Bonjour,
Que peut penser une Québécoise de la France? Cela va dépendre de ses priorités, ses expériences personnelles, sa vision de la culture, ses séjours en France. J’ai véçu en France quelques années, en fait, je connais Paris et je parlerais ici de cette ville.
C’est une ville géniale, elle est superbe, l’histoire et la culture est à tous les coins de rue. J’adore me mettre à table, c’est un réel plaisir. Hum, les plats cuisinés en sauce, le pain, le fromage, le vin… Pour moi, Paris est la plus belle vie au monde. Mais malheureusement, je ne suis pas certaine que j’aimerais y passer ma vie entière. Pour être pleinement heureuse, j’aurais besoin de beaucoup d’espace dans mon logement, de faire de fréquents séjours à l’extérieur et que les relations au travail soient un peu différentes. Etre riche quoi et mon propre patron peut-être! Mais dans les conditions de ma vie parisienne, j’aurais rapidement au fil des ans… frapper un mur.
Lorsqu’on est étrangère on est bien moins touché par les problèmes locaux. Certains parisiens se plaignent du manque d’espace, moi je trouve cela exotique et mignon les petits appartements, les petites rues, les petites voitures mais j’ai souvent constaté que certains Parisiens manquent d’air! Je peux comprendre mais l’espace je sais qu’il est chez moi alors je ne cherche pas cela ailleurs.
J’adore parler avec des Français, j’apprécie leur langue quand elle n’est pas pleine d’anglicismes. Les Français connaissent souvent aussi leur culture et leur pays et c’est toujours agréable de parler de ces sujets. Il aime discuter, échanger, argumenter et cela c’est un grand plaisir. Mais pas pour tous les nord-américains qui prennent parfois les choses un peu trop personnelles. Ici, les gens ont tendance à éviter la confrontation et à chercher l’harmonie. Le « political correct » est parfois un peu lourd.
Par contre, j’aurais beaucoup de difficulté à être sur le marché du travail en France et à travailler avec la mentalité. J’ai travaillé avec des canadiens à Paris dans une atmosphère très décontractée. A Paris, les heures sont trop longues, les gens trop stressés, l’air trop pollué, les relations entre les êtres humains pas toujours très humaines, la hiérarchie est quelque chose que je ne pourrais pas supporter longtemps. Soit je joue le jeu un temps ou soit je deviens complètement cynique. Je peux comprendre que de nombreux Parisiens fuient ces relations de travail.
suite autre courrier
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