il me semble que l’on assimile assez souvent le fait d’immigrer à la destination, le QuébeCanada
Il me semble que la réflexion doit d’abord commencer par: « Pourquoi veut-on immigrer ? »
Ensuite, à l’aide des réponses obtenues on réfléchira à pourquoi le Québec et pas la Terre de Feu (où j’aimerais bien aller aussi d’ailleurs). Tout ca va sans dire, mais ca va peut-être mieux en le disant !
Une piste de réflexion ? , l’origine du mot « Immigrer » : vient du latin « migrare » qui signifie « changer de résidence ».
Donc pourquoi vouloir « changer de résidence » ? et pourquoi à ce point ?
Patrick, prise de tête ce soir
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chaknet Ecrit le: 1/02, 20:22
Bonne question, cher Patrick, d’autant plus que c’est la première question qu’on pose en entretien pour un emploi (vu qu’on arrive trés mal à cacher son accent français )
Pour moi la réponse est simple : Avoir une meilleure quelité de vie
Au suivant…
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oursonjoyeux Ecrit le: 2/02, 04:24
QUOTE
Il me semble que la réflexion doit d’abord commencer par: « Pourquoi veut-on immigrer ? »
Ensuite, à l’aide des réponses obtenues on réfléchira à pourquoi le Québec et pas la Terre de Feu (où j’aimerais bien aller aussi d’ailleurs). Tout ca va sans dire, mais ca va peut-être mieux en le disant !
Il me semble au contraire Patrick que beaucoup ici ont pris les choses dans l’autre sens.
Pour la majorité des gens c’est la découverte du Québec (au cours d’un séjour d’étude, d’un séjour touristique, ou après avoir rencontré une québécoise) qui a déclenché la procédure d’immigration. Et pas le désir d’immigrer qui a déclenché le choix du Québec.
En ce qui me concerne, c’est bel et bienle désir d’immigrer qui est venu en premier, le choix du québec s’imposant rapidement comme celui de LA destination. Mais je me suis rendu compte depuis que je suis sur ce forum que je fais parti de la minorité à ce niveau là.
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Djoolaya Ecrit le: 2/02, 04:35
Non non Chouchou tu n’es pas seul, moi pour avoir déjà vécu à l’étranger, c’est d’abord immigrer qui m’intéressait, pour le plaisir de la découverte d’un nouveau pays, un nouveau peuple, une nouvelle culture.
Moi je voulais l’Amérique du Nord car j’ai été séduite par le Sud Ouest des USA… Commencer par une terre francophone sur le continent nord-américain était pour moi un début intéressant.
Puis j’ai appris qu’ils avaient besoin de traducteurs, ma formation initiale, mais que je n’ai jamais pu exercer ici à temps complet par défaut de postes et de rémunération décente.
Bref de fil en aiguille il y a ensuite des tas de raisons qui viennent se greffer là-dessus : meilleure qualité de vie, moins de stress qu’à Paris, plus de civisme, de grands espaces à portée de main, etc…
Voilà. Quel est l’oeuf et quelle est la poule llloollll
Djool.
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Petit-Prince Ecrit le: 2/02, 04:37
Oursonjoyeux à tout à fait raison ! (mais il faut bien des exceptions )
En ce qui me concerne, c’est de connaître des Québécois qui m’en a donné envie… avant même de connaître le Québec. Mais, pour être un peu plus certain de mon choix, j’ai décidé d’y passer du temps : deux mois répartis en trois séjours sur huit mois.
Et après avoir adoré cotoyer des Québécois, je suis tombé en amour pour le pays… Je savais que c’est là que je voulais vivre.
C’est vrai que l’Amérique c’est grand (c’est pas seulement le petit bout de terrain entre le Rio-Grande et Seattle)… mais au Québec, il se passe quelque chose de particulier dans notre cœur de Français… en tout cas, il s’est passé quelque chose dans le mien.
Ce n’est pas simplement la langue, mais leur culture, leur mentalité, leur sensibilité, leur façon de voir les choses qui ne se comparent même pas avec ce que l’on connaît en Europe. C’est une société à part (distincte comme diraient certains )…
Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais je pense que l’essentiel est là.
À plus !
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Bouh Ecrit le: 2/02, 04:38
Entièrement d’accord avec Nourson.
Si je n’avais pas découvert le Québec, je n’aurais sans doute jamais envisagé l’immigration.
Je ne suis pas si mal que ça en France. J’aurais juste accéléré un départ en province !
Mais j’ai cru entrevoir qu’une vie meilleure m’attendait au Québec. Alors j’ai décidé de partir pour aller vérifier !
Pour RedFlag…
Excellent… et tellement vrai !!!
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SeXy ALeXiS Ecrit le: 2/02, 06:28
Personnelement, ma raison pour immigrer est historique:
1- je suis parti faire un semestre d’etudes au Canada (Ontario)
a l’universite je me suis fait ds amis bcp plus rapidement qu’en France qque soit l’endroit. j’ai bcp aime la facon d’aborder les choses, la mentalite, le respect des autres personnes….etc
2- j’ai ensuite trouve un stage coop sur place a Toronto et du coup j’y suis reste presque un an de plus que prevu, et je m’y suis trop plus…. au boulot sur TO mes collegues etaient super sympas, ils te filent un coup de main qd t’as besoin… j’avais un rythme de vie bcp moins stressant qu’en France, j’avais l’impression d’avoir le tps de faire des choses alors qu’ici c’est pas la peine (Paris) et meme si je trouve le tps ca coute la peau des fesses.
Une fois la bas, je ne pensais pas revenir, je n’avais pas de raison de revenir de toute facon j’etais bcp plus heureux que je ne l’avais ete au cours ds 20 dernieres annees….sauf que le visa a expire et mon employeur face a la crise economique (fin 2001) ne pouvait pas me faire une autre offre d’emploi (ils avaient vire je sais plus combien de milliers de personnes aux USA et US/Canada c’est considere comme une seule zone donc pas d’embauches)… bref le visa expirant je suis revenu, contraint et force….. et la
3- revenu en France , j’ai cherche du boulot et j’ai ete embauche ds la meme entreprise, mais en France….. surprise -> je perds un niveau ds l’entreprise (alors que la bas j’etais rentre comme stagiaire a la base), la culture d’entreprise est pas la meme, l’ambiance on en parle pas…. le fait d’etre jeune est un vrai handicap, a croire que ca pose pb a tout le monde, et le premier vendredi ou je me suis pointe en « friday wear » j’ai cru que mes collegues allaient s’etrangler…. bref ca fait plus de 2 ans que je patiente (pour des raisons diverses et varies – notamment je me suis marie avec une bresilienne que j’ai rencontre a Toronto)…. et ni elle ni moi ne sommes heureux ici….
d’ou immigration
voila c’est ma reponse a la premiere question
pour ce qui est du quebec… je ferai un post plus tard
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dalise Ecrit le: 2/02, 07:44
Moi je suis comme Chouchou (je peux le dire maintenant, Djool a été la 1ère…. c’est pas moi qui aurait le gage !) et Djool.
Partir est la priorité, le Québec s’est imposé petit à petit.
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FrenchPeg Ecrit le: 2/02, 08:53
Un point commun entre de nombreux immigrants, avec qui j’ai eu la chance de parler « intimement » de leurs raisons d’immigrer, est une sorte de ‘fuite’…. très très souvent une fuite de la pression familiale… un besoin de se prouver qu’on peut y arriver seul loin de la famille … ou juste de pouvoir respirer sans qu’on nous dise comment faire ou qu’on nous dise qu’on ne sait pas, etc. etc.
La réalisation d’un désir profond, même si non avoué, d’une indépendance plus spectaculaire, géographique…
Une curiosité irrésistible de l’Ailleurs…
Un désir de PARTIR…
Après d’autres escales, moi aussi, j’ai alors choisi le Québec…
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jamaique Ecrit le: 2/02, 09:18
Shui d’accord avec FrenchPeg. Mais en même temps, je ne partirais pas n’importe où quand même juste pour partir. L’endroit où on va, le Québec a une très grande importance dans ce choix.
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Pierrot Ecrit le: 2/02, 11:19
J’ai décidé d’immigrer par un mélange de réaction vis-à-vis de ma situation en France et de goût pour le Québec.
À 17 ans je me suis retrouvé sur une « voie de garage »: le BEP bois et matériaux associés, puis comme j’aimais bien l’ambiance et que de toute manière j’avais pas le choix j’ai enchaîné sur le Bac-Pro de la même spécialité.
À 19 ans j’ai découvert le Québec avec une bande d’Ados débiles à bord d’un School-bus jaune affrêté par un organisme de vacances à but non lucratif. Nous y avons vécu des expériences exeptionnelles telles que vider des caisses de bière en contemplant une aurore boréale tout en fumant des produits du terroir.
J’ai envié à ce moment là la vie des québecois de mon âge qui, outre les contraintes matérielles, semblaient vivre plus librement et comme affranchis des rigidités sociales que je connaissais en France. Un genre de bohème.
De retour en France j’ai dit: -je vais m’installer au Québec.
Après m’être écoeuré au travail, j’ai réussi à intégrer un BTS (toujours la même spécialité) dont j’ai obtenu facilement le diplôme comprenant dans le même temps pourquoi mon lycée se vantait d’obtenir depuis 10 ans un taux de réussite de 100% aux examens. Puis, service militaire dans les chasseurs Alpins, un cocktail de montagne, d’insouciance et d’Alcool juste avant de sauter dans le grand gouffre de la vie professionnelle en Banlieue Parisienne.
Conducteur de machine à commande numérique et smicar, j’ai économisé et attendu d’avoir suffisament d’expérience professionnelle avant d’envoyer mon dossier. Le titre de mon emploi correspondait à l’emploi en demande « conducteur de machinerie industrielle ».
2 ans et demi d’économies et 1 an et demi de délai de traitement plus tard, j’obtenais le visa que j’attendais sans aucune surprise je dois dire car j’avais l’impression de l’avoir mérité.
À 27 ans, j’ai pris un aller simple!
C’était quoi la question déjà… pourquoi immigrer? Eh bien pour moi je savais que j’étais
« dans le trou » et que j’avais 99% de chances d’y rester et j’ai vu le Québec comme étant le seul degré de liberté que j’avais.
Bien sûr de 20 ans à 27 ans j’ai vu des tas de choses et envisagé d’autres voies mais aucune ne m’a semblé aussi prometteuse que le Québec.
Ça fait trois ans que j’y suis, j’y ais une petite vie formidable; pas l’impression d’avoir une nouvelle vie mais une seconde chance.
Trois ans c’est pas long, c’est juste le début.
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Redflag Ecrit le: 2/02, 12:10
Salut la gang,
Tiens, Sexy Alexis nous donne une autre bonne raison, après une belle expérience à Toronto :
QUOTE
mais en France….surprise -> je perds un niveau ds l’entreprise, la culture d’entreprise est pas la meme, l’ambiance on en parle pas…. le fait d’etre jeune est un vrai handicap, a croire que ca pose pb a tout le monde
Eh oui, la jeunesse est une maladie qu’il faut combattre !
C’est aussi une des raisons pour lesquelles j’ai quitté la France. La mentalité « passe ton bac d’abord » a de beaux restes ! La réussite suscite une jalousie énorme et il est de bien meilleur ton de faire progresser tout le monde doucement (incluant tous les glandeurs et incompétents) que de donner une promotion à ceux qui sortent du lot.
Redflag
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Monikebek Ecrit le: 2/02, 12:47
Allez, mon tour …
Mon mari a toujours rêvé d’Amérique, LA Amérique quoi. Puis il a réussi à se faire muter à Denver pour une durée déterminée de 3 ans. J’ai tout laissé tomber, mon mari, mon fils, mon boulot, mavoiture et je l’ai suivi six mois plus tard.
Je sais aujourd’hui que c’est vrai que j’ai la bougeotte et que mon premier mari ne l’avait pas, mais alors pas pantoute !
Puis, nous avons dû retourner en France, et les 2 ans que nous y avons passées ont été difficiles pour nous parce que nous ne pouvions plus accepter le style de vie en France : à 30 ans on est vieux, la « gratte » pour tricher à tout bout de champ pour gagner une bricole de rien du tout, les coups de pied au c.. et l’absence totale d’encouragements sous quelle forme que ce soit dans le quotidien dans tous les domaines, le négativisme, les mensonges, bref, on n’en pouvait plus !
Idéalement on aurait voulu retourner au Colorado. Mais je n’ai pas fait d’études universitaires, alors je ne peux pas immigrer aux Etats-Unis, moi.
Le Quéebc était en fait l’option 2 mais nous avait toujours « fait de l’oeil aussi quand même. Et comme moi j’avais la nationalité française de par mon premier mariage, notre choix réel s’est porté sur le Québec. Mais il est vrai qu’il était bien plus important pour nous de pouvoir fuir cette Europe dans laquelle nous ne « fittions » plus. La destination était mons importante dans cette démarche tellement notre désir de partir était fort.
Mais nous ne sommes pas de vrais Français non plus, alors …
Voili !
Monika
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