Question carte de crédit
Ecrit par: Lizzie 25-07 à 11:10
Salut tout le monde,
j’étai en train de lire un article sur les cartes de crédit dans
www.ledevoir.com/07/24/59828.h…
« Les cartes de crédit ciblent les petits achats
Les signatures ne seraient plus nécessaires pour les achats de moins de 25 $
François Desjardins
Édition du samedi 24 et du dimanche 25 juillet 2004
Les grosses transactions ne suffisent plus à satisfaire l’appétit des principales cartes de crédit, tentées ces jours-ci de tremper l’orteil dans un nouveau marché: les petits achats.
La nouvelle est passée totalement inaperçue en mars. McDonald’s Canada annonçait alors à Halifax qu’un projet-pilote permettrait aux clients de 22 succursales de la région de payer par Visa ou MasterCard. La chaîne aux arches dorées accepte déjà les cartes de crédit à Toronto et aux États-Unis, alors jusqu’ici rien de bien surprenant.
Or le projet-pilote, qui prend fin dans un mois, s’articule autour du principe suivant : pour aller plus vite, les signatures ne sont plus nécessaires pour les achats de moins de 25 $.
Selon MasterCard Canada, environ 200 commerces canadiens permettent déjà à leurs clients de sauter l’étape de la signature en vertu de ce programme que l’entreprise appelle son Quick Payment Service. Aux États-Unis, ils sont déjà 60 000.
«Nous en sommes encore à l’étape embryonnaire ici, dit Nagesh Devata, vice-président à la commercialisation chez MasterCard Canada. Nous voulons élargir le programme, par exemple dans d’autres chaînes de restauration rapide, les cinémas, les pharmacies.»
L’industrie de la transaction inscrit cette stratégie dans la tendance du «micropaiement», car historiquement la carte de crédit accompagne les gros achats. Chez Visa, par exemple, la transaction moyenne est de 112 $.
Les plus récentes données consacrent toujours la domination de la carte de débit, avec 46 % des transactions qui tournent généralement autour de 45 $. L’argent comptant emboîte le pas, à 31 %, tandis que la carte de crédit se situe autour de 20 %. Tout le contraire d’il y a dix ans, lorsque 80 % des sommes dépensées étaient réglées en espèces ou par chèque. Les cartes de crédit y verraient-elles une façon de prendre une bouchée dans les paiements par débit ?
«Pas du tout», répond Terry Tweddle, porte-parole de Visa Canada, cette association détenue par 26 membres dont plusieurs grandes banques. «Nous considérons le comptant comme notre plus important concurrent. Nous ne regardons pas le marché par rapport à ce que font les autres, mais plutôt sous l’angle d’occasions de croissance. C’est ce que nous voulons explorer.»
Appelé à se répandre ?
Le groupe Moneris, qui distribue les appareils permettant de payer par carte de débit ou de crédit, participe également au projet-pilote à Halifax. Il estime que les 18 prochains mois verront de plus en plus de marchands participer à de tels programmes.
«Il y a de la pression pour trouver la solution ultime. La manipulation d’argent comptant coûte de plus en plus cher aux commerçants, notamment en raison de ce que coûte la comptabilisation. Il y a un risque de vol et ça coûte cher d’avoir des camions de la Brinks pour le transport», dit Kevin Tait, porte-parole de Moneris à Toronto.
McDonald’s Canada veut d’abord terminer son projet avant de se prononcer sur le taux de satisfaction des clients et des commerçants, mais il pourrait très bien répéter l’expérience. «Si toutes les parties impliquées sont satisfaites du résultat, nous envisagerons certainement d’amener ce programme dans d’autres succursales», a dit le porte-parole Ron Christianson.
Méfiance
Le groupe Option-Consomateurs s’est dit surpris, pour ne pas dire carrément inquiet, de cette ambition que caressent les cartes de crédit envers les petits achats.
«Ce qu’on voit en général avec l’utilisation des cartes, c’est que plus les gens s’en servent au quotidien pour de petits achats, à un certain moment, c’est là qu’il y a une perte de contrôle», dit Me Isabelle Durand, responsable du service budgétaire chez Option-Consommateurs.
Déjà que certaines institutions financières ont augmenté les taux d’intérêt pour les cartes Visa et MasterCard qu’elles émettent, selon une étude effectuée d’octobre 2003 à juin dernier par l’Agence fédérale de la consommation financière.
«Si on a de plus en plus de cartes, de plus en plus jeunes… Les Canadiens ont en moyenne trois cartes de crédit. Un peu moins de la moitié ne paient pas en totalité leur solde à la fin du mois et doivent donc payer de l’intérêt. Si on vise des transactions de 25 $, c’est qu’il y a moyen de faire des profits.»
Me Durand se préoccupe notamment du fait que les gens ont moins tendance à vérifier le solde de leur carte de crédit que celui de leur compte bancaire, qu’ils peuvent constater lors de chaque opération au guichet. «C’est inquiétant de voir où ça pourrait nous mener en matière de consommation ou de surconsommation.»
Du côté de MasterCard, on affirme que le but est tout simplement d’offrir une option de plus au consommateur. «Mais une personne devrait s’en tenir à un nombre de cartes qu’elle peut gérer et ne devrait pas considérer ces cartes comme de l’argent comptant», dit M. Devata.
Sécurité
Il est déjà possible d’effectuer une transaction par carte de crédit sans signer, par exemple sur Internet et au téléphone, mais le Conseil québécois du commerce de détail s’interroge quant à lui sur les aspects sécuritaires d’un déploiement à plus grande échelle.
«Du point de vue du détaillant, ça ne pourra être limité au seul passage d’une bande magnétique. Il faudra une forme d’identification», dit son président-directeur général, Gaston Lafleur.
MasterCard affirme toutefois que les cas de fraude n’ont pas nécessairement augmenté car les commerces visés ne sont pas de ceux où des malfaiteurs séviraient de toute façon. «Ça n’a pas été une préoccupation jusqu’à maintenant», dit M. Devata. Et s’il y a fraude, l’émetteur de la carte, c’est-à-dire l’institution financière, aura normalement à en assumer la responsabilité.
Au bout du compte, toutefois, la vraie révolution aura lieu sous forme de carte à puce multifonctionnelle. Déjà répandues en Europe, elle remplacera peu à peu la carte à bande magnétique en circulation depuis des années.
Visa Canada, qui compte aujourd’hui 25 millions de cartes au pays, estime que le remplacement de toutes les cartes sera complété d’ici 2010. Pour sa part, MasterCard teste actuellement en Floride sa nouvelle carte PayPass, que l’on brandit tout simplement devant un lecteur. »
et ce qui m’a surpris c’est
QUOTE
les signatures ne sont plus nécessaires pour les achats de moins de 25 $.
Je pensais que c’était comme en France, on ne signait plus pour l’achat mais on utilisait le code PIN? Lorsque je suis rentrée en France, j’ai été un peu déroutée car je pensais signer mais je trouve qu’il est tellement plus pratique et sécuritaire d’utiliser le code.
Je sais, ce n’est pas un message qui va faire avancer quoi que ce soit mais je suis surprise.
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Ecrit par: Zogu 25-07 à 11:43
Salut!
Je ne connais pas trop les détails de ces changements. Cependant, j’imagine que les compagnies de crédit ne s’énervent pas trop pour les achats à l’aide d’une carte de crédit, dans le cas où une signature est exigée.
Ici, quand on achète un produit ou un service à l’aide d’une carte de crédit, voici comment ça se passe:
1. le marchand nous annonce le total
2. le client donne sa carte au marchand
3. le marchand passe la carte dans le lecteur de carte, qui recrache une facture en deux exemplaires
4. le client signe un exemplaire de la facture et la redonne au marchand; il garde l’autre exemplaire pour ses papiers personnels
Comme tu peux le constater, dans ce type de transaction il n’est jamais question d’utiliser un code d’accès, mais seulement la signature du client.
Par ailleurs, au Québec on ne dit pas « PIN », mais on dit « NIP », pour « numéro d’identification personnel ». Tu entendras très rarement des gens dire « PIN », et surtout pas dans le milieu bancaire (caissiers, support aux usagers)!!!
Et encore un cas où est est plus français au Québec qu’en France!!!
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Ecrit par: Lizzie 25-07 à 11:47
salut Zogu,
c’est exactement comme c’était en France avant d’utilisr le code NIP (eh, j’apprends vite ) et en Angleterre encore maintenant et c’est ce que j’ai lu dans cet article.
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Ecrit par: Zogu 25-07 à 11:55
Salut Lizzie!
Eh bien moi j’ai toujours été ambigu face à cette manière de faire…
D’un côté, je trouve cela honorable que notre société donne encore une certaine valeur à une signature. C’est comme une marque de confiance envers l’individu.
D’un autre côté, il me semble que ce serait plus sécuritaire si on utilisait un NIP lors des transactions par cartes de crédit. Après tout, ces transaction utilisent le même matériel informatique que les transaction de cartes de débit (bancaires) qui, elles, nécessitent un NIP.
Mais un dernier argument POUR les transactions avec signature:
à Montréal, quand le système informatique d’un magasin est « down » (quand il ne fonctionne pas) ou quand il y a une panne électrique ou téléphonique… le caissier sort la vieille imprimeuse à facture de crédit (le vieux truc mécanique, appelé parfois « tchik-a-tchik ») et vous annonce que vous pouvez payer cash ou par crédit, mais pas par débit!!! C’est très pratique, cette indépendance face à la technologie, non?
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Ecrit par: phil64qc 25-07 à 14:43
Salut,
Il faut savoir qu’au Qc lorsque l’on te délivre une carte de crédit, elle n’a pas de NIP.
Il est possible d’en faire enregistrer un mais il sert dans le cas de retrait d’argent.
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Ecrit par: Izza 25-07 à 15:06
En fait ici il y a deux types de cartes :
-Interac pour les achats de tous les jours, où là tu dois composer ton NIP
– carte de crédit : il faut en faire la demande, c’est pas automatique, où là tu signes seulement mais c’est pas comme une Carte Bleue, en l’utilisant tu pars dans une démarche de crédit, type paiement différé
Et sinon, quand tu utilises ta carte européenne tu signes seulement et ce n’est pas du crédit c’est du prélèvement immédiat.
C’est peut-être différent pour d’autres mais perso j’utilise surtout Interac donc je compose mon NIP à chaque fois ce qui est sécuritaire.
Par contre j’ai été très surprise de voir qu’ici on te demande ton numéro de CB par téléphone pour réserver un hôtel, pour passer une commande de bouquin : ici ils ne sont pas flippés à cacher leur numéro de CB, c’est surprenant pour nous européens !!
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