Bonjour a tous,
J’aimerai partager avec vous ces informations sur le quebec qui sans doute pourront nous aider au choix des villes d’installation au quebec; veuillez noter qu’il s’agit ici des doc. que j’ai retrouve dans les archives de immigrer.com
Bonne lecture et courage a tous
Ing.Charlemagne MFERA
Durant ses sept mois passés à Montréal, Djaffar Cherfaoui, diplômé en informatique, est allé de faux espoirs en faux espoirs. Après une vingtaine d’entrevues sans lendemain, il en a eu assez.
«J’aime bien l’environnement multiethnique de Montréal. Mais pour trouver du travail, j’ai vraiment peiné. Ça ne marchait pas. Et l’essentiel, pour moi, c’était vraiment le boulot», raconte l’immigrant algérien de 30 ans, originaire de Tizi Ouzou.
On lui avait souvent conseillé de tenter sa chance à Québec, mais l’informaticien voulait persévérer à Montréal. Quand Xiao Mian Xie, agente de placement des Services d’orientation et d’intégration au travail de Québec, lui a dit qu’il y avait des possibilités dans la Vieille Capitale, il s’est dit qu’il ne perdait rien à essayer. En décembre, il décrochait un travail d’agent de recherche et de développement au CRIQ (Centre de recherche industrielle du Québec). Et le voilà établi dans un 1? tout en haut d’une maison coquette du Vieux-Québec.
Le plan triennal du ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration prévoit que de 9000 à 11000 immigrants s’établiront dans la région de la Capitale nationale d’ici 2003, comparativement à 4500 entre 1998 et 2000.
«Québec, c’est la région qui est le plus en demande et où on fait le plus d’efforts pour vraiment amorcer la pompe pour les prochaines années, souligne le ministre Sylvain Simard. La demande est très, très forte. La cité de l’optique, entre autres, demande 600 nouveaux immigrants pour les deux prochaines années.»
En 1999, près de la moitié des immigrants établis à Québec venaient d’Europe. «Les Français, les Belges, les Suisses choisissent souvent Québec. Ils trouvent la ville charmante, plus proche de l’Europe», observe Yuho Chang, qui a lui-même choisi Québec, il y a 20 ans, parce qu’il n’aime pas la cohue des grandes villes. «Je viens de Shanghai et je voulais justement fuir la métropole!» dit-il.
De plus en plus, l’immigration à Québec se diversifie. Chez EXFO, une entreprise de Québec spécialisée en instruments de test pour la fibre optique, un travailleur sur dix est né à l’étranger. Au sein des 1000 employés de l’entreprise, des gens d’une vingtaine de pays (Chine, Venezuela, Mexique…), qui maîtrisent, en plus du français, une douzaine de langues. «Si on était à Montréal, on serait dans la norme. Mais à Québec, c’est différent», observe Jean-François Mathieu, directeur des ressources humaines chez EXFO. Ce n’est ni par générosité ni parce que l’entreprise baisse ses exigences, précise-t-il.
M. Cherfaoui se plaît à Québec, même s’il s’y sent un peu isolé. «Je n’ai pas encore d’amis. Des fois, les week-ends, je les trouve un peu longs. C’est bien différent de Montréal où je n’avais pas vraiment besoin de me faire des amis parce que j’y connais plein d’Algériens», confie-t-il. «En fait, c’est à Québec que j’ai eu la plus franche occasion de connaître des gens d’ici», ajoute-t-il.
Les citoyens de Québec, il les trouve sympathiques, mais un peu trop réservés. «C’est normal, c’est la culture nord-américaine. Je suis venu ici de mon plein gré, c’est à moi de m’intégrer», dit-il.
Des immigrants qualifiés comme Djaffar Cherfaoui, Québec aimerait en accueillir trois fois plus d’ici trois ans. Pour devenir le deuxième pôle d’établissement de la province, la Vieille Capitale, qui compte moins de 3% d’immigrants, sait qu’elle a du pain sur la planche. «Québec, ce n’est pas rural, mais ça reste assez blanc et francophone», souligne Richard Ryan, responsable du dossier de la régionalisation au CAMO-PI (Comité sectoriel d’adaptation de la main-d’oeuvre pour personnes immigrantes), qui vient d’ouvrir un bureau à Québec. Si la ville n’a pas attiré beaucoup d’immigrants, c’est entre autres parce que, pendant des années, le principal employeur, qui est l’État, n’a pas embauché. Aujourd’hui, le contexte économique est beaucoup plus favorable, souligne M. Ryan.
«On remarque au contraire que les gens qui viennent d’autres cultures, qui parlent d’autres langues, raisonnent de façon différente et apportent un certain dynamisme. Sur le plan culturel, ça nous aide à faire de la business. On peut communiquer avec le monde entier plus facilement.»
Tout un défi
Même si les conditions économiques sont favorables à l’accueil de nouveaux citoyens, le défi demeure grand. Car pour la plupart des immigrants, Montréal s’impose tout naturellement comme le point de chute. D’instinct, rares sont ceux qui pensent s’établir à Québec. Avant d’y débarquer début janvier, Wanyu Liu, chercheur en électronique, percevait la capitale comme «une ville de touristes».
«Je ne connaissais que le Vieux-Québec», dit l’immigrant chinois de 36 ans, qui a vécu quatre ans à Montréal. «Québec, c’est comme un musée. Je ne pouvais pas imaginer qu’une ville comme celle-là existe en Amérique du Nord.» Employé du CRIQ, il dit apprécier la vie à Québec et aime y découvrir ce qui échappe aux touristes qui y passent en coup de vent. «C’est une ville à taille humaine où il est beaucoup plus facile de s’intégrer», observe-t-il.
Son ami Jin Chi Zhang, qui est arrivé de Pékin en avril 2000, a choisi Québec, après avoir en vain tenté sa chance à Montréal. «L’endroit m’importait peu, l’important, c’était l’emploi», dit l’ingénieur en optique qui travaille depuis quatre mois pour FISO Technologies, une entreprise de fabrication d’instruments de mesure par fibre optique.
Une ville tricotée serré?
En dépit de la volonté sans précédent d’accueillir des gens d’ailleurs, l’étiquette «tricoté serré» colle à Québec. À long terme, pour qu’un immigrant adopte la capitale et s’y sente comme chez lui, le fait d’avoir un emploi ne suffit pas, souligne Seong-Sook Yim, professeure à l’Université de Montréal, qui a vécu quatre ans à Québec.
«Beaucoup de gens de Québec restent très ethnocentriques. Quand je me promenais, j’étais l’éternelle touriste asiatique. Même si je parlais français, on me répondait toujours en anglais. Ça m’est arrivé au moins 50 fois. J’insistais pour parler français, on continuait à me répondre en anglais. C’est fâchant, à la fin!»
À Québec, un étranger reste pour toujours un étranger, même s’il parle français et est parfaitement intégré, déplore Mme Yim, qui est d’origine coréenne. «Ce n’est pas avec ce genre d’attitude qu’on attire des immigrants», dit-elle.
D’autres Québécois d’adoption prennent ces remarques avec humour et disent sentir au contraire que l’accueil est beaucoup plus chaleureux dans la Vieille Capitale qu’à Montréal, où les immigrants sont si nombreux qu’ils deviennent des numéros.
«Nous étions surpris même de voir à quel point les gens étaient chaleureux», confie Indira Skoko, réfugiée de l’ex-Yougoslavie, arrivée à Québec avec sa famille en 1994. «Quand on me prend pour un touriste dans le Vieux-Québec, je trouve ça tout simplement amusant», dit Wanyu Liu, qui vit à Québec depuis deux mois.
Chose certaine, la volonté d’attirer davantage d’immigrants à Québec est bien réelle. La municipalité a même mis en place sa propre politique d’immigration, qui doit être adoptée à la fin du mois de mars. On mise essentiellement sur une campagne de promotion bien orchestrée, des projets d’intégration et des activités de rapprochement interculturel, explique Yves Dallaire, coordonnateur du plan d’immigration de la Ville de Québec. On tentera notamment de courtiser la clientèle immigrante de Montréal et les étudiants de l’Université Laval. On mènera également une campagne de sensibilisation montrant l’apport des immigrants à la vie sociale, culturelle et économique de Québec. «On va donner des exemples de gens qui ont réussi, on va raconter leur histoire, ce qu’ils ont apporté à la ville», indique M. Dallaire. Fini le tricot aux mailles serrées. Québec veut, plus que jamais, tisser de nouveaux liens.
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Sujet: Re: La Vieille Capitale veut devenir le deuxième pôle
De: k2
16 Octobre 2001
Bonjour.
Une simple petite précision. En effet, Québec veut changer son image. Pendant des années, la ville a tout misé sur la fonction publique et le tourisme. Malheureusement, restrictions budgétaires après restrictions budgétaires, le gouvernement n’embauche plus qu’au compte-gouttes. De plus, ils font souvent des contrats renouvelables en brandissant le spectre de la récession économique pour justifier le fait qu’ils ne prennent pas de risques avec des permanents.
Côté tourisme, le gros marché actuel est celui des américains (de la côte Est en général) et des japonnais. Les deux catégories dépensent un maximum d’argent en ville, par contre les retombées en emploi fluctuent en fonction des saisons.
Pour ce qui est du privé, Québec propose 85% de ses emplois dans le tertiaire (10% de plus que la moyenne provinciale). L’industrie manufacturière se situe plutôt sur la rive sud ou en Beauce. Les entreprises souffrent du manque de liaisons internationales : à part deux ou trois charters qui se courrent après, pas gros traffic aérien.
Sinon, la qualité de vie est très bonne et la vieille ville possède beaucoup de caché (mais le stationnement est un vrai défi). La nature est proche (30 minutes à peine). Pour mon expérience personnelle, j’ai eu un peu plus de mal à trouver du travail à Québec qu’à Montréal. Mais pour l’instant, pas envie de retourner dans la cohue de la métropole et son architecture à l’américaine (bien que nous ayons quelques tours ici aussi).
Salut.
Fabien
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