Pourquoi le Québec alors ?
Ecrit par : Passemots 9-03 à 10:40
Depuis quelque temps je lis des propos qui me font dresser les cheveux sur la tête. Certains futurs immigrants crient haut et fort que le Québec ne pourra pas toujours préserver sa culture. Que le Québec doit s’ouvrir sur le monde. Plusieurs Québécois ont eu beau expliquer en long et en large la spécificité du Québec; une société avec une culture différente de celle du Canada, sa lutte pour protéger la langue française et la culture québécoise: une société laïque où on vit en français et où toutes les lois doivent être les mêmes pour tous.
Malgré tout, il y en a encore qui trouvent le moyen de voir du racisme dans ce modèle de société. Oui, le Québec a besoin d’immigrants, mais pas au prix de sa culture et de sa langue. Nous avons intégré plusieurs pratiques amenées par l’immigration et les immigrants ont intégré plusieurs de nos pratiques. Avec l’immigration, la société québécoise s’est enrichie sur le plan culturel. L’acceptation des différences a ses limites où nos lois et nos valeurs sont bafouées. Ce n’est pas raciste de protéger ses lois et ses valeurs quand on est un pays d’accueil, c’est du simple bon sens.
Si vous n’êtes pas prêts à accepter les bases de notre société, le reste du Canada pourra peut-être vous convenir; sinon révisez vos projets d’immigration.
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Ecrit par : horus13 9-03 à 11:25
Futur immigrant, je suis fier de devenir Québecois en recevant le meilleur de la culture québécoise et en donnant le meilleur de ma culture française.
Pour répondre à Touareg qui s’est exprimé par des propos irrespectueux envers Passemots, je te considère extrémiste puisque tu te dis intouchable, hors d’atteinte pour ceux et celles qui voudraient argumenter ton point de vue. Justement, les Touaregs sont un peuple de nomandes accueillants et hospitaliers et accessibles et je trouve regrettable ton attitude, ton manque d’ouverture. Le Québec est comme ce peuple généreux où chaque personne est une couleur de l’arc en ciel, une pierre de construction. Le Québec a pour devise « Je me souviens » et sa mémoire transmise nous parvient aujourd’hui pour nous faire comprendre que les anciens nous ont donné un héritage pour que leurs enfants et leurs enfants d’adoption avec volonté, dynamisme et courage apportent le meilleur pour un Québec où il fait bon vivre, que nous soyons minoritaires ou majoritaires, peu importe, les Québecois sont le fruit d’une culture riche basée sur la différence où chacun peut trouver sa place. Je suis français de naissance et pour moi être accueilli par le Québec est un honneur, une histoire d’amour, une quête de coeur dans une contrée de lumière pour qui sait regarder et écouter…
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Ecrit par : O’Hana 9-03 à 11:54
Salut la gang,
De ce que je constate de manière très subjective autour de moi depuis que je vis au Québec :
1 ] « Je viens au Québec parce qu’il y a de très bonnes opportunités d’emploi, une excellente qualité de vie et la possibilité d’y faire grandir mes enfants dans un environnement sécuritaire. Le reste – les valeurs et la culture de la société québécoise – ne m’intéresse pas car de toute façon, je n’y adhère pas et tant que je paie mes impôts et que je fais rien d’illégal, je fais ce que je veux dans ma maison »
(attitude qu’on pourrait qualifier de très opportuniste / utilitariste. Processus d’immigration à sens unique : je me sers mais je ne fais pas d’effort en retour)
2 ] « Je viens au Québec car je lis partout et tout le monde me dit que c’est une terre où chacun possède des libertés qui ne sont pas menacées. Je peux donc y faire épanouir ma religion, mes valeurs et ma culture car la liberté, c’est ça non ? Que chacun puisse y développer son identité en toute liberté et sécurité. Je comprend que ma culture puisse être différente de la culture québécoise mais j’y vais parce que je sais qu’on va me respecter dans qui je suis »
(attitude parfois stratégique mais souvent naïve. Je fais référence ici à un autre fil de discussion où on parle de la nécessité de s’entendre sur une définition commune du terme « liberté »)
3 ] « Tout le monde le dit et les chiffres le montrent : le Québec a besoin d’immigrants pour contrer le vieillissement de sa population et résoudre son problème de pénurie de main-d’oeuvre. Dans ce cas, je deviens un travailleur très important pour le Québec car je lui apporte ma force de travail, ma compétence, mon expérience et mes enfants. J’attends donc en retour qu’il me respecte dans ma culture car sans moi, le Québec ne pourra pas survivre »
(attitude parfois naïve, souvent démagogique. L’immigrant prend pour acquis une constatation démographique et économique et la généralise – à son avantage – à sa propre réalité individuelle. C’est une attitude donnant-donnant avec, en réserve, risque potentielle de brandir la menace de fuir dans le ROC si on ne lui donne pas ce qu’il désire. Joue sur la peur de la société québécoise de disparaître un jour)
Oups, je me rappelle de deux autres également :
4 ] « Le Québec, c’est la porte d’entrée idéale pour moi pour l’Amérique du Nord parce que c’est francophone et le français est ma langue maternelle. C’est donc la place idéale pour s’adapter progressivement et s’habituer aux façons de faire nord-américaines et ensuite partir dans le ROC ou aux USA si c’est possible à terme »
(attitude utilitariste)
5 ] « Mon projet initial était d’aller dans le ROC ou aux USA mais c’était trop difficile ou sévère dans les critères d’immigration. Le Québec, c’est plus facile surtout que je suis francophone. C’est pas l’idéal mais au moins, c’est l’Amérique du Nord »
(Le Québec comme prix de consolation)
6 ] »Je suis quelqu’un de très entrepreneur et c’est sûr que l’Amérique du Nord, c’est l’endroit idéal pour réussir ! Ça va vite, pas de place pour les paresseux, le marché du travail est dynamique, etc Mais en même temps, c’est bien le Québec car ils ont une très bonne structure en aide sociale : ça peut être utile pour démarrer mon entreprise en ayant un filet de sécurité au cas où »
(attitude que je ne comprend toujours pas car je la trouve incohérente : valorise l’esprit capitaliste mais ne dit pas non aux aides directement issues d’un esprit social, lui. Le beurre et l’argent du beurre)
Ces commentaires, je les entends régulièrement dans le cadre de mon travail et, plus rarement, dans mes activités de loisir quand j’y rencontre des immigrants. Il m’apparaît évident qu’il y a donc un malentendu profond entre ce que le Québec recherche et ce qu’une certaine catégorie d’immigrants en comprend.
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Ecrit par : Passemots 9-03 à 12:11
O’Hana, tu n’adhère pas à la culture québécoise, mais en retour tu ne nous impose pas la tienne. C’est donnant donnant. tu apportes quelque chose au Québec et tu prends ce qui te plaît du Québec. Tu as l’honnêteté de le dire. Avec toi on sait où on va.
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Ecrit par : O’Hana 9-03 à 12:15
Heu Passemots, merci de ta remarque sur mon honnêteté mais les commentaires que je met dans mon précédent message ne me concerne pas : c’est ce que j’ai entendu d’autres immigrants. Moi chu plutôt adepte de l’interculturalisme québécois comme mentionné dans un autre fil de discussion.
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Ecrit par : petiboudange 9-03 à 12:19
Il me semble d’ailleurs avoir eu un cours sur la communication interculturelle qui disait qu’il existe au Canada le multiculturalisme tandis qu’au Québec c’est de l’interculturalisme.
La différence?
Le fait de vivre avec (relation d’échange) plutôt que à coté (communautarisme)
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Ecrit par : O’Hana 9-03 à 12:22
J’ai écrit une chronique sur le multiculturalisme canadien (où j’y aborde également le concept d’interculturalisme québécois) mais en faisant une recherche dans mes archives, ça m’indique un message d’erreur.
Peut-être qu’en laissant filer un peu de temps, tu vas pouvoir y accéder à un moment donné !
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Ecrit par : Jul044 9-03 à 12:25
il se trouve que le Québec a été mon 1er voyage hors France. J’ai bien été régulièrement en Belgique pendant 1h le temps d’acheter du chocolat car j’ai de la famille pas trop loin de la frontière. J’ai été aussi en Italie une journée alors que petit j’étais en vacances dans les Alpes. Aussi en Espagne lors d’un voyage scolaire….
Mais le Québec j y ai été 3 fois (entre Montréal et Québec ville) et en cumulé ça fait 7 mois et j’ai aimé. je me suis senti bien, à ma place, comme si je n’avais jamais été à ma place en France.
il se trouve que lors d’une période de stage, alors que j’avais l’idée de revenir pour un PVT, j’ai rencontré Véro et ça a cliqué. mon idée de permis temporaire s’est transformé en demande de résidant permanent.
De plus l’ouverture d’esprit et les opportunités professionnelles sont plus nombreuses et ça j’apprécie.
des fois je me sents coupable de tenir un discours que j’assume malgrès tout mais au Québec j’ai l’impression d’avoir des opportunités que je n’aurais pas en France, alors c’est un peu profiteur de ma part et je me sents coupable. De plus là où l’esprit profiteur est encore présent, c’est que je veux me donner mais aussi donner la chance à mes enfants de réussir. C’est vrai que le Québec a cette spécificité d’être une région où on parle anglais et ça c’est aussi un argument.
Alors comme dit horus13, je serais fier le jour où j’aurais ma RP, et je serais encore plus fier d’appartenir et d’être intégré au peuple québécois. être fier de défendre une culture qui n’est certes pas la mienne à la base mais que j’embrasse avec douceur pour la défendre avec ferveur. Je dénigre pas la France mais je serais fier d’avoir une double nationalité. pour ne pas oublier d’où je viens et où je vais (je sais ça fait cliché mais jele ressents comme tel) et aussi parce que ma famille sera franco québécoise.
l’autre raison qui me motive également c’est de voir en France que beaucoup de personnes se complaisent dans l’immobilisme et l’échec. De voir que malgrès un gouvernement qui veuille mette un coup de pied dans la fourmilière afin de réveiller tout le monde, ce même monde est dehors à protester par la grève parce qu’il ne sait faire que ça…alors je le répète, ces gens se complaisent dans l’immobilisme mais ne se regarde que le nombril, car en effet ailleurs le monde bouge, avance et évolue et moi je veux faire parti de ce monde qui avance et évolue, donc je prends une décision en conséquence.
certains diront que j’abandonne ou que je fuis mon pays mais je ne le vois pas comme ça…et je l’assume.
ben voilà pour ma tite histoire…
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Ecrit par : Lachtite 9-03 à 13:09
Tout dépend aussi d’où on part…. Si tu pars d’Europe….. tu choisis d’immigrer tu as le choix, même si tu esperes trouver mieux…. Mais qd tu pars de l’hemisphere Sud ??? Que qqpart tu choisis le Quebec comme tu aurais choisis la France si elle t’avait ouvert ses portes, juste parcequ’elle t’ouvre ses portes mais sans réél choix affectif ou philosophique….. Combien des personnes qui aujourd’hui cherchent à immigrer au Quebec seront aussi sur les listes pour une immigration en France le jour où la France ou la Belgique selectionneront leurs immigrants sur les mêmes critères ???
Moi pour ma part le Quebec est un choix, j’ai une super situation en France, mon zhom aussi, on est proprio de notre appart’; ce n’est pas un choix malgré nous…. Et puis on aime la France, on part pas fachés à mort avec la France….. mêm si on a envie de voir autre chose… De se montrer à nous-mêmes de quoi on ets capables…. On décide de tt laisser derrière nous et personne ou rien ne nous l’impose…..
Pourquoi le Quebec ? Parceque c’est l’Amérique en VF ?? un peu… mais c’est très réducteur…. c’est surtt découvrir une autre culture c’est déjà un chamboulement et si en plus il faut s’acclimater à une autre langue ça complique… Cependant jamais je ne souhaiterais vivre aux Etats-Unis…. Mais c’est surtt le Quebec… je sais pas c’est un rêve… et souvent qd on en parle autour de nous les yeux s’écarquillent…. car c’est le Quebec……. Oh mince le Quebec……… et dans 6 mois on y sera…..
(je croise les doigts)
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Ecrit par : cyber_cow 9-03 à 13:17
salut passmots je suis completement d accord avec ton point de vu et pour te rassurer quand tu obtiens ton certificat de selection pour l immigration au quebec il bien marqué que les regles et lois quebecoise sont a respecter ce qui me semble normale mais je pense qu il y a plus de gens qui on envi de s integrer a la societé quebecoise que de personne qui veulent imposer leur style de vie je ferais un petit post sur les lignes de ce guide que l on nous remet lors de la remise de la CSQ.
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Ecrit par : arslan 9-03 à 14:34
C’est un sujet recurrent qui a été débattu plusieurs fois , et j’ai eu plusieurs fois l’occasion de donner mon point de vu durant toute la période de mon attente d’immigration, et ça me ferait plaisir de participer une nouvelle fois vu la pertinence de la question.
Je ne vais pas faire dire à Passemots ce qu’elle n ‘a pas dit ,mais je résume le point de pensée de certains extremistes je le formule comme suit :
»Pour mériter le titre d’immigrant , vous avez une seule alternative superbe:ou bien vous devenez Québécois et vous vous comportez comme tous les Québécois, ou vous la bouclez et vous rentrez dare-dare chez vous.L’assimilitation servile ou le retour immediat au pays natal.
Malheureusement cette attitude est suicidaire et grotesque, ce semblant d’argumentation ne correspond plus à ce qui se passe aujourd’hui.On peut s’exicter à loisir ,vituperer contre l’inertie des dirigeants et les responsables de la politique d’immigration canadienne et s’en prendre à l’absence de politique cohérente, il faut pourtant admettre que l’immigration ne peut plus être ignorée historiquement pour deux raisons qui se conjuguent.
D’une part les capacités d’intégration de la société québécoise connaissent des contrecoups consécutifs à la crise de l’état providence comme à la dérive de l’imaginaire de l’Eldorado que l’on révère d’autant plus qu’il est en voie de disparition. De fait , la mécanique habituelle de l’intégration subit des ratés et les instances traditionnelles de socialisation( religion, famille, entreprise, école, partis politiques, syndicats…) s’interrogent bien tardivement sur leurs défaillances.
Dans ce contexte comment ne pas comprendre mon témoignage véhément si j’ose m’exprimer ainsi et ma déception moi qui ai choisi de vivre au Québec et faire de mes enfants des citoyens québécois modèles : ce système ne tient pas ses promesses, il n’est pas plus égalitaire qu’un autre.
Par ailleurs , les immigrés qui sont de moins en moins prêts à payer un prix d’accés très lourd pour un gain de plus en plus limité( profession , conseil des ordres ,chomage …) n’en ont pas moins décidé de rester au Québec. Ce qui ne signifie pas qu’ils désirent tous devenir Québécois. D’où cette situation inédite : une perspective d’assimilation traditionnelle de plus en plus délicate à laquelle s’ajoute la volonté de ne pas quitter le Québec et d’affirmer ouvertement, manifestement , sa présence. On assiste de fait à l’émergence d’une immigration qui tient à ce qu’on l’appelle par son nom, qu’on la respecte, et qu’on écoute ses revendications (révision des conseils des ordres par exemple , assouplissements dans le cadre des équivalences des diplômes etc.. ).
L’immigration n’est plus clandestine, elle exige désormais de bénéficier d’une visibilité propre,( certains des immigrants on les appelle bien » les minorités visibles » !! sic…).
Il faut bien admettre que la majorité des immigrés , ne manifeste pas une volonté expresse de repartir.
Alors on déclare une guerre d’autant plus folle qu’elle est perdue d’avance; on ne fait pas l’histoire avec des »si » ,on peut rétrograder au maximum, aller jusqu’à remettre en cause les visas accordés durant ces dernières années, voir partout de faux réfugiés poliques, rien n’y fera , on est confronté à une irréversibilité historique de l’immigration, dont les élections de janvier 2006 témoigneront puisqu’il faudra bien s’apercevoir, alors que beaucoup d’immigrés sont déjà canadiens et n’hésitent plus à voter. Tel est ce constat: ces immigrés qui ne sont pas comme les autres, beaucoup d’entre eux sont déjà québécois.
Qui est québécois , qui est immigré ? On perd pied complètement! Quant à croire que les vertus éternelles de la société québécoise , son aspect multiculturel, devaient régler tout cela en douceur, il faut vite déchanter et reconnaitre que les formes traditionnelles de l’intégration sont très largement défaillantes.
Pourquoi y a t’il un mouvement de panique face à l’immigration? Parse que les immigrés ne sont ni des étrangers ni de futurs assimilés au sens classique, et qu’on ne sait plus trop qui ils sont.
Face à cette évolution dramatiquement ressentie, les issues ne sont guère nombreuses. La plus indigente consiste à écrire des romans: il y a votre culture et celle des autres, dont le particularisme est tel qu’il est entrain de miner souterrainement votre petit universalime québécois . On fait d’une pierre deux coups: le particularisme (religions par exemple) explique tout, les tares actuelles de l’immigration comme la crispation du modèle d’intégration québécois.
Le culturalisme fait des ravages, les discours de l’origine, de l’Identité font la loi… chacun pour soi, au nom de la religion, de la souveraineté, du Québec, du Canada.
Le tribalisme et le particularisme que l’on reproche tant aux autres sont entrain de miner l’universalisme à la canadienne qui succombe à l’assaut des discours sur l’identité québécoise en péril. Car le Québec ne se caractérise pas par une identité culturelle, un fonds originaire, un enracinement spécifique, mais par la constitution d’un espace politique où la citoyenneté est indépendante de la communauté d’appartenance, et la reconnaissance de l’individu isolé de son origine ethnique.
Que l’imaginaire québécois,( sépartatistes ou autres) les mythes et récits de fondation qui accompagnaient la citoyenneté, l’éducation civique, ne soient plus aussi crédibles ne doit pas conduire à chercher hors du domaine politique des mythes » culturels » compensatoires. Or c’est bien ce qui se passe à la faveur du debat sur l’immigration: on glisse tragiquement d’un discours politique , vers des velléités identitaires.
Si l’immigration trouble tant la conscience québécoise c’est en raison des soubresauts que connaissent l’universalime à la canadienne et son modèle politique. Mais loin d’être la cause<< unique >>; l’immigration oblige à réfléchir sur les conditions de l’intégration, si celle-ci ne peut plus se résumer dans l’assimilation , pas plus qu’elle ne doit se plier aux exigences du tribalisme, de l’ethnisme, du culturalisme. Ce qui reviendrait non seulement à briser les ressorts fragiles de la société québécoises , dont le consensus est politiqiue, mais aussi la possibilité même d’un espace politique où les individus ne se jugent pas en fonction de leur seule appartenance culturelle.
Pourquoi s’en étonner: le discours sur la différence est un sujet que l’on retrouve tout au long de ce Forum, mais elle nous concerne apparemment tous, Québécois et immigrés !
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Ecrit par : O’Hana 9-03 à 15:17
Salut Arslan,
il faut pourtant admettre que l’immigration ne peut plus être ignorée historiquement pour deux raisons qui se conjuguent.
D’une part les capacités d’intégration de la société québécoise connaissent des contrecoups consécutifs à la crise de l’état providence comme à la dérive de l’imaginaire de l’Eldorado que l’on révère d’autant plus qu’il est en voie de disparition. De fait , la mécanique habituelle de l’intégration subit des ratés et les instances traditionnelles de socialisation( religion, famille, entreprise, école, partis politiques, syndicats…) s’interrogent bien tardivement sur leurs défaillances.
À ma connaissance, l’immigration n’a jamais été ignorée au Québec : elle prend seulement un visage différent depuis quelques décennies, là est la nuance à mon avis. Une immigration beaucoup plus qualifiée, bénéficiant désormais de droits (ce qu’était loin d’avoir les coolies chinois par exemple) et disposant de moyens autant de transport que de communication beaucoup plus démocratiques qu’auparavant (on peut minimalement s’informer sur le Québec au chaud chez soi devant son ordi et l’avion est devenu accessible).
On peut voir des défaillances de socialisation chez les principales institutions (écoles, clergé, etc) … Moi j’y vois plutôt des institutions certes éclatées mais ouvertes. L’ouverture signifiant simultanément l’exposition à la critique que la volonté de se transformer. Processus certes déstabilisant mais infiniment beaucoup enrichissant pour toute la société que la rigidité sclérosée de ces mêmes institutions québécoises AVANT la Révolution Tranquille.
L’immigration n’est plus clandestine, elle exige désormais de bénéficier d’une visibilité propre
Pour que cette même immigration s’exprime, cela prend un double mouvement : d’un côté une immigration qui se prend en main et de l’autre côté une société d’accueil qui se donne les moyens de donner une reconnaissance sociale à son immigration. Et c’est ce que fait le Québec en particulier. Aucune immigration ne peut se rendre visible sans l’appui de la société, à moins de le faire de manière violente car justement acculée à cette dernière extrémité.
Ce qui reviendrait non seulement à briser les ressorts fragiles de la société québécoises , dont le consensus est politiqiue, mais aussi la possibilité même d’un espace politique où les individus ne se jugent pas en fonction de leur seule appartenance culturelle.
C’est dans sa fragilité que le Québec a justement puisé sa force. Et Joseph Facal a bien résumé cet état d’esprit selon moi : le Québec est habitué à se serrer les coudes et ce consensus est loin d’être uniquement politique. Lafferrière disait justement dernièrement que le Québec est un extraordinaire laboratoire d’expériences culturelles : et le seul fait que des expériences culturelles puissent s’y dérouler démontre l’ouverture de la société québécoise qui contraste admirablement, à mon sens, avec la naïveté multiculturelle canadienne et le conservatisme brutal états-unien.
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Ecrit par : arslan 9-03 à 15:42
salût O’Hana,
Coincer l’immigré, c’est tout simplement lui renvoyer à la figure la catégorie d’immigré, lui interdire de s’assigner un lieu.
L’immigration conduit plutôt à s’inscrire dans la visibilité d’un lieu, celui de l’espace public. L’espace par exellence. C’est cet espace aussi paradoxal que cela puisse paraître qui peut nous sortir de l’immigration , pour conquérir une mémoire, une histoire dont le Québec est indissociable.. pour le meilleur et pour le pire.
Le différenciation est un moment qu’il faut surmonter.Il faut sortir de la dualité Québécois/Immigré pour inventer une historicité commune…autrement dit l’échec sera redoutable. On assistera à une séparation brutale entre des sociétés ne pouvant vivre que de leurs inégalité.
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Ecrit par : arslan 9-03 à 16:00
D’où mon scepticisme à tous ces discours en termes d’identité culturelle quelque soit l’origine .
La réduction de l’immigration à la clandestinité la condamne à l’invisibilité dans l’espace social: faut il percevoir l’immigré comme un mineur, un personnage inquiétant qui transite dans les sous sols et les souterrains ? Faut il le réduire à la seule force de productivité ,ou bien rendre visibles les doutes et les difficultés qu’il va susciter auprès de la société d’accueil ? Ne soyons pas dupes: si l’immigration bouleverse tant, c’est qu’elle est bien indispensable au système social québécois et canadien.
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Ecrit par : Curieuse 9-03 à 16:08
C’est jouer un petit jeu dangereux. Plus il y en aura qui s’essayerons à fissurer notre modèle social, plus l’intolérance risque de se développer envers ceux-ci . Aux Etats-Unis, il y aurait déjà eu des agressions contre les Sikhs. Heureusement, nous ne sommes pas comme ça. Nous avons notre spécificité et nous sommes pacifistes.
Mais il ne faudrait pas oublier une chose; bien que les Québécois donne l’image d’un peuple divisé lors de référendums, nous ne formons qu’un quand il s’agit de protéger notre langue, nos acquis sociaux et nos valeurs fondamentales. Et cela malgré nos divergences. Ne vous fiez surtout pas à cette fausse impression. Il y a eu nombre de précédents (Les derniers qui ont essayé de toucher à la loi 101 s’en mordent encore les doigts) et vu la réaction suscité par cette crise, force est de constater que cette volonté reste intacte. 250 ans de lutte pour la survivance, ça soude un peuple. Et ça, c’est inaltérable.
De plus, nous n’avons pas cette culpabilité relatives aux nations colonialistes. Nous ne devons rien à personne. Nous devons notre survie qu’à nous mêmes. Le racisme à l’envers n’a donc pas sa place ici. Ça sert à rien de miser là-dessus.
Alors avis à ceux qui voudrait s’essayer (immigrants et cour suprême du Canada) en se fiant à cette fausse impression; Ça risque fort de vous péter en pleine face…
En fin de compte, tout ce que nous demandons aux immigrants, c’est de respecter nos valeurs et de ne pas essayer de fissurer notre tissu social.
C’est si difficile que ça à comprendre?
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Ecrit par : MIMOSA06 9-03 à 16:36
arslan ,
beaucoup de réalisme , mais que d’amertume !
tu élève le débat c’est certain , mais l’orientation est vraiment politique, j’adhere a tes propos sur bien des points , mais qu’est ce qui t’as fait partir de ton pays ? des motivations particuliéres a ta personnalité, et d’aprés ce que je comprends n’ont pas été satisfaites a la hauteur de ton ambition;dommage car je cois deviner un gros potentiel dans tes propos. Alors cette analyse est lucide mais chacun de nous a une motivation particuliére , ce balance pas mal des dirigeants de la province ou du Canada.
Seul compte , fuir , un espoir d’un avenir meilleur (logique), satisfaire un désir ou decouvrir un autre monde .des souhaits simples , des rapports humains , une culture différentes etc…
Je me rappelle une conversation avec de la famille qui est installé depuis une douzainne d’années, ils ont réussis , font parties maintenant de la classe moyenne aprés biensûr une intégration loin d’être facile , et puis donc ils m’ont surpris en me disant » nous ne savons pas ce que motivent la plupart des immigrants !! »
les bras m’ont tombés! comment ne pas oublier les galéres , l’insécurité , la préssion fiscale , l’incivisme etc… Bref que des raisons inoubliables . Alors pourquoi vouloir retranscrire le même monde ?
refaire un moyen orient sur place ? se baser sur un modèle économique Francais qui coule lentement mais surement ? non soyons sérieux ,
Nous savons que le choc culturel important , mais sait tu par exemple que prés de DETROIT au USA il y a une ville avec 75000 musulmans réellement dévoués et patriotiques au drapeau Américain ! , Quelle chance de choisir SON immigration , diplomé donc instruite , jeune donc basé sur la longévité et surtout Francophonnes donc culturelle .
Permet moi de te poser une question : tes enfants sont heureux ?
dans le cas d’une réponse négative , éffectivement un départ est envisagable , mais dis toi que tes capacités , tes diplomes , et ton métier te permettra aisément d’ avoir des opportunités ailleurs , ce qui n’est pas le cas de beaucoup de gens , mais aprés tout , sommes nous pas dans un monde d’individualisme ?
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Ecrit par : O’Hana 9-03 à 17:28
si l’immigration bouleverse tant, c’est qu’elle est bien indispensable au système social québécois et canadien.
Le seul fait que l’immigration bouleverse tant la société québécoise est la preuve même que ladite société accepte la confrontation culturelle à partir du moment où ce processus se fait de manière pacifique, démocratique et dans le respect des valeurs existantes. Ce qui est le cas ici selon moi.
Je n’ai pas souvenir d’une revendication immigrante violente au Québec, contrairement à d’autres endroits dans le monde. Cela démontre, à mes yeux, que les communautés immigrantes québécoises estiment que des moyens non violents de communication sont efficaces pour se faire entendre ici.
J’en appelle à la relativisation et de cesser du même coup la stigmatisation (voire la victimisation).
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Ecrit par : arslan 9-03 à 17:41
MIMOSA06 ,
Longue et pénible réflexion autour de l’immigration….j’ai clarifié un certain nombre de points ; encore que je ne sois pas tout à fait satisfait de l’ensemble. Peut être parce que je me retrouve pour la énième fois << sommé >> de fournir un témoignage, tout en étant interdit de pratiquer mon métier , confirmé dans un statut d’étranger .
Si l’on se décale du débat politique,( et je suis d’accord avec toi, Mimosas, mon intervention a une connotation politique ) , on ne peut manquer d’observer une vitalité culturelle impressionnante, luxuriante; il y a une forte créativité de l’immigration dès qu’elle se confronte à la culture québécoise et échappe à la folklorisation.
L’identité passe son temps à se tranformer et à se construire . J’avoue que je ne serais pas très content de l’intrusion dans le jeu politique québécois d’un type de culture que j’appellerais une culture unique qui fonctionnerait sur le mode suivant: il y a une identité et une seule, celle-là ne bouge pas, c’est le dépôt; il y a un bien et un seul, ce bien doit etre reconnu par les gens qui ne sont pas aveugles,il est à la portée de la main.L’ un des acquis du procéssus politique occidental c’est d’avoir admis l’idée qu’il n y avait pas de vérité absolue en politique, ou en toute autre chose.
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Ecrit par : Passemots 9-03 à 18:24
Tu noyes le poisson avec tes grands discours. La seule solution acceptable pour les deux parties, c’est que l’immigrant, comme tout citoyen Canadien ou Québécois observe toutes les lois en vigueur dans le pays sans exception. Me semble que c’est pas compliqué à comprendre… Le Canada a erré et ouvert la porte à l’abus dans l’histoire du kirpan.
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Ecrit par : Jul044 9-03 à 18:42
re salut
je voudrais juste rajouter un truc qu’un français immigré m’a dit un jour.
il m’a dit : ça fait 25 ans que je suis là mais au yeux des autres je suis soit un immigré soit un français. jamais on ne m’a considéré comme un québécois.
j’ai trouvé ça triste. En même temps je l’ai vu 1 fois pendant 45 mn. il avait l’air abattu. de plus ce qu’il m’a fait bizarre, c’est qu’en 45 mn je n’ai jamais entendu une seule expression québécoise. on était certes entre français mais quand même. perso entre français je serais le 1er par orgueil à démontrer que je sais plein d’expressions(défaut français que j’essaie de corriger).
Bref…
Pour Arslan un truc que je comprends pas c’est qu’l immigre alors qu’il est dentiste sachant que lorsque tu appartient à un ordre c’est super dur de faire ton métier.
Alors comment as tu fait ?? ou que compte tu faire ?? c’est vraiment par curiosité
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Ecrit par : schumarette 9-03 à 18:45
L’immigration, je trouve que c’est un bien gros sujet.
Il y a trois principaux intéressés : le gouvernement, les québécois, les immigrants… et chacun voit midi à sa porte et chacun a ses priorités.
Le gouvernement, lui, veut des immigrants car pas assez de natalité, donc il faut compenser si on ne veut pas que le pays disparaisse et tombe dans le chaos.
Les québécois : certains veulent des immigrants car ils sont conscients du problème de la natalité et sont pour l’immigration, certains sont pour l’immigration tièdement et d’autres sont contre car « hostie, ces importés qui viennent nous voler nos jobs et nos filles ».
Les immigrants : plusieurs sortes : ceux qui rêvent du Québec et qui viennent tenter leur chance, ceux qui viennent économiquement ou qui fuient l’oppression de leurs pays et dans cette catégorie, encore différents immigrants : certains qui se sentant trop opprésés sont heureux de se libérer de certaines contraintes et d’autres qui sont prets à vivre à la québécoise, et d’autres qui désirent suivre les lois mais continuer à vivre à leur façon.
Le problème, c’est qu’il faut satisfaire tout le monde et c’est là que ça devient difficile.
Je te comprends Passemots quand tu dis « venez et intégrez-vous, vivez à notre façon ou retournez chez vous » mais tes propos en France seraient traités de propos Lepeniste, car en fait, c’est ce que lui dit : vivez comme nous ou retournez chez vous » et là, tu as toutes sortes de manifestation anti-racistes,etc…
C’est vraiment un sujet très épineux que tu sors. Je ne vais pas généraliser, je vais parler de ma région. Franchement, les gens ici acceptent tiédement les immigrants, et ce, selon leur pays d’origine. Les français, hé bien, ce sont des français, c’est à dire susceptibles d’être maudit ou pas, mais bon, on peut dire qu’on est accepté, idem pour les européens sauf que la job est quand même donnée en priorité : à un saguenéen, à un québécois, à un immigrant. Les minorités visibles : ça dépend encore de leur provenances : les jaunes sont très bien acceptés, les noirs moins et les populations arabes pas vraiment. Ici, ils ne sont absolument pas prêts à cohabiter avec des femmes voilées (signe de soumission pour mes amies), ne supporteront pas de voir un homme marcher un mètre devant sa femme et celle-ci derrière lui (les femmes sont pas des chiennes), à voir se faire égorger un mouton ou un poulet (y’a des bouchers pour ça). Ce sont leurs propos lorsque l’on discute d’immigration. Il faut que les immigrants qui pensent trouver plus de liberté de pensées ici cessent de se faire des illusions. Les québécois sont des gens libres, autant la femme que l’homme, ils sont égaux et ne peuvent pas imaginer le contraire, surtout ici au Saguenay. Dans le premier sujet, je ne sais plus qui disait : ne parlez pas de religion, faut pas tout méler. Mais justement, c’est là que le problème est, car ici, la religion est pratiquement aussi anabolie que la religion est omniprésente dans les pays du sud. D’où ce choc !! Si les femmes musulmanes sont voilées, c’est leur religion qui l’ordonne, si les animaux sont égorgés, c’est pareil. Donc, on ne peut absolument pas dissocier la religion de certains immigrants, ça fait partie intégrante de leur vie.
Donc, le gouvernement, lui, prône la liberté de religion, le multicuturalisme, mais je ne suis pas certaine que le Québec soit prêt à ça. Pour certaines cultures, oui, pour d’autres non…
D’où ta bonne question Passemots ? pourquoi le Québec ? je pense tout simplement que les immigrants qui viennent des pays de l’Orient justement pensent que le Canada est un pays libre, mais chacun a sa vision de la liberté. Pour les habitants d’ici, la liberté, ce n’est pas le joug de la religion. Or, pour ces immigrants, ils pensent la liberté de suivre leur religion et leurs coutumes.
C’est certain que moi, je pense que certains devraient ou revoir leur destination pour immigrer, ou changer vraiment profondément leur moi-même…sinon ce sera difficile pour tout le monde..
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Ecrit par : Passemots 9-03 à 19:06
Je n’ai jamais dit vivez à notre façon ou retournez chez vous. j’ai dit que l’ouverture avait des limites. Les immigrants peuvent vivre comme ils le désirent, pratiquer leur religion chez eux ou dans leur lieu de culte, mais cette liberté s’arrête quand nos lois et nos valeurs sont bafouées. je veux seulement savoir pourqoui si nos valeurs et nos lois ne vous conviennent pas vous insistez pour immigrer ici.
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Ecrit par : arslan 9-03 à 20:49
disons les choses plus simplement .
Dans l histoire du kirpan qui a viole la loi ?
Le legilateur canadien te retorque que c est au nom de la loi qu on a autorise le port du kirpan.
Le Quebecois qui s estime lese dans cette affaire craignant que cette affaire fera jurisprudence et ouvrira une breche a d autres communautes qui vont revendiquer a leur tour les memes ….droits, au nom de la….loi
Ceci dit ,les lois sont faites par et pour les canadiens .Le Quebec pour le moment fait partie d un ensemble . Cet ensemble est regi par des lois qui ont ete instituees et proclamees par un parlement elu par les Canadiens au suffrage universel. C est ce parlement la qui a vote la loi du kirpan. C est ce parlement la qui doit rendre compte a ses elus , et s il y a abus c est a lui et a lui seul de prendre ses responsabilites et d en assumer les consequences.
Dans cette affaire je n ai pas a jouer le bouc emissaire. En tant qu immigre , Je ne m estime pas responsable ,je n ai rien a me reprocher ni a me culpabiliser.Encore une fois je n ai viole aucune loi, ni je m apprete a violer les lois du Canada.
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Ecrit par : arslan 9-03 à 21:02
La question que l on doit se poser est la suivante : Le Quebec , en nous acceptant , nous a t il rendu service , tout en sachant que notre metier est regi par un ordre ? Et moi ne suis je pas responsable quelque part en deposant ma candidature et en acceptant d immigrer tout en sachant que mon metier est regi par un ordre ? La question reste toujours d actualite .
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Ecrit par : kyris54 9-03 à 21:53
j’ai observé la même chose. j’ai l’impression que la France stagne alors que tout le monde la dépasse. je crois aussi que seules les personnes qui font des séjours à l’étranger peuvent se rendre compte de ça, parce que quand tu l’explique aux gens, ils ne le voient pas ou du moins, pas immédiatement et c’est seulement au bout de quelques mois qu’ils s’en rendent compte!!! et moi aussi je veux faire partie d’un monde qui bouge!!!
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Ecrit par : Passemots 9-03 à 23:15
Un exemple pour vous montrer que certains poussent le bouchon trop loin. Je travaillais dans une université et dans un service aux étudiants. Le personnel du service était féminin. Ben un étudiant musulman a fait tout un scandale parce qu’il ne voulait absolument pas recevoir de directives de la part d’une femme. Aurait-il fallu pour satisfaire monsieur congédier une femme pour engager un homme? plus récemment, un iman avait accepté qu’un reportage télévisé se fasse dans sa mosqué. La personne qui était affectée à la caméra était une femme et ce musulman très compréhensif et ouvert a refusé de faire l’entrevue dans la mosq… (texte tronqué)
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